Pierre-Simon Girard
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Pierre-Simon Girard, né à Caen le 4 novembre 1765 et mort à Paris le 21 novembre 1835, est un ingénieur et physicien français.
Pierre-Simon Girard, formé à la première École des Ponts et chaussées, était comme Riche de Prony, du petit nombre d'ingénieurs civils de cette époque possédant une connaissance de l'analyse mathématique suffisante pour lire les œuvres d'Euler. Outre sa charge de travail en tant qu'ingénieur, Girard entreprit ses premières recherches de mécanique dès 1787. Elles concernaient les lois de résistance des solides réels (pierre de taille, bois de charpente, fer forgé) et le dimensionnement des structures : poutres, murs et colonnes. En 1792, appliquant ses premiers résultats dans ce domaine, il remporta le prix proposé par l'Académie des sciences pour l'amélioration des écluses. L'année suivante, il assista son ami Lamblardie dans la mise au point d'un banc de flexion pour mesurer la résistance des pièces de bois à la flexion et au flambement. Cette machine reprenait en le perfectionnant un modèle d'Émiland Gauthey, lui-même inspiré du banc de traction de Pieter van Musschenbroek.
Girard publia en 1798 l'ensemble de ses résultats dans son Traité analytique de la résistance des solides, le premier livre en France traitant exclusivement de la théorie des poutres dans tous ses aspects (traction, flexion, stabilité élastique, limite élastique). Le titre de ce livre donna son nom à la discipline appelée résistance des matériaux. Les idées de Girard sur les poutres sont moins originales que celles de Charles de Coulomb, son devancier dans la discipline : suivant de près les hypothèses et les méthodes d'Euler pour la théorie du flambement, il n'améliore qu'à peine la théorie de Mariotte sur la flexion des poutres. En revanche ses résultats sur les solides d'égales résistance eurent une vogue durable.
Nommé ingénieur en chef des Ponts et Chaussées sous le Directoire, sa participation (avec 24 élèves ingénieurs) à l'expédition de Bonaparte en Égypte lui assura une promotion régulière sous l'Empire. Membre, avec Gaspard Monge, de l’assemblée savante créée lors de la campagne d'Égypte, il dut pourtant attendre plusieurs années une décision de Bonaparte pour la canalisation de l'Ourcq. Outre l'état des finances de la France, qui se relèvait alors de dix années de guerres intérieures et extérieures, un désaccord persistant avec Émiland Gauthey sur les méthodes retarda encore la décision. Girard rédigea au cours de ces années un traité d'hydraulique, Essai sur le mouvement des eaux courantes. En 1805 il obtint du gouvernement la direction des travaux du canal de l’Ourcq et eut entre autres stagiaires le jeune Cauchy (1809). Directeur du canal de la Somme, il obtint le poste d'inspecteur divisionnaire des Ponts & Chaussées pendant les Cent Jours.
Déchu de ce grade à la Restauration, sa carrière piétine ensuite pendant plusieurs années, avant d'obtenir la direction de la Société des eaux de Paris (qui deviendra la SAGEP).
Il a collaboré dès 1790 avec Riche de Prony au Dictionnaire des Ponts et Chaussées. Il a été membre de l’Académie des sciences, où il présenta notamment les Réflexions de Sadi Carnot et directeur d'une revue scientifique.
[modifier] Œuvres
- Traité analytique de la résistance des solides et des solides d'égale résistance (1798/An VI), éd. Firmin Didot, Paris. 238 p. + tableaux + 7 planches gravées. (Edition Allemande 1803).
- Mémoires sur les atmosphères liquides, et leur influence sur l'action mutuelle des molécules qu'elles envéloppent. Paris, 1824.
- Essai sur le mouvement des eaux courantes, et la figure qu'il convient de donner aux canaux qui les contiennent (1804), Impr. de la République, (1804/an XII)
- Simple exposé de l’état actuel des eaux publiques de Paris, 1831
- Mémoire sur le canal de l’Ourcq et la distribution de ses eaux, 1831-43.
- Mémoires sur les atmosphères liquides, et leur influence sur l'action mutuelle des molécules qu'elles envéloppent. Paris, 1824.
- Devis des ponts à bascule à construire sur le canal de l'Ourcq. Paris: Impr. imp, 1808.
- Recherches sur les eaux publiques de Paris, les distributions successives qui en ont été faites, et les divers projets, qui ont été proposés pour en augmenter le volume. Paris: Impr. imper, 1812.
- Recherches sur les établissements de bains publics à Paris, depuis le VIe siècle jusqu'à présent. Paris, 1833.
- Memoires sur le Canal de l'Ourcq et la distribution de ses eaux: sur le dessèchement et l'assainissement de Paris, et les divers canaux navigables ... Paris: Carillan-Goeury & Dalmont.
[modifier] Références
- Antoine Picon: L'invention de l'ingénieur moderne: l'Ecole des ponts et chaussées 1747-1851. Paris: Presses de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, 1992. ISBN 2-85978-178-1.
- André Guillerme: Bâtir la ville: révolutions industrielles dans les matériaux de contruction; France-Grande-Bretagne (1760 - 1840). Seyssel: Champ Vallon, 1995. ISBN 2-87673-203-3.3
- Stepan Prokopovic Timosenko: History of strength materials. With a brief account of the history of theory of elasticity and theory of structures. 1953, réimpr. 1983). Ed. Dover, ISBN 0-486-61187-6
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