Voirie
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La voirie désigne à la fois :
- l'ensemble des voies de circulation (le réseau routier : routes, chemins, rues, etc.) avec leurs dépendances,
- la nature et la structure de ces voies (voie unique, 2 x 2 voies, etc.).
Sommaire |
[modifier] Classement des voiries
On peut classer les voiries de plusieurs façons.
[modifier] Par gestionnaire
La charge financière de construire et entretenir les voiries est partagée entre de multiples acteurs : l'État (routes nationales et autoroutes non concédées), les régions de Belgique, les provinces du Canada, les conseils généraux français (routes départementales et routes nationales d'intérêt local), les communes ou même des organismes privés (sociétés d'autoroutes ou centre commerciaux).
Dans des conditions ordinaires, cette notion n'a aucune conséquence sur l'usager. Les règles du code de la route s'appliquent de la même façon sur toutes les voies ouvertes à la circulation publique. La connaissance du gestionnaire ne lui est utile qu'en cas de procédure administrative (autorisation de voirie, certificat d'alignement) ou en cas de conflit (accident dû à un défaut d'entretien). En France, c'est la justice administrative qui est compétente pour les dommages dits de travaux publics.
[modifier] Par statut juridique
En France, le classement d'une voie en agglomération accroît les pouvoirs de police du maire (il réglemente les régimes de priorité par exemple) mais lui fait supporter aussi des charges supplémentaires (prise en charge des frais d'éclairage par exemple). Pour l'usager, cette situation est matérialisée par un panneau d'entrée d'agglomération et implique une limitation de vitesse à 50 km/h ou moins.
Au contraire, le classement d'une voie à grande circulation soumet les arrêtés municipaux de circulation à l'accord du préfet, représentant de l'État. L'usager bénéficie d'un régime de priorité matérialisé par des panneaux spécifiques (AB6, voir lien externe) en forme de losange.
Les voies express sont définies en France par les articles L151-1 [1] et suivants du code de la voirie routière. Elle ne sont accessibles qu'en des endroits particuliers contrairement aux voies ordinaires auxquelles les riverains ont accès sans limitation.
Les autoroutes, définies par les articles L122-1 [2] et suivants du même code sont en outre interdites aux piétons et à certains véhicules (cycles, convois exceptionnels, etc.).
Les chemins ruraux présentent la particularité d'appartenir au domaine privé des communes. Ils ne sont pas soumis aux obligations d'entretien comme les voies communales (domaine public).
[modifier] Vocabulaire routier
- L'emprise est la propriété foncière (cadastre) affectée par le gestionnaire à un usage routier; il inclut la route elle-même et ses dépendances (aire de stationnement).
- L'assiette est la partie de l'emprise réellement utilisée par la route (incluant les talus). Les terrains inutilisés sont qualifiés de délaissés.
- La chaussée est la partie revêtue qui est destinée à la circulation. Elle peut être divisée en plusieurs voies de circulation.
- Les accotements et l'éventuel terre-plein central bordent la ou les chaussées. Les dispositifs de sécurité (glissières, séparateurs) y sont implantés ; ils sont séparés de la chaussée par des bandes dérasées destinées à prendre en compte l'effet psychologique de mur qui conduit les automobilistes à s'en écarter. Sur voies rapides, la bande dérasée de droite est généralement élargie et revêtue pour constituer une bande d'arrêt. La berme est la partie d'accotement qui assure la jonction avec le fossé ou le talus. Le terre-plein central peut être interrompu à certains endroits pour ouvrir la circulation sur l'autre voie, on parle d'Interruption du terre-plein central (ITPC).
En ville, les chaussées sont bordées de trottoirs. - La bande de roulement se mesure entre dispositifs de sécurité. Elle comprend donc la chaussée et les bandes dérasées le cas échéant.
- Enfin, la plate-forme réunit accotements, chaussées et terre-plein central.
[modifier] Signalisation routière
Afin de guider les voyageurs, une signalisation spécifique s'est constituée. Limitée tout d'abord aux bornes, puis développée par des particuliers (Michelin, l'Automobile club de France), elle a ensuite été prise en charge par les États. Elle comporte plusieurs types d'indicateurs :
- signalisation horizontale (peinture sur la chaussée, dispositifs réfléchissants) ou verticale (panneaux, signaux lumineux) ;
- signalisation statique (panneaux, peinture) ou lumineuse (feux de dangers, tricolores de croisement) ;
- signalisation permanente ou temporaire (travaux, occupation particulière de la voirie, pour une manifestation ou une course cycliste).
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- [pdf] Nomenclature des panneaux de signalisation
- Code français de la voirie routière, partie législative et partie réglementaire
- Site d'un patrouilleur d'autoroute qui explique le métier