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Judaïsme - Wikipédia

Judaïsme

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article traite de la religion des Juifs. Pour un aperçu de ceux-ci dans leur ensemble, voir Juif 

Religion
Religions abrahamiques :
Judaïsme - Christianisme - Islam
   
Le judaïsme se base sur la Torah, dictée selon la tradition au Père des prophètes, Moïse, par le Dieu Un et Unique qui a créé le monde et fait sortir les enfants d'Israël fils d'Isaac fils d'Abraham, de la terre d'Égypte
Cet article fait partie de la série sur le
Judaïsme

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v · d · m

Le judaïsme désigne la tradition et la culture religieuse des Juifs[1], c'est-à-dire des descendants des Hébreux israélites de Judée[2], et de ceux qui les ont rejoints par la conversion[3]. Le judaïsme comporte des éléments religieux, mais ne s'y limite pas, contenant, outre son code de conduite, une législation, des rites, et des coutumes non spécifiquement religieuses.

Selon ses textes fondateurs, en particulier le Tanakh, la foi des anciens Israélites, et de leurs descendants, les Juifs, est basée sur une alliance contractée entre Dieu et Abraham[4] et renouvelée avec Moïse[5]. Le judaïsme est donc une religion abrahamique, fondée sur la Loi mosaïque, les écrits prophétiques et les autres Écrits, collectivement appelés Tanakh, Miqra ou Bible hébraïque.
Elle se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, Isaac et Jacob, YHWH, Elohim au Nom ineffable, Un, Unique, omniscient, omnipotent, juste, charitable, miséricordieux, transcendant, ayant créé le monde, et continuant de s'impliquer dans sa destinée, faisant irruption dans l'Histoire, ainsi qu'Il le démontre en faisant sortir les enfants d'Israël d'Égypte. Son culte était assuré par les cohanim et centré sur le Temple de Jérusalem, détruit par deux fois.

Le judaïsme est l'une des premières fois monothéistes connues, et l'une des plus anciennes traditions religieuses encore pratiquées de nos jours. Les valeurs et l'histoire du peuple Juif sont à la source de la fondation d'autres religions abrahamiques, comme le christianisme, l'islam et le bahaïsme. Il n'est toutefois pas à la base du samaritanisme, qui est une tradition concurrente.

Sommaire

[modifier] Fondements du judaïsme

Le judaïsme fut rarement, si jamais, monolithique dans ses pratiques, l'autorité centrale ne reposant pas sur un ou des individus, mais sur un texte central, la Bible dont il existe diverses interprétations[6]. Toutefois, tous les courants, anciens et modernes, professent quelques préceptes centraux :

  • YHWH est Un et Unique, Créateur de l'Univers, et il n'y en a pas d'autre.
  • YHWH, Se souvenant de l'Alliance qu'Il avait contractée avec Abraham, Isaac et Jacob, a fait sortir le peuple d'Israël d'Égypte, où il était demeuré 400 ans.
  • les enfants d'Israël ont été élus par YHWH, pour être Son peuple, s'ils marchent dans Ses voies. Celles-ci ont été données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.
    C'est précisément cette volonté d'aller dans les voies de Dieu (halakha), d'accorder sa vie selon les préceptes de la Torah dans des conditions perpétuellement changeantes selon les lieux et les époques, qui est à l'origine des divergences entre les différents courants, plutôt que des divergences théologiques.

Le plus important courant juif actuel est le judaïsme rabbinique, descendant du judaïsme pharisien, lisant la "Torah écrite" à travers le prisme de la Torah orale, tradition exégétique transmise oralement, reçue, selon la tradition, de la bouche de Moïse lors du don de la Torah, et compilée sous forme des Talmuds babylonien et galiléen.
L'autorité de cette loi orale fut contestée à l'époque des Temples par les Sadducéens, puis au VIIIe siècle E.C. par un mouvement scripturaliste, le karaïsme. Elle était ignorée des Samaritains, ainsi que des communautés juives trop éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette loi, comme les Juifs de Chine, d'Éthiopie ou d'Inde.

[modifier] La foi juive

Article détaillé : Principes de foi du judaïsme.

Le judaïsme se réalise plutôt qu'il ne se pense, Dieu ne prescrivant aucune croyance, si ce n'est Son existence et Son unicité.

Au temps de Flavius Josèphe, les pratiques et les traditions (principalement la circoncision) sont plus déterminantes que les conceptions religieuses.

Cependant, deux siècles plus tard, Abbahou polémique furieusement avec les Minim, peut-être les premiers chrétiens ou des Juifs gnostiques, réfutant leurs concepts sur le plan du rite comme de la théologie (Sanhedrin 39a, 99a; Pessa'him 56a; Yer. Ta'anit, ii. 65b; Yalḳ., Gen. 47; Gen. R. 25; Shab. 152b). Le traité Sanhédrin 10:1 pose la question de savoir si un Juif idolâtre ou hérétique (c'est-à-dire professant d'autres croyances) est encore d'Israël.

Lorsque, dès le Haut Moyen Âge, les instances chrétiennes et musulmanes organisent des discussions puis des disputations théologiques afin de convertir les Juifs, il devient impératif, de développer des axiomes afin de distinguer le judaïsme des autres monothéismes.
Penseur juif dans le monde musulman, Moïse Maïmonide développe 13 articles de foi.Le douzième point de Maïmonide étant trop souvent utilisé au détriment des juifs par les chrétiens, notamment lors de la disputation de Tortosa en 1414, Joseph Albo, élève de Hasdaï Crescas, les réduit à 3.

L'époque de la Haskala, épiphénomène juif du mouvement des Lumières, voit naître la réforme du judaïsme, tant sur le plan du rite que de la théologie, entraînant le durcissement des juifs orthodoxes, et l'apparition de courants centristes, comme le judaïsme conservative.

De nos jours, les 13 principes de Maïmonide sont acceptés comme obligatoires par les juifs orthodoxes :

  1. Dieu Est.
  2. Dieu est Un ; il n'y a d'autre unité que la Sienne.
  3. Dieu est incorporel.
  4. Dieu est Éternel (et antérieur au monde).
  5. Seul Dieu doit être honoré.
  6. La Révélation a eu lieu au travers des prophètes de Dieu.
  7. La prééminence de Moïse au sein des prophètes.
  8. La Loi de Dieu a été donnée sur le mont Sinaï.
  9. La Loi de Dieu est immuable.
  10. Dieu a la prescience de toutes les actions humaines (ce qui ne contredit pas qu'Il ait donné à l'homme le libre arbitre).
  11. Récompense des bonnes actions et châtiment des mauvaises.
  12. La venue du Messie.
  13. La résurrection des morts.

Les juifs karaïtes possèdent une version assez similaire édictée par le hakham Juda HaDassi dans son Sefer HaEshkol, mettant toutefois l'accent sur l'autorité de la seule Bible hébraïque :

  1. . Dieu est le Créateur de tous les êtres créés.
  2. . Dieu est transcendant et n'a ni égal ni associé.
  3. . L'univers tout entier a été créé.
  4. . Dieu appela Moïse et les autres Prophètes du canon biblique.
  5. . Le Loi de Moïse seule est vraie.
  6. . Connaître le langage de la Bible est un devoir religieux.
  7. . Le Temple de Jérusalem est le palais du Maître du monde.
  8. . croyance en la résurrection, contemporaine de la venue du Messie.
  9. . Jugement final.
  10. . Rétribution.

Les juifs conservative, tout en se gardant d'édicter des principes rigides, écrivent dans le Emet veEmouna que

  1. . la croyance en le Dieu Un
  2. . et en Sa révélation de la Torah aux Juifs est indispensable, bien que plusieurs interprétations de ces points soient possibles et légitimes,à l'exclusion de l'athéisme, le polythéisme, le trinitarisme, etc.

Le judaïsme réformé ne prescrit aucune croyance, si ce n'est le rejet du christianisme (sur le plan théologique).
Le judaïsme reconstructionniste édicte quant à lui que

  1. . le judaïsme est le résultat d'un développement humain naturel, n'ayant pas eu recours à une intervention divine,
  2. . la Torah n'a pas été inspirée par Dieu, mais étant le fruit du développement socio-historique du peuple juif.
  3. . L'idée d'un "peuple élu" par Dieu pour quelque but, de quelque manière que ce soit, est jugé "moralement impossible", car toute personne y croyant "implique par là la supériorité de la communauté élue et le rejet des autres".
  4. . Dieu est "l'ensemble des forces et processus naturels permettant à l'humanité de se développer pleinement et de s'améliorer moralement".

[modifier] Le monothéisme

Article détaillé : Monothéisme.

Selon la tradition juive, le monothéisme fut la première croyance humaine, dévoyée par la génération des petits-fils d'Adam, et retrouvée par Abram. Toutefois, les tenants de la critique biblique estiment voir dans le "second commandement" l'indication d'un hénothéisme primitif. Le monothéisme se serait développé en réaction aux Hellènes.

Le judaïsme est farouchement monothéiste, rejetant le syncrétisme, le culte de "divinités mineures" ("Dieu et …"), d'esprits, ou d'incarnations, les doctrines de dualité (shtei reshouyot) ou de trinité, considérés comme apparentés au polythéisme.

Le judaïsme en a fait sa profession de foi biquotidienne, à déclamer lors de son dernier souffle[7].

[modifier] La Torah, "Loi de Dieu"

Le judaïsme se distingue des autres religions révélées par le fait qu'il place au centre de la révélation la Torah (la Loi) à laquelle s'ajouteront les Neviim et les Ketouvim, l'ensemble formant le Tanakh ou Bible hébraïque (le terme d'Ancien Testament n'est pas employé). À partir du Ier siècle, le terme "Torah" désignera le Tanakh.

Le judaïsme karaïte (encore que tous les Karaïtes ne se revendiquent pas comme Juifs) se fonde, comme le judaïsme sadducéen avant lui, sur l'interprétation littérale du Texte - Miqra, (cf. le mot Coran est issu de la même racine). À la différence du judaïsme sadducéen, il inclut les Neviim et Ketouvim dans son canon, et croit donc au Messie et à la résurrection des morts.
Le judaïsme rabbanite, descendant du judaïsme pharisien, se base moins sur la lettre des versets que leur esprit. Celui-ci est mis en évidence par une exégèse orale, dénommée Loi orale, considérée avec autant de respect que la Loi écrite, et compilée plus tard sous forme de la Mishna, puis des Talmuds galiléen et babylonien.

La Loi de Dieu consiste, outre les croyances, en prescriptions (mitzvot) concernant aussi bien les rites, notamment les rites sacerdotaux des sacrifices dans l'enceinte du Temple de Jérusalem, que l'éthique (aspect essentiel du judaïsme : "Pour aimer Dieu, aime les hommes"), régissant les aspects du quotidien, transcendant ainsi l'aspect de "religion" pour devenir "mode de vie".

Le rôle du rite est d'amener le fidèle à sanctifier ses actions (c'est-à-dire les transcender, en les distinguant de celles du commun des mortels), car en vivant dans la Présence et la Crainte de Dieu, il Lui ressemble (Lévitique 19:2).

Sur le plan rituel, la lecture publique de la Torah se trouve au centre des fêtes et de l'office du Shabbat (cf. infra), accompagnée de textes connexes tirés des Neviim, appelés Haftarah.
Suivant le rite babylonien (c'est-à-dire le rythme préconisé par le Talmud de Babylone), toute la Torah est lue en un an, le cycle recommençant en automne à la fête de Sim'hat Torah ("La réjouissance dans la Torah").
Le cycle selon le Talmud de Jérusalem se résolvait en trois ans, mais il n'est plus guère suivi que par les Juifs Romaniotes depuis Maïmonide.

[modifier] La centralité de la terre d'Israël

Article détaillé : Liste des lieux saints du judaïsme.

La terre d'Israël est appelée dans la tradition juive "Terre Sainte" (Erets Ha-Qodesh). Des commandements spéciaux s'y rapportent tels que celui d'y habiter ou d'y respecter l'année sabbatique (jachère de la terre tous les sept ans et jubilé tous les cinquante ans). Le souhait du retour à une souveraineté juive sur Eretz Israel est une constante de la pensée juive, mais quelques-uns enseignent que cela serait assimilé à une tentative de rapprocher la venue du Messie qui ne peut venir que de Dieu.

Une ferveur particulière entoure Jérusalem, capitale fondée par le roi David, où se situait le Temple de Salomon, sur le Mont du Temple et où siégeait le Sanhédrin. On ne peut enterrer de morts dans l'enceinte de la ville.

Parmi les autres villes saintes on compte :

[modifier] Le messie et les temps messianiques

Articles détaillés : Messie dans le judaïsme et Temps messianiques.

Selon le judaïsme, le Messie est un homme, issu de la lignée du roi David, qui amènera le monde à venir, une ère de paix et de bonheur, éternelle et dont bénéficieront toutes les nations de la terre. Il n'est pas encore venu : le fait d'avoir cru en la messianité de Jésus a séparé les juifs des premiers chrétiens, et certains Juifs hassidiques sont actuellement soupçonnés d'hérésie pour avoir affirmé la messianité de Menachem Mendel Schneerson.
D'ailleurs, un certain nombre de faux-messies ont été écartés tout au long de l'histoire juive, à la lumière des critères cités plus haut.

Cependant, si les temps messianiques sont une croyance généralement partagée, les avis sur le Messie divergent, et nombreux sont les Juifs, notamment les Juifs réformés, qui estiment pouvoir s'en passer.

En ce qui concerne le monde à venir, plusieurs conceptions se côtoient dans le judaïsme, et il n'y occupe en fin de compte qu'une place très accessoire.

[modifier] Symboles du judaïsme

Depuis le treizième siècle à peu près, le symbole du judaïsme est l'Étoile de David qui, selon la tradition, était l'emblème du roi David. Le plus ancien symbole du judaïsme est la Ménorah, chandelier à sept branches, qui se trouvait dans le Temple de Jérusalem.
Au fronton des synagogues sont également figurées les Tables de la Loi.

[modifier] La Loi juive et ses interprétations

Article détaillé : Halakha.

Tant la Loi (halakha) que la tradition (massoret) juives se basent sur la Torah (les "Cinq Livres de Moïse").

Toutefois, alors que le judaïsme karaïte l'interprète de façon strictement scripturaire selon une exégèse personnelle du Tanakh, le judaïsme rabbanite suit également le canevas de la tradition exégétique connue sous le nom de Loi orale, comportant la Mishna, les Talmuds, et des traités moins importants comme la Tossefta, le Midrash Halakha et d'autres. Le travail d'exégèse se poursuit jusqu'à nos jours.
La Halakha s'est construite lentement, en se basant sur des précédents. Elle a été retranscrite, soit sous forme épistolaire entre décisionnaires et fidèles, les Sheelot ouTeshouvot, soit sous forme de codes, basés sur les responsa, tels que les Hilkhot HaRi'f, le Mishné Torah, l'Arbaa Tourim et enfin le Shoulhan Aroukh qui fait autorité, et possède lui-même sa littérature de commentaires.

[modifier] Prières

Article détaillé : Offices dans le judaïsme.
Un Juif en prière, revêtu de son Talit
Un Juif en prière, revêtu de son Talit

Il y a trois offices dans une journée, correspondant aux trois moments du service dans le Temple : Sha'harit ("Prière du matin"), Min'ha (prière de l'après-midi, littéralement "offrande de farine") et Ma'ariv ou Arvit ("prière du soir", celui-ci étant défini comme le moment où les formes et couleurs commencent à se confondre dans l'obscurité).
À Shabbat et lors des jours saints se tient un service spécial, le Moussaf ("Ajouté").

Tous les services comprennent la Tefila (littéralement, "prière" ou "recueillement") ou Amidah, couramment appelée Shemonah Esrei ("les dix-huit" [prières]), bien qu'elle en compte 19 en semaines, et 7 à Shabbat et aux jours fériés.
Une autre prière capitale est le Shema Israël, proclamation biquotidienne du monothéisme.
Affirmation de l'Unité divine, le Shema est la prière première et fondamentale du judaïsme, tant rabbanite que karaïte.

La plupart des prières peuvent être prononcées individuellement. Néanmoins, un véritable service ne peut se tenir qu'en présence d'un quorum de dix personnes minimum, qu'on appelle minyan (Prononcer "miniane" ; littéralement, "nombre"). Par ailleurs, certaines prières, comme le Kaddish, ne se font qu'en présence d'un minyan.
Certaines prières et bénédictions sont également récitées au long de la journée, comme la bénédiction avant de consommer un mets, après s'être lavé les mains, etc.

Certains objets de culte sont associés à la prière, comme le talit, châle de prière, et, chez les juifs rabbanites tout au moins, les tefilin, phylactères contenant 4 rouleaux des textes parmi les plus essentiels du monothéisme dans la Torah, et la kippa (couvre-chef). Celle-ci est le fait d'une coutume remontant à l'ère de la Mishna, et non une prescription divine, afin de rappeler la splendeur de Dieu sous laquelle nous vivons. Pour cette raison, la kippa est portée par de nombreux Juifs religieux, surtout Ashkénazes, en dehors de la prière, et est devenue de ce fait un "signe distinctif" d'appartenance au judaïsme.

La prière est traditionnellement récitée en hébreu, avec des passages en Araméen. Les Juifs réformés les disent néanmoins dans la langue vernaculaire, bien qu'une tendance à retourner à l'hébreu se manifeste également chez eux.

[modifier] Célébrations dans le judaïsme

À Yom Kippour, le jour le plus saint et le plus important du calendrier juif selon certains, les Juifs jeûnent et prient afin d'obtenir le pardon pour leurs péchés, individuels ou communautaires -- Tableau de 1878.
À Yom Kippour, le jour le plus saint et le plus important du calendrier juif selon certains, les Juifs jeûnent et prient afin d'obtenir le pardon pour leurs péchés, individuels ou communautaires -- Tableau de 1878.

Le calendrier juif est basé sur un cycle lunisolaire métonien. Contrairement à la Bible, il ne se base plus sur l'observation de la nouvelle lune, mais sur une méthode de calcul instituée par le Sage Hillel II, lorsqu'il apparut que la centralité du Sanhédrin, qui indiquait le moment de la nouvelle lune aux communautés juives de la Diaspora, était menacée de disparition. C'est pourquoi certaines fêtes durent en Diaspora durent deux jours, alors qu'elles n'en durent qu'un en terre d'Israël. La néoménie est cependant toujours célébrée.

  • Le Sabbath est un jour chômé hebdomadaire, réservé à l'étude et à la prière, précédant de peu le coucher de soleil du vendredi soir jusqu'à celui du samedi soir.
    Il commémore aussi bien le jour d'abstention de Dieu lors des sept jours de la Création, que la sortie d'Égypte. L'observance du Sabbat, journée de repos hebdomadaire est la première forme d'observance liturgique donnée dans la Bible. Il joue un rôle majeur, tant dans la vie que dans la pratique religieuse, et s'accompagne d'un important corpus de lois. Un traité entier lui est consacré dans le Talmud, (et c'est afin de ne pas le transgresser que Jésus fut enterré un vendredi après-midi).
    La lecture de la Parasha (section hebdomadaire de la Torah) se fait à Shabbat, c'est pourquoi on célèbre la Bar Mitzva en ce jour.
    Traditionnellement, les mariages ne sont pas célébrés à Shabbat, bien qu'on honore le futur marié en l'invitant à lire un chapitre de la Parasha.
  • Les Sheloshet Haregalim (Trois Fêtes, littéralement "Trois Pieds"), sont trois fêtes de pèlerinage au Temple instituées par la Bible. Elles correspondent à d'importants moments de l'année agricole, et à l'époque des Temples, étaient l'occasion d'un pèlerinage des enfants d'Israël à Jérusalem, afin d'offrir des sacrifices à Dieu au Temple.
    • Pessa'h, la "Pâque juive", dure 8 jours (7 en terre d'Israël), à partir du 15 Nissan, dont seuls les deux premiers et derniers jours sont totalement fériés, les autres jours ayant le statut de hol hamoëd, "demi-fête", où le nombre d'observances est moins grand.
      Elle commémore l'Exode, et coïncide avec la moisson de l'orge.
      C'est la seule fête à se focaliser sur un office au foyer, le Seder. Les produits au levain sont retirés de la maison avant le 14 Nissan, et sont interdits de consommation pendant les 8 jours. Le pain est remplacé par la Matza, pain azyme.
    • Shavouot, "(Fête des) Semaines", la Pentecôte juive, dure un jour et célèbre le don par Moïse des Dix Commandements aux enfants d'Israël rassemblés aux pieds du mont Sinaï. La période de 7 semaines (soit 50 jours et 49 nuits) entre Pessa'h et Shavouot est appelée 'Omer et est elle-même soumise à des rites particuliers.
      Shavouot marque le passage de la récolte de l'orge à la récolte du froment.
    • Souccot, la "(Fête des) Cabanes" dure 8 jours (7 en terre d'Israël, dont seuls les deux premiers et derniers jours sont fériés, les autres étant hol hamoëd cf. Pessa'h). Elle commémore les errances des enfants d'Israël dans le désert pendant quarante ans. Chaque famille doit construire pour l'occasion une cabane temporaire (Soucca), représentant les habitations temporaires des Israélites durant leurs pérégrinations. Les hommes ont pour prescription d'y demeurer le temps de Souccot, d'y manger et d'y dormir.
      Souccot coïncide avec la récolte des fruits, et marque la fin du cycle agricole. La fête se conclut par Chemini Atseret, la mise en jachère de la terre, et Sim'hat Torah, la "(fête de) la Joie de la Torah", où l'on lit la dernière section du Deutéronome et la première section de la Genèse, et où l'on chante et danse entre les deux. Un festin est généralement organisé, en fonction des moyens de la communauté.
  • Les "Yamim Noraïm" ("Jours de Crainte" ou "Jours Redoutables") désignent la période de 10 jours entre Rosh Hashana, Nouvel An juif, tombant le 1er Tishri, et Yom Kippour, qui tombe le 10 Tishri. Ils célèbrent le jugement et le pardon divins :
    • Rosh Hashana, "Début (littéralement, Tête) de l'An", célébrée le 1er et le 2 Tishri, est le début de l'année civile juive (l'année ecclésiastique commence au mois de Nissan).
      Rosh Hashana est aussi pour les juifs Yom HaDin (Jour du Jugement), Yom Terou'ah (jour où l'on sonne le Shofar) et Yom HaZikaron (jour du Souvenir), où l'on se souvient des défunts. Il marque donc l'entrée dans la période de repentance, qui finit dix jours plus tard à Yom Kippour.
    • Yom Kippour, Jour du Pardon, le plus important jour du calendrier juif selon la tradition, est célébré le 10 Tishri. Jour chômé encore plus absolu que le Sabbath (il est pour cette raison appelé Shabbat Shabbaton, Sabbath des Sabbaths) consacré à l'expiation et au jeûne, il dure vingt-cinq heures. L'expiation doit être sincère, avec une ferme volonté de ne pas récidiver, et parmi les péchés recensés ce jour, on compte aussi ceux d'une confession peu sincère, fustigée depuis l'ère des prophètes.
      Jour solennel d'affliction, Yom Kippour n'en est pas moins celui du Pardon, de la régénérescence de l'individu, si son examen a été réellement et sincèrement conduit, et donc le jour le plus joyeux de l'année, avec Tou BeAv, ainsi que le dit le Talmud.
  • Les autres célébrations et commémorations sont d'institution post-toranique, d'essence judéenne, ignorées par les traditions mosaïques ne connaissant pas la Loi orale, comme les Samaritains et les Beta Israël. Parmi ces célébrations, certaines sont d'institution rabbinique, et non célébrées par les Karaïtes
    • les quatre jeûnes.
    • la fête de Pourim, relatant les évènements décrits dans le livre d'Esther, et la fête de Hanoukka (8 jours), relatant les évènements décrits dans le premier livre des Macchabées (non inclus dans le canon biblique juif).
    • des célébrations oubliées, quoiqu'attestées dans le Talmud, et remises à l'honneur depuis l'expulsion des Juifs d'Espagne, ou plus récemment : Tou Bishvat, fête des arbres et Tou BeAv, fête de l'amour et des amoureux.
    • Par ailleurs, les coutumes attachées à l'"Omer" outre son décompte (deuil les 32 premiers jours, jusqu'à Lag BaOmer) datent de l'ère des Tannaïm.

Voir aussi Calendriers Saga

[modifier] Les lois alimentaires : la cacheroute

Article détaillé : Cacher.

Kasher (ou cacher, ou cachère, etc.) signifie propre à la consommation. Cependant, ce terme très général s'entend généralement dans le sens de lois alimentaires juives. Un mets non kasher est taref (fém. treifa), qui signifie littéralement "déchiré", consommé à partir d'un membre déchiré à l'animal (mort ou encore vivant), manger comme une bête, et non comme un homme, qui doit être saint comme Dieu est Saint. La casheroute peut donc se définir comme la sanctification de l'alimentation.

Les lois de la cacheroute sont enseignées dans le Lévitique. On apprend de ce contexte qu'elles concernent tant la pureté rituelle et la sainteté que la santé. Parmi les lois de la cacheroute figure l'interdiction de consommer le sang, les animaux qui se nourrissent d'autres animaux, ce qui exclut les animaux de proie comme les lions, le requin, l'aigle ou le brochet (parmi d'autres), ceux qui parcourent les fonds des mers à la recherche des déchets laissés par les autres, comme les fruits de mer, etc.
De même, c'est la restriction la plus célèbre, le lait et la viande ne peuvent être consommés au cours d'un même repas, car tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère (à propos du plat de venaison accompagné de crème qu'Abraham offre aux trois anges, le Midrash enseigne que les laitages furent servis avant la viande, ce qui est permis, et que, de toutes façons, les lois alimentaires n'avaient pas encore été édictées).

Bien que beaucoup n'y voient qu'une règle d'hygiène diététique ritualisée, le but avoué de la cacheroute est de faire prendre conscience que les seuls aliments autorisés sont ceux qui proviennent de sources dont les aspects "spirituellement négatifs" comme la douleur, la maladie ou la malpropreté sont absents, et dont la préparation ne s'est pas assortie de pratiques comme la chasse, la torture,…

[modifier] Pureté familiale

Article détaillé : Nidda.

Les lois de la nidda ("éloignement") se rapportent à l'éloignement obligatoire de la femme durant sa période "menstruelle", et sont appelées "lois de la pureté familiale", les rapports avant mariage étant prohibés, et le mariage survenant vers l'époque de la puberté (au temps bibliques). Il a d'ailleurs été constaté que le cancer de l'utérus était beaucoup moins fréquent en Israël, il s'avère que les scientifiques se sont rendus compte que des rapports pendant ou juste après la période menstruelle était très négatifs chez la femme car pendant une dizaine de jour l'utérus se reforme.

Diverses autres lois régissant les rapports entre hommes et femmes s'y rattachent, comme la tsniout (la "pudeur", c'est-à-dire la modestie dans l'habillement), et sont perçues comme des facteurs vitaux de la vie juive, en particulier chez les Orthodoxes, mais ils sont rarement suivis chez les autres.

Les lois de la nidda proprement dites édictent que les rapports sexuels ne peuvent avoir lieu tant que dure le flux menstruel. La femme doit ensuite vérifier ses pertes jusqu'à totaliser sept jours "propres", après quoi elle se rend au mikvé pour se purifier. En suivant ce rite, la femme n'est permise à son mari que pendant sa période fertile, ce qui explique également le haut taux de natalité chez les juifs orthodoxes.

[modifier] Événements au cours de la vie d'une personne juive

Il s'agit d'événements survenant au cours de la vie d'une personne, et qui la lient à la communauté.

  • la Brith milah, circoncision, c'est-à-dire ablation du prépuce des garçons au huitième jour de leur naissance, en référence à l’Alliance d'Abraham (Genèse 17, 11). Ce rite célèbre l'entrée des mâles dans l'Alliance, et peut se faire au cours d'une cérémonie, mais aussi dans un hôpital sous anesthésie, tant qu'un spécialiste, le mohel est présent, et récite une bénédiction lors de la coupure de la chair. Il n'y a pas de rite d'excision pour les petites filles.
  • Zeved habat - Accueil des petites filles dans l'Alliance au cours d'une cérémonie de nomination. Cette coutume, très en vogue chez les Sépharades, est de plus en plus pratiquée par les Ashkénazes.
  • Upsherin - Coupe des cheveux chez les garçons, réalisée à 3 ans, accompagnant le don du Talit Katan et de la première kippa, symbolisant donc le passage de yonek (nourrisson, un peu l'équivalent du toddler anglo-saxon) à yeled (enfant).
  • Bar et Bat mitzva - Passage à la majorité religieuse, de na'ar (na'ara) à mevougar (mevouguerette) à l'âge de 13 ans pour les garçons, 12 ans chez les filles, correspondant grosso modo au début de la puberté. La Bat Mitzva fut introduite par Mordekhaï Kaplan, et ne s'accompagne généralement pas de rite particulier. En revanche, le (garçon) Bar Mitzva est honoré en conduisant l'office et en lisant la section hebdomadaire de la Torah. La préparation peut prendre entre quelques mois et deux ans.
  • Mariage - Le mariage est un moment d'une grande importance dans la vie. Les deux cérémonies qui le composent, les kiddoushin (consécrations) et les nissouïn (noces), étaient originellement célébrées à un an d'intervalle au cours duquel la jeune femme (kala), interdite à son époux tant que les nissouïn n'avaient pas été prononcés, vivait chez ses parents pour se préparer à la vie de couple. Actuellement, elles sont célébrées au cours de la même journée, sous un dais nuptial, la houppa, qui symbolise une maison heureuse. À la fin de la cérémonie, le marié ('hatan) brise un verre avec son pied. Il ne s'agit pas d'une tradition, mais d'une coutume (minhag) visant à remémorer que la joie ne peut être complète tant que le Temple n'aura pas été reconstruit.
  • Décès et deuil - Le deuil tient une place excessivement importante dans le judaïsme, et suit un rite très hiérarchisé.
    • Au moment même du décès, les parents au premier degré, conjoint inclus, reçoivent le statut d’onène. Les lois du deuil ne s'appliquent pas encore à eux, mais toutes leurs activités doivent tendre à inhumer le plus rapidement et le plus saintement le défunt, si la situation s'applique (cf. disparition en mer).
    • Lors de l'enterrement, les parents au premier degré, conjoint inclus, déchirent leur chemise (qéri'a). Les parents masculins au premier degré et le conjoint lisent le Kaddish des endeuillés.
    • Pendant les sept jours suivant l'enterrement, la Shiv'ah, les endeuillés restent assis à même le sol. Ils ne se lavent plus (sauf raison de santé), ne coupent pas leurs ongles, ne portent pas de chaussures, et ne préparent pas à manger (c'est le rôle de la communauté d'assurer leur subsistance) : toutes leurs pensées convergent vers la personne décédée, qu'ils pleurent pendant trois jours, et dont ils rappellent les mérites pendant quatre. Chaque soir se tient un service qu'ils dirigent, et qui se conclut par le Kaddish des endeuillés.
    • Le mois suivant l'enterrement est la période des shloshim ("trente"), où l'agrément comme la musique, le mariage (avec fête),… sont prohibés.
    • La période d'un an, avelut youd bet 'hodesh ("deuil de douze mois"), est observé pendant onze mois supplémentaires par ceux qui ont perdu leur parent. Passée cette période, le deuil s'achève par une visite au cimetière, et la récitation du Kaddish des endeuillés sur la tombe de la personne défunte.

[modifier] Question de Halakha : Quelles sont les conditions pour dire qu'une personne est juive ?

Article détaillé : Qui est Juif.

Traditionnellement, est considérée juive la personne née de mère juive ou convertie en accord avec la Loi juive.
Les sources en sont :

  • un passage du Deutéronome (7:3-4) sur les dangers des mariages mixtes : "ne t'allie avec aucun d'eux : ta fille ne la donne pas à son fils et sa fille n'en fais pas l'épouse du tien ! car il détacherait ton (petit) fils de moi et ils adoreraient des divinités étrangères…"

Le Talmud (Kiddoushin 68b) s'interroge pourquoi on ne parle pas du "cas inverse", où la mère non-Juive détournerait son enfant de la religion de son père. Réponse : parce que l'enfant d'une non-Juive n'est pas Juif.

  • un passage d'Ezra (10:3-5), où le scribe prescrit de répudier les femmes cananéennes "et les enfants nés d'elles". Pourquoi les enfants ?

Les mouvements libéraux, comme le judaïsme reconstructionniste, déclarent également Juifs les personnes nées de mère non-Juive si le père est juif et si l'enfant a été élevé dans la pratique du judaïsme. Toutefois, ces personnes ne sont pas considérées juives par les mouvements orthodoxes ou conservateurs, pas plus que ne le sont des personnes converties par un beth din (tribunal rabbinique) non orthodoxe.

Tous les courants théologiques du judaïsme sont ouverts aux conversions sincères.

Un Juif cessant de pratiquer, de croire, fût-ce aux principes fondamentaux, reste juif. Il en va de même pour un Juif converti à une autre religion.
Cependant, dans ce dernier cas, la personne perd le statut de membre de la communauté juive, et ne peut compter dans un miniane (cf. infra). Dans le passé, la famille et les amis du converti faisaient son deuil, comme s'il était mort (Les Mitnagdim le faisaient également pour leur fille qui avait épousé un Hassid, vice-versa, mais cela ne se fait plus de nos jours.

La question reçut un nouveau retentissement lorsque, dans les années 1950, David Ben Gourion, en vue de former un État "juif laïc", demanda plusieurs opinions, dans le monde religieux mais aussi dans la communauté intellectuelle internationale, quant à savoir qui peut, étant considéré Juif, bénéficier de la "loi du retour" (octroi automatique de la nationalité israélienne à qui en fait la demande, pour autant qu'il soit Juif).
La sentence, connue sous le nom de loi Mihou Yehoudi ("Qui est Juif") ne satisfait pas à l'opinion orthodoxe, puisqu'on peut remonter à un (seul) grand-parent juif pour se considérer juif et prétendre à la loi du retour. C'est pourquoi la question n'a pas été totalement résolue et refait surface dans les débats politiques israéliens de temps à autres.

[modifier] Lieux de culte

Article détaillé : Synagogue.
Intérieur de l'Esnoga, la synagogue portugaise d'Amsterdam, fleuron de la communauté sépharade après l'expulsion des Juifs de la péninsule ibérique en 1492. La tébah (plate-forme de lecture) est à l'avant-plan, l’Eikhal (Arche Sainte, où sont rangés les rouleaux de la Torah) est à l'arrière.
Intérieur de l'Esnoga, la synagogue portugaise d'Amsterdam, fleuron de la communauté sépharade après l'expulsion des Juifs de la péninsule ibérique en 1492. La tébah (plate-forme de lecture) est à l'avant-plan, l’Eikhal (Arche Sainte, où sont rangés les rouleaux de la Torah) est à l'arrière.

Le terme Synagogue (Grec, "sunagôgon", lieu de rassemblement, traduction du terme hébraïque beit knesset) désigne des lieux de culte et d'étude juifs. Ce dernier rôle a si bien caractérisé les synagogues du monde ashkénaze qu'on les appelle en Yiddish shul (prononcer "shoule", cf. Allemand "Schule", école).

Les synagogues comportent habituellement des pièces séparées pour la prière (le sanctuaire principal), de plus petites pièces pour l'étude, et souvent une pièce destinée au rassemblement communautaire (d'où leur nom) ou aux tâches éducatives.

Il n'y a pas de plan préétabli, et l'architecture, tant d'extérieur que d'intérieur, varie grandement. Toutefois, on retrouve généralement les éléments suivants :

  • une arche, l’Aron haKodesh pour les Ashkénazes, l’eikhal pour les Sépharades, où l'on garde les rouleaux de la Torah ; l'arche est souvent fermée par un rideau orné (parokhet) à l'intérieur ou à l'extérieur des portes de l'Arche ;
  • une plate-forme de lecture surélevée, la bimah pour les Ashkénazes, la tébah pour les Sépharades, où la Torah est lue.
    Dans les synagogues sépharades, c'est également de là qu'on dirige l'office. Tout le monde se trouve donc à égale distance de l'officiant. Les synagogues ashkénazes ressemblent davantage à un oratoire, et l'officiant se place derrière un pupitre, "amoud" (Hébreu, pilier) faisant face à l'Arche, au-devant des fidèles. Ceci crée une "hiérarchisation" des rangs, les premiers, les plus proches de l'officiant, revenant aux plus riches ;
  • une Chandelle Éternelle (ner tamid), une lampe, lanterne ou chandelier, maintenue allumée en permanence, en souvenir de la Menorah qui brûlait continuellement dans le Temple à Jérusalem.

D'autres bâtiments d'importance sont les yeshivot, Institutions d'études des textes du judaïsme, ou les mikvé, où se trouvent les bains rituels.

[modifier] Texte et textes juifs

La "littérature juive" est généralement divisée en :

[modifier] Littérature biblique

Le Tanakh est le livre le plus saint pour le peuple juif, et la Torah est la partie la plus sainte du Tanakh. Elle a été dictée, selon la tradition, à Moïse par Dieu.
La fixation du canon biblique a été réalisée à l'époque de la Grande Assemblée : y figurent les livres inspirés par Dieu, en sont exclus ceux qui ne proviennent que de la sagesse humaine. La Torah n'a fait l'objet d'aucune discussion quant à son caractère divin, alors que les livres des Prophètes ainsi que les Autres Ecrits faisaient l'objet de débats intenses.
La cantillation de la Torah a été fixée par les Massorètes.

[modifier] Littérature talmudique

Selon le Rav Adin Steinsalz, la Torah a été soumis à une continuelle exégèse depuis qu'elle fut donnée aux enfants d'Israël (on peut considérer les Neviim comme le premier jalon de celle-ci). Le gros de l'exégèse fut cependant oral, avant d'être codifié. Il s'agit de :

La Mishna est la première compilation, suivie de la Tossefta, qui s'en veut déjà commentaire. Laconique et sans références, elle nécessite cependant sa propre exégèse afin de relier Lois orale et écrite. Celle-ci fut réalisée en deux centres séparés de la vie spirituelle juive, Babylone et la Galilée, pour donner le Talmud de Babylone et le Talmud de Galilée, improprement appelé "Talmud de Jérusalem", moins étudié que le premier.
Des ouvrages de cette époque non intégrés dans le Talmud ont été regroupés sous le terme de "Traités mineurs", non du fait de leur importance mais de leur peu de volume.
C'est autour de la Mishna et du Talmud que repose essentiellement l'enseignement dans les instituts talmudiques de nos jours.

Une littérature exégétique se développe parallèlement au Talmud : le Midrash, dont il existe de nombreuses déclinaisons. Le Talmud y fait parfois allusion et que certains enseignements se retrouvent dans l'un et l'autre.
Les Sages du Midrash sont généralement ceux du Talmud : *Littérature midrashique :

Le Midrash Halakha est un exégèse légalistique. Il se fonde sur des principes herméneutiques pour en déduire (lehidaresh) la substance légale.
Le Midrash Aggada est un ensemble de récits non-normatifs, dont le but est d'explorer les parties non-législatives de la Torah ou de faciliter son apprentissage, y compris dans la partie légale. C'est dans cette catégorie qu'on range certains ouvrages pseudépigraphiques postérieurs, comme les Pirqei de Rabbi Eliezer.

[modifier] Littérature rabbinique

Si elle s'occupe essentiellement de codifier les lois dispersées dans le Talmud sans organisation apparente, la littérature rabbinique se diversifie, traitant de poésie, de philosophie, de théologie ou d'ésotérisme. Une partie importante est également consacrée à la littérature polémiste, afin de pourvoir aux besoins des Juifs pris dans une disputation publique (dont l'esprit est rarement ouvert).

  • Littérature halakhique :
    • Les grands Codes de conduite à tenir en ce qui concerne l'application des préceptes énoncés dans la Bible et les rituels
    • Autres ouvrages halakhiques
    • Les Responsa
    • Diverses monographies (sur la vérification des poumons des bêtes abattues, p.e)
  • Pensée et éthique juives
    • La philosophie juive classique, avant la Renaissance, dont les grands noms sont, entre autres, Salomon ibn Gabirol, Saadia Gaon, Maïmonide ou Gersonide. La philosophie marrane, bien qu'à l'aube de la pensée moderne, fait souvent office de brûlot contre la tradition juive. Quant à la philosophie de l'époque des Lumières, elle est beaucoup plus proche de la philosophie que du judaïsme, bien qu'elle y retourne au XXe siècle sous la plume de Martin Buber, Franz Rosenzweig, Emmanuel Levinas, ou pour les éléments plus religieux, Abraham Joshua Heschel, Will Herberg, Richard Rubensteinou Joseph Soloveitchik.
      De nouvelles approches du judaïsme se sont également fait jour, comme celle de Mordekhaï Kaplan ou d'Emil Fackenheim.
      Il s'est également récemment développé une théologie post-Holocauste, interrogeant le "silence de Dieu", avant de s'intéresser à la place du Juif dans le monde, l'histoire et la politique.
    • La Kabbale, pensée juive mystique puise ses sources dans l'étude de l’Acte de Création et de l’Acte du Char, dont quelques passages ont été retranscrits dans certains traités du Talmud. Elle s'entoure de secrets et de mystère, prône une lecture ésotérique, voire des méthodes totalement originales d'interprétation de la Bible, comme l'isophépie ou la permutation de caractères.
      Elle propose une vision téléologique de l'histoire, comme étant liée au peuple juif.
      La pièce maîtresse de cette littérature est le Zohar, attribué à Rabbi Shimon bar Yohaï, mais d'autres œuvres, comme le Bahir ou l'Iggeret haKodesh ne doivent pas être oubliées. L'œuvre de nombreux maîtres, comme Rav Yehouda Löw ou le Ramhal en sont teintés.
    • L'éthique juive, développée par le mouvement du Moussar, s'inspirera des œuvres du Ramhal, notamment son Messilat Yesharim.

[modifier] Fonctions religieuses dans le judaïsme

[modifier] Clergé

Article détaillé : Cohen (judaïsme).

Il existe dans la Bible une caste sacerdotale, les cohanim, composée des descendants israélites mâles d'Aaron ben Amram le Lévite, eux-mêmes distingués parmi le peuple d'Israël pour avoir rallié Moïse lors de l'épisode du Veau d'or. Toutefois, Lévites et Cohanim ne sont plus en activité depuis la destruction du Second Temple.

Les Cohanim s'occupaient principalement des sacrifices, les Leviim de la manutention du Temple (portiers, chantres, etc.). Ils pouvaient être déchus de leur rang, en s'adonnant à des rites païens, en contrevenant à leurs obligations, etc. Ces règles sont toujours en vigueur dans le judaïsme orthodoxe, dans l'espoir que les Cohanim reprendraient leurs fonctions lors de la reconstruction du Temple.
Bien que ne pouvant plus assurer le service du Temple, les cohanim sont toujours tenus à certaines prérogatives comme le rachat du premier-né, la bénédiction sacerdotale,… Les Lévites ont un rôle plus modeste.

[modifier] Rabbinat

Article détaillé : Rabbin.

Aux temps de la Mishna, le Rabbi était un érudit occupant une position officielle au sein de la législation judéenne religieuse. Après la dissolution du Sanhédrin, il n'était plus possible d'ordonner les rabbanim, et ceux dont l'érudition permettait de statuer sur des questions d'observance de la Loi, justifiant un titre recevaient désormais celui de Rav(hébreu, רב beaucoup ou grand).
Rav désigne donc les grands parmi le peuple d'Israël, reconnus (nismakhim) parmi leurs pairs, indifféremment de leur origine (c'est-à-dire Cohen, Lévi ou Israël). Dans les pays musulmans, Al-Rabb étant l'un des 99 noms d'Allah, les Sages étaient appelés hakhamim.

Bien que détenteurs d'une autorité spirituelle de plus en plus grande dans le judaïsme, cumulant les fonctions d'arbitre en matière d'observance religieuse, de maillon dans la chaîne de transmission du savoir, d'autorité morale, d'exemple, d'officiants, les rabbins ne furent pour autant jamais considérés comme des intermédiaires entre Dieu et les hommes, ce rôle n'étant tenu que par les prophètes.

Le rabbinat devint une profession officielle en France sous Napoléon, les rabbins devenant ministres du culte, soumis à une hiérarchie (rabbin, grand rabbin, etc.) et rémunérés pour cette fonction spécifique.

L'accès des femmes au rabbinat fut un sujet polémique, au sein du judaïsme orthodoxe comme du judaïsme réformé, où quelques femmes, comme Pauline Bebe en France, deviennent rabbin. Il reste toutefois exceptionnel en Europe que les femmes tiennent un rôle majeur dans l'organisation des offices ou deviennent rabbin. En revanche, aux États-Unis d'Amérique et au Canada où les formes libérales du judaïsme sont majoritaires, les femmes rabbins sont plus nombreuses.

[modifier] Officiants

  • L'officiant (shalia'h tsibbour ou sha"ts) est souvent un rabbin. Toutefois, ce rôle peut échoir à n'importe quel membre de la communauté que l'on souhaite honorer, pour autant qu'il ait atteint la majorité religieuse. La connaissance des prières est hautement souhaitée mais non impérative : lors des offices suivant le décès d'un proche, c'est souvent un endeuillé lui-même (ou un proche masculin de l'endeuillée) qui dirige l'office, qu'il le connaisse ou non. Le rôle de l'officiant n'est pas d'être un "intermédiaire" entre la communauté et Dieu, mais de faciliter la prière collective, en permettant par exemple à ceux qui ne savent pas prier de répondre en public, ce qui leur est compté comme s'ils avaient fait toute la prière.
    Les Réformés autorisent les femmes à diriger la prière, ce rôle étant exclusivement dévolu aux hommes chez les Orthodoxes et Massortim "plus traditionnels".
  • Le hazzan (chantre) est un vocaliste tenant le rôle d'officiant de ba'al korè (lecteur de la Torah), ou, plus rarement, de "choriste". Choisi pour sa belle voix, sa connaissance de la liturgie et de la cantillation, ainsi que sa connaissance du sens de la prière et la sincérité de son interprétation, il s'agit parfois d'un virtuose du chant choral, voire de l'opéra. Toute communauté n'a pas son hazzan attitré.
  • Le Baal korè (maître de la Lecture) est la personne lisant la section hebdomadaire de la Torah, rôle que tout homme (ou femme dans les formes libérales du judaïsme) ayant atteint sa majorité religieuse et capable de lire la section hebdomadaire peut remplir.

Il est fréquent qu'une même personne cumule ces différentes fonctions, ou que plusieurs personnes capables d'assumer ces fonctions se "relaient" au cours des différents offices.

[modifier] Le Gabbaï

Le Gabbaï assume les fonctions du bedeau, appelant les différentes personnes à lire la Torah, désignant l'officiant, s'occupant de l'entretien de la synagogue et s'assurant de sa fréquentation.

[modifier] Autres positions religieuses spécifiques

  • Le Dayan est un juge rabbinique, c'est-à-dire un rabbin expert en législation juive ; il dirige un beth din (tribunal rabbinique), tranchant dans les litiges financiers, matrimoniaux, ou des conversions au judaïsme, chargé de la remise du guett (acte de divorce').
  • Le mohel est un expert en matière de circoncision, appliquant la prescription de la brith milah dans le respect des rites.
  • Le shohet est un abatteur rituel, chargé d'abattre les bêtes de façon à ce qu'elles soient cachères. Expert en lois et prières d'abattage, il doit avoir été formé par un autre shohet, être en contact régulier avec un rabbin, afin de se tenir informé des normes actuelles, et abattre la bête avec l'intention de le faire selon les rites prescrits dans la Torah.
  • Le Mashgia'h (superviseur) en cacheroute doit surveiller la fabrication de marchandises et aliments afin d'établir leur cacheroute et la certifier. Il doit également superviser le sho'het. Il peut s'agir d'un expert en ces lois, ou d'une personne sous la supervision d'un rabbin expert en ces lois.
  • Le sofer est un scribe, écrivant les rouleaux de la Torah, des téfiline (phylactères) et des mezouzot (parchemins appliqués aux linteaux des portes), les ketoubot et les guittin (actes de mariage et de divorce, respectivement) selon la calligraphie traditionnelle en suivant un schéma très précis.
  • Le Rosh yeshivah ou "Gaon" - est un directeur d'académie talmudique, versé dans le Talmud, et titulaire des années supérieures de la yeshiva.
  • Le Mashgia'h dans une yeshiva est un expert du Moussar (éthique juive), et professeur des cours en cette matière, veillant au bien-être spirituel et émotionnel des étudiants de la Yeshiva.

[modifier] Conversion au judaïsme

Le judaïsme ne manifeste aucune velléité de prosélytisme. Il peut accueillir l'individu adulte qui demande à se convertir après avoir longuement examiné ses motivations, mais ne va en aucun cas le solliciter. Les rabbins exigent une forte motivation et une adhésion sincère à la Torah chez ceux qui désirent se convertir. Ainsi la conversion ne peut avoir pour seuls motifs la satisfaction d'un conjoint juif et de sa famille.

Quelques conversions de groupe, plus ou moins spontanées, jalonnent apparemment l'histoire mais elles peuvent correspondre, à l'inverse, à l'assimilation partielle aux populations environnantes de groupes juifs coupés de leurs traditions (légendes des "Dix Tribus" disparues) :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Selon les conventions d'écriture de la langue française,
    • Juif s'écrit avec une majuscule, comme "Français" ou "Espagnol", quand il désigne un membre du peuple juif.
    • Lorsqu'il qualifie une appartenance religieuse, juif s'écrit avec une minuscule, comme chrétien ou musulman.
  2. Par opposition aux Israélites de Samarie, que les Juifs disent disparus, mais dont les actuels Samaritains disent descendre
  3. En pratique, ce phénomène négligeable à l'échelle d'une génération unique acquiert un impact non-négligeable au cours de la succession des générations, et il est de nos jours peu probable qu'un Juif puisse être d'ascendance exclusivement hébraïque
  4. Datée selon des computs d'historiographie religieuse, comme le Seder Olam Rabba aux alentours du second millénaire avant l'ère commune.
  5. 800 ans plus tard selon les mêmes sources.
  6. De ce texte, il existe également des versions quelques peu différentes : la Bible hébraïque (ou Tanakh ou Miqra, qui comporte 24 livres), la Bible samaritaine (qui ne reconnaît d'autorité qu'au Pentateuque et au Livre de Josué), la Septante (qui comporte des livres deutérocanoniques), ainsi que des versions moins « canoniques » comme les manuscrits de Qumrân, la Bible des Esséniens.
    La seule version de la Bible reconnue par les Juifs est le Tanakh, dont le texte fut fixé par les Massorètes, vers le IXe siècle de l'ère commune.
  7. Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, adaptation française sous la direction de Sylvie-Anne Goldberg, Bouquins, Cerf/Robert Laffont, 1996)

[modifier] Liens externes

[modifier] Littérature juive religieuse

[modifier] Bibliographie en français (à compléter par la bibliographie des livres cités)

  • Hervé Taïeb, La Bible Plus Justement ISBN 2-9514742-0-2
  • (fr), Valéry RASPLUS "Les judaïsmes à l'épreuve des Lumières. Les stratégies critiques de la Haskalah", dans ContreTemps, n°17, septembre 2006
  • Josy Eisenberg, Une histoire des Juifs ISBN 2-253-01384-6
  • Jacques Attali, Histoire économique des Juifs
  • Sylvie Anne Goldberg (dir.), Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Bouquins, Robert Laffont, 1996 ISBN 2-221-08099-8
  • Rav Elie Lemmel, Ashkénazes, Sépharades and Co, Lamed.fr
  • Maurice-Ruben Hayoun, Le Judaïsme, ISBN 2-200-34244-6
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