Albert Caquot

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Albert Caquot (1881-1976).

Albert Caquot est né à Vouziers (Ardennes) le 1er juillet 1881, et mort à Paris en 1976. Il fit ses études au lycée de Reims puis à l’École polytechnique (Promotion X1899). Ingénieur des Ponts et Chaussées, il mis au point le ballon captif saucisse français en 1914, et fut nommé en 1918, par Clemenceau, directeur technique de l’aviation militaire. Ses travaux les plus connus concernent :

l’étude des matériaux (élasticité-résistance) dont notamment le calcul du ferraillage des poutres continues en béton armé
la « méthode rationnelle » pour l'écoulement des débits de ruissellement, utilisée notamment en assainissement urbain
le critère de Caquot pour les solides rigides plastiques en mécanique des milieux continus, et son application au calcul des équilibres de poussée-butée dans les ouvrages de soutènement.

Il réalisa plus de 300 ponts, dont le pont Lafayette sur la Gare de l'Est, la forme de radoub de Saint-Nazaire, la plus grande usine marémotrice du monde pour la Rance en Bretagne, et le barrage de Donzère-Mondragon, qui comporte la plus haute écluse du monde. Membre de l’Académie des sciences en 1934 (il en devint président en 1952), Grand-Croix de la Légion d’Honneur(1951), Croix de guerre 1914-1918, il repose en Bretagne près de Saint Énogat. L’actuel maire de Muizon, Michel Caquot, ingénieur en retraite, est son petit-neveu. Jean Kérisel (1908-2005) est son gendre.

Ballon captif d'observation appelé "Saucisse Caquot" (1e Guerre Mondiale).

Le 2 juillet 2001, un timbre de 4,50 FRF (0,69 €) est émis pour le 120e anniversaire de la naissance et le 25e anniversaire de la mort de l'ingénieur Albert Caquot. Son portrait voisine avec deux de ses créations : un ballon captif « saucisse » et le pont de la Caille^[1]. Dessiné et gravé par Claude Andréotto, le timbre est imprimé en taille-douce en feuille de quarante pour environ 4,37 millions d'exemplaires.

Depuis 1989, le prix Albert Caquot est décerné chaque année par l'Association Francaise de Génie Civil à un ingénieur pour l'ensemble de sa carrière, en particulier pour ses travaux scientifiques et techniques et pour ses projets et ses réalisations, mais aussi pour ses qualités morales et son rayonnement dans le monde de la construction. Une année sur deux, il est remis à un ingénieur francais membre individuel de l'AFGC, et une année sur deux, à un ingénieur étranger. Fritz Leonhardt (1909-1999), Tung-Yen Lin (1912-2003) et Jean Muller font partie des récompensés.