Bataille de Medellín

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Ne pas confondre avec la bataille de 1936 pendant la guerre civile espagnole, voir Bataille de la Sierra Guadalupe.

Bataille de Medellín
Informations générales
Date	Du 18 au 22 juillet 1808
Lieu	Medellín, Espagne
Issue	Victoire décisive des français
Belligérants
Français	Espagnols
Commandants
Claude Victor	Gregorio Garcia de la Cuesta
Forces en présence
13 000 fantassins 4 500 cavaliers 50 canons	20 000 fantassins 3 000 cavaliers 30 canons
Pertes
1 000 morts ou blessés	8 000 morts ou blessés 2 000 prisonniers
Guerre d'Espagne
Batailles
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La bataille de Medellín est un épisode sanglant disputé le 28 mars 1809 lors de la conquête d'Espagne de Napoléon 1er. Les Espagnols rencontrèrent les troupes françaises dans les champs entre Medellín et Don Benito.

Pendant la Guerre d'indépendance espagnole, la bataille a aboutit à la victoire des Français sous les ordres du Maréchal Victor contre les Espagnols sous les ordres du Général Don Gregorio Garcia de la Cuesta. La bataille marqua le premier effort important fait par les Français pour occuper l'Espagne du Sud, une action complétée en grande partie par leur victoire à la bataille d'Ocaña plus tard dans l'année.

[modifier] Prélude

Victor commença sa poussée vers le sud avec pour objectif la destruction de l'armée d'Estramadur, commandée par le Général Cuesta, qui battait en retraite devant l'avance française. Le 27 mars, Cuesta reçut le renfort de 7 000 soldats et décida de rencontrer les Français plutôt que de continuer à se retirer.

Le champs de bataille se situait juste au sud-est de Medellin, qui se trouve à environ 300 km au sud-ouest de Madrid. Le fleuve Guardiana court selon une direction ouest-est à la limite nord du champs de bataille et y reçoit la rivière Hortiga, qui coule suivant une direction nord-sud, ce qui interdisait aux Espagnols toute tentative de flanquer les Français sur leur droite. Victor avait environ 17 500 hommes alors que Cuesta disposait d'environ 23.000. Cependant, Victor surclassait les Espagnols en artillerie dans la proportion 50 à 30, et pouvait aussi compter sur une cavalerie plus nombreuse que celle des Espagnols, 4 500 au lieu de 3 000.

Les deux généraux déployèrent leurs armées d'une façon inhabituelle, bien que la disposition de Victor semble avoir été plus raisonnable. Le centre de l'armée française, une division d'infanterie sous les ordres du général Eugène Vilatte, occupait la route principale qui conduit de Medellin à Don Benito dans le sud-est, tandis que les ailes, commandées par Lasalle (la gauche) et La Tour-Maubourg (la droite) étaient déployées beaucoup plus loin au sud et au sud-est. Chaque aile était composée d'une division de cavalerie et de deux bataillons d'infanterie constitués de soldats allemands de la Confédération du Rhin. Apparemment, l'intention de Victor était de rapprocher progressivement ses flans du centre jusqu'à ce qu'une puissante conte-attaque puisse briser les lignes espagnoles. La réserve de Victor était faite d'une division d'infanterie sous les ordres du général François Ruffin, qui ne devait pas prendre part à la bataille. Le plan original de Victor offre un vif contraste comparé aux erreurs de Cuesta: Cuesta ne constitua aucune réserve et se contenta de déployer 23 000 hommes, sur quatre rangs en un arc de 6 600 mètres allant de la Guadiana à la Hortiga. Son plan était simplement d'attaquer les ailes françaises et espérer de coincer l'armée française entière, le dos à Medellin et la Guadiana, ce qui était exactement ce Victor attendait.

[modifier] La Bataille

La cannonade commença vers une heure de l'après-midi et Cuesta ordonna l'attaque environ une heure plus tard. Au début, les Espagnols eurent beaucoup de succès, repoussant une charge prématurée de cavalerie sur leur flan gauche par les dragons de Latour-Maubourg et provocant un recul des deux ailes françaises, tout cela alors que les tirailleurs déclanchaient un feu mortel sur les rangs français. La situation de Lasalle était quelque peu dangereuse, car la présence de la Guadiana dans son dos interdisait que ses 2 000 cavaliers et ses 2 500 fantassins ne puissent reculer de plus d'un kilomètre et demi. Trois régiments de cavalerie espagnole rodaient auprés de la rive de la Guadiana et essayaient de contourner les Français par la gauche, mais Lasalle et ses hommes tinrent sur leurs dangeureuses positions.

A cette phase de la bataille, les deux ailes françaises avaient suffisamment battu en retraite pour être à bonne distance d'intervention de la division de Vilatte. Le secteur ouest de Latour-Maubourg fut renforcé par le 94^e régiment d'infanterie de ligne et un bataillon de grenadiers. Les dix canons français en batterie dans cette partie du champs de bataille contribuèrent aussi à stabiliser la situation car ils surclassaient nettement leur homologues espagnols. L'infanterie espagnole, cependant, continuait sa poussée en avant et créa maint problèmes aux hommes de Latour-Maubourg, qui avaient formé les carrés pour se protéger contre les charges de cavalerie et par conséquent avaient une puissance de feu limitée. Comme les Espagnols menaçaient de capturer les canons français, Latour-Maubourg ordonna une nouvelle attaque de dragons. Cette fois-ci la charge réussit. Les dragons français défirent les régiments de cavalerie espagnole, qui fuirent le champs de bataille et laissèrent leur infanterie isolée, provoquant également la fuite de l'infanterie. Comme Cuesta n'avait pas de réserve, une brèche de cette importance était précisément ce qui pouvait arriver de pire à sa fragile ligne de bataille.

A partir de ce moment, les événements se précipitèrent. Lasalle avait reçu le renfort de sept bataillons d'infanterie de la part de Vilatte, et dés qu'il vit la débandade des Espagnols à l'ouest, il ordonna lui aussi une puissante contre-attaque. Le 2^e régiment de Hussards, accompagné par un régiment de chasseurs à cheval, écrasa la cavalerie espagnole, se reforma et chargea une fois de plus l'infaterie espagnole abandonnée sur le flan est. Les bataillons de Lasalle qui n'avaient pas encore été engagés lancèrent une attaque frontale et les dragons français s'abattaient maintenant sur le centre de l'armée espagnole, qui tenta de fuir par tous les moyens. Nombreux furent ceux qui tombèrent dans cette retraite chaotique et l'armée de Cuesta cessa d'exister.

[modifier] Répercussions

Ce fut une journée désastreuse pour Cuesta, qui fut prés de perdre la vie dans la bataille. Les Espagnols perdirent 8 000 soldats tués ou blessés et environ 2 000 faits prisonniers, alors que les Français souffrirent la perte de seulement 1 000 hommes. Pour couronner le tout, les Espagnols perdirent 20 de leurs 30 canons. Ce fut la deuxième défaite majeure de Cuesta face aux français après Medina del Rio Seco en 1808. Cette bataille inaugura la conquête par les français du sud de l'Espagne.