Obélisque de Louxor
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'obélisque de Louxor est un obélisque provenant à l'origine du temple de Louxor en Égypte et qui est actuellement situé au centre de la place de la Concorde à Paris.
Ce site est desservi par la station de métro : Concorde. |
[modifier] Histoire
C'est Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, qui, à l'instigation du baron Taylor puis de Jean-François Champollion, offrit à la France au début de 1830 les deux obélisques érigés devant le temple de Louxor, mais seul celui de droite (en regardant le temple) fut abattu et transporté vers la France. La révolution de 1830 faillit tout remettre en cause, mais Méhémet Ali confirma son don en novembre 1830. C'est Champollion qui fut chargé par le roi de choisir le premier des deux obélisques qui devait rejoindre la France. La légende veut que le savant se soit décidé pour l'obélisque ouest, le plus petit des deux et le plus abîmé (à vérifier).
Un navire, spécialement affrété à cette fin, le Luxor, commandé par Raymond de Verninac Saint-Maur, quitta Toulon en avril 1831 et remonta le Nil en août. Le bateau embarqua le monolithe en décembre et redescendit le Nil en août 1832. De retour à Toulon en mai 1833, il arriva à Paris en août 1834 après avoir remonté la Seine. Il fut alors déposé couché sur le quai au début du Cours-la-Reine.
Louis-Philippe décida de l'ériger au centre de la place de la Concorde à Paris. Le choix d'un monument totalement étranger à l'histoire nationale était destiné à empêcher les querelles de mémoire et les tentatives d'appropriation de ce haut lieu de la Révolution française par telle ou telle faction.
Constitué de granit rose, l'obélisque mesure 23 mètres de hauteur et pèse 230 tonnes. Il fut érigé en grande pompe, le 25 octobre 1836, par l'ingénieur Apollinaire Lebas à l'aide de machines élévatrices et de gigantesques cabestans. Louis-Philippe Ier, dont c'était la première grande sortie publique depuis l'attentat d'Alibaud du 25 juin 1836, n'avait pas voulu prendre le risque du ridicule en cas d'échec de l'opération. Il s'était donc installé discrètement, avec la famille royale, aux fenêtres de l'hôtel de la Marine. Au moment précis où l'obélisque se dressa sur son socle, le roi et sa famille parurent au balcon dans une mise en scène parfaitement réglée et recueillirent l'ovation de la foule considérable qui se pressait pour assister à l'opération.
En échange des obélisques, la France offrit une horloge qui orne aujourd'hui la citadelle du Caire, mais qui, pour l'anecdote, ne fonctionna jamais, du moins aux dires des Cairotes. Le deuxième obélisque a été officiellement rendu à l'Égypte par le Président François Mitterrand lors de son premier septennat.
Le haut piédestal décrit les méthodes qui ont permis le transport de cet obélisque, puis son érection. La base originale est exposée au musée du Louvre, le décor composé de babouins n'ayant pas eu l'heur de plaire.
[modifier] Description
Parmi les hiéroglyphes ornant chacune des faces, on ne peut manquer le cartouche de Ramsès II, où le roi fait une offrande au dieu Amon-Rê.
Le sommet de cet obélisque est surmonté d'un pyramidion aussi pointu qu'étincelant, fait de bronze et de feuilles d'or, ajouté en mai 1998. Il est censé remplacer un précédent ornement sommital, emporté lors d'invasions en Égypte au VIe siècle.
[modifier] Voir aussi
Portail Egyptopedia |
Accédez directement aux articles de Wikipédia concernant l'Égypte antique :
Histoire | Géographie | Organisation politique | Pharaon | Art | Mythologie | Dieux | Vie quotidienne | Bibliographie | Égyptologues | Lexique |