Székesfehérvár
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Département: | Fejér |
Superficie | 170.89 km² |
Population (2006) |
|
Code postal | 8000 |
Code de zone | 22 |
Székesfehérvár Ecouter Lire avec le navigateur (anciennement Albe Royale) est une ville de Hongrie, au Nord-Est du lac Balaton. Sa population, en baisse constante, la classe comme septième ville de Hongrie. Fondée vers 977 par le prince Géza, Székesfehérvár était jusqu'au XVIe siècle la ville où les rois hongrois se faisaient couronner.
Le passé de la ville fait partie de l'histoire millénaire de la Hongrie. Fondée en 972 par le Prince Géza, après on accession au pouvoir, le château de Székesfehérvár était destiné à défendre les marches de l'Europe contre l'Orient. A partir du premier roi chrétien de la Hongrie, Étienne Ier, les couronnements furent associés au nom de Fehérvár (le château blanc). C'est ici qu'était conservée la célèbre couronne à la croix penchée, symbole du pouvoir royal ; c'est également ici que se réunissait la diète. Plus tard, des palais royaux furent érigés à Esztergom, à Buda (futur Budapest) et à Visegrád, mais jusqu'à la fin du Moyen Age, les couronnements (37 au total dans la ville) et les enterrements royaux (17) avaient lieu à Fehérvár. Après la période duu règne turc, durant laquelle la ville avait été pratiquement vidée de sa population, Székesfehérvár fut repeuplée, au XVIIIe siècle, de Hongrois, mais aussi d'Allemands et de Serbes. A l'époque baroque, de nombreuses et ambitieuses constructions furent entreprises à Fehérvár
Székesfehérvár est l’une des plus anciennes ville de Hongrie et l’une de celle qui a conservé le plus de traditions. La colonie romaine de Gorsium, située au sud du lac, était au début du Ier siècle le centre spirituel de la Pannonie. Árpád, chef de la tribu des Magyars qui s’installa dans le pays, bivouaqua en ces lieux après avoir traversé le Danube. Son arrière petit-fils, Étienne Ier (1000-1038), choisit cette ville pour y établir sa résidence et fit ériger la basilique royale en 1016. C’est là que durant près de 500 ans, eurent lieu toutes les cérémonies royales, couronnements et funérailles. Puis Buda (qui deviendra Budapest en 1873 en fusionnant avec Pest et Óbuda) prit de l’extension et finit par éclipser Székesfehérvár, mais celle-ci a gardé son aura quasi mythique : malgré les destructions et l’industrialisation, malgré l’accroissement de la circulation et du trafic de transit, elle est restée le centre de la royauté magyare. Bien que Székesfehérvár ne jouisse plus de la même considération qu’au Moyen Age, sa conformation générale n’a pas changé depuis cette époque. Ainsi, même si la plus grande partie des édifices anciens a été détruite sous l’occupation turque, les églises et les constructions de style rococo, les musées aménagés avec amour ainsi que les rues étroites donnent à la ville beaucoup de cachet.
Le centre de la ville, presque entièrement transformé de nos jours en zone piétonnière, est occupée par la place de la Liberté, Városháaz tér, jadis siège du palais royal et de la basilique d’Étienne Ier, et qui a toujours été la grand-place de Székesfehérvár. Une fontaine –symbole de la nation sculpté par Béla Ohmann-, occupe l’emplacement de l’ancienne tour sud-ouest de la basilique. Derrière la place, dans le jardin des Ruines, Romkert, on peut encore voir l’abside, plusieurs piliers et le tombeau d’Étienne Ier. Une vaste toiture en métal et en plexiglas couvre le jardin, d’où l’on profite d’un excellent point de vue. De l’autre côté, sous les voûtes, un petit bâtiment abrite une fresque des plus animées ; cette œuvre de Vilmos Aba Novák retrace l’histoire de la Hongrie de façon assez étonnante – on remarquera le visage des prêtres. Supposé avoir renfermé la dépouille du roi Étienne Ier, le sarcophage remonte à la période romaine.
Le côté sud est fermé aujourd’hui par l’hôtel de ville, avec les statues allégoriques de la Justice et de la Prudence au-dessus du portail principal. A quelques pas de là se trouve une église franciscaine baroque (1720-1742) et des bâtiments conventuels. Le côté de la place est occupé par le palais épiscopal (1800-1801), l’un des édifices rococo les plus marquants du pays. Au nord de la place s’élève Fő utca, l’église baroque des Cisterciens, avec ses deux tours et son monastère, édifiée par les jésuites de 1745 à 1751. La sacristie représente un décor remarquable, unique en Hongrie, de boiseries sculptées dans le chêne et le tilleul qui datent des années 1764 à 1767.
Le musée du roi Étienne Ier, István Királu Múzeum, abrite une collection de pierres romaines sculptées et des objets d’artisanat celtes, avares et slaves.
De la place de la Liberté, on atteint par des petites rues montantes la partie la plus ancienne de la ville, ce qui fut le cœur de la cité au Moyen Age, la place du Prince Géza, Géza nagyfejedelem tér. C’est là que se trouve la chapelle Sainte-Anne, Szent Anna kápolna, édifice gothique datant de 1470. A proximité se dresse la cathédrale Saint-Etienne, Szent István székesegyház, fondée par Béla IV. On voit encore des vestiges de fenêtres gothiques sur les deux tours. Au centre de la place, les pavés ont conservé les contours d’une église byzantine, mais il faut faire un effort d’attention pour les distinguer.
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