1er bataillon de chasseurs à pied
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[modifier] Création et différentes dénominations
- 1837 : le duc d'Orléans crée au camp de Vincennes la « Compagnie de chasseurs d'essai ».
- 14 novembre 1838 : création du « Bataillon provisoire de chasseurs à pied » à huit compagnies, par le duc d'Orléans, fils du roi Louis-Philippe qui est engagé expérimentalement en Algérie.
- 28 août 1839 : devient « Bataillon de tirailleurs ».
- 28 septembre 1840 : naissance officielle du « 1er bataillon de chasseurs à pied », unité dont la création coïncide avec la mise sur pied de neuf autres bataillons identiques.
- 1842 : devient « 1er Bataillon de Chasseurs d'Orléans » à la mort du duc d'Orléans.
- 13 juin 1871 : le bataillon prend la dénomination de « 1er Bataillon de chasseurs à pied », appellation qu'il conservera jusqu'en 1951.
- 1er décembre 1951 : le bataillon, équipé de véhicules semi-chenillés (ou « half-tracks »), devient « 1er Bataillon de chasseurs portés ».
- 1er juin 1956 : le 1er Bataillon de chasseurs portés, désormais en garnison à Reims, devient « Centre d'instruction du 1er B.C.P. » ; sa mission est d'instruire les jeunes recrues pour en faire des soldats qui alimenteront un certain nombre d'unités en opération en Afrique du Nord.
- 30 juin 1962 : dissolution du Premier.
- 1962 : recréation en tant que « 1er Bataillon de chasseurs portés » à Reims à partir du 12e Bataillon de chasseurs alpins et du 29e Bataillon de chasseurs à pied qui fusionnent.
- 1er juillet 1968 : le 1er Bataillon de chasseurs portés devient le « 1er Groupe de chasseurs mécanisés ».
- 15 juillet 1975 : le 1er Groupe de chasseurs mécanisés devient le « 1er Groupe de chasseurs ».
- 1992 : dissolution du 1er Groupe de chasseurs, stationné à Reims, au quartier Jeanne d'Arc.
[modifier] Chefs de corps
- Ferdinand-Philippe d'Orléans.
- Commandant Émile Driant (de 1899 à 1906). Nommé chef de bataillon depuis 1896, le commandant Émile Driant est nommé en juillet 1899 chef de corps du 1er Bataillon de chasseurs à pied alors en garnison à Troyes. Il exerce son commandement avec mérite – ce dont témoignent unanimement ses subordonnées et la presse locale – et fait du bataillon un bataillon d’élite connu dans toute l’armée sous le nom de « Bataillon Driant » très populaire en Champagne.
- Maurice Gamelin.
[modifier] Historique des garnisons, combats et bataille du 1er Bataillon de chasseurs à pied
[modifier] Sous le Second Empire
- 1849 expédition de Rome.
- 1853 à 1856 : Guerre de Crimée, forme la 1re brigade (général Esprit Charles Marie Espinasse) de la 1re division d'infanterie (général François Certain de Canrobert) du 2e Corps d'armée avec le 7e Régiment d'infanterie de ligne et le 1er Régiment de zouaves. De cette période date le célèbre refrain du bataillon : « Si l'septième de ligne a des couilles au cul - Le premier chasseurs les lui a foutues ! »
- 1862 à 1867 : Campagne du Mexique sous les ordres du commandant de Courcy.
- guerre franco-allemande de 1870 au sein de la 1re brigade de la 4e division du 1er corps d'armée (maréchal de Mac-Mahon), sous les ordres de son chef, le commandant Bureau, tué lors de la bataille de Frœschwiller-Wœrth – bataille au cours de laquelle le bataillon perd la moitié de ses hommes.
[modifier] De 1871 à 1914
- 1902 : en garnison à Troyes commandé par le commandant Émile Driant.
- 30 septembre 1913 arrivée à Senones dans les Vosges.
- 1er octobre forme le 10e groupe cycliste à partir de sa 6e compagnie.
[modifier] Pendant la Première Guerre mondiale
Durant toute la Première Guerre mondiale, il fait partie avec le 31e, de la 86e brigade de la 43e Division. Il forme aussi deux bataillons de réserve, les 41e et 81e bataillon de chasseurs à pied. En 1914, le bataillon participe à l'occupation des cols des Vosges. Après avoir traversé la frontière le 11 août, il remporte le 14 août le combat de la plaine Saint-Blaise qui vaudra au drapeau des chasseurs la médaille militaire et au bataillon la première de ses quatre citations à l'ordre de l'armée. En effet, il y fait quatre cents prisonniers parmi les soldats du 132e Régiment poméranien, y capture plusieurs canons pris à l'ennemi, et surtout, s'empare du drapeau qu'a abandonné ce régiment. Ce sera le premier drapeau ennemi capturé par l'armée française lors de la Grande Guerre. Le bataillon participe ensuite à la course à la mer et aux combats dans les Flandres. En septembre 1915, le bataillon combat lors de l'offensive en Artois. Début 1916, le bataillon est engagé dans la fournaise de Verdun. Du 17 août au 23 décembre 1916, il combat autour de Vermandovillers en Picardie lors de la bataille de la Somme. En 1918, il combat en Champagne dans l'armée du général Gouraud.
[modifier] Entre les deux guerres mondiales
De 1924 à 1927, il est en garnison à Wissembourg.
[modifier] Pendant la Seconde Guerre mondiale
Il résiste tant bien que mal à la poussée allemande. Il résiste notamment à Dunkerque, ville d'où il embarque pour l'Angleterre. Maintenu dans l'armée d'armistice, le Premier est finalement dissout. A partir du 1er janvier 1945, il participe de nouveau aux combats.
[modifier] L'après-guerre
- 1945 : séjour en Algérie.
- 1946 : le 1er Bataillon de Chasseurs Portés s'installe au camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye.
- 1956 : installation à Reims, au quartier Jeanne d'Arc (situé boulevard Pommery).
- Avril 1973 : le 1er Groupe de chasseurs mécanisés, en garnison à Reims, est le premier corps de l'armée française à être doté de véhicules de combat d'infanterie AMX 10 P.
- 1986 : le 1er Groupe de chasseurs mécanisés défile à Paris sur les Champs-Élysées.
[modifier] Le 1er Groupe de chasseurs
Au début des années quatre-vingts, le 1er Groupe de chasseurs, en garnison à Reims depuis le milieu des années cinquante, totalise environ mille cent hommes : une cinquantaine d'officiers, près de deux cents sous-officiers et environ neuf cents chasseurs.
Le Premier occupe alors trois quartiers. Au quartier Jeanne d'Arc sont installés l'état-major, une compagnie dite « de commandement, d'appui et de services » comprenant l'ensemble des services utiles au corps (services administratifs, techniques, etc.) ainsi que la section de mortiers lourds et une section d'éclairage et de reconnaissance. Y sont aussi installés deux escadrons de chars AMX 13 à canon de quatre-vingt-dix millimètres organisés en quatre pelotons de trois chars et un peloton missile SS 11 de quatre chars AMX 13 à canon de soixante-quinze millimètres. Y sont en outre basés deux compagnies de combat équipées d'AMX 10 amphibies, articulées en quatre sections et une section Milan de quatre groupes de tir (huit pièces). Au quartier Chatellus est installée la 11e Compagnie spécialisée dans l'instruction des jeunes recrues. Au quartier Colbert se trouvent la fanfare du corps et le bureau mobilisation du bataillon dérivé : le 41e Groupe de chasseurs.
[modifier] La dissolution
En 1992, le 1er Groupe de Chasseurs, dernier régiment de l'Armée de terre déployé dans la garnison de Reims, est dissous. Doté de véhicules de transport de troupes AMX-10 P, de chars de combat AMX-30 et de véhicules de l'avant blindé, ce régiment d'infanterie mécanisée appartenait à la 10e Division blindée et prenait place dans le 1er Corps d'armée du corps de bataille blindé mécanisé de l'armée française. Il totalisait environ mille deux cents hommes lorsque fut prise la décision de le dissoudre.
[modifier] Le fanion
Le fanion du 1er Groupe de chasseurs, décoré de la croix de guerre 1914-1918, porte la fourragère aux couleurs de la médaille militaire. Y sont épinglées les médailles commémoratives de plusieurs campagnes (campagne de Crimée, campagne du Mexique et guerre franco-allemande de 1870). Il est titulaire de neuf citations à l'ordre de l'armée, trois ayant été obtenues au cours de la campagne du Mexique, deux pendant la guerre franco-allemande de 1870 et quatre durant la Première guerre mondiale.
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