Nicolas Gogol
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Nicolas Vassiliévitch Gogol (en russe : Николай Васильевич Гоголь, Nikolaï Vassilievitch Gogol et en ukrainien : Микола Васильович Гоголь, Mykola Vassyliovytch Hohol) (Sorotchinsy, Ukraine, 20 mars 1809- Moscou, 8 mars 1852) est un écrivain russe d'origine ukrainienne. Son père, ancien officier cosaque, développa son goût de la littérature; sa mère lui transmit sa foi religieuse, qui devait évoluer, vers la fin de sa vie, en un mysticisme maladif.
Après de médiocres études, ce frèle jouvenceau au visage austère quitte l'Ukraine et trouve un modeste emploi de bureau à Saint Pétersbourg, dans un ministère. Son éloignement de l'Ukraine et la nostalgie qui en résulte, lui inspirent les Veillées du hameau (1831-1832). Même s'il ne fut qu'un très médiocre employé, cette expérience lui inspirera une magnifique nouvelle, Le manteau (1843), dont le héros, Akaki Akakiévitch, est devenu l'archétype du petit fonctionnaire russe.
Il devient ensuite professeur d'histoire à l'institut patriotique des jeunes filles, puis à l’université de Saint-Pétersbourg (1831 - 1835). Pendant cette période, il publie de nombreuses nouvelles, avec les recueils Arabesques et Mirgorod. En 1836, la pièce de théâtre, Le Revizor connaît un réel succès à Saint Péterbourg, applaudie par les libéraux et attaquée par les réactionnaires; Gogol se sent incompris, tout autant irrité par ceux qui le soutiennent que par ceux qui le critiquent : car tous simplifient et détournent sa pensée profonde, pensent qu'il attaque les institutions, d'une manière presque militante, alors qu'il ne veut dénoncer que les vices et les abus qui se trouvent en l'homme. En plein désarroi, il fuit et va commencer à aller et venir à travers l'Europe.
Sur une idée de son ami Alexandre Pouchkine, il commence à écrire son grand roman, la pièce maîtresse de son œuvre, Les Âmes mortes. Il essaye de le faire publier à Moscou en 1841; mais le comité moscovite de censure le refuse. Ce n'est qu'après une intervention des amis de l'auteur et plusieurs remaniements, que le livre paraîtra en 1842. Au-delà de l'escroquerie projetée par le héros, assez drôle - les âmes sont un terme administratif qui désigne les serfs, et la possession, très théorique, d'âmes mortes, peut se révéler tout à fait intéressante pour faire un emprunt garanti sur ces fameuses âmes... - ce roman est une description sans concession de la Russie profonde, une satire parfois impitoyable, mais où demeure sous-jacent, de manière permanente, le profond amour de Gogol pour la Russie.
Les tribulations reprennent : Italie, France, Allemagne, etc. En 1848, il fait un pèlerinage à Jérusalem. Au fur et à mesure, sa santé se dégrade - et plus encore, la perception qu'il a de sa santé, car il se croit toujours beaucoup plus malade qu'il n'est - et son sentiment religieux s'exalte : il devient de plus en plus mystique.
Rentré à Moscou, il rédige la seconde partie des Âmes mortes. Mais son état psychique et physique se dégrade sans cesse. Au début de février 1852, dans un moment de délire, il brûle dans le poêle de sa chambre, tous ses manuscrits inédits, dont la fin de seconde partie des Âmes mortes, semble t-il.
Il meurt le 21 février, épuisé par les jeûnes. Il est enterré au cimetière de Novodevitchi à Moscou Russie.
Sommaire |
[modifier] Œuvres
[modifier] Nouvelles et Romans
- Veillées du hameau (1831-1832)
- Les Arabesques : Le portrait - Le nez - La perspective Nevski - Journal d’un fou (1835)
- Mirgorod : Ménage d’autrefois – Tarass Boulba – VII – La brouille (1835)
- Le manteau (1842)
- Le portrait (1842), deuxième rédaction
- Les aventures de Tchitchikov ou les Âmes mortes (1842), première partie
- Extraits choisis de ma correspondance avec des amis (1846)
- Les Âmes mortes (1856), 2ème partie, édition posthume
- Tarass Boulba
- Journal d'un fou
- Nouvelles de Pétersbourg : La perspective Nevski - Le nez - Le portrait - Le manteau - Journal d'un fou - Le portrait (première version)
[modifier] Théâtre
- Les joueurs
- Les épousailles (1835)
- L’inspecteur général (1836)
- Le Revizor (1836)
[modifier] Correspondance
- Lettres de Gogol présentées par V. Chenrok (1901)
[modifier] Lien externe
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