Musique arabo-andalouse
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La musique arabo-andalouse, aussi appelée andalous mais aussi nouba, nuba ou encore malouf en Tunisie, est un genre musical classique du Maghreb.
Sommaire |
[modifier] Histoire
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La musique arabo-andalouse est ramenée, au Maroc et en Algérie, par les Maures expulsés de l'Espagne redevenue catholique en 1492 lors de la Reconquista[1]. Elle s'est développée dans toute l'Algérie, notamment avec la contribution de la communauté juive, et s'est étendue à tout le Maghreb.
[modifier] École musicale maghrébine
Elle est l'héritière d'une longue tradition musicale transmise au IXe siècle de Bagdad (alors capitale des Abbassides) à Cordoue et Grenade[2]; tradition profondément remaniée à la même période probablement par Abou El Hassan Ali Ben Nafiq qui gagna le surnom de Ziryab qui crée à l'époque les bases de la musique arabo-andalouse actuelle. La nouba devient à cette époque le terme qui désigne la forme d'interprétation.
[modifier] École musicale syro-égyptienne
Au IXe siècle, cette école reprend la musique connue en Égypte et au Proche-Orient sous une forme de prosodie réformée appelée muwashshah. Celle-ci introduit une nouvelle forme musico-poétique soutenue par de longues suites modales qui regagne le Machrek. Le muwashshah peut désigner un chant soliste ou de chœur qui repose sur des psaumes ou des poèmes. En Égypte, le daour fait son apparition au début du XIXe siècle. Cette forme permet à un chanteur d'être accompagné par un takht, une chorale et un ensemble musical.
[modifier] Instruments de musique
Les instruments utilisés dans un orchestre typique de musique arabo-andalouse sont :
- le riqq : le tambourin arabe qui est l'instrument maître de l'orchestre dans le sens où c'est celui qui est joué par le musicien tenant lieu de « chef d'orchestre » (notion qui n'existe pas en musique arabe), c'est-à-dire qui donne le rythme à l'ensemble.
- la darbouka : instrument de percussion, en bois d'olivier ou en poterie, couvert d'une peau de mouton, de chèvre ou de poisson que l'on chauffe avant utilisation pour la tendre. Plus récemment, des modèles en aluminium recouvert de plastique ont fait leur apparition.
- l'oud : le luth arabe
- le rebec (ou rabāb) : le violon arabe
- le nay : flûte en roseau, à six ou sept trous, soufflée par le coté de la bouche
- le qanûn : instrument à cordes joué à plat et ressemblant à la cithare
[modifier] Expression
[modifier] Maroc
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Au Maroc, cette musique est aussi appelée Andalousi, Malhoun ou Al-ala. La musique arabo-andalouse est un des piliers de l'identité marocaine et, en raison des évolutions socioculturelle historique et économique, cette musique est relativement différente de celle du reste du Maghreb. En effet, celle-ci connaît des influences diverses : arabo-andalouses, berbères, juives et africaines (en raison de la migration d'Africains au Maroc au XVIe siècle).
Considérée actuellement comme une musique noble, elle est surtout très présente au sein de l'élite marocaine formée en grande partie par les citadins d'origine arabo-andalouse issus des cités tel que Fès, Rabat, Salé, Chefchaouen, Marrakech, Safi, Tétouan, Tanger, Ksar Kebir, Oujda, Taza, Meknès, etc.
Chacune des troupes issues de ces cités se revendique d'une école musicale spécifique ayant comme référence une cité andalouse. Ainsi, la musique andalouse fassie se revendique de Tolède et Cordoue, ce qui fait d'elle la gardienne du courant classique. L'école de Rabat et Salé se caractérise par sa filiation à la ville de Séville et au courant de Ziryab : tarab al-gharnati.
Au cours du XXe siècle, plusieurs artistes influencent et font évoluer ce qui s'appelle au Maroc tarab al-andalousi : Mohamed Benabdeslam Al-Brihi et Haj Abdelkrim Raïs pour la ville de Fès, Moulay Ahmed Loukili pour la ville de Rabat, Mohamed Ben Larbi Temsamani pour la ville de Tétouan et Cheikh Zeitouni pour la ville de Tanger.
[modifier] Algérie
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Trois grandes écoles constituent la musique andalouse algérienne : le ghernati à Tlemcen, le ça'naa à Alger et le malouf à Constantine.
[modifier] Tunisie
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[modifier] Libye
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[modifier] Quelques titres
- Qum Tara (Lève toi pour voir).
- Wahed el ghouziel (Une gazelle)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
- ↑ Voir l'article sur l'Année cruciale à ce propos
- ↑ Le califat de Cordoue, bastion des Omeyyades, et le royaume de Grenade, en Espagne, furent le siège du rayonnement culturel de la civilisation islamique andalouse.
[modifier] Liens internes
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