Ojibwé
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(Midwewinind) de la tribu Terre-Blanche, 1894. |
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Population actuelle |
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Localisation |
États-Unis, Canada |
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Langue(s) |
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Catégories | |||||
- Amérique du nord précolombienne - |
Les Ojibwés, Ojiboués ou Anishinaabes sont la plus grande Nation amérindienne en Amérique du Nord, en incluant les Métis. C'est le troisième groupe en importance aux États-Unis, derrière les Cherokees et les Navajos. Leur nombre est réparti de façon sensiblement égale entre les États-Unis et le Canada. De par leur première localisation, à Sault-Sainte-Marie, sur les bords du Lac Supérieur, ils furent d'abord nommé Saulteux (parfois Saulteaux) par les explorateurs français. Aujourd'hui, ce nom désigne les Ojibwés qui se sont par la suite installés dans les Prairies au Canada.
Les Ojibwés, dont beaucoup parlent encore la langue Ojibwé, qui appartient au groupe linguistique algonquien, sont liés aux Outaouais et aux Crees. Principalement composés d'Anishinaabes, ils sont plus de 100 000 à vivre dans une région qui s'étend au nord, du Michigan au Montana. En outre, 76 000 membres répartis en 125 bandes, vivent au Canada, de l'ouest du Québec à l'est de la Colombie-Britannique. Ils sont réputés pour leurs canoës à membrure de bouleau, leurs rouleaux scripturaux d'écorce de bouleau[1], leur riz sauvage et pour avoir été la seule Nation à avoir vaincu les Sioux[2].
Sommaire |
[modifier] Nom
Le terme "Chippewa", déformation anglophone de "Ojibwa", prédomine aux États-Unis bien que les deux terminologies soient valides dans les deux pays. Le terme "Anishinaabe" se répand de plus en plus au Canada. L'origine exacte du nom "Ojibwé" n'est pas claire ; touefois certaines explications ont été avancées:
- De Ojiibwabwe qui signifie "[Ceux qui] cuisent jusqu'à goder" en référence au séchage au feu des coutures des moccassins pour les imperméabiliser,
- Le plus probable, de Ozhibii'oweg "[Ceux qui] gardent une trace de leur vision" en référence à une forme d'écriture picturale utilisée lors des rites animistes.
[modifier] Origine
Selon la tradition, le peuple vient de l'est, progressant le long des Grands Lacs et s'établit près de l'actuel Sault-Sainte-Marie, nommé "le quatrième point d'arrêt", puis près de "Chegoimegon", nommé "le septième point d'arrêt" sur la rive sud du Lac Supérieur, à proxitmité de l'actuelle La Pointe ou Bayfield, Wisconsin. Ils sont mentionnés pour la première fois par les Jésuites en 1640. Se liant d'amitié avec les commerçants français, ils purent se procurer des fusils, mettant fin à leurs conflits héréditaires avec les Sioux et les Mesquakies au sud et à l'ouest, poussant les Sioux à se déplacer vers la région du Haut-Mississippi et les Mesquakies à se retirer du nord du Wisconsin et à créer des alliances avec les Sacs. Jusqu'à la fin de XVIIIe siècle , les Ojibwés régnèrent plus ou moins sans rivaux sur un territoire équivalent à l'actuel Michigan, Wisconsin-Nord et Minnesota. Cette région comprend notamment la plus grand partie de la Rivière-Rouge, les rives nord du Lac Huron et du Lac Supérieur jusqu'aux Turtle Mountains du Dakota du Nord, et qui fut plus tard appelée "les plaines Ojibwés".
Les Ojibwés prirent longtemps part à un alliance avec les Outaouais et les Potawatomi, appelée Conseil des Trois Feux, qui combattit la Confédération Iroquoise et les Sioux. Les Ojibwés s'étendirent vers l'est, prenant possession des terres le long des rives est du Lac Huron et de Georgian Bay. Ils s'allièrent avec les Français pendant la guerre de Sept Ans, et avec les Anglais pendant la Guerre de 1812.
Aux États-Unis, ils n'ont jamais pu être chassés comme le furent nombre d'autres tribus, mais à la suite de nombreux traités, ils furent contraints à rester dans ces territoires, à l'exception de quelques familles installées au Kansas.
Au Canada, suite à la Proclamation Royale de 1763 et à une série de cession par traité ou par achat, la plupart de leurs terres furent cédées à la Couronne.
[modifier] Culture
La plupart des Ojibwés, hormis les bandes des Plaines, vivaient une vie semi-sédentaire, pratiquaient la pêche, la chasse, et cultivaient le maïs, la courge et le riz sauvage (Manoomin). Leur habitat typique était le wigwam, fait d'écorce de bouleau, d'écorce de genévrier et de branches de saule. Ils développèrent une forme d'écriture picturale, utilisée dans des rites animistes et retrouvée sur des rouleaux d'écorce de bouleau.
Le peuple et la culture Ojibwé sont bien vivants aujourd'hui. Durant l'été, des "pow-wows" ont lieux dans diverses réserves des États-Unis et du Canada. Beaucoup pratiquent encore la culture du riz sauvage, la cuillette de baies, la chasse, et la confection du sucre d'érable.
Plusieurs bandes Ojibwés coopèrent aujourd'hui au sein de la Great Lakes Indian Fish & Wildlife Commission qui gère leurs droits de chasse et de pêche. La commission coopère avec les autorités américaines pour maintenir certaines réserves naturelles.
Il n'existe aucun mots pour dire "au revoir" chez les ojibwés.
[modifier] Système clanique
Le peuple ojibwé était divisé en plusieurs "doodem" (clans) nommés selon des totems animaux. Ils fonctionnaient comme une forme de gouvernement, et comme organe de répartition des tâches. Les cinq principaux totems était la Grue cendrée, le Poisson-chat, le Huard, l'Ours et la Martre. La Grue cendrée était le plus influent, tandis que l'Ours, le plus grand — si grand qu'il était en fait divisé en sous-partie, comme la tête, les hanches et les pieds.
Il y avait en tout au moins vingt-et-un totems selon un recensement fait par William Whipple Warren: Grue cendrée, Poisson-chat, Huard, Ours, Martre, Loup, Renne, Merman, Brochet, Lynx, Aigle, Serpent-à-Sonnette, Orignal (Elan), Canard noir, Loutre, Oie, Esturgeon, Poisson-blanc, Castor, Mouette et Faucon. Certains totems révèlent des origines non-ojibwé, comme le clan des Loups (Dakota) et le clan des Aigles (États-Unis). Certains des totems sont plus rares aujourd'hui car certaines de leurs tribus, telles que le Clan Merman, qui apparait en tant que Clan des Vapeur-d'Eau des Winnibagoes.
[modifier] Bibliographie
- F. Densmore, Chippewa Customs (1929, repr. 1970)
- H. Hickerson, The Chippewa and Their Neighbors (1970)
- R. Landes, Ojibwa Sociology (1937, repr. 1969)
- R. Landes, Ojibwa Woman (1938, repr. 1971)
- F. Symington, The Canadian Indian (1969)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « Ojibwa. »
[modifier] Notes
[modifier] Liens externes
- (fr) Les Saulteux (Ojibwas des Plaines)
- (en) Présentation détaillée de l'histoire et de la culture des Ojibwe
- (en) Chipewyan - Joshua Project
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