Lagon Buada
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Province | {{{province}}} |
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Géographie | |
Type | {{{type}}} |
Origine | {{{origine}}} |
Bioclimat | {{{bioclimat}}} |
Superficie · Maximale · Moyenne |
3 ha 4 ha 3 ha |
Longueur | 280 m |
Largeur | 140 m |
Altitude | variable, environ 0 m |
Profondeur · Maximale · Moyenne |
5 m 1-2 m |
Volume | Expression error: Unrecognised punctuation character "?" |
Hydrographie | |
Bassin versant | ? km² |
Alimentation | aucune |
Émissaire(s) | aucun |
Durée de rétention | ? |
Îles | |
Nombre d'îles | aucune |
Île(s) principale(s) | |
Peuplement piscicole | {{{peuplement piscicole}}} |
Peuplement avifaune | {{{peuplement avifaune}}} |
Commentaire | {{{commentaire}}} |
Le lagon Buada, Buada Lagoon en anglais, est un lac situé sur l'île de Nauru, dans le district de Buada d'où il tire son nom. Ce n'est pas un lagon à proprement parler dans le sens où Nauru n'est pas un atoll mais un makatea, c'est à dire une formation corallienne soulevée suite à des mouvements tectoniques.
Sommaire |
[modifier] Géologie et régime hydrique
Le lagon Buada se loge au milieu d'une dépression marécageuse de douze hectares[1] du plateau central, au Sud-Ouest de l'île. Cette dépression s'est formée par dissolution du calcaire corallien suivi d'un affaissement du sol lorsque le niveau des océans était inférieur au niveau actuel. Le lac est situé à environ 1,3 kilomètre des côtes son niveau des eaux est proche de celui de l'océan[1].
Le lac n'ayant pas de cours d'eau émissaire et ses apports d'eau dépendant uniquement des précipitations (Nauru ne possède aucun cours d'eau), le niveau des eaux peut varier de quelques mètres, augmentant ou diminuant par la même occasion la superficie du lac. Les apports d'eau du lac se concentrent durant la période de la mousson, de novembre à février, tandis que la saison sèche peut entrainer une diminution du niveau des eaux qui peuvent atteindre -5 mètres sous le niveau de la mer[1].
Les eaux, légèrement saumâtres (concentration de sel de 2‰[2]) et aux reflets verts, ont un pH de 8.
[modifier] Faune et flore lacustre
Aucune information n'est disponible sur la flore dans le lac. La végétation aux abords est majoritairement formée d'une forêt de takamaka et de cocotiers.
[modifier] Aquaculture
Les Nauruans pratiquèrent la pisciculture pendant des centaines d'années en capturant des poissons-lait dans le lagon et en les relâchant dans le lagon Buada et dans une lagune à Anabar[3]. La pisciculture sert alors d'organisation sociale entre les différentes tribus : les exploitations sont partagées entre les tribus avec des murets, l'entretien des poissons est confié aux hommes qui pataugent régulièrement dans les bassins pour oxygéner l'eau et la charger en nutriments, les enfants ont interdiction de déranger les poissons lorsqu'ils se baignent dans les bassins[3].
Vers 1960, des tilapias du Mozambique (Oreochromis mossambicus) sont introduits dans le lagon Buada dans le but de relancer la pisciculture et de limiter l'invasion des moustiques[3],[4]. Malheureusement, les tilapias se sont multipliés, ont concurrencé les poisons-lait qui étaient élevés de sorte qu'aucun poisson ne dépassait la taille limite de consommation (vingt centimètres de longueur). Ceci eut pour conséquence l'abandon de la pisciculture par de nombreux éleveurs car les tilapias sont peu prisés pour la consommation[3].
La FAO, sur demande de Nauru, a alors mis en place un programme de réduction de la population de tilapias entre 1979 et 1980[4]. Ce programme consistait à répandre sur le lac de la roténone, molécule fortement toxique notamment pour les poissons et dangereuse pour les humains, ce qui entraîna un empoisonnement du lac[5] .
EN 1991, le Projet de développement de l'aquaculture dans le Pacifique Sud de la FAO (SPADP) montrait qu'il était possible que le poison-lait et le tilapia coexistent dans un élevage de pisciculture[3]. Dans le même temps, un projet taiwanais relança la croissance des poissons en utilisant des méthodes d'élevage intensives. Elles furent pourtant abandonnées faute de moyens financiers[3]. En 1998, la SPADP introduit dans le lagon Buada des tilapias du Nil (Oreochromis niloticus), l'expérience dans les Fidji montrait que les qualités gustatives étant plus appréciées par la population, la pisciculture pourrait ainsi être relancée[3].
En 2001, un programme de culture semi-intensive taiwanais fut mis en place avec la construction de bassins en béton (20 mètres de longueur pour 10 mètres de largeur et 1,5 mètre de profondeur) équipés d'oxygénateurs, de filets et de nourriture adaptée[3]. L'objectif de ces bassins était de permettre l'élevage de poissons-lait en utilisant l'eau de mer et sans cohabitation avec les tilapias[3]. Ces poissons d'élevage sont considérés comme une nourriture de grande qualité par les Nauruans car riches en graisse[3].
[modifier] Présence humaine
Le lagon Buada est la seule zone de l'intérieur de Nauru à être peuplée. Les abords du lagon sont constitués de parcelles privées habitées et cultivées (arbres fruitiers, pandanus, arbres à pain, cocotiers, bananiers et légumes). Le lac recueille les eaux usées des riverains ainsi que leurs déchets.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Endoréisme
- Géographie de Nauru
- Puits Moqua
- Pisciculture
- Buada (district)
[modifier] Lien externe
[modifier] Source
[modifier] Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « Buada Lagoon. »
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en allemand : « Buada-Lagune. »
- ↑ 1,0 1,1 1,2 (en) Republic of Nauru National Assessment Report
- ↑ A Directory of Wetlands in Oceania
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 3,8 3,9 (en) Secretariat of the Pacific Community - Nauru aquaculture development plan
- ↑ 4,0 4,1 (en) Protected Areas and World Heritage Programme
- ↑ (en) Protected Areas and World Heritage Programme
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