1645 en France
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Cette page concerne l'année 1645 du calendrier grégorien.
- Année chaude. Vendanges précoce et de qualité en France.
Sommaire |
[modifier] Mars
- Vendredi 24 mars : Président Gayant en tête, les jeunes conseillers du Parlement se réunissent dans la chambre Saint-Louis. Une réunion de la Grand Chambre est décidée pour le 27 mars. La délégation se rend d’abord auprès de la reine et elle est sévèrement blâmée. La reine au Président Gayant : "Taisez-vous, je vous connais vieux fou !" Baillon est arrêté et conduit à Pignerol où il mourra dans l’année. La même année, 1645, meurt Gayant expédié à Montargis et deux autres conseillers sont simplement exilés. Le conseiller qui servit de greffier, à la chambre de Saint-Louis Leconte-Montauglan (il sera exilé à Château-Gontier). Un autre conseiller qui se fit remarquer, Queslin, exilé à Issoudun.
- 28 mars : Le Parlement se rend en corps auprès de la reine. Elle refuse de les recevoir. Elle est indisposée. La reine gagne du temps pour attendre le retour de Mazarin qu’elle a fait quérir. Elle ne sait quelle conduite tenir : temporisation ou fermeté. Mazarin conseille la fermeté. La reine reçoit donc les parlementaires mais refuse de rapporter les sanctions qui touchent leurs collègues. Quelques temps après, Gayant et les deux conseillers sont rappelés. Seul Baillon reste à Pignerol (cette rigueur parce qu’il fut de la cabale des Importants (voir 1643).
[modifier] Mai
- Vendredi 26 mai : À l'Assemblée du clergé qui s'ouvre à Paris le 26 mai, Gondi prononce un discours blessant pour la mémoire de Louis XIII et de Richelieu. Anne d'Autriche et Mazarin le rabrouent vertement.
- 30 mai : Emeute des harangères des Halles à propos du Merlin. Elle veulent défendre le neveu de leur curé Etienne Tonnelier (qui avait fermé les yeux de Richelieu) contre un certain Poncet protégé de Séguier. Les harangères disent à la reine : "Bon Diou, tout le monde sait, à la Grand'Chambre , ils l'ont dit aussi, que le Poncet c'était l'adultère [pour indultaire] de la chancelière."
[modifier] Juillet
- Mercredi 26 juillet : Louis-Henri IV de Paraillan de Gondrin[1], coadjuteur de Sens fait son rapport devant l'assemblée du clergé sur la condamnation de René de Rieux évêque de Léon pour son soutien accordé jadis à la sédition de Montmorency en Languedoc.
- 27 juillet : Le porte-parole de l'assemblée du clergé réclame plus de sévrité envers les protestants, et l'abrogation de la déclaration du roi du 8 juillet 1643. L'assemblée du clergé est notamment chargée de voter le don gratuit au roi. Ce qui donne du poids à ses réclamations.
[modifier] Septembre
- Samedi 2 septembre : Le duc d'Enghien tombe malade devant Heilbronn. On le transporte à Philipsbourg.
- 6 septembre : Lit de justice[2] par lequel le Parlement enregistre bon gré mal gré divers édits d’alourdissement fiscal : les édits bursaux portent sur la création de nouveaux offices et des droits à percevoir sur les métiers. C'est le second lit de justice de la régence. Le Parlement se soumet. On renonce néanmoins au toisé et à la taxe des aisés.
- 27 septembre : L'ambassadeur de Pologne quitte Fontainebleau avec l'accord de la cour de France pour le mariage de Marie de Gonzague avec son roi.
[modifier] Octobre
- En octobre, Gondi entre en conflit avec la cour en refusant à l'évêque polonais de Varmie l'autorisation de célébrer à Notre-Dame le mariage, par procuration, de Marie-Louise de Gonzague, fille du duc de Nevers, avec le roi de Pologne Ladislas IV.
- 15 octobre : Départ de Marie-Louise de Gonzague pour la Pologne. Ce dimanche est jour de la Sainte-Thérèse.
- Destruction de la citadelle de La Mothe-en-Bassigny (commune d'Outremécourt, en Lorraine) par Mazarin.
[modifier] Liens internes
[modifier] Notes et références
- ↑ Pierre Blet dans Le clergé du Grand Siècle en ses assemblées semble commettre une petite erreur, en parlant de Charles de Gondrin
- ↑ Sur ce lit de justice, voir les Mémoires TI d’Omer Talon, Paris Fucault, Libraire, 1827, p 470.
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