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Séville

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Séville
Cathédrale et Archives des Indes
Drapeau de Séville Blason de Séville
Drapeau Blason
Toponyme espagnol Sevilla
Pays Espagne Espagne
Communauté autonome Andalousie Andalousie (capitale)
Province Province de Séville
Comarque Séville
Code postal 41.000 à 41.013
Coordonnées
 - Latitude:
 - Longitude

37° 22’ Nord
5° 59’ Ouest
Superficie 141,31 km²
Altitude 7 m
Distances Séville est à 541 km de Madrid
Population
 - Total (2006)
 - Densité

704.414 hab.
4.985 hab./km²
Gentilé Sevillano/a (sévillan/e) ou Hispalense
Fleuve Le Guadalquivir
Saint patron Saint Ferdinand (30 mai)
Maire Alfredo Sánchez Monteseirín (PSOE)
Site internet www.sevilla.org

Séville (Sevilla en espagnol) est une ville du sud de l’Espagne, capitale de la province éponyme et de la Communauté autonome d’Andalousie [1].

Peuplée par 704.414 habitants en 2006, située au centre d'une riche région agricole, traversée par le Guadalquivir et connectée à un important réseau de communication, la cité est le cœur économique, politique et culturel de l’Andalousie, et constitue l’une des plus importantes villes du pays, mais aussi de l'Europe du sud.

C’est également une ville au passé prestigieux, ayant légué un patrimoine artistique d’une immense richesse, qui en fait une des destinations touristiques les plus prisées d’Europe, et l’auréole d’un certain prestige. Ses monuments, les nombreux artistes qui y sont nés ou y ont œuvré, son histoire glorieuse, ses fêtes traditionnelles, mais aussi son climat ont ainsi contribué à sa renommée.

Sommaire

[modifier] Étymologie, devise, blason

Le nom de Sevilla provient de l’ancien toponyme Ishbiliya qui lui fut donné à l’époque musulmane.

La devise de Séville est NO 8 DO. Le 8 représente ici un écheveau de laine, madeja en espagnol. La phrase se lit donc : no madeja do, contraction de No me ha dejado, elle ne m’a pas laissé. Cette formule fait référence au roi Alphonse X le Sage, lequel, chassé du pouvoir par son fils Sanche, futur Sanche IV, en 1282, se réfugia à Séville, l’une des très rares villes de sa couronne à lui être restées fidèles face à son fils rebelle. Il y mourut en 1284. Cette devise figure sur le drapeau municipal.

Le blason, quant à lui, représente le roi Ferdinand III de Castille, conquérant de la ville en 1248, entouré de saint Isidore et de son frère saint Léandre qui furent tous deux archevêques de Séville aux VIe et VIIe siècles. La devise de la cité figure au bas du blason.

[modifier] Histoire

Guilhem (lui écrire) est en ce moment même en train de travailler en profondeur sur cet article. Merci de ne pas le modifier pour limiter les risques de conflit de versions jusqu'à disparition de cet avertissement (posé le 10 avril 2007).

Enlevez ce modèle dès que la refonte est finie ; si la refonte doit être continuée, utilisez {{Pas fini}}.

Voir l’article Histoire de Séville.

[modifier] L'Antiquité

Selon la légende, Séville fut fondée par les Tartessiens autour du VIIIe siècle av. J.-C., sous le nom de Ispal ou Spal (selon les sources latines). Le premier site de peuplement stable a été localisé au bord du Guadalquivir, sur un petit promontoire, aujourd’hui connu sous le nom de Cuesta del Rosario. C’est à cet endroit que le fleuve cesse d’être navigable pour les grandes embarcations.

La ville fut ensuite peuplée par les Phéniciens et les Grecs.

Séville se retrouve au cœur de la Deuxième Guerre punique : les Carthaginois s'en emparent en -216. La bataille d'Ilipa permet aux Romains de la conquérir en -206.

La ville est rebaptisée Hispalis, et est reconstruite. Son tempérament mouvant amène néanmoins les Romains à fonder une autre cité à proximité : Itálica, qui devient la ville résidentielle, tandis que Hispalis conserve ses fonctions commerciales.

Jules César la dote d'une nouvelle enceinte en -49, puis l'élève en -45 au rang de colonie romaine. Elle devient alors une cité importante, dominant toute la Bétique.

Au moment des Grandes invasions, Séville est conquise successivement par les Vandales en 426, puis par les Suèves en 441.

Ces derniers seront néanmoins chassés par les Wisigoths après la bataille du fleuve Órbigo en 456.

[modifier] Le Moyen Âge

[modifier] La Séville wisigothique

Les Wisigoths sont chassés de Gaule par les Francs en 507. Commence alors une lente mais déterminante conquête de la péninsule ibérique, sur laquelle les goths avaient commencé à prendre leurs marques au siècle précédent.

Hispalis est rebaptisée Spali, et se retrouve au centre des conflits qui déchirent le royaume :

  • dans les années 549, Spali est le théâtre de l'élection d'Agila Ier. Un concurrent, Athanagild lui fait face et retourne la situation en sa faveur, avec le soutien de Spali et l'aide des troupes de Justinien. Celles-ci en profitent pour occuper la Bétique et Spali, qui rechigne à se soumettre aux Wisigoths
  • Léovigild nomme son fils Herménégild, duc de la Bétique. Herménégild s'établit à Séville, et profitant des conflits religieux entre tenants de l'arianisme - officiel - et du catholicisme - auquel il s'est converti -, il se proclame à Spali et déclenche une révolte contre son père. Celui-ci assiège la ville qui sert de base à Herménégild, et le met en déroute, avant de le faire mettre à mort, face à son refus d'abjurer le catholicisme. Après ces évènements, Spali reste à l'écart de la vie politique et militaire du royaume.

La cité s'exprime désormais à travers la culture, dont elle devient un des plus brillants foyers d'Occident, grâce à l'action de saint Léandre et saint Isidore, les deux plus illustres archevêques de Séville, qui développent notamment la bibliothèque.

[modifier] La cité musulmane

[modifier] La ville chrétienne

[modifier] Séville au Siècle d'Or

[modifier] Le déclin du XVIIIe siècle

[modifier] Séville aux XXe et XXIe siècles

Image du site de l'Expo 92
Image du site de l'Expo 92
  • Sommet européen de 2002 : Juin 2002, fin du sommet de l'Europe dont l'un des thèmes principaux fut la mise en place d'une politique anti-migratoire plus stricte, mais la position défendue par José María Aznar, Tony Blair et Silvio Berlusconi fut critiquée par d'autres gouvernements européens. Le 20 juin, une grève générale fut organisée par les partis d'opposition (socialistes et communistes), ainsi que les deux grands syndicats espagnols (UGT, CCOO) pour s'opposer au decretazo, c'est-à-dire la modification des règles de l'allocation du chômage par le gouvernement espagnol. Il faut aussi ajouter que le sommet des 15 pays de l'Union européenne n'a pas été le seul. En même temps un contre-sommet fut orchestré par diverses organisations pour s'opposer à la politique européenne (car selon eux, elle défend une Europe du capital et l'égoïsme néolibéral) pour s'opposer aux restrictions contre l'immigration et pour défendre une mondialisation sociale.

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Située au sud-ouest de l'Espagne, Séville bénéficie d'un emplacement privilégié, largement ouvert vers l'extérieur, et qui s'appuie sur deux caractéristiques géographiques majeures :

  • la cité est traversée par le Guadalquivir, navigable jusqu'à la capitale andalouse. Le fleuve lui offre un accès à la mer, ce qui explique sa place prépondérante dans l'histoire d'une ville qui s'est construite par et autour de lui. Voie de communication essentielle, le Guadalquivir a permis le développement d'un commerce fluvial encore actif à ce jour, et qui connut son apogée au moment de la constitution de l'empire espagnol ;
  • Séville domine la vega du Guadalquivir, la Campiña sevillana. Cette vaste étendue de plaines légèrement ondulées est exploitée depuis des siècles pour sa fertilité qui a contribué à la richesse de la ville. Cultures céréalières, maraîchères, oléicoles, ou encore élevage de bétail (toros braves notamment), n'ont cessé d'être développées sur ces terres qui continuent à faire vivre la région.

Cette position enviable offre à Séville une franche ouverture vers les régions limitrophes, sur lesquelles s'étend son influence : l'Aljarafe, l'Alcor, les Sierras nord et sud de la province.

La ville, desservie par un réseau de communications dense, se trouve à :

[modifier] Climat

Située au sud de l'Espagne, non loin du continent africain, Séville bénéficie d'un climat très nettement méditerranéen, tout en subissant des influences continentales.

Sa position modérément éloignée de la mer, dans la vaste plaine du Guadalquivir, lui permet de jouir d'un climat relativement doux et clément tout au long de l'année. La température moyenne annuelle s'établit à 18,6° C (minimales : 12,2° C ; maximales : 24,9° C).

Néanmoins, Séville connaît des étés particulièrement longs et torrides, avec des températures maximales moyennes dépassant les 25° C de mai à octobre. Les pics de températures sont atteints entre juin et septembre, à une période où le mercure dépasse constamment la barre des 30° C, voire des 40° C.

Températures moyennes de la ville de Séville
Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc Moyenne
Minimales 5,2 6,7 8,2 10,1 13,1 16,7 19,4 19,5 17,5 13,5 9,3 6,9 12,2
Maximales 15,9 17,9 21,2 22,7 26,4 31 35,3 35 31,6 25,6 20,1 16,6 24,9
Moyennes 10,6 12,3 14,7 16,4 19,8 23,9 27,4 27,3 24,6 19,6 14,7 11,8 18,6
Observations entre 1970 et 2000 (en °C) - Source : Instituto Nacional de Meteorología


Le régime pluviométrique de la capitale andalouse correspond lui aussi à celui d'un climat méditerranéen (533 mm de moyenne annuelle), les précipitations étant fondamentalement réparties du mois d'octobre au mois d'avril. Les chutes de pluie sont en revanche quasiment nulles au cœur de l'été, où seuls quelques orages viennent arroser la région.

Moyennes des précipitations
Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc Total
Nbe de jours 8 7 6 8 6 2 0 1 3 7 8 9 65
Cumul en mm 65 54 38 57 34 13 2 6 23 62 84 95 533
Observations entre 1970 et 2000 - Source : Instituto Nacional de Meteorología


Moyennes climatologiques
Moyennes climatologiques

[modifier] Démographie

Voir l’article Démographie de l'Espagne.

La commune de Séville est le centre d'une agglomération qui s'étend sur 1.460 km², et regroupe 1.182.480 habitants, ce qui en fait la quatrième agglomération d'Espagne.

Selon l'Institut espagnol de la statistique (INE), la ville en elle-même comptait 704.414 habitants en 2006, la plaçant également à la quatrième place des villes espagnoles en terme de population, après Madrid, Barcelone et Valence.


Évolution démographique de Séville de 1900 à 2006
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1981 1991 2001 2006
148.315 158.287 205.529 228.729 312.123 376.627 442.300 548.072 653.833 704.857 702.520 704.414
Sources : Instituto Nacional de Estadísticas et Instituto de Estadística de Andalucía - Le dernier recensement total de la population a été mené en 2001


L'institut andalou de la statistique (IAE) a délivré les chiffres suivants pour l'année 2006 :

  • Part des hommes : 47,74 %
  • Part des femmes : 52,26 %
  • Part des moins de 20 ans : 20,29 %
  • Part des plus de 65 ans : 15,69 %
  • Part des étrangers : 2,94 % (nationalité majoritaire : Équatoriens)
  • Naissances : 7.905
  • Décès : 6.088

Ces indications chiffrées sont révélatrices du dynamisme de la ville, qui attire, en raison de facteurs divers, de nombreux espagnols et étrangers. Centre de l'agglomération, Séville voit néanmoins se développer autour d'elle des cités dortoirs, peuplées de travailleurs qui se rendent dans la capitale pour travailler, mais résident à l'extérieur. Cette situation explique en partie les problèmes de transports importants observés depuis plusieurs années, et le développement de lignes de tramway et de métro, qui devraient entrer en service en 2007.

Selon le dernier recensement complet mené par l'IAE, en 2001, une part très nettement majoritaire de la population est employée dans le secteur tertiaire, stimulé notamment par l'activité touristique. 80,60 % de la population active travaille dans ce secteur. Le secteur secondaire représente encore 17,73 % des actifs ; le secteur de la construction monopolise 39,05 % des emplois du secondaire, soit 6,92 % du total de la population active sévillane. Quant aux emplois liés à l'agriculture et à la pêche, ils ne représentent plus que 1,68 % des actifs de la ville.

[modifier] Administration

La façade néoclassique de la Mairie, sur la Plaza Nueva
La façade néoclassique de la Mairie, sur la Plaza Nueva

La ville de Séville est administrée par un conseil municipal composé du maire et des conseillers municipaux, au nombre de trente-deux. La Mairie est installée dans un bâtiment du XVIe siècle, sur la Plaza Nueva et la Plaza San Francisco.

En vertu de la Constitution, des lois nationales et autonomiques, le maire a autorité sur l’ensemble des services administratifs et financiers de la ville, qu’il est chargé de diriger dans les domaines de ses compétences.

Les deux principaux organes de gestion de la ville sont :

  • le conseil municipal (Pleno) : composé de l’ensemble des conseillers municipaux, et présidé par le Maire, il a en charge l’élection du premier magistrat, et son éventuelle destitution, le contrôle de l’action municipale, l’approbation des projets et règlements municipaux, du budget, etc. Les travaux du Conseil Municipal sont étudiés et préparés en commissions. Les sessions ordinaires ont lieu le troisième jeudi de chaque mois, à l’exception du mois d’août.
  • Le conseil de gouvernement local (Junta de Gobierno) : présidé par le maire, il se compose de conseillers municipaux désignés par ce dernier, à hauteur maximale d’un tiers du total du conseil municipal. Lors de ces réunions hebdomadaires, dont les délibérations sont tenues secrètes, les membres de ce conseil politique élaborent, discutent et approuvent les projets qui seront ensuite débattus en conseil municipal : projets de règlements, budget… Ils statuent également sur l’offre d’emplois publics à la mairie.

La ville est par ailleurs divisée en onze districts, destinés à décliner au plus proche des citoyens la politique générale de la ville :

  • Bellavista – La Palmera
  • Casco Antiguo
  • Cerro – Amate
  • Este – Alcosa – Torreblanca
  • Los Remedios
  • Macarena
  • Macarena Norte
  • Nervión
  • San Pablo – Santa Justa
  • Sur
  • Triana

Le Maire actuel de la ville est Alfredo Sánchez Monteseirín, du PSOE. Ce médecin né en 1957, a été élu en 1999 et réélu en 2003 avec les voix du PSOE et du PA (Partido andalucista). Il prévoit de se représenter aux élections de mai 2007. Le Conseil Municipal actuel se compose de 14 élus du PSOE (dont le maire), 12 élus du PP, 4 élus du PA et 3 élus de IU.


Liste des Maires de Séville depuis 1979
Mandat Maire Répartition des voix Observations
1979-1983 Luis Uruñela Fernández (PSA) PCE : 6 ; PSA : 8 ; PSOE : 8 ; UCD : 9
1983-1987 Manuel del Valle Arévalo (PSOE) AP-PDL-PL : 10 ; IU-CA : 2 ; PSOE : 19
1987-1991 Manuel del Valle Arévalo (PSOE) AP : 8 ; IU-CA : 3 ; PA : 7 ; PSOE : 13
1991-1995 Alejandro Rojas Marcos de la Viesca (PA) IU-CA : 2 ; PA : 9 ; PP : 8 ; PSOE : 12 Pacte PA-PP
1995-1999 Soledad Becerril Bustamante (PP) IU-LV-CA : 4 ; PA : 9 ; PP : 10 ; PSOE : 10 Pacte PP-PA
1999-2003 Alfredo Sánchez Monteseirín (PSOE) IU-LV-CA : 2 ; PA : 6 ; PP : 13 ; PSOE : 12 Pacte PSOE-PA
2003-2007 Alfredo Sánchez Monteseirín (PSOE) IU-LV-CA : 3 ; PA : 4 ; PP : 12 ; PSOE : 14 Pacte PSOE-PA
Source : Ayuntamiento de Sevilla

AP : Alianza Popular (droite) ; CA : Convergencia andaluza (gauche régionaliste) ; IU : Izquierda Unida (gauche) ; LV : Los Verdes (gauche écologiste) ; PA : Partido andalucista (gauche régionaliste) ; PCE : Partido Comunista español (communiste) ; PDL : Partido Demócrata Liberal (centre-droit) ; PL : Partido Liberal (droite) ; PP : Partido Popular (droite) ; PSA : Partido Socialista de Andalucía (gauche régionaliste) ; PSOE : Partido Socialista Obrero Español (socialiste) ; UCD : Unión de Centro Democrático (centre-droit)

[modifier] Transports

La capitale andalouse est connectée à un important réseau de communications, la reliant par voies routière, aérienne et ferroviaire à l’ensemble de l’Andalousie, de la péninsule ibérique et au reste de l’Europe. L’Expo ’92 a joué un rôle primordial dans le développement des infrastructures de transports, le président du Gouvernement Felipe González, sévillan d’origine, ayant activement appuyé cette politique de désenclavement de la cité. Par ailleurs, la municipalité et le gouvernement andalou ont mis en place un réseau très dense de transports urbains par autobus, et prochainement, par métro et tramway.

[modifier] Transport aérien

Séville dispose d’un aéroport situé à quelque 10 km du centre de la ville : l’Aéroport de Sevilla San Pablo. Totalement restructuré et agrandi à l’occasion de l’Expo ’92, le terminal est désormais relié aux principaux aéroports du pays (Barcelone, Madrid, Palma, Bilbao,...) et d’Europe (Paris, Londres…). Quoique placé dans l’ombre du grand aéroport international de Málaga, San Pablo a reçu en 2005 3.870.600 passagers, dont 22.30 % en provenance de l’étranger [2].

[modifier] Transport ferroviaire

La gare de Santa Justa
La gare de Santa Justa

En prévision de l’Expo ’92, Séville s’est vu accorder la première ligne à grande vitesse espagnole (AVE), reliant la ville à Madrid, via Cordoue. La très moderne Gare de Santa Justa a été bâtie afin d’accueillir les nouvelles rames de l’AVE, et fut inaugurée par le roi peu avant l’Exposition. La gare est desservie quotidiennement par une trentaine de trains à grande vitesse, et a été fréquentée par 1.423.498 passagers en 2006. Néanmoins, la configuration des lignes classiques espagnoles ne permet pas à l’heure actuelle de relier directement Séville à toutes les grandes villes espagnoles, seules quelques agglomérations sont connectées à elles, telles Barcelone ou Valence.

En revanche, la Renfe et le Gouvernement andalou ont développé un excellent réseau régional, unissant les plus importantes localités de la province et de la communauté. D’autre part, Séville bénéficie d’un service de Cercanías (équivalent du RER français) qui la connectent régulièrement avec les communes de son aire métropolitaine.

[modifier] Transport routier

Séville jouit d’un raccordement optimal au réseau routier (autovías, voies rapides) et autoroutier (autopistas, autoroutes payantes) national, qui relie la capitale andalouse aux principales villes du pays. La ville, ceinte de rocades et de voies d’accès, est traversée par :

  • Autovía del Sur – A4 : Madrid-Cordoue-Séville-Jerez de la Frontera
  • Autopista del Sur – AP-4 : Séville-Cadix
  • A47 : Séville-Portugal, par Rosal de la Frontera
  • Autovía del Quinto Centenario – A49 : Séville-Huelva-Ayamonte-Portugal
  • Autovía Ruta de la Plata – A66 : Gijón-Salamanque-Badajoz-Séville
  • A92 : Séville-Almería

Il est à noter que le transport en autocar est bien plus utilisé en Espagne que dans d’autres pays d’Europe, comme la France. À ce titre, Séville est dotée de deux gares routières (Estación del Prado de San Sebastián, Estación de la Plaza de Armas), d’où sont assurées des liaisons avec toute l’Andalousie, l’Espagne, le Portugal et l’Europe.

[modifier] Transport urbain

La municipalité, la diputación et la communauté autonome ont organisé un vaste réseau de transports urbains, géré par l’entreprise TUSSAM, qui assure le fonctionnement des dizaines de lignes d’autobus qui irriguent la ville et ses environs proches.

En 2003, en coopération avec le Ministère des Transports, le Gouvernement andalou et la ville ont initié les travaux de construction de la première ligne de métro sévillane. Cette initiative répond aux besoins croissants de transport dans l’agglomération, prise dans les embouteillages quotidiens. Projetée dans les années 70, puis abandonnée peu de temps après pour des raisons techniques et financières, cette ligne devrait voir le jour en 2007, et doit être complétée par d’autres liaisons souterraines dans les années à venir.

Toujours dans le souci d'optimiser le système de transports, une ligne de tramway, baptisée Metro-Centro est en cours de construction à travers le centre de la ville (entre l'Avenue de Charles Quint et la Plaza Nueva), et devrait être livrée en 2007.

[modifier] Économie

Voir l’article Économie de l'Espagne.

L’activité économique de Séville ne saurait être détachée du contexte géographique et urbain de la ville. La capitale de l’Andalousie est le centre d’une vaste agglomération, dont la croissance soutenue témoigne de l’attractivité de la ville et de ses alentours, qui bénéficient en retour de l’attraction qu’exerce le chef-lieu, en voyant s’installer de nombreux habitants mais aussi de vastes zones industrielles et commerciales.

Le climat et l’art de vivre sévillans sont des facteurs d’attractivité pour une ville dotée d’un excellent réseau de communications, et jouissant d’un emplacement géographique privilégié. Séville se situe ainsi à la tête des villes andalouses dans le domaine économique. [3]

Les infrastructures dont dispose la ville contribuent à la croissance d'une économie dominée par le secteur des services, mais dans laquelle l'industrie tient encore une place non négligeable.

[modifier] Infrastructures

Le développement économique de la cité et de son aire urbaine s’explique par la présence d’infrastructures fondamentales pour la circulation des biens et des personnes, mais également pour l’évolution des entreprises et de leurs activités. Leur création a accompagné la croissance de l’agglomération sévillane.

Séville, en arrière-plan la zone portuaire
Séville, en arrière-plan la zone portuaire
  • Port fluvial : Séville dispose du seul port fluvial de la péninsule ibérique, situé à 80 km de l’embouchure du Guadalquivir. Ce complexe portuaire offre un accès à l’Atlantique et à la Méditerranée, et permet des échanges de marchandises entre le sud de l'Espagne (Andalousie, Extrémadure) et l’Europe, le Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Le port a subi ces dernières années d’importants travaux de restructuration et d’agrandissement. Le tonnage annuel s’élevait à 5,3 millions de tonnes de marchandises en 2006.
  • Réseau de transports (voir supra)
  • Centre de transport de marchandises : ce complexe, situé à l’est de la ville, est connecté aux réseaux ferroviaire et routiers, lesquels lui permettent un accès aux zones portuaire et aéroportuaire.
  • Palais des congrès de Séville : Séville s’est tournée depuis une quinzaine d’années vers la promotion du tourisme d'affaires. Le palais des congrès accueille divers congrès et foires, et s’est hissé au troisième rang espagnol en terme de fréquentation annuelle, laquelle s’élève à un million de visiteurs.
  • Zones industrielles et technopôles : la ville et ses alentours abritent plusieurs zones industrielles d’importance. Dos Hermanas accueille la plus grande zone industrielle andalouse, tandis qu’Alcalá de Guadaíra possède la plus vaste surface industrielle de la communauté. À Séville ont par ailleurs été aménagées deux technopôles de haute qualité :
    • le Parque Científico Tecnológico Sevilla Tecnopolis, qui regroupe sur 900.000 m² des entreprises, centres de recherche et départements universitaires orientées vers le développement des nouvelles technologies. 9.000 personnes y travaillent. C’est le plus important technopôle de ce genre en Espagne, en termes de chiffre d’affaires.
    • le Parque Tecnológico y Aeronáutico Aerópolis, établi sur 580.000 m² et orienté vers l’industrie aéronautique

[modifier] Caractéristiques par secteur

La ville de Séville et son agglomération ont, de par leur situation au cœur de la plaine du Guadalquivir, maintenu une activité agricole dynamique, l’industrie agroalimentaire y est florissante. Néanmoins, la région s’est depuis longtemps tournée vers l’avenir, en investissant massivement dans les activités industrielles, favorisées par les infrastructures existantes, et, de plus en plus, vers les services et les nouvelles technologies. Séville concentrait, en 2004, 31% des grandes entreprises andalouses et 128 des 6.000 plus grandes entreprises nationales [4]. L’agglomération comptait en 2005 une population active de 471.947 personnes, dont 329.471 (69,81%) pour la ville centre.

  • Le Secteur agricole ne représente plus guère que 1,3% des actifs de la ville. Les cultures céréalières, maraîchères, oléicoles et d’agrumes constituent la principale activité agricole dans cette zone de l’Andalousie.
  • Le secteur secondaire contribue à hauteur de 28% au P.I.B. de l’agglomération. Il employait en 2005 15,2% des actifs de la commune de Séville. Il est bien implanté dans l’agglomération, stimulé par les nombreuses zones industrielles, la présence d’infrastructures logistiques adéquates et la proximité des complexes des Baies de Cadix et d’Algésiras, et de Huelva. Les activités dominantes sont :
    • l’industrie lourde :
      • énergie : les entreprises Endesa et sa filiale Sevillana de Electricidad, spécialisées dans la génération et le transport d’électricité, mais aussi les énergies renouvelables et les télécommunications ; Repsol (hydrocarbures) ; Gas Natural (distribution de gaz) ; …
      • chimie : 300 entreprises (dont Brenntag) sont présentes dans le secteur, générant environs 3.000 emplois dans l’agglomération
      • métallurgie : conception de produits finis par un millier d’entreprises employant environ 7.000 personnes
    • secteur de la construction : ce secteur très dynamique en Espagne emploie 7,8% de la population active sévillane, et représente 11% du PIB local. 5.000 entrepreneurs sont présents dans le secteur.
    • Industrie agroalimentaire : bénéficiant des productions agricoles de la vallée du Guadalquivir, l’agglomération sévillane possède un secteur agroalimentaire extrêmement actif et performant au niveau national. Les quelque 1.000 entreprises de la branche sont essentiellement spécialisées dans la transformation et la distribution de :
    • Industrie liée aux transports : Séville se distingue en ce domaine
      • industrie aéronautique : usines EADS-CASA où sont assemblés certains modèles du constructeur européen (Eurocopter Tigre, Airbus A400M,…). Certains éléments de l’Airbus A380 sont également préparés en ces lieux. De nombreux sous-traitants et des entreprises innovantes spécialisées dans ce domaine gravitent autour du géant EADS.
      • construction automobile : Séville est le principal centre de production automobile du sud de l’Espagne, grâce notamment à la présence de l’usine Renault San Jerónimo.
      • construction navale : chantiers navals de Séville (en restructuration profonde, et menacés de fermeture depuis 2004)
Image:Astilleros de sevilla.jpg
Chantiers navals de Séville
  • Le secteur des services emploie 83,5 % de la population active de Séville. Il représente actuellement une part significative du P.I.B. local et s’articule autour des grandes branches suivantes :
    • Tourisme : Il s’agit d’un secteur essentiel dans l’économie de la ville, qui a reçu en 2006 2.677.017 touristes. Les atouts de Séville sont son patrimoine historique et sa dimension de ville de culture, la présence d’un parc d’attractions (Isla Mágica), ses fêtes de printemps (Semana Santa, Feria de Abril) et son tourisme d’affaires.
    • Commerce : Séville est la première ville d’Espagne en terme de surface commerciale par habitant. 25.000 commerces, de toutes tailles, sont répertoriés dans l’agglomération. La ville exerce un attrait considérable sur les régions alentours, et son potentiel de clientèle est estimé à 2.000.000 de consommateurs. Aux commerces de proximité traditionnels, encore très implantés dans toute l’agglomération, s’ajoute une panoplie de grands centres commerciaux, où se sont implantées en nombre les enseignes les plus représentatives de la grande distribution. La ville héberge également un certain nombre de plates-formes logistiques de la grande distribution d’où sont traitées les marchandises à destination des magasins d’Andalousie, d’Extrémadure, des Canaries et du sud du Portugal.
    • Service aux entreprises : avec le soutien des pouvoirs publics, la ville a développé ce secteur d’activités, qui représentait en 2003, 12% du P.I.B. local. Plus de 1.000 entreprises locales sont spécialisées dans les ressources humaines, l’assistance juridique, le conseil, les systèmes d’informations et autres formes de services.
    • Services financiers : ils représentent 6% du P.I.B. (2003), et font de Séville le principal centre financier du sud de pays, avec plus de 1.000 succursales. Tous les établissements nationaux y ont établi au moins une agence, et de nombreuses banques internationales s’y sont installées.

[modifier] Recherche et développement

À travers ses technopôles et son tissu d’entreprises innovantes, la capitale andalouse s’est hissée parmi les toutes premières villes espagnoles en terme de recherche et développement. À cela s’ajoute l’activité scientifique et technologique des trois universités de la ville, dont certains laboratoires et centres de recherche travaillent en étroite liaison avec le milieu socio-économique local. Ainsi, le Parque Científico Tecnológico Sevilla Tecnopolis regroupe des acteurs privés et publics dans divers domaines de recherche.

Les principaux axes de recherche et d’innovation s’articulent autour des télécommunications, des nouvelles technologies, des biotechnologies (en relation avec les spécificités agricoles locales), de l’environnement ou encore des énergies renouvelables.

[modifier] Enseignement supérieur

Trois universités sont implantées à Séville, dont une université privée. Ces trois établissements regroupent environ 100.000 étudiant répartis sur les différents campus dont disposent les facultés.

Façade de la Universidad de Sevilla
Façade de la Universidad de Sevilla
  • Universidad de Sevilla - Communément appelée la Hispalense, cette université publique est la plus vieille de la ville. Elle fut fondée en 1505 par une bulle du pape Jules II. Elle accueille environ 100.000 étudiants, dans ses nombreuses facultés, écoles et instituts, couvrant la plupart des champs disciplinaires, depuis les lettres aux sciences de la santé en passant par les technologies ou les arts. Le siège de l'Université est sis dans l'ancienne Fabrique Royale de Tabac, un immense édifice du XVIIIe siècle, qui accueille également les facultés de Lettres, de Sciences Humaines et de Droit. Les autres structures sont établies dans les diverses installations de l'établissement, aux quatre coins de la ville.
  • Universidad Pablo de Olavide - Cette petite université publique a été fondée en 1997. Construite à l'écart du centre, elle accueille environ 8.600 étudiants, notamment dans les domaines des sciences juridiques, économiques et sociales, des humanités et des sciences du vivant. Elle entretient par ailleurs des liens très étroits avec l'Amérique latine.
  • Universidad San Pablo - Il s'agit de la seule université privée d'Andalousie. Fondée en 2002, elle dépend de la Fundación San Pablo Andalucía, elle-même rattachée à la Asociación Católica Nacional de Propagandistas, basée à Madrid. Elle dispose d'un campus à Bormujos, dans l'agglomération sévillane, à Cordoue et Jerez de la Frontera.

Par ailleurs, le Gouvernement andalou a fondé en 1994 la Universidad Internacional de Andalucía, qui possède quatre sites répartis sur le territoire de la communauté, dont un à Séville. Cet établissement propose des formations absentes des enseignements dispensés par les universités de la région.

[modifier] Urbanisme et habitat

Séville est une ville de plaine, dont l'altitude moyenne s'élève à 7 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle n'a donc pas connu les difficultés urbanistiques qui caractérisent le développement des villes au relief plus accidenté. L'urbanisme de cette cité vieille de plus de deux mille ans conserve les traces du passage des différents peuples qui l'ont occupée. Son extension sur les deux rives du Guadalquivir s’est faite progressivement, avec une accélération évidente à partir du XXe siècle. Parcs, larges avenues, vastes places entourent un secteur historique immense, qui conserve un habitat local à la personnalité marquée.

[modifier] Urbanisme

Santa Cruz, quartier à la trame médiévale
Santa Cruz, quartier à la trame médiévale
Plaza del Duque de la Victoria
Plaza del Duque de la Victoria
La Torre del Oro et les berges du Guadalquivir
La Torre del Oro et les berges du Guadalquivir
Pont de l'Alamillo
Pont de l'Alamillo

Le centre historique constitue le cœur de la ville, c’est lui qui a le plus évolué, et qui a été le plus marqué par le passage du temps. Il se caractérise par :

  • une trame urbaine héritée de l’époque médiévale. La plupart des quartiers du centre ont conservé les rues et ruelles escarpées, et de largeur réduite pour préserver du soleil ;
  • une présence imposante de monuments historiques de tous types et époques qui influencent profondément la morphologie de la ville, qui s’est construite autour d’eux ;
  • le percement d’avenues et l’aménagement de grandes places aux XIXe et XXe siècles, pour irriguer le secteur, faciliter la circulation, et faire de Séville une ville moderne. Malgré ces campagnes de modernisation, le trafic demeure difficile, en raison de la configuration générale du centre, en rues étroites ;
  • son habitat traditionnel, très resserré ;
  • la plantation d’orangers le long de nombreuses voies.

Il constitue donc encore une magnifique mosaïque urbaine, entourant le patrimoine historique d’un réseau de rues étroites, alternant avec des places aérées et des voies plus larges qui drainent la circulation automobile.

À compter du XIXe siècle, et surtout du XXe, la ville a réellement commencé à déborder du périmètre de la muraille. Se sont alors progressivement établis des quartiers de plus en plus nombreux et éloignés. Ce développement a été marqué par :

  • l’édification du secteur du parc María Luisa à l’occasion de l’Exposition ibéro-américaine de 1929 : jardins, pièces d’eau, grandes places, théâtre, pavillons nationaux, et nouveaux quartiers (El Porvenir, San Bernardo,…) ;
  • la construction dès le XIXe siècle de ponts sur le Guadalquivir, permettant de relier le centre à la rive droite du fleuve (Triana), qui s’est considérablement étendue depuis ;
  • le percement d’une longue ceinture de cours entourant le centre (les Rondas) ;
  • l’édification à partir des années 60 de grandes cités, afin d’absorber l’accroissement de la population (Las 3000, Los Remedios, les Polígonos…) ;
  • les aménagements, restructurations et restaurations à l’occasion de l’Exposition universelle de 1992 : nouvelles infrastructures de transport, réaménagement des quais, nouveaux quartiers…

Tous ces quartiers sont reliés entre eux et avec le centre par de grandes avenues plantées de palmiers et d’orangers. Ces voies sont elles-mêmes ensuite connectées aux réseaux de transport routier inter-urbain. Le tout dans le but de favoriser les déplacements et communications. Les quais du Guadalquivir sont devenus sur des kilomètres un lieu de promenade fleuri, qui a rendu son fleuve à la ville.

[modifier] Quartiers

Les principaux quartiers de la ville sont :

  • Santa Cruz
  • San Vicente
  • La Macarena
  • El Arenal
  • Triana
  • Los Remedios
  • San Bernardo
  • María Luisa
  • El Porvenir
  • Polígono San Pablo
  • Las 3000 viviendas
  • Polígono Sur
  • Sevilla Este
  • Rochelambert
  • Nervión
  • Heliópolis
  • Pino Montano
  • ...

[modifier] Habitat

Une rue aux immeubles cossus dans le centre de Séville
Une rue aux immeubles cossus dans le centre de Séville
Habitat traditionnel du centre
Habitat traditionnel du centre

Il existe à Séville un habitat traditionnel, qui était la règle avant les grandes vagues d’urbanisation des années 60 et postérieures. On retrouve encore ces constructions typiques, tantôt modestes, tantôt luxueuses dans le centre historique de la ville et les quartiers alentours.

La demeure populaire sévillane, que l’on retrouve principalement dans les quartiers tels que la Macarena ou San Vicente se caractérise par sa faible élévation. Organisée autour d’un petit patio, elle comprend rarement plus d’un ou deux étages. Les pièces sont petites et sombres. Elle est surmontée d’un toit en terrasse, appelée azotea, au plan à peine incliné, en raison de la faible pluviométrie locale.

À côté de cet habitat populaire se sont multipliés les édifices cossus, plus élevés, et à l'architecture plus ostentatoire, à base de moulures, consoles, balcons de style victorien,... Ces maisons sont souvent très colorées.

Il existe des caractéristiques communes à ces bâtisses, quel que soit leur degré de richesses, et ce, dans toute l’Andalousie :

  • le patio : il est présent dans toutes les maisons, ses dimensions et sa décoration étant fonction de la taille du bâtiment. Censé apporter l’ombre et la fraîcheur en plein été, il est aussi un lieu de vie et de rencontres. Il est toujours orné de plantes et de fleurs ; les plus confortables d’entre eux sont agrémentés d’une fontaine.
  • la chaux : qu’elle soit humble ou opulente, faite de briques ou de pierres, la demeure est régulièrement chaulée, afin d’assurer une blancheur éclatante aux façades. On remarque cependant qu’à Séville, contrairement à ce qui se passe dans le reste de l’Andalousie, les façades sont rarement unicolores. En effet, l’habitat sévillan se distingue par son goût à égayer les édifices, notamment aux contours des fenêtres et des portes, et sur la partie basse des murs, de couleurs plus vives contrastant avec le blanc. Les couleurs les plus communes sont le rouge sang de taureau et le jaune ocre.
  • les ouvertures : les fenêtres sont souvent de taille réduite, afin de limiter au maximum la pénétration de la chaleur dans les pièces. Elles sont ornées de grilles en fer forgé.
  • les azulejos : qui sont des carreaux de faïence assemblés en fresque à la base des murs et reproduisant des motifs plus ou moins raffinés.

Avec l'accélération de la construction de logements depuis quelques décennies dans les nouveaux quartiers, l'habitat traditionnel de la ville a tendance à s'effacer, au profit de bâtiments fonctionnels de grande capacité d'accueil. Souvent néanmoins, les façades sont peintes de blanc, afin de conserver une certaine unité. Dans le centre en revanche, les constructions nouvelles s'intègrent souvent au bâti déjà existant.

[modifier] Parcs et jardins

L’histoire urbaine locale est marquée par le goût des jardins, qui se manifeste sous la forme de patios, squares et autres parcs. Cette préoccupation pour les espaces verts s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui : nombreux sont les zones de promenade qui ont été aménagées dans la ville et ses alentours. Dans le droit chemin de la tradition andalouse, ces lieux de verdure mêlent harmonieusement l'élément végétal et l’élément aquatique, ce qui en fait des lieux de repos et de fraîcheur recherchés en période estivale. Parmi les plus célèbres parcs et jardins figurent :

Les jardins de l'Alcázar de Séville
Les jardins de l'Alcázar de Séville
  • le parc María Luisa : le domaine sur lequel il s’étend appartenait autrefois aux jardins du Palais de San Telmo. Il fut offert à la ville en 1893 par l’infante María Luisa Fernanda de Orléans, puis transformé peu à peu en un vaste parc boisé, parsemé de fontaines, étangs, pavillons, et alternant les plantations à l’anglaise avec des îlots d’inspiration hispano-mauresque. Planté d’une variété d’espèces considérables, il est peuplé par plusieurs espèces d’oiseaux, poissons et batraciens. Il fut complètement restructuré à l’occasion de l’Exposition ibéro-américaine de 1929. On y implanta alors une partie des pavillons nationaux, autour de ruelles et de places, dont les plus emblématiques sont : la Plaza de España et la Plaza de América.
  • les jardins de l’Alcázar, aménagés à l’arrière de l’ensemble palatin. Ils ont été plantés et organisés au fil des siècles. Abrités au sein des murailles du palais, ils sont disposés en terrasses, et présentent des variations d’influence, de style, de végétaux, en fonction des secteurs.
  • les jardins de Murrillo et les jardins de Catalina de Ribera : accolés à la muraille de l’Alcázar et au quartier de Santa Cruz

D'autres jardins :

  • Parque de los Príncipes
  • Parque del Alamillo
  • Parque Amate
  • Parque Metropolitano de la Cartuja
  • Jardines de las Delicias
  • Jardín Americano
  • Jardín Este
  • Jardines de Cristina
  • Jardines Chapina
  • Jardines de la Buhaira
  • Jardines de San Telmo
  • Jardines del Guadalquivir
  • Jardines del Valle
  • Jardines del Prado de San Sebastián
  • ...

[modifier] Monuments historiques et sites remarquables

Voir l’article Monuments de Séville.

Séville possède un patrimoine architectural d'une ampleur considérable. Elle est en cela une des plus riches cités européennes. Ses églises, palais et édifices divers en font une ville d'art de premier ordre, et une destination privilégiée des touristes.

[modifier] Patrimoine religieux

Séville est une ville éminemment imprégnée par la religion, comme en témoignent le nombre très élevé de lieux de culte. Parmi les plus célèbres :

La Giralda
La Giralda
  • l'église Santa Marina ;
  • l'église San Lorenzo ;
  • l'église Omnium Sanctorum ;
  • l'église San Marcos ;
  • l'église Santa Catalina ;
  • l'église San Pedro ;
  • l'église Santa Ana ;
  • l'église de la Magdalena ;
  • l'église San Luis de los Franceses ;
  • l'église del Salvador ;
  • la chapelle de San José ;
  • le couvent de San Clemente ;
  • le couvent de Santa Clara ;
  • le couvent de Santa Paula ;
  • le couvent de San Leandro ;
  • l'ancien couvent de la Merced Calzada de la Asunción
    (actuel musée des Beaux-Arts) ;
  • l'hôpital de la Caridad ;
  • l'hôpital de los Venerables ;

[modifier] Patrimoine civil

La richesse de la ville a permis aux hommes de pouvoir et aux institutions laïques et ecclésiastiques de bâtir de somptueuses demeures. Parmi les plus spectaculaires édifices civils de la ville se distinguent plusieurs palais :

Façade du palais mudéjar de l'Alcázar
Façade du palais mudéjar de l'Alcázar
Façade du palais archiépiscopal
Façade du palais archiépiscopal

D'autres bâtiments civils sont dignes d'être mentionnés :

[modifier] Patrimoine militaire

La tour de l'Or
La tour de l'Or

Séville conserve quelques vestiges de son enceinte fortifiée :

  • la Muraille de la Macarena ;
  • la Torre del Oro
  • la Torre de la Plata

[modifier] Arts et culture

[modifier] Musées


Façade du Museo de Bellas artes
Façade du Museo de Bellas artes
  • Musée des beaux-arts de Séville : logé dans un somptueux monastère du XVIIIe siècle, il abrite l'une des toutes premières collections de peinture d'Espagne, dont les chefs-d’œuvre sont les toiles de Zurbarán et de Murillo[5] ;
  • Musée des arts et coutumes populaires : installé dans le pavillon mudéjar de l'Exposition ibéro-américaine de 1929, sur la Plaza de América, dans le Parc María Luisa ;
  • Musée archéologique : installé dans un pavillon de l'Exposition de 1929, il abrite l'une des plus riches collections archéologiques du pays. D'époque romaine, mais aussi tartessienne, wisigothique ou musulmane, les pièces proviennent des chantiers de fouilles menées en Andalousie ;
  • Centre andalou d’art contemporain : il fut créé en 1990 par le gouvernement andalou pour doter la communauté d'un centre de recherche, de promotion et conservation consacré à la création artistique contemporaine. Il est implanté depuis 1997 dans l'ancien monastère de la Cartuja, à proximité du site de l'Expo 92[6] ;
  • Musée naval (Torre del Oro) ;
  • Musée taurin (Arènes) ;
  • Musée militaire ;
  • Musée du flamenco ;
  • Musée des carrosses ;
  • et diverses salles d’expositions.

[modifier] Théâtres, opéras et salles de concerts

Séville, fréquentée jadis par des dramaturges de l’importance de Tirso de Molina, Cervantes et Lope de Vega, est depuis longtemps une ville de théâtre. Plus récemment, elle s’est également tournée vers l’opéra.

  • Teatro Lope de Vega : il occupe l'ancien casino de l'Exposition de 1929. Y sont principalement interprétées des œuvres du répertoire classique ;
  • Teatro de la Maestranza : créé à l'occasion de l'Expo 92, il figure désormais dans le peloton de tête des opéras espagnols. La programmation, de 180 spectacles annuels, fait alterner des représentations d'opéra, de théâtre, de danse et de musique ;classique[7].
  • Teatro central : scène de théâtre contemporain et de musiques actuelles[8].

[modifier] Festivals

  • Biennal de Flamenco [9] ;
  • Festival del cine 100% europeo (novembre) [10] ;
  • Festival iberoamericano Sevilla entre culturas (janvier) ;
  • Festival internacional de música antigua (mars) ;
  • South Pop Festival - Festival de música independiente Ciudad de sevilla (mars) ;
  • Festival audiovisual Zemos98_9 (mars) ;
  • Festival internacional de teatro (mars) ;
  • Territorios Sevilla - Festival internacional des música de los pueblos (mai-juin) ;
  • Divers festivals de flamenco ;
  • concerts d’été en plein air.

[modifier] Culture populaire

[modifier] Fêtes locales

Séville est une ville de fêtes, profanes et sacrées. Marquée par une intense religiosité, elle célèbre tout au long de l’année diverses célébrations en l’honneur de saints patrons locaux. La plus célèbre et la plus importante festivité chrétienne est la fameuse Semaine Sainte, qui forme avec la non moins fameuse Feria de Abril, le cycle des Fiestas Primaverales, les Fêtes de Printemps, les plus populaires et fréquentées. C’est à cette période de l’année que les réjouissances battent leur plein.

Semana Santa
Semana Santa
Semana Santa
Semana Santa
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La Feria de Abril,
la journée
Image:FeriaAbrilAlumbrao2.jpeg
Le Real et
sa porte de nuit
  • Les fêtes religieuses
    • Semana Santa : la plus importante célébration religieuse de ce type en Espagne attire des centaines de milliers de croyants et non-croyants, qui viennent admirer les processions des 57 confréries de la ville. Elle a lieu du dimanche des Rameaux (Domingo de Ramos) au dimanche de Pâques (Domingo de Resurección), et atteint son paroxysme lors de la Madrugá, dans la nuit du jeudi au vendredi saint, quand sortent les congrégations les plus emblématiques de Séville. Elle donne lieu à une grande animation dans la ville, dont les hôtels, les bars et les restaurants ne désemplissent pas.
    • Romería del Rocío : cinq confréries sévillanes participent à ce grand pèlerinage qui conduit vers la basilique du Rocío, à Almonte (Huelva, des centaines de milliers de fidèles de toute l’Andalousie venus à pied, à cheval ou en calèche adorer la sainte effigie de la Vierge qui est sortie de l’église les dimanche et lundi de Pentecôte. Les confréries sévillanes partent pour Huelva le mercredi précédant la manifestation, pour rejoindre sur les routes et chemins leurs coreligionnaires.
    • Día de San Fernando : chaque 30 mai est fêté saint Ferdinand III de Castille, le souverain qui reprit la ville aux musulmans en 1248. Son corps est exposé à la population dans la chapelle royale de la Cathédrale, où il repose. Une messe est célébrée en l’honneur de l’ancien monarque, puis suivie d’une procession emmenée par la corporation des ingénieurs de la ville, dont saint Ferdinand est le patron. Une fête similaire à lieu à la saint Clément, le 23 novembre, jour anniversaire de la conquête de Séville. À cette occasion, le conseil municipal, précédé par le maire qui porte l’épée du saint, effectue une procession mais à l’intérieur de la cathédrale [11].
    • Día del Corpus : la Fête Dieu est célébrée depuis le Moyen Âge avec une grande ferveur. Après la messe célébrée en la cathédrale, un long cortège prend possession des rues de la ville, recouvertes de thym et de romarin, au son des cloches de la Giralda et d’orchestres. Toutes les autorités civiles, militaires et religieuses de la capitale andalouse y prennent part : archevêché, mairie, université, police, armée, confréries, chapitre cathédral… Une course de taureaux est organisée à l’occasion.
    • Virgen de los Reyes : célébrée le 15 août, cette fête est organisée en l’honneur de la Vierge des Rois, patronne de Séville et de son archidiocèse depuis 1946. Sa statue, qui aurait été commandée par Ferdinand III après un rêve, trône au centre de la chapelle royale. Cette même statue aurait accompagnée le saint lors de son entrée triomphale dans Séville. Toujours est-il que la sainte effigie est emmenée en procession le matin du quinze août, accompagnée par les autorités religieuses et le conseil municipal [12].
    • Inmaculada Concepción : la dernière fête locale d’importance de l’année a lieu le 8 décembre en l’honneur de la Vierge, à l’occasion de la célébration du mystère de l’Immaculée Conception. Outre les messes, la manifestation la plus populaire a lieu sur la Plaza del Triunfo où se regroupent les tunas de la ville pour entamer des chants en honneur de Marie de Nazareth [13].
    • Los Seises : il s’agit d’un groupe de dix enfants (à l’origine six, d’où leur nom) âgés entre 9 et 12 ans, dont l’existence remonte au milieu du XVe siècle. Ils forment un petit groupe de danse et de chant très apprécié, chargé d’accompagner la procession du Corpus Christi et de la Inmaculada.
  • Fêtes populaires :
    • Feria de Abril : la grande fête populaire de Séville est organisée depuis 1847. Des dizaines de milliers d'autochtones et de visiteurs évoluent sur une vaste esplanade (le Real de la Feria) décoré et illuminé. Y sont regroupées des centaines de casetas : des baraques colorées, où l’on boit, mange et danse jusqu’à épuisement, au rythme de la sévillane. La journée, le Real est le théâtre d’un défilé équestre informel, et des corridas sont données chaque soir.
    • Velá de Santiago y Santa Ana : remontant vraisemblablement au XIIIe siècle, ces festivités ont lieu annuellement autour du 25 juillet. Elles mêlent le profane au religieux. Aux célébrations liturgiques s’ajoute en effet la fête populaire, qui s’installe au bord du Guadalquivir, dans la calle Betis, à Triana. Des casetas sont montées à cet emplacement, pour permettre à tous de s’abreuver et de se restaurer. Diverses réjouissances sont organisées durant ces quelques jours.

[modifier] Tauromachie

Séville est un des hauts lieux de la tauromachie espagnole. Berceau de nombreux toreros et capitale d’une des plus fameuses régions d’élevage de toros braves, elle est un des plus éminents foyers de l’afición en Espagne. Se produire à la Maestranza est le rêve de tout matador, et les triomphes en ces lieux sont gages d’un avenir prometteur.

Arènes de la Maestranza
Arènes de la Maestranza
  • Les arènes :
    Ses arènes, les plus anciennes d’Espagne après celles de Ronda, sont classées en première catégorie [14]. Construites à partir du XVIIIe siècle, elles sont la propriété de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla, une corporation nobiliaire, composée de descendants de la noblesse andalouse, et fondée par Charles II, en 1670, à partir d’anciennes confréries chevaleresques médiévales. Son rôle était de former à la cavalerie de guerre les officiers de l’armée espagnole, et d’habiliter ces derniers à intégrer les rangs. Ses activités originelles sont clairement liées à l’équitation.
    Elle se consacre aujourd’hui à diverses actions de bienfaisance, de mécénat artistique et culturel, ainsi qu’à la promotion de la pratique équestre et de la tauromachie. En ce sens, elle soutient l’école de tauromachie de la ville. Elle est placée sous le haut patronage du roi, Hermano Mayor, depuis le règne de Philippe V, qui lui accorda plusieurs privilèges[15].
  • Les corridas :
    La Real Maestranza délègue l’organisation des spectacles taurins à un prestataire privé, l’Empresa Pagés, tenue par la famille Canorea. Totalisant environ 35 spectacles annuels (ce qui fait de la Maestranza les deuxièmes arènes d'Espagne, après Madrid), la saison taurine se déroule selon un calendrier traditionnel :
    • la corrida du dimanche de Pâques (Domingo de Resurrección), la plus prestigieuse de l’année, qui ouvre le cycle annuel ;
    • la Feria de Abril, qui se tient une à deux semaines après Pâques, et qui est constituée d’une série d’une vingtaine de spectacles taurins sur deux semaines. La deuxième partie du cycle coïncide avec la semaine de Farolillos, la Feria de Abril à proprement parler ;
    • un cycle de novilladas chaque dimanche de mai et juin ;
    • la corrida du Corpus Christi (Fête Dieu) ;
    • la corrida de l’Assomption, le 15 août, en honneur de la Virgen de los Reyes ;
    • la Feria de San Miguel, le dernier week-end de septembre ;
    • la corrida de la Virgen del Pilar, le 12 octobre, qui clôt la saison.
  • L'afición :
    La tradition tauromachique est très ancienne à Séville, et surtout très bien implantée. La ville et ses alentours ont vu naître de nombreux toreros, qui ont contribué au rayonnement taurin de la cité. Plusieurs peñas (clubs) taurins rassemblent les aficionados sévillans, tandis que la ville regorge de références à la tauromachie (rues baptisées de noms de toreros, statues,...).
    Les arènes, d'une capacité de 12.500 places, accueillent un public métissé, de connaisseurs, connus pour leur tendance toreriste. Célèbres pour les silences méprisants qu'elles préfèrent aux huées, ces arènes sont également réputées pour leur propension à se livrer entièrement aux matadors qui l’honorent d’une grande faena. La récompense suprême est octroyée aux toreros ayant coupé un minimum de trois trophées : le triomphateur sort alors par l’illustre Puerta del Príncipe, qui lui assure honneur et renommée.

[modifier] Traditions

[modifier] Bars et tapeo

  • les bars : le bar est un lieu incontournable de la vie sociale sévillane. Les débits de boissons sont légion, tant dans le centre, que dans les quartiers. Ils sont un point de rencontre entre les habitants d’une rue, les habitués, les employés du secteur et les gens de passage. Une grande majorité de sévillans se rend dans les cafés aux heures du petit-déjeuner, de l’apéritif (deux coutumes qui ont conservé toute leur vigueur), des repas, ou aux moments des pauses au travail. Les établissements sont souvent bondés à midi et, surtout dans la partie historique, le soir, en période de week-end essentiellement.
  • Le tapeo : la tradition du tapeo est très largement répandue dans toute l’Espagne. Toutefois, Séville est réputée pour l’intensité de cette pratique, qui consiste à naviguer de bar en bar, en famille, entre amis, ou entre collègues, afin de partager un rafraîchissement et quelques tapas.
    Le vin et la bière y sont les breuvages de loin les plus consommés, vendus à un prix modique. Le tout est communément accompagné de tapas, ou de simples cacahuètes, pistaches, pipas, ou olives. Cette coutume du bar appartient au rituel que tous les autochtones accomplissent à une fréquence plus ou moins élevée. Le dîner au restaurant ne répond pas à un usage aussi répandu qu'en France, ou que dans le nord du pays. Les tabernas (tavernes), cervecerías (brasseries), et autres bars concentrent les foules jusqu’à tard le soir.
    Parmi les zones les plus courues :
    • La Plaza del Salvador
    • La Calle Adriano, et plus généralement les alentours des arènes
    • Le quartier de Santa Cruz, notamment la calle Mateos Gago
    • Le quartier de l’église Santa Catalina
    • Triana

[modifier] Vie nocturne

Plus tard dans la soirée, certaines rues et places reçoivent les amateurs de fête, qui se rassemblent dans les bars de nuit et discothèques. Les lieux les plus fréquentés sont :

  • Triana, et notamment la Calle Betis, au bord du Guadalquivir
  • La plaza de la Alfalfa et ses alentours : secteur où s’agglutinent les noctambules
  • El Arenal, pour ses boîtes de nuit
  • La Alameda de Hércules
  • en été : les abords du Parc María Luisa, où abondent les boîtes de nuit en plein air

Une autre pratique nocturne reste très prisée des jeunes sévillans : la botellona. Cette tradition bien implantée parmi les jeunes dont les moyens ne permettent pas de consommer dans les débits de boissons, consiste à acheter au supermarché des bouteilles d’alcool, pour les consommer ensuite en pleine rue, lors d'un botellón, regroupement spontané et improvisé, pouvant réunir au même endroit de quelques individus à plusieurs centaines de personnes. Le gouvernement autonome, à l’instar d’autres communautés autonomes, a toutefois décidé en 2006 de réglementer la tenue des botellones, pour limiter la gêne occasionnée au voisinage, et promouvoir la lutte contre l’alcoolisme [16]. Les municipalités sont depuis lors autorisées à prohiber la tenue de botellones sur la voie publique, et à mettre en place des enceintes à ciel ouvert spécialement affectés à cet usage : les botellódromes, qui connaissent désormais une affluence imposante [17].

[modifier] Gastronomie

La gastronomie populaire sévillane est fortement influencée par la cuisine méditerranéenne, à base de poissons, d’huile d’olive, de nombreux fruits et légumes. Elle accorde également une large place aux produits régionaux des provinces voisines : charcuteries, viande de porc, de taureau,... Elle se distingue par la simplicité des mets que l’on préfère généralement cuisinés nature, grillés ou sautés : les plats élaborés ou en sauce, si prisés des basques ou des navarrais, pour lesquels la cuisine est une institution, connaissent un écho plus limité.

Au premier rang de la gastronomie sévillane figurent les productions régionales, qui rentrent souvent dans la composition des tapas :

Parmi les mets les plus fréquents se retrouvent :

Flamenquines
Flamenquines
  • le cocido andaluz : sorte de pot-au-feu local, à base de bœuf, de boudin, de chorizo, de lard, de pommes de terre,
  • la pringá : mets composé à l’origine des restes de viandes du cocido andaluz, hâchés et recuits à l’huile d’olive et souvent assaisonnés de tomate et de piment. Aujourd’hui fréquemment cuisinée expressément, elle est généralement servie en tapa sous forme de montadito, dans un petit pain,
  • les huevos a la flamenca : œufs sautés avec tomates et chorizo,
  • le flamenquín : roulé frit de jambon de montagne ou d’York et de filet de porc (lomo),
  • les salades composées diverses : ensaladilla rusa,
  • les épinards à la sévillane : cuits avec des pois chiches et du cumin,
  • le solomillo : filet mignon de porc, cuisiné à l’ail et flambé au whisky, ou servi accompagné d’une sauce au roquefort,
  • les fritures de poissons (morue, éperlans, anchois,…) et de mollusques (calamars, seiches,…),
  • la queue de taureau, cuisinée en ragoût,
  • le gazpacho : soupe froide à base de tomates, de concombre, d'ail, d'oignon de poivron, de pain, d'huile d'olive et de vinaigre
  • le salmorejo : sorte de gazpacho très épais, accompagné d’œuf dur mouliné ou de dés de jambon,
  • gambas à l’ail,
  • les albóndigas : diverses boulettes de viandes ou de poissons , assaisonnées de divers condiments, panées puis frites,
  • les papas aliñás : pommes de terre, qui une fois cuites, refroidissent en marinant dans un mélange d’huile d’olive, d’oignon haché, de persil et de vinaigre de Jerez

Les pâtisseries, généralement issues de la tradition orientale, sont fort prisées à Séville. Les plus fameuses trouvent leurs origines dans les très nombreux couvents de la ville, dont certains continuent à les produire et à les commercialiser :

La Torrija, le pain perdu andalou
La Torrija, le pain perdu andalou
  • les pestiños : sortes de petits beignets enrobés de miel, et parfumés au sésame et à la canelle,
  • les cortadillos,
  • les torrijas : sorte de pain perdu,
  • les yemas : jaunes d’œufs cuits mélangés à du sucre et aromatisés à la vanille

La confiture d'écorces d'oranges amères est également très prisée. Une autre spécialité très appréciée au petit-déjeuner est la tostaíta, simple pain grillé, frotté à l’ail puis arrosé d’huile d’olive. On lui ajoute ensuite, selon les goûts, divers ingrédients : jambon, tomate,...

[modifier] Séville et la littérature

[modifier] Sports

[modifier] Équipements

La ville de Séville possède de très nombreux équipements sportifs construits durant les dernières décennies. Outre les installations de proximité, destinées à l'usage de la population, Séville possède trois stades de grande capacité, où évoluent les équipes locales, et sont organisés des évènements sportifs ou culturels nationaux et internationaux :

[modifier] Évènements sportifs

Suite à l'Exposition universelle de 1992, et la déprime qui s'est alors emparée de la ville, la municipalité a, entre autres mesures de relance de l'économie locale, lancé un plan de promotion et de développement de la dimension sportive de la ville, intitulé Sevilla, la ciudad del deporte (Séville, la ville du sport).

La ville a alors présenté sa candidature à l'organisation des jeux Olympiques de 2004, sans succès, la taille modeste de la cité et la récente tenue des jeux Olympiques à Barcelone en 1992 l'ayant disqualifié dès le départ. Le même scénario s'est reproduit pour les jeux Olympiques de 2008.

Néanmoins, en 1995 est initié le projet de construction du stade olympique de La Cartuja, qui voit le jour en 1999, avec une inauguration par le Roi d'Espagne. Ce nouvel équipement avait pour objectif de promouvoir l'image sportive de la ville et de permettre l'organisation de grands évènements sportifs d'envergure internationale. Depuis 1999 ont eu lieu en ces lieux :

Par ailleurs, la ville a accueilli les évènements suivants :

[modifier] Équipes sportives

Plusieurs équipes sportives sévillanes évoluent dans les compétitions nationales, les plus célèbres d'entre elles étant les équipes de football locales, qui appartiennent toutes deux à la première division :

[modifier] Jumelages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. "La capital de Andalucía es la ciudad de Sevilla, sede del Parlamento, de la Presidencia de la Junta y del Consejo de Gobierno (...)" (La capitale de l'Andalousie est Séville, siège du Parlement, de la Présidence de la Junta et du Conseil de Gouvernement) - Article 4 du Titre Préliminaire du Statut d'autonomie de l'Andalousie, approuvé par référendum le 18 février 2007 - Consultable sur le site dédié au statut d'autonomie
  2. Source Aeropuertos españoles y navegación aérea
  3. Les données contenues dans ce chapitre ont été obtenues auprès de Sevilla Global, Agencia urbana de promoción económica del ayuntamiento de Sevilla , de l’Instituto Nacional de Estadística et de l’Instituto andaluz de Estadísticas.
  4. source : classement Actualidad Económica 2004
  5. Site internet du Museo de Bellas Artes
  6. Site internet du Centro andaluz de arte contemporáneo
  7. Site web du Teatro de la Maestranza
  8. Site web du Teatro Central
  9. Site web de la Biennale de flamenco
  10. Site web du Festival de cine 100% europeo
  11. Source : http://www.degelo.com/sevilla/sev17.htm
  12. Source : http://www.rafaes.com/patronas-sevilla.htm
  13. Source : http://www.rafaes.com/inmaculada-monumento.htm
  14. Les arènes de première catégorie sont actuellement : Madrid (Las Ventas), Cordoue, Barcelone, Valence, Bilbao, Saint Sébastien, Saragosse et Séville. Pour être classées dans cette catégorie, les arènes doivent être implantées dans une capitale de province, et organiser au moins quinze spectacles annuels, dont au minimum dix corridas de toros. Source : Règlement taurin - Real Decreto 145/96 du 2 février 1996 Titre III, article 23, 2
  15. Source : Real Maestranza de Caballería de Sevilla.
  16. Voir l'article consacré à cette mesure sur le internet du quotidien El País
  17. Voir une étude de l'université Paris 3 sur le phénomène de la botellona en Espagne
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