1648
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Cette page concerne l'année 1648 du calendrier grégorien.
Sommaire |
[modifier] Événements
[modifier] Amériques
- Margaret Jones est la première personne exécutée pour sorcellerie en Amérique du Nord.
- Les Français s'établissent à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, à Marie-Galante, à Sainte-Lucie et à la Grenade.
[modifier] Brésil
- Expéditions (bandeiras, razzia d’indiens) de Antônio Raposo Tavares au sud de São Paulo et dans l’actuel Rio Grande do Sul jusqu’à Belem (1648-1651).
- Septembre : Interdiction de la navigation des sucres tant que les Hollandais resterons les maîtres de l’Atlantique.
- Les Portugais reprennent victorieusement l’offensive au Brésil et en Angola.
[modifier] Afrique
- Les Hollandais sont chassés d’Angola par les Brésiliens. Le Portugal réoccupe le pays jusqu’en 1975.
- A la mort de la reine du Ndongo Jinga, le pays est intégré à l’Angola.
- L’Angola devient le principal réservoir d’esclaves à destination du Brésil. Les missionnaires jésuites prennent une part active à ce trafic jusqu’au milieu du XVIIIe siècle.
- Étienne de Flacourt, nommé « commandant général de l’île de Madagascar » débarque à Fort-Dauphin.
- Jean Le Vacher devient consul de France à Tunis. Il obtiendra la fondation de la première chapelle destinée au culte public (Saint Louis).
[modifier] Asie & monde indien
- L'explorateur russe Semyon Dezhnev découvre le détroit de Béring.
- Famine en Inde.
- Shah Jahan transfère la capitale à Delhi où il fait construire le Fort rouge et la Grande Mosquée Jâmi-masjid.
- 30 janvier : L’Espagne renonce à tout expansion en Insulinde à la paix de Münster .
- Aux Moluques, la Compagnie hollandaise des Indes orientales fait arracher tous les girofliers qui ne lui sont pas nécessaires. Des révoltes éclatent à Amboine (1648) et Ternate (1650). Des garnisons hollandaises sont massacrées. La répression est atroce. Les plantations sont détruites, les habitants déportés d’une île à l’autre, un grand nombre est emprisonné et on tente d’imposer le christianisme par la force.
[modifier] Chine
- Persécution des chrétiens dans la province de Fu-Jian, suite à un conflit entre les Jésuites, qui tolèrent les cérémonies traditionnelles des Chinois en l’honneur de leurs ancêtres, jugées laïques, et les franciscains et les dominicains, qui les interdisent. À Fuan, un jeune converti ayant brisé la tête d’une idole pour prouver son impuissance, la foule marche sur l’église, la dévaste et frappe le converti à coups de bambou. Les missionnaires doivent évacuer leurs établissements. Obstiné, le dominicain Diez, revient à Fuan pour arracher l’inscription proscrivant le christianisme. Le prêtre Capillar, accusé par les autorités de susciter l’agitation et de détourner les jeunes filles du mariage en voulant constituer des communautés de religieuses, est décapité le 15 janvier.
[modifier] Proche-Orient
- Début du sultanat ottoman de Mehmed IV (fin en 1687).
- Le sultan Ibrahim Ier est assassiné. Intrigues de palais de la mère et de la grand-mère du sultan. Rébellions de l’armée à Istanbul. Révoltes dans les provinces.
- Attaque des Vénitiens sur les côtes d’Anatolie et dans les Dardanelles. Siège de Candie tenue par les Vénitiens (fin en 1669).
- A Izmir, dans l'Empire ottoman, Sabbataï Tsevi se proclame messie attendu par les juifs.
[modifier] Europe
- 28 février : Début du règne de Frédéric III (1609-1670) roi de Danemark et de Norvège.
- Handfaestning, charte d’avènement imposée par le Rigsraad (conseil d’état) au roi Frédéric III de Danemark. Il reconnaît à la noblesse le droit d’insurrection dans le cas ou il ne tiendrait pas ses engagements. La monarchie est mise en tutelle par 250 familles qui possèdent plus de la moitié des terres.
- 11 octobre : Georges II Rákóczy devient voïévode de Transylvanie (fin en 1660).
- 20 novembre : Jean-Casimir, demi-frère du défunt Ladislas, est élu roi de Pologne.
- Mauvaises récoltes en Europe liées au climat (1648-1651).
- Disparition des Diètes du Brandebourg et du Palatinat.
- Auersperg tient le rôle de Premier ministre à Vienne.
- Fondation de l'Université de Harderwijk (Provinces-Unies).
[modifier] Fin de la guerre de Trente Ans et signature des traités de Westphalie
- 30 janvier : Paix séparée hispano-hollandaise signée à Münster. Le roi d’Espagne reconnaît l’indépendance des Provinces-Unies (achèvement de la Guerre de Quatre-Vingts Ans) , accepte la fermeture de l’Escaut au trafic (asphyxie d’Anvers) et cède aux états généraux les territoires conquis par Frédéric-Henri de Nassau.
- Depuis la fin mars 1648, Servien est seul négociateur à Münster, il a pour l’aider à Osnabrück Henri Groulart de la Court.
- 17 mai : Victoire de Turenne et du Suédois Wrangel à la Bataille de Zusmarshausen en Bavière sur les impériaux. Les Français pillent la Bavière.
- 20 août : Victoire du Grand Condé sur les Espagnols à Lens commandés par l'archiduc Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas espagnols.
- 24 octobre : Paix de Westphalie. Deux traités sont signés à Münster (catholiques) et à Osnabrück (protestants).
- La France gagne Pignerol, Metz, Toul, Verdun et l’Alsace sauf Strasbourg et Mulhouse. L’empereur lui abandonne les Trois-Evêchés, occupés depuis 1552. La France devient, principalement aux dépens des Habsbourg d’Autriche, la principale puissance en Europe.
- La Suède conserve les conquêtes de Gustave-Adolphe, la Livonie, l’Ingrie, la Carélie, la (Poméranie occidentale, l’archevêché de Brême et l’évêché de Verden, les villes de Szczecin, Wismar et les îles de Rügen et Poe).
- Le Brandebourg s’agrandit (Magdebourg, Poméranie orientale, évêché de Minden).
- Les Provinces-Unies et la Suisse deviennent indépendantes.
- Le duc de Wurtemberg et l’électeur de Trèves retrouvent leurs terres.
- Le fils de Frédéric V, Charles-Louis, récupère le Bas-Palatinat et la dignité d’électeur.
- L’Allemagne, grande perdante, est épuisée par la guerre. Le pouvoir impérial est affaibli (la Diète devient perpétuelle, les princes et les États ont la possibilité de conclure des alliances entre eux et avec des souverains étrangers, mais jamais contre l’Empereur), et le pays est divisé en 350 états souverains, dont 8, puis 9 sont électeurs (le droit de vote à la Diète du Saint Empire est reconnu à la France et à la Suède). Il lui faudra plus d’un siècle pour se relever.
- Sur le plan religieux, les diplomates reviennent aux principes de la paix d'Augsbourg de 1555 : évangéliques et catholiques doivent délibérer à part pour certaines questions. Une seule Église est maintenue dans chaque État. Le calvinisme est reconnu comme troisième confession et les sécularisations effectuées avant 1624 sont confirmées.
- 26 novembre : Le pape Innocent X condamne les traités de Westphalie (bulle Zelo Domus Die).
[modifier] Italie
- 4 janvier : Guise capture, grâce à ses espions, le duc de Tursi et son petit-fils, le prince d’Avelle, le secrétaire de Don Juan d’Autriche à l’église Li Patri Luchezi dans le faubourg de Chiaia.
- 5 janvier : Le jour des rois. Les troupes de Guise ont quelque peu pillé à Averse. Le lendemain des rois, Guise arrive vers 10 H du matin à Averse. Il est accueilli par le baron de Modène.
- 8 janvier : 300 mulets arrivent à Naples chargés de blé. Guise avance au devant du convoi et, à 16 H, voit dans le ciel une sorte de comète très lumineuse qui tombe et se fragmente en trois morceaux.
- 2 février : Guise va entendre la messe à l’hôpital des incurables (dont son confesseur, le P . Capece, est le recteur). Il a amené sa musique et est accueilli par « un grand concours de peuple ». Le même jour, la galère capitane de la flotte espagnole se mutine. La galère s’échoue près de Naples. Ses avaries sont trop graves pour la récupérer. Guise avec les forçats turcs dont il ne sait trop quoi faire une excellente compagnie de soldats animés par une forte haine des Espagnols.
- 9 février : Départ de la flotte espagnole de Naples pour l’Espagne. Elle veut effectuer des réparations.
- 12 février : Jour de l’attaque générale, Guise fait sonner l’attaque à la pointe du jour. Les bandits de Paul de Naples après un semblant d’offensive, se cachent à plat ventre derrière un mur. Le chevalier de Forbin leur donne des coups de canne pour les faire avancer. En vain. Il frappe même les officiers.
- 15 février : Mort de Cerisantes. Guise : « Il y courut et l’émotion ou quelque nécessité pressante l’ayant obligé de mettre chausses bas derrière une muraille, il reçut une mousquetade qui lui emporta l’ongle du gros orteil, où la gangrène se mettant, il mourut trois jours après. »
- 19 février : Don Juan de San-Severine, comte de La Saponare (puis prince de Bisignane) se rallie à Guise.
- 2 mars : Arrivée du Comte d’Ognate dans la garnison espagnole de Naples. Le roi l’a nommé vice-roi ignorant que don Juan l’avait précédé en révoquant le duc d’Arcos et en se nommant soi-même à sa place. Guise espère un conflit entre les deux hommes qui ne se produit pas.
- 20 mars : La nuit, Guise a fait creuser dans le plus grand secret une galerie de plus de 1 500 pas qui conduit à la citerne à huile derrière les lignes espagnoles et permet de lancer une attaque par surprise. Mais ils sont découverts.
- 23 mars : Découverte de la tentative d’assassinat du duc de Guise, montée par les Espagnols, par la main de Vincenzo de Andrea. Guise devait être arquebusé par Cicio de Regina, capitaine de régiment, le 25 mars au cours de la messe à l’église de l’Annonciade.
- 26 mars : Cicio de Regina est traîné sur une claie jusqu’au Marché. Comme d’habitude il est pendu par un pied, décapité et sa tête est placée sur l’épitaphe du Marché.
- 28 mars : Filomarini propose à Guise de la part des Espagnols qu’il leur remette le royaume de Naples en échange de la Sardaigne. Refus ironique de Guise.
- 30 mars : Guise intercepte un courrier du marquis de Velade, gouverneur de Milan, au comte d'Ognate qui montre que les Espagnols craignent de devoir abandonner Naples et qu’ils s’attendent à une offensive française sur Milan. Guise, content de ces bonnes nouvelles ne veut pas en priver le comte d’Ognate et rend la dépêche au courrier en l’invitant à terminer sa course.
- 1er avril : Eclipse à Naples.
- 2 avril : Guise reçoit la visite de Cucurulle, le plus grand astrologue d’Italie : les astres annoncent un renversement de fortune en faveur des Espagnols. C’est la raison pour laquelle, Cucurulle est venu voir Guise. Il souhaite qu’on lui délivre un passeport pour quitter Naples.
- 4 avril : Après avoir entendu la messe à Notre Dame des Carmes, et après avoir dîné, Guise marche avec quatre pièces de canon et 500 ou 600 hommes vers l’île de Nisita. Cette île est séparée de la terre par un bras de mer de deux cents pas. Guise bombarde quelques maisons où se sont retranchés des mousquetaires espagnols.
- 5 avril : Jour des Rameaux. D’abord messe. Guise déloge d’abord les Espagnols du petit lazaret, un petit rocher entre l’île et la terre ferme qui servait aux quarantaines. Il y met trente mousquetaires. Guiche couche à Pausilippe.
- 6 avril : Messe de bonne heure. Les felouques nécessaires au débarquement sont arrivées. Les Espagnols sont « fort incommodés » par les tirs d’artillerie de Guise. Guise donne efin l’assaut. Saint-Amour, un cornette a le bras cassé par une mousquetade, il en meurt quatre jours plus tard. L’île est prise. Mais les Espagnols se sont retranchés dans une tour au centre de l’île. Annèse livre Naples à Don Juan d’Autriche et aux Espagnols. Il remet aux Espagnols les clefs de la Tour des Carmes. Les autres points stratégiques de la ville sont livrés aux Espagnols. Don Juan transmet presque aussitôt l’autorité sur la ville au comte d’Onatte. Il oublie encore plus vite la promesse d’amnistie et nommeune junte pour juger les repsonsables des troubles. Annèse et ses compagnons auront la tête tranchée. Henri II de Guise est fait prisonnier par le nouveau vice-roi de Naples, le comte d’Onate. Le mercredi Saint, Poderico propose à Guise - qui accepte - d’entendre les Ténèbres. Lorsque la France envoie une véritable flotte (mai), il est trop tard.
- 19 mai : En mai 1648, jour de l’Ascension, Guise s’embarque sur une galère pour l’Espagne. Guise sera ensuite traité durement et restera en Espagne jusqu'au 1er juillet 1652. C'est Condé qui obtiendra sa libération.
[modifier] France
- Article détaillé : 1648 en France.
- 11 janvier : Agitations antifiscales à Paris.
- 15 janvier : Lit de justice du gouvernement instituant de nouvelles taxes et créant douze nouveaux offices de maîtres des requêtes. Le Parlement de Paris riposte par des remontrances prudentes.
- Mars-avril : Affaire de la Paulette. Anne d'Autriche et Mazarin, irrités par les remontrances, mettent en vigueur des mesures vexatoires telles que la suppression des gages d’officiers ou celui de la Paulette.
- Le 29 avril, le Parlement de Paris s’oppose aux mesures financières du gouvernement (retenue sur les gages des conseillers des cours souveraines).
- 13 mai : Sous l’influence de Gondi et de Broussel, le Parlement, le Grand Conseil, la chambre des comptes et la cour des aides se réunissent (arrêt d’union) pour tenter de limiter le pouvoir royal, et adoptent une déclaration contre l'absolutisme.
- 16 juin : Le Parlement confirme le précédent arrêt d’union.
- 2 juillet : La Chambre Saint-Louis présente sa charte réformiste.
- Mazarin et ses ministres, isolés (la force armée est aux frontières), se résignent à ratifier le renversement politique exigé, qui met fin au ministériat et à l’état absolutiste moderne, construit sur l’impôt. Par l’ordonnance royale du 18 juillet, les 17 intendants provinciaux sont rappelés, les innovations fiscales révoquées, les fermes d’impôts suspendues. Les recouvrements s’interrompent et le pouvoir dans les provinces passe aux mains des gouverneurs et magistrats locaux. Le surintendant des finances Particelli d'Emery est limogé et remplacé par La Meillerais (juillet).
- 27 août : Journée des barricades à Paris. Début de la Fronde, soulèvement contre Anne d'Autriche et Mazarin.
- Le gouvernement, qui veut revenir sur les concessions octroyées jugées excessives, fait arrêter les conseillers Broussel, Charton et Blancmesnil (26 août), ce qui provoque la journée des barricades (27 août) et ouvre la Fronde Parlementaire (Gondi, Beaufort, Châteauneuf, Charton, Broussel…). Anne doit consentir à libérer Broussel (28 août).
- 13 septembre : La famille royale quitte Paris pour Rueil, puis pour Saint-Germain-en-Laye.
- 22 octobre : La reine signe une déclaration rejoignant de façon atténuée le texte des vingt-sept articles. Elle rentre à Paris à la fin du mois.
[modifier] Iles britanniques
- Janvier : Débats de Putney. les « Levellers » (Niveleurs) préconisent une démocratie politique (abolition du pouvoir personnel, stricte égalité devant la loi, droit de vote, propriété). Ils signent une pétition réclament le partage des terres. Les Diggers, conduits par Winstanley, prônent un communisme agraire.
- Seconde guerre civile. Charles Ier d'Angleterre se réconcilie avec les Ecossais, qui envahissent l’Angleterre, pendant que des soulèvements royalistes éclatent dans le pays de Galles, l’Essex et le Kent (Avril-mai).
- 17-18 août : Les troupes écossaises sont écrasés à la bataille de Preston par Oliver Cromwell.
- 6 décembre : Epuration du Parlement par les « soldats de Dieu » de Cromwell, dirigés par le colonel Thomas Pride : la moitié des députés sont arrêtés ou empêchés de siéger.
[modifier] Pologne et Russie
- En Ukraine, insurrection des Cosaques Zaporogues contre la noblesse polonaise (fin en 1651) conduits par le gentilhomme polonais Bohdan Chmielnicki (1595-1657), victime d’un déni de justice. Ils marchent vers l’ouest, alliés aux Tatars de Crimée, et battent l’armée polonaise sur le Dniepr (25 avril) puis pénètrent en Podolie et en Ruthénie soulevant les paysans récemment réduits au servage contre leurs seigneurs, les orthodoxes contre les catholiques. Les Juifs, souvent collecteurs impôts pour les seigneurs polonais, sont massacrés par milliers.
- Au milieu de la crise, en mai, le roi Ladislas Vasa meurt. Jean-Casimir, cardinal sécularisé de la compagnie de Jésus, est élu roi de Pologne à la mort de son père, appuyé par le chancelier Ossolinski. Il résiste pendant vingt ans aux assauts des ennemis de la Pologne (temps du déluge).
- 10 septembre : Bogdan Khmelnitski bat les Polonais à Pitavtsy. Il domine alors un tiers du territoire de la république et accueille favorablement l’élection du nouveau roi. Il veut créer un duché de Ruthénie, qui aurait été indépendant de l’Ukraine. Mais le khan de Crimée, hostile à ce plan, rompt son alliance.
- Emeute à Moscou causée par l’augmentation des impôts et l’impopularité de l’entourage du tsar. La foule pille le palais Morozov et incendie la ville.
- Nikon devient métropolite de Novgorod.
- Au zemski sobor de 1648, 47% des députés sont illettrés.
[modifier] Arts & cultures
- Le dignitaire ecclésiastique Namkhaï-Djamtso (1599-1662) donne aux Oïrats un alphabet, variante de l’alphabet ouïgour-mongol. Namkhaï-Djamtso traduit de nombreux ouvrages bouddhiques tibétains.
- L’imprimerie de Moscou publie la grammaire de Smotryski, d’après l’édition de Wilno de 1619.
- Agudeza y Arte de ingenio, de Baltasar Gracián y Morales.
- Hespérides, recueil de poèmes de Robert Herrick.
- Le Sonnet de Job de Isaac de Benserade.
- Querelle littéraire opposant les admirateurs de « Job », (les Jobelins) à ceux (les Uranistes) du sonnet « À Uranie » de Vincent Voiture.
- Vie de Saint Bernard de Antoine Lemaistre.
- Venceslas de Jean Rotrou.
- Le Virgile travesti (1648-1659), parodie burlesque de la poésie héroïque de Scarron.
- Polyandre de Sorel.
- Histoire comique des États de la Lune de Cyrano de Bergerac (publiée en 1656).
- Méditation sur la brièveté de la vie de Bossuet.
- Musicalia ad chorum sacrum, de Heinrich Schütz.
- 27 janvier : Fondation de l'Académie royale de peinture et de sculpture à Paris par Charles Le Brun et douze autres artistes.
- Les échevins de la ville de Paris, La Cène, Présentation au temple, toiles de Philippe de Champaigne.
- Saint Alexis de Georges de La Tour.
- La Sainte Famille sur les marches, toile de Nicolas Poussin.
- Les Pèlerins d’Emmaüs, toile de Rembrandt.
- Dates non renseignées ou inconnues :
- Début de la construction de l'hôtel de ville d'Amsterdam par l'architecte Jacob van Campen (fin en 1655).
[modifier] Sciences & techniques
- 19 septembre : Expériences de Pascal au Puy de Dôme sur la pression atmosphérique, Pascal vérifie l’hypothèse de Torricelli sur la pesanteur de l’air. C'est en fait Florin Périer qui a conduitl'expérience du Puy de Dôme, quatre jours plus tôt.
- Automne : Récit de la grande expérience de Pascal de l'équilibre des liqueurs.
[modifier] Religion
- 25 janvier : Bossuet soutient sa première thèse, dite tentative, en présence de Condé, ami de sa famille, à qui il l'avait dédiée.
- Mai : La mère Angélique retourne à Port-Royal des Champs avec 7 professes et 2 converses. Elle y établira une stricte clôture dès le 16.
- 27 juillet : Inauguration de l'église Sainte-Anne-la-Royale des théatins (quai Voltaire).
- Septembre : Bossuet est ordonné sous-diacre à Langres. Au cours de sa retraite, il écrit la Méditation sur la brièveté de la vie. Il commence a prêcher, à Metz et à Paris, en particulier pour la Confrérie du Rosaire dont il a été nommé directeur par Nicolas Cornet.
[modifier] Économie & société
- La Fronde (1648-1653) fait baisser la pression fiscale en France (suppression des intendants).
- La Sorbonne condamne le compagnonnage ouvrier.
- Guerres et épidémies en Allemagne ont entraîné depuis 1618 la disparition de 40% de la population rurale et de 33% de la population urbaine (80% en Mecklembourg, 60% en Poméranie, 50% en Brandebourg et en Bohême). La guerre proprement dite n’a été la cause directe que de 150 à 180 000 morts, mais en provoquant des déplacements continuels de populations et des abandons de culture, elle a facilité la circulation des épidémies. Les historiens estiment que la population de l’Empire est tombée de 20 à 7 millions d’habitants. La reconstruction économique manque de bras et de capitaux, et l’Empire prend du retard par rapport à ses rivaux européens.
- 300 000 Juifs ashkénazes en Pologne, soit 3% de la population totale et 15 % de la population urbaine. Le soulèvement des Cosaques provoquera la mort d’un quart de la population juive, avec celle de dizaines de milliers de Polonais (« déluge »). De nombreux Juifs fuient vers l’Allemagne, la Prusse ou la Moravie.
[modifier] Naissances en 1648
- 12 mars : Naissance de Charles de Sévigné, second enfant de Mme de Sévigné, baptisé le même jour à Etrelles. Il mourra sans postérité en 1713.
- 12 octobre : Naissance de Françoise-Madeleine d'Orléans, 3e fille de Gaston et de Marguerite, Mlle de Valois, future duchesse de Savoie.
[modifier] Décès en 1648
- 23 février : Guillaume Cureau, peintre et sculpteur français.
- 7 mars : L'abbesse de Remirement, Mme de Vaudémont, tante paternelle de Marguerite de Lorraine, au Luxembourg. Cette dernière fille de Charles III était âgée de soixante-quinze ans.
- 12 mars : Tirso de Molina, dramaturge espagnol (1581-1648), auteur du Burlador de Sevilla, pièce où apparaît pour la première fois Don Juan.
- 20 mai : Ladislas IV Vasa, roi de Pologne, (° 9 juin 1595)
- 23 mai : Louis Le Nain, peintre français.
- 26 mai : Vincent Voiture, écrivain précieux français.
- 24 août : Diego de Saavedra Fajardo, écrivain, homme d'État et diplomate espagnol du Siècle d'or. (° 6 mai 1584).
- 1er septembre : Marin Mersenne, philosophe et savant français (1588-1648).
- Dates non renseignées ou inconnues :
- José Calasanz, religieux espagnol (1556-1648), créateur de l’ordre des Escuelas Pias (petites écoles populaires).
- Arngrimur le Savant, érudit islandais (1568-1648).
[modifier] Jour de Pâques
- 12 avril : Dimanche de Pâques