Mohamed ibn Abd al-Wahhab
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Mohamed ibn Abd al-Wahhab (1703 - 1792), L'imam, le cheikh Muhammad, fils de Abdul-Wahab, fils de Sulayman, fils de Ali, fils de Muhammad (...) est un descendant de la tribue des Banu Tamim.
Il est né dans le village de Uyaynah en l'an 1115 de l'Hégire (1703 G.), dans une famille de gens de religion, de science et d'honneur. Son père était un grand savant et son grand-père Sulayman ibn Ali était le savant de Najd de son époque.
Muhammad apprit le Coran par coeur avant l'âge de dix ans, et il étudia le fiqh hanbalite. Il était l'objet de l'admiration de son père, vue sa mémoire impressionnante.
Il consultait souvent les livres d'exégèse du Coran (Tafsir) et de Hadith. Il fournissait des efforts pour apprendre la science nuit et jour.
Il entreprit de voyager pour acquérir la science tout d'abord dans la région de Najd même, puis vers Mekkah où il étudia avec les savants ; il continua son périple vers Medinah, où il étudia notamment avec le cheikh Abdullah ibn Ibrahim Al-Shammari, et son fils Ibrahim Al-Shammari, auteur du livre Al'Adhb ul-Fa'idh fi-Sharh Alfiyyat il-Fara'idh, qui lui apprit les règles de l'héritage. Ce dernier lui fit rencontrer le cheikh du Hadith, Muhammad Hayat As-Sindi, avec qui il apprit les sciences du Hadith et ses rapporteurs (Ilm ur-Rijal), et qui lui décerna l'autorisation d'enseigner les livres principaux tels que le Sahih Al-Bukhari, Sahih Muslim,...
Doté d'une grande intelligence, il consacra sa vie à étudier, à faire des recherches et à écrire. Il retenanit avec une grande facilité tout ce qu'il lisait et ne se lassait jamais d'écrire. Il a notamment recopié ( rappellons que tout ceci se passait avant l'avènement de l'imprimerie en Arabie) de nombreux ouvrages d'Ibn Taymiyya et de son élève, Ibn Qayyim al-Jawziyyah, qu'Allah leur fasse miséricorde, et l'on trouve ces précieux manuscrits conservés dans les musées.
A la mort de son père, il commenca à prêcher ouvertement l'islam, à la manière des Pieux Prédécesseurs, as-Salafs. Il denonçait le polythéisme, ash-Shirk, sous toutes ses formes, les innovations, al-Bida', des sectaristes et les choses détestables, al-Munkar.
A cette époque, les gens de la péninsule arabique étaient revenu à toutes sortes de pratiques idolêtres, ash-Shirk, et a fortiori, ne se conformaient que peu aux rituels, al-Ahkam, de l'islam. Le cheikh les incita à retourner aux fondements de l'islam, celui du Prophète et des Compagnons.
Il retourna vers sa terre d'origine où il se heurta tout d'abord à des problèmes avec les notables, puis conclut une alliance avec le prince Muhammad Ibn Sa'ud, prince de Dir'iyya, village proche de Riyadh.
Ensemble, grâce à la Da'wah du cheikh et l'autorité et la puissance du prince, ils réalisèrent l'unité des tribues arabes, sous la bannière du Tawhid.
Ils déclarèrent la guerre à certaines tribues arabes faisaient encore obstacle. Celle-ci prit fin en 1773 avec la conquête de Riyadh.
Le cheikh se consacra ensuite à l'enseignement et à l'écriture.
Son célèbre Kitab ut Tawhid, Le Livre de l’Unicité, qu’il avait écrit à Huraymalah trente ans plus tôt, était enseigné partout.
Il écrivit de nombreux essais et livres dont :
1- Le résumé du Sahîh Al-Bukhârî ;
2- Kitâb ut-Tawhîd (Le Livre de l’Unicité) ;
3- Kashf ush-Shubuhât fit-Tawhîd (L’élucidation des Equivoques Concernant le Tawhîd)
4- Kitâb ul-Kabâ’ir (le Livre des Péchés Graves) ;
5- Arba'a Qawâ'id fit-Tawhîd (Quatre Règles Concernant l’Unicité) ;
6- Le résumé de Zâd ul-Ma'âd (d’Ibn ul-Qayyim) ;
7- Istinbât ul-Qur’ân (Les Déductions faites à partir du Coran) ;
8- Ahâdîth ul-Fitan (les Traditions Concernant les Troubles) ;
9- Mukhtasar us-Sîrat in-Nabawîyya (le Résumé de la Biographie du Prophète) ;
10- Fadhâ’il ul-Islâm (Les Mérites de l’Islam) ;
11- Usûl ul-‘Imân (Les Fondements de la Foi) ;
12- Tafsîr ul-Qur’ân (Le Commentaire du Coran) ;
13- Le résumé de al-Insâf ;
14- Le résumé de al-Sharh ul-Kabîr ;
15- Massâ’il ul-Jâhilîyya (Les Questions Concernant les Pratiques de la Période Anté-Islamique) ;
16- Mufîd ul-Mustafîd ;
17- Thalâthat ul-Usûl (les Trois Principes Fondamentaux) ;
18- Adâb ul-Mashyi ilâ-s-Salât (La Façon dont il Convient de se Rendre à la Prière).
Avant de mourir, en 1206 de l’hégire (1792 G.), le cheikh Muhammad ibn 'Abdil-Wahhâb verra le Tawhîd régner sur la péninsule arabique et ses environs, les prêcheurs se multiplier, et les drapeaux des partisans du polythéisme (Shirk) et des innovateurs tomber.
Ses enfants 'Abdullah, 'Alî, Hussayn et Ibrâhîm lui succédèrent dans la prêche (Da'wah) et ses descendants (la famille Âl Cheikh), continuent encore aujourd’hui à jouer un rôle dans la vie religieuse de leur pays, occupant les rangs de ministre des Affaires Religieuses, Mufti et juges dans les tribunaux islamiques.