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Sondage d'opinion

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Le Wiktionnaire possède une entrée pour « sondage d'opinion ».

Un sondage d'opinion est une application de la technique des sondages à une population humaine visant à déterminer les opinions (ou les préférences) probables des individus la composant, à partir de l'étude d'un échantillon de cette population. Par métonymie, le mot sondage désigne également le document présentant les résultats de l'étude par sondage.

Les sondages d'opinion les plus connus du grand public sont réalisés par les instituts de sondage.

Le développement des sondages d'opinion est intimement lié à l'extension de l'usage de cette méthode en sciences humaines.

Sommaire

[modifier] Histoire des sondages d'opinion

[modifier] Méthodogie

[modifier] Calcul d'erreur

En statistiques, le calcul d'erreur suppose un échantillonnage au hasard. Or, les sondages se font en général en considérant un panel dit représentatif. Ceci rend plus compliqué le calcul d'erreur.

Dans le cas des sondages politiques, Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA Opinion, estime qu'ils ont une erreur de 2 ou 3 %[1]. Les sondages politiques sont intéressants en ce sens puisque c'est un cas où l'on publie les résultats de plusieurs instituts portant sur le même sujet et sur la même période, ce qui permet de les comparer.

À titre d'exemple, comparons les résultats des sondages des différents organismes à la même période pour l'élection présidentielle française de 2007 :

Estimation des sondage (en %) pour l'élection présidentielle de 2007 entre le 13 et le 20 février 2007[1]
Institut Candidat
Nicolas Sarkozy Ségolène Royal Indécis François Bayrou Jean-Marie Le Pen
Ifop 32,5 25,5 16 11
CSA 28 29 17 14
BVA 33 26 21 15 10
LH2 33 25 19 14 13
TNS-Sofres 33 26 18 13 12
Moyenne 31,9 26,3 19,3 15 12
Écart type 1,4 1,4 1,2 1,4 1,4

Si l'on considère un intervalle de confiance de 95 %, il faut multiplier les écarts types par 2,8 (3,2 pour les indécis)[2], soit une erreur entre 3,5 et 4,5 points. Si maintenant on fait figurer les intervalles d'erreur, on obtient :

Synthèse des sondage (en %) pour l'élection présidentielle de 2007 entre le 13 et le 20 février 2007
Nicolas Sarkozy Ségolène Royal Indécis François Bayrou Jean-Marie Le Pen
Moyenne 31,9 26,3 19,3 15 12
Intervalle d'erreur 27–36 22–30 15–24 11–19 8–16

[modifier] Controverse

Les principales critiques des sondages émanent de la sociologie et des hommes politiques et portent pour l'essentiel sur les sondages d'opinion et les sondages électoraux. Ils leur reprochent de prendre trop de place, de prétendre à une représentativité exagérée voire erronée, de stériliser le débat démocratique, d'influencer les opinions, qui se formeront en fonction des résultats publiés ("vote utile").

[modifier] L'insuffisance des échantillons

La représentativité des échantillons[3] sur lesquels s'appuient nombre de sondages publiés dans les médias sont l'objet de vives discussions. Cette question est particulièrement importante dans les cas où les chiffres sont très serrés.

On observerait aujourd'hui un certain retour à la base du sondage de certains instituts qui privilégient la qualité de l'échantillonnage sur les calculs statistiques qui multiplient les marges d'erreur. Ainsi, des études média peuvent comprendre 75 000 interviews (pour la radio). D'autres, peuvent travailler sur des échantillons composés de 50 000 interviews téléphoniques avec des questionnaires qui croisent des données média avec des données de consommation et de fréquentation.

[modifier] Les questions sur la méthode des quotas

Aujourd'hui, chaque vote national donne naissance à un grand nombre de sondages et de commentaires sur ceux-ci. Ces commentaires portent fréquemment sur des fluctuations d'un ou deux pour cent. Comme aucun sondage, quelle que soit la technique utilisée , ne peut donner des résultats exacts, le citoyen est en droit de se demander quelle confiance il peut accorder à de telles fluctuations et aux commentaires qu'elles suscitent.

Si la technique aléatoire était utilisée, le calcul des intervalles de confiance montrerait que des fluctuations aussi faibles doivent inciter à une grande prudence dans leur interprétation. D'autre part il est indiscutable que la méthode des quotas ne satisfait pas la condition rigoureuse d'indépendance à la base des sondages aléatoires, ce qui exigerait en principe d'autres approches de sa précision.

Face à ce problème, la position exprimée systématiquement à l'occasion des campagnes électorales tient en deux points : le calcul des intervalles de confiance est inapplicable et – cela demanderait un minimum de justifications – la méthode des quotas est plus précise que la méthode aléatoire.

Une autre position, plus rarement exprimée, se trouve par exemple sur le site internet d'Ipsos : si on veut fournir une indication sur la validité d'un sondage, on est bien obligé d'utiliser ce qui existe, tout en sachant que ce n'est qu'une approximation.

Il semble qu'il soit possible de renforcer un peu cette position. En effet c'est l'indépendance des réponses, difficile à assurer dans un sondage à l'échelle de la France, qui permettrait le calcul des intervalles de confiance. A l'opposé, on peut imaginer un sondage à prétentions nationales effectué dans un seul quartier, ou une seule entreprise ; celui-ci donnerait évidemment des résultats sans signification pour le pays parce qu'il y aurait probablement de forts liens entre les différentes réponses. La méthode des quotas, en contraignant les enquêteurs à interroger des personnes appartenant à divers milieux, brise un grand nombre de ces liens et ne peut que rapprocher ce type de sondage du sondage aléatoire, sans qu'on puisse mesurer la distance qui existe entre les deux.

[modifier] Les corrections aux résultats bruts des enquêtes

Les statisticiens, notamment en matière de sondages politiques opèrent un grand nombre de corrections aux données obtenues. Par exemple, les données CVS, corrigées des variations saisonnières, tentent de corriger les effets dûs à la saisonnalité du phénomène mesuré. Si certains sont particulièrement évidents --une forte baisse de l'activité économique en août n'est pas le signe d'un effondrement économique-- d'autres en revanche sont plus sujets à caution. En matière de sondage électoraux par exemple, on corrigera certains décalages entre déclaration et réalité des votes passés effectifs. On observe par exemple un décalage entre les déclarations d'intention de vote Front National et les votes réels (plus nombreux). Les statisticiens mesurent cet écart et le reportent pour les mesures suivantes afin de donner un chiffre plus représentatif de la réalité. Les détracteurs des sondages considèrent que l'on sort ici de la stricte mesure des déclarations d'intention de vote pour donner un chiffre ayant la prétention d'indiquer ce que les électeurs comptent faire en réalité, d'autant plus qu'aucun institut ne publie les pourcentages réellement exprimés ou leur multiplicateur. Outre le fait que de très nombreuses corrections s'appliquent lourdement à certains chiffres au point que certains les considèrent comme totalement dénaturés, les effets de structure qui sont à l'origine de ces corrections sont eux-même susceptibles de changer. Le sondage ne devient plus alors l'enjeu véritable dans la mesure où sa représentativité est subordonnée à la connaissance de ces effets de structure qui avant toute chose deviennent discriminants.

[modifier] La formulation des questions

La formulation de la question peut influencer les réponses.

Une étude menée sur trois sondages effectués au moment du bombardement de la Libye par l'armée américaine en 1986 a par exemple révélé des décalages considérables de réponse en fonction de l'intitulé de la question, certaines étaient particulièrement abstraites citant « l'action américaine contre Kadhafi » alors que de l'autre côté un magazine parlait de l'armée américaine, de bombardements et nommait les villes touchées. Avec la plus abstraite des formulations, l'évènement recueillait 60% d'assentiments, la formulation intermédiaire 50%, la formulation la plus précise 40%.

Ce décalage ne pose pas de problème si l'on conserve à l'esprit que les sondages mesurent une réponse à une question et non pas la réalité d'une opinion dans la population. Aux yeux de leurs détracteurs, la confusion apparait pourtant particulièrement fréquente et très volontiers entretenue par ceux qui commandent les sondages et peuvent même choisir de ne pas les publier si les résultats ne correspondent pas à ce qu'ils veulent démontrer.

Il s'avère, dans la réalité du terrain, que plus une question est longue, comprend beaucoup de mots, plusieurs phrases, moins elle est comprise, et donc plus le résultat est sujet à caution. Alors que quasiment tous les interviewés comprennent facilement des questions courtes. Autre point intéressant : les questions interronégatives, qui embrouillent à souhait l'interviewé. Ces deux cas permettent de faire augmenter le taux de 'NSP' ( ne se prononcent pas ) sur une question, donc de fausser le résultat.

[modifier] L'interprétation et la construction de l'objet

Les sondages reposent sur une déformation et une réduction de l'information, les réponses devant trouver leur place dans une grille préétablie, les sondeurs sont amenés à interpréter une parole en fonction de la grille. Etablir des questions fermées est considéré par certain équivalent à demander aux sondés de choisir des réponses prépensées à des questions que d'autres se posent. La simplicité des énoncés ne peut pas faire l'économie de la complexité des questions abordées bien au contraire.

Le sondeur et son client, s'il participe activement à l'élaboration du questionnaire, prennent l'initiative de définir eux-mêmes la problématique du sujet pour ensuite demander au sondé de choisir dans ce cadre strictement délimité l'option qui lui convient le plus. Cette maîtrise de la problématique, que l'on désigne par la notion de construction de l'objet, apparait aux critiques des sondages comme une excellente méthode pour obtenir des résultats correspondant à ses propres attentes.

On constate également qu'il y a un biais vers le "oui". Les sondés n'ayant pas trop d'opinion sur une question mais trouvant qu'il est dans leur rôle de se prononcer auront plus tendance à répondre oui que non.

[modifier] Le statut social du sondage

Cette critique, émanant plus particulièrement des sociologues, concerne plus particulièrement le rôle des sondages dans le fonctionnement de la société. Abondamment utilisés par les médias, les sondages constituent un miroir pour la société qui au travers de questions simples et de chiffres ronds se donne une représentation d'elle-même.

Les sondés ont conscience de participer à la mesure de la réalité sociale. Le sondage est légitime pour lui-même et non pas pour la question qu'il soulève. Répondre à un sondage constitue une participation à une institution de fait dans laquelle le sondé trouve la gratification d'être celui qui pour une fois va déterminer la réalité sociale. Il n'est dès lors plus très important de posséder effectivement un avis formé sur la question, l'acte de répondre l'emporte sur le sens de la réponse. Notre exemple précédent illustre bien comment trois échantillons a priori représentatifs parviennent à exprimer des réponses différentes et même opposées sur un même sujet. On peut en déduire qu'une partie des réponses est une réaction à une stimulation instantanée, plutôt que le reflet d'une opinion préexistante fruit des convictions et de la réflexion des individus sur un sujet particulier. Le sondage mesure donc pour une partie non négligeable de l'échantillon son propre effet sur les sondés.

Dès lors, considérant que la définition de la problématique, tant par le choix des sujets abordés que par la formulation des questions, appartient au sondeur ; la construction du débat échappe à la société civile (associations, syndicats, intellectuels) qui possède une opinion formée sur un sujet et aux représentants élus pour échoir à des groupes de presse (dont les propriétaires viennent aujourd'hui souvent d'autres metiers) et des chaînes de télévision.(idem :exemple : Bouygues propriétaire de Tf1)

[modifier] La personnification de l'opinion publique

Le sondage, en suivant le modèle du référendum a permis de construire une notion d'opinion publique qui demeure une construction idéologique attribuant une et une seule opinion à une société perçue comme un phénomène simple et unifié. Elle n'est pourtant pas une personne, elle est constituée de structures, de groupes aux compétences et aux connaissances variées. La capacité à construire une opinion, à connaître un sujet n'est pas uniformément répartie dans la population. Le sondage donne pourtant une forme prédéfinie à la question et place toutes les opinions sur un pied d'égalité.

Le sondage et la notion d'opinion publique qu'il permet d'établir constituent au final un outil de pouvoir qui permet de couper court au débat. Le principe de la démocratie représentative n'est pas de faire trancher une question par les votants mais de leur faire trancher dans un débat mené par des représentants, des experts, des militants représentant les positions majoritaires mais aussi minoritaires. En lui donnant forme par le mécanisme de la construction de l'objet préalablement décrit, le sondage permet de faire l'économie du débat grâce à cette notion artificielle d'opinion publique qui apparait nécessairement légitime en vertu du modèle du référendum qu'il reproduit.

Pierre Bourdieu a pointé ce danger dans une article de 1973 intitulé L'opinion publique n'existe pas. À sa suite, Patrick Champagne aborde la question, notamment dans son ouvrage de 1990 : Faire l'opinion.

[modifier] L'honnêteté des réponses

La critique des sondages montre que les réponses apportées par les sondés ne présentent aucune garantie de véracité. L'importance apportée au sondage parait donc démesurée en comparaison de la fiabilité des réponses. Plusieurs phénomènes peuvent concourir pour donner des réponses absurdes :

  • Les sondés n'ont pas d'idées formées sur les questions qu'on leur pose et ils répondent au hasard, simplement pour le privilège d'être sondé.
  • Les sondés trouvent le questionnaire trop long, s'ennuient, pensent à autre chose et répondent au plus vite pour abréger l'exercice.
  • Les sondés répondent en fonction des idées qui circulent dans leur entourage proche, suivant l'avis d'un leader d'opinion plutôt que leur propre expérience. Le phénomène déborde de la stricte question de l'opinion puisqu'il n'est pas rare qu'un sondé rapporte le comportement de quelqu'un de sa famille alors que c'est lui qui est interrogé (C'est pour prévenir ce phénomène que les questions commencent très souvent par vous, personnellement).
  • Les sondés anticipent le résultat du sondage et répondent en fonction des résultats qu'ils aimeraient voir publiés.
  • Les sondés n'assument pas face au sondeur la réalité de leur opinion ou de leur pratique et préfèrent déclarer quelque chose de plus consensuel.
  • Environ 50% de la populations ne peuvent pas être sondés car soit ils ont seulement un téléphone portable (surtout pour les jeunes), car aussi la plus part des personnes ne sont pas présentes chez elles aux heures où les sondeurs appelent.

On peut en outre citer des cas de manipulation pure et simple, comme par exemple la chaîne de télévision de Silvio Berlusconi qui à ses débuts, avait envoyé des employés sillonner les campagnes pour retrouver les ménages équipés des boîtiers d'audimat afin de les soudoyer pour qu'ils laissent leur télévision allumée toute la journée sur la nouvelle chaîne alors qu'ils étaient au travail. Cela lui a permis d'accroître ses mesures d'audience et donc ses recettes publicitaires. Ces importants moyens contribuant au succès réel de la chaîne.

Le recueil de l'information par les sociétés de sondage ( qui se parent abusivement du titre d'institut) est sujet à caution. En effet, lorsqu'une question est posée, l'interviewé réponde "je ne sais pas". il est alors pressé jusqu'à la dernière goutte comme un citron, car l'enquêteur a pour consigne de "relancer" l'interviewé par une phrase type ( d'après vous/vous avez bien une petite idée/etc...). Tout pourcentage obtenu est donc un assemblage de réponses directes et données initialement, et de réponses obtenues en forçant la main de l'interviewé, accroissant la marge d'erreur.

[modifier] La volatilité des réponses

En France, il existe un délai précédent une élection pendant lequel les sondages ne peuvent pas être publiés afin d'éviter que la publication du sondage ne vienne perturber le choix, en conscience, du candidat à élire. Ce délai fixé à une semaine par la loi de 1977 a été réduit à un jour (le samedi précédant le scrutin) en 2002.

L'exemple des sondages électoraux qui ont l'avantage de pouvoir faire l'objet d'une vérification montre que les déclarations sont susceptibles de connaître de fortes évolutions. Il met en lumière la fragilité de chiffres qui sont souvent considérés comme des indicateurs fiables d'une réalité sociale solide.

Qui plus est ces sondages électoraux, contrairement aux autres sondages aux méthodes plus éprouvées, se passent quasiment exclusivement au téléphone fixe. Or certains sondés se sont désabonnés pour ne garder que le téléphone portable, d'autres ne sont guère joignables ou sur liste rouge ce qui induit un biais supplémentaire.

[modifier] Fiabilité du résultat

En France, la polémique la plus importante concernant les sondages a eu lieu suite à leur incapacité à prévoir le résultat du 1er tour de l'élection présidentielle de 2002. Toutes les enquêtes d'opinion, y compris celles menées la semaine précédent le scrutin, prévoyaient sans ambiguïté un second tour opposant Lionel Jospin à Jacques Chirac [4]. Au final, c'est Jean-Marie Le Pen, et non pas Lionel Jospin qui a accédé au second tour. L'argument généralement avancé par les sondeurs est que les sondages sont une "photographie" de l'opinion, et non pas un outil de prédiction. On peut s'interroger sur la portée d'un tel argument quand seulement 4 jours séparent le sondage de l'élection elle-même.

Ceci renvoie à la discussion contenue dans Les questions sur la méthode des quotas. Les états-majors des candidats avaient, du moins faut-il l'espérer, plus conscience de l'incertitude sur les résultats que la presse qui les publiait et, par conséquent, le lecteur moyen. On peut noter ici que les cabinets politiques des partis principaux, l'Elysée, l'Intérieur et Matignon on des contrats leurs fournissant des donnée par l'étude des variation et la discussion plus approfondie et élargie avec le panel contacté par tous les moyens. Ainsi Lionnel Jospin aurait été prévenu de la montée de Le Pen mais aurait refusé de changer sa campagne et montrer son affaiblissement. (France culture 20/03/2007 La suite dans les idées: "Les sondages")

[modifier] Bibliographie

  • Jacques Desabie : Théorie et pratique des sondages, Dunod, 1966.
  • Alain Girard, Jean Stoetzel : Les sondages d’opinion publique, PUF, 1979
  • Jean-Louis Loubet del Bayle, Méthodes des Sciences Sociales, L'Harmattan, 2001
  • Jacques Antoine : Histoire des sondages, Odile Jacob, 2005

[modifier] Notes

  1. 1,0 1,1 L'élection dans le miroir des sondages, Jean-Dominique Merchet, Paul Quinot, Libération, 27 février 2007
  2. si l'on estime que la mesure de l'opinion est une variable aléatoire suivant une loi normale, on peut déterminer l'intervalle de confiance grâce à la loi de Student
  3. Le français des sondages : l'abonné au téléphone fixe de plus de 34 ans appartenant aux catégories supérieures vivant en métropole
  4. Voir par exemple le site tns-sofres [1]

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

suite_idees/fiche.php?diffusion_id=50809

[modifier] Principaux instituts de sondage francais

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