République de Carélie
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Administration | |||||
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Statut politique | République | ||||
Région | Nord | ||||
District | Nord-Ouest | ||||
Capitale | Petrozavodsk | ||||
Président | Sergueï Katanandov | ||||
Premier ministre | Pavel Tchernov | ||||
Géographie | |||||
Superficie · Totale · Terre · Eau |
Classé 23e 172 400 km² 129 300 km² 43 100 km² (25 %) |
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Démographie | |||||
Population · Totale (2002) · Densité |
Classé 67e 761 281 hab. 5,89 hab./km² |
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Autres informations | |||||
Langue(s) officielle(s) | Russe | ||||
Cadastre | 10 | ||||
Code OKATO | {{{code OKATO}}} | ||||
Hymne | ? | ||||
Fuseau horaire | UTC+3 |
La République de Carélie (russe : Республика Карелия ; carélien : Karjalan Tasavalta) est un Sujet fédéral de la Fédération de Russie (une république). La translittération du nom de la république est Respoublika Kareliya. La Carélie est appelée Karjala en finnois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La république est située dans la partie nord-ouest de la Fédération de Russie, en position intermédiaire entre les bassins des mers Blanche et Baltique. La côte de la Mer Blanche s'étend sur 630 km.
La plus grande partie du territoire de la république (148 000 km² ou 85 %) est constituée de réserves forestières d'états.
- Surface : 172 400 km².
- Frontières :
- internes : Oblast de Mourmansk (N), Oblast d'Arkhangelsk (E/SE), Oblast de Vologda (SE/S), Oblast de Leningrad (S/SO)
- internationale : Laponie en Finlande (SO/O/NO) (longueur de la frontière: 723 km)
- eau : Mer Blanche (un bras de la Mer de Barents) (N/NE/E), Mer Baltique (SO)
[modifier] Lacs
Il y a 60 000 lacs en Carélie. Les lacs et marécages de la république contiennent environ 2 000 km³ d'eau douce de très bonne qualité. Le lac Ladoga et le lac Onega sont les plus grands lacs d'Europe.
[modifier] Ressources naturelles
On trouve une cinquantaine de minerais utiles en Carélie, situés dans plus de 400 gisements et couches métallifères. Les ressources naturelles de la république comprennent entre autres le minerai de fer, les diamants, le vanadium et le molybdène.
[modifier] Divisions administratives
Article détaillé: Divisions administratives de la République de Carélie
[modifier] Démographie
La Carélie est principalement peuplée de Russes (73,6 % de la population) et de Caréliens (ethnie finnoise) (10 %). Parmi les autres groupes ethniques on trouve les Biélorusses (7 %), les Ukrainiens (3,6 %), les Finnois (2,3 %).
- Population : 716 281 (2002)
- Urbain : 537 395 (75,0 %)
- Rural : 178 886 (25,0 %)
- Hommes : 331 505 (46,3 %)
- Femmes : 384 776 (53,7 %)
- Femmes pour 1000 hommes : 1 161
- Âge moyen : 37,1 ans
- Urbain : 35,9 ans
- Rural : 40,6 ans
- Hommes : 33,9 ans
- Femmes : 39,9 ans
- Nombre de foyers : 279 915 (701 314 personnes)
- Urbain : 208 041 (525 964 personnes)
- Rural : 71 874 (175 350 personnes)
[modifier] Histoire
Historiquement la Carélie est une région du nord-ouest de la Russie, à l'est de l'actuelle Finlande. Ses habitants du Xe siècle sont décrits dans une saga comme une menace pour les Lapons. Depuis le XIIIe siècle plusieurs parties furent conquises par la Suède, et intégrées dans la Carélie suédoise. Elles furent perdues au profit de la Russie, selon le Traité d'Åbo au milieu du XVIIIe siècle.
Le 14 octobre 1920 est signé un traité de paix entre la Finlande et la Russie en Estonie, à Tartu (Dorpat). La Finlande reçoit la plus grande partie de la Carélie, dont une partie contestée est attribuée à la Russie; en échange, la Finlande obtient la Petchenga, hors des limites de l'ancien grand-duché. Il est toutefois stipulé que les Russes auront le droit d'y transiter librement.
La partie orientale devint la RSSA (République socialiste soviétique autonome) carélienne. Cette région, sous contrôle russe depuis le Moyen Âge, est un couloir stratégique de premier plan entre Saint-Pétersbourg et Mourmansk dont la valeur augmente avec le percement d’un canal.
[modifier] La Seconde Guerre mondiale
Après avoir obtenu des bases dans les pays baltes à l'automne 1939 (par le moyen de traités d'assistance mutuelle), la Russie entame en octobre des négociations avec la Finlande en vue d'acquérir des avantages similaires plus:
- Cession de la base de Hanko (à la pointe sud-ouest de la Finlande, au sud de Turku).
- Échange de territoires : la Finlande cède ses îles du golfe de Finlande et les îles Åland, et fait reculer la frontière à soixante-dix kilomètres de Léningrad, alors qu'elle se trouvait alors au niveau de Kronstadt, à 35 kilomètres de Léningrad. La préoccupation soviétique était de protéger la ville : «comme on ne peut pas déplacer Léningrad, il faut déplacer la frontière», déclarait Molotov. La nouvelle frontière serait en outre démilitarisée, alors qu'elle était fortifiée par la ligne Mannerheim. En échange, la Finlande recevrait des territoires en Carélie.
La Finlande refuse catégoriquement de se soumettre aux exigences soviétiques, et l'URSS déclenche la guerre le 30 octobre 1939 (conformément au protocole secret du pacte germano-soviétique). Par le traité de Moscou du 12 mars 1940, suivant l'armistice, la Finlande cède à la Russie l'isthme de Carélie (Vyborg ou Viipuri, deuxième ville finlandaise) et, à bail pour trente ans, la presqu'île de Hanko.
Au moment de l’opération Barbarossa la Finlande, sans contracter d'alliance avec l’Allemagne, déclenche la « guerre de continuation » afin de récupérer les territoires perdus en 1940. Elle ne participe ni au blocus de Léningrad, ni aux bombardements de la voie ferrée de Mourmansk. En revanche, elle occupe une large bande de terre en avant de ses frontières, en particulier toute la Carélie jusqu'au lac Onéga.
Ensuite, devant le retournement de la situation militaire, la Finlande signe un armistice le 19 septembre 1944 : la Russie récupère les territoires que la Finlande lui avait cédés par le traité du 12 mars 1940 ; de plus, la Finlande doit immédiatement payer 300 millions de dollars à l'URSS en nature (bois et produits dérivés, constructions navales, fabrications métallurgiques et mécaniques).
Entre le 1er avril 1940 et le 16 juillet 1956, la République socialiste soviétique carélo-finnoise est membre à part entière de l'URSS, dont elle constitue la 16e République fédérée.
En 1956, elle est réintégrée à la RSFSR en tant que république autonome.
La République de Carélie autonome sous sa forme actuelle fut formée le 13 novembre 1991.
[modifier] Politique
Le chef du gouvernement de la République de Carélie est le président. En 2004 le président est Sergueï Katanandov, élu en mai 2002.
[modifier] Culture
La langue carélienne est proche du finnois, et commence, ces dernières années, à être considérée comme un dialecte finnois. Avec le russe elles sont les deux langues officielles de la république.
[modifier] Liens externes
- (ru) (fi) (en) site officiel de la République de Carélie
- Sur le conflit frontalier russo-finlandais en Carélie