Rococo
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Le rococo (ou rocaille) est un mouvement artistique touchant principalement la peinture et l'architecture, dérivé du baroque et qui se caractérise par un enrichissement décoratif particulièrement chargé.
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[modifier] Historique
Apparu en France vers 1700, le style se propage en Europe tout au long du XVIIIe siècle. Il trouve son apogée sous la Régence et surtout sous le règne de Louis XV, après l’austérité des dernières années du règne de Louis XIV. Il sera remplacé à partir de 1760 par le Néoclassicisme qui est, comme par un mouvement de pendule, un retour à l’austérité.
Selon Delécluze, le terme Rococo fut inventé vers 1797 en dérision par Pierre-Maurice Quays, élève de Jacques-Louis David, maître à penser du mouvement des Barbus et chantre d’un classicisme poussé a l’extrême. Il serait une association des termes rocaille et Baroco. Le terme garda longtemps son aspect péjoratif avant d’être accepté par les historiens d’art vers le milieu du XIXe siècle.
[modifier] Peinture
[modifier] Les principaux représentants
- Antoine Watteau
- François Boucher
- Fragonard
- Jean Pillement
- François de Cuvilliés, architecte et décorateur
[modifier] Autres représentants
Peter Angelis, dit aussi Pierre Angillis ou Pietro d'Angelis
Nicolas Pineau (architecte décorateur)
[modifier] Les caractéristiques stylistiques
Cet article fait partie de la série Peinture |
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- Art du plaisir
- Reflet d'une société préservée cultivant les loisirs
- Art ostentatoire
- Inspiré de l'empirisme (Locke)
- Instantanéité (tout est esquissé)
- Condensé de sensations fugitives
- Symbole de la jouissance et du luxe
- Surenchère dans la décoration
- Aucune dimension spirituelle (art gratuit)
- Inspiration exotique (Chine, Turquie)
- Pas de règles
- Éclatement de toutes formes de structures
- Art érotique
- Souvent thèmes champêtres
[modifier] Les œuvres principales
- Les fêtes vénitiennes, Watteau
- Le Pierrot, Watteau
- Le déjeuner, Boucher
- Le bain de Diane, François Boucher
- Leda et le cygne, Boucher
- L'escarpolette, Jean Honoré Fragonard
- Les baigneuses, Jean Honoré Fragonard
- La gimblette, Jean Honoré Fragonard
- Le pèlerinage sur l'ile de Cythère, Antoine Watteau
- Le verrou, Jean-Honoré Fragonard
- Le décor intérieur de l'hôtel de Soubise, Germain Boffrand
[modifier] Architecture
Le rococo (terme dérivé du mot rocaille, tendance décorative française qui repose sur des motifs en plâtre évoquant des coquillages) voit le jour à la cour de Louis XIV. Ce style est essentiellement utilisé pour des décorations intérieures (Hôtel Sully, Paris).
Ce style surchargé atteint son apogée non pas en France, mais en Bavière (pavillon d'Amalienburg (1734-1739) du château de Nymphenburg). En Prusse, le rococo frédéricien s'incarne de manière éclatante dans le palais de Sanssouci, réalisé pour le compte de Frédéric le Grand.
En architecture, le style rococo se reconnaît par ses lignes courbes et l'abondance des décorations (têtes sculptées en façade). Les habitations de ce style sont munies d'un entresol (comme tous les bâtiments jusqu'au XIXème siècle), de petits balconnets arrondis en encorbellement, de garde-corps en fer forgé. On constate aussi la hauteur décroissante des étages et le 1er (ou le 2ème) étage est un étage noble.
A la fin du règne de Louis XV, on voit réapparaître les styles grec et romain.
[modifier] Théories et signification
L'étude la plus complète sur la signification idéologique, historique et esthétique du mouvement est dûe à l'esthéticien belge Philippe Minguet, membre du Groupe µ.
[modifier] Liens externes