Casino Royale (film, 2006)
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Titre original : Ian Fleming's Casino Royale |
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Première sortie mondiale : |
Singapour 16 novembre 2006 |
Pays d'origine : | États-Unis |
Réalisation : | Martin Campbell |
Langue originale : | Anglais |
Durée : | 144 minutes |
Casino Royale (''Ian Fleming's Casino Royale) est un film d'espionnage anglo-américain réalisé par Martin Campbell. Il est sorti le 22 novembre 2006 en France et en Belgique. Daniel Craig y joue le rôle de James Bond, il y succède à Pierce Brosnan.
Sommaire |
[modifier] Synopsis
James Bond, décidé à traquer les terroristes un peu partout sur la planète, devra gagner une partie de poker aux enjeux élevés, malgré les différentes menaces qui pèsent sur lui et sa bien-aimée du moment.
[modifier] Résumé
Au prégénérique, on apprend qu'il vient juste d'être promu "00" ("double zéro" : port d'arme et habilitation à en faire usage selon son propre jugement, c'est à dire autorisé à tuer). Puis vient le générique de Casino Royale avec la bande-son « You know my name » de Chris Cornell (chanteur d'Audioslave). L'action commence en Ouganda où un seigneur de la guerre confie son argent au dénommé Le Chiffre. Ensuite, on retrouve 007 à Madagascar où il traque un terroriste, Molaka, et finit non sans peine par l'abattre, dans une ambassade qui plus est. Autant dire que M n'est pas contente et préfère écarter James Bond et l'envoyer « se mettre la tête dans le sable » aux Bahamas. Là-bas, il rencontre Alex Dimitrios, un terroriste, et sa femme, la belle Solange. Dimitrios a mis un agent en relation avec le Chiffre qui lui confie la mission de faire exploser le Skyfleet, un prototype d'avion qui doit être présenté le lendemain à l'aéroport de Miami. C'était, bien sûr, sans compter sur l'intervention de 007 qui empêche l'attentat. Seulement, Le Chiffre avait vendu toutes les actions Skyfleet qu'il avait acheté avec l'argent de ses clients. Le montant de ses pertes s'élève à environ cent millions de dollars. C'est pourquoi il organise au Monténégro une partie de poker à dix avec dix millions de cave et cinq de re-cave. James participera à cette partie. En se rendant au Monténégro, il fait connaissance avec une jeune femme, Vesper Lynd, qui représente le Trésor britannique qui fournit la mise de la partie de poker.
[modifier] Fiche technique
- Titre : Casino Royale
- Titre original : Ian Fleming's Casino Royale
- Titre de travail : James Bond 21
- Réalisation : Martin Campbell
- Scénario : Neal Purvis, Robert Wade et Paul Haggis
- D'après Espions faites vos jeux de Ian Fleming
- Remake de deux autres James Bond intitulés eux aussi Casino Royale : un téléfilm avec Barry Nelson en 1954 et un film avec David Niven en 1967
- Genre : Film d'espionnage
- Pays d'origine : Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne, République tchèque
- Budget : 72 millions USD (production) 150 millions $ (avec la publicité)
- Durée : 2h24
- Dates de sorties :
- Singapour : 16 novembre 2006
- États-Unis, Royaume-Uni et Canada : 17 novembre 2006
- France, Belgique et Suisse romande : 22 novembre 2006
- Suisse allemande : 23 novembre 2006
- Suisse italienne : 5 janvier 2007
[modifier] Box-office
Pays | Box-office | Nbre de sem. | Classement TLT[1] | Date |
Box-office Mondial | 590 606 736 USD | 15 sem. | 33e | au 25/02/07 |
Box-office États-Unis/ Canada | 167 007 184 USD | 15 sem. | 118e | au 25/02/07 |
Box-office France | 3 154 245 entrées | 9 sem. | - | au 23/01/07 |
Box-office Paris | 806 162 entrées | 9 sem. | - | au 23/01/07 |
Box-office Suisse | 844 833 entrées | 16 sem. | 10e | au 13/03/07 |
- ↑ Tous les temps - All Time
Sources :
- Mondial : boxofficemojo.com
- États-Unis/ Canada : boxofficemojo.com
- France : cbo-boxoffice.com
- Suisse : procinema.ch
[modifier] Distribution
- Daniel Craig (VF : Eric Herson-Macarel) : James Bond 007
- Mads Mikkelsen (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Le Chiffre
- Judi Dench : M
- Eva Green : Vesper Lynd
- Jeffrey Wright : Felix Leiter
- Giancarlo Giannini : Mathis
- Carlos Leal : Le directeur du casino
- Caterina Murino : Solange
- Simon Abkarian : Dimitrios
- Tobias Menzies : Villiers
- Ivana Milicevic : Valenka
- Clemens Schik : Kratt
- Ludger Pistor : Mendel
- Claudio Santamaria : Carlos
- Jérémie Golfier : serveur
[modifier] Autour du film
- C'est la 21e aventure de l'agent James Bond produite par EON Productions, la société qui gère les droits de la franchise Bond. Trois films sont, en effet, considérés comme « hors série » : Casino Royale sorti en 1954, Casino Royale sorti en 1967 et Jamais plus jamais sorti en 1983.
- Jeffrey Wright est le deuxième acteur noir à interpréter Felix Leiter de la CIA, après Bernie Casey dans le film de 1983 Jamais plus jamais.
- Martin Campbell réalise son deuxième James Bond, après GoldenEye (1995). Le metteur en scène du Masque de Zorro est le seul à avoir tourné deux volets de la série depuis les années 1980. Autrefois, les principaux réalisateurs étaient Terence Young (James Bond 007 contre Dr. No, Opération Tonnerre,...), Guy Hamilton (Goldfinger, L'Homme au pistolet d'or,...) ou encore John Glen qui a réalisé cinq James Bond des années 1980. Depuis, les quatre films avec Pierce Brosnan ont connu à chaque fois un réalisateur différent.
- La voix française de James Bond est celle du comédien Eric Herson-Macarel qui a doublé le méchant dans Meurs un autre jour.
- Le PDG de Virgin, Richard Branson, apparaît un court instant dans le film (lorsque l'agent chargé de faire exploser l'avion Skyfleet franchit les portes métalliques dans l'aéroport, Richard Branson se fait fouiller par la sécurité juste à droite de l'écran).
- Pour promouvoir la sortie de la PlayStation 3 en Europe le 23 mars, les 500 000 premières inscriptions sur le PlayStation Network pour réserver la console auront un exemplaire du film livré en format Blu-Ray[2] le jour de l'arrivée de la console.
[modifier] Critique
Avant la sortie du film, la « rupture » était déjà amorcée avec l’attribution du rôle tant convoité à Daniel Craig, un homme blond avec une mine patibulaire, loin de la sophistication d’un Pierce Brosnan. Le personnage paraît en fait beaucoup plus brutal, et paradoxalement plus sensible, ce qui fait finalement ressortir son côté humain. Ainsi, la série gagne en profondeur et se voit offrir un renouveau devenu indispensable afin de garder un certain intérêt, tant pour le grand public que pour ses nombreux admirateurs.
Le film commence par la traditionnelle scène d’ouverture qui s’avère originale puisqu’elle montre, en noir et blanc, comment Bond, miraculeusement rajeuni comparativement aux Bond des derniers films, acquiert son statut de double-zéro.
L'histoire oppose l'agent 007 au Chiffre, banquier pour terroristes internationaux, dans des lieux très variés allant des Bahamas au Monténégro en passant par Miami et le lac de Côme. Pour ce faire, James bénéficie de l’aide d’une charmante comptable – en la personne d’Eva Green – avec qui il noue une histoire d’amour intense, ce que l’on n’avait plus vu depuis Au service secret de sa Majesté. Le film présente probablement le personnage féminin le plus fouillé et le plus complexe de toute la série. Sa fin dramatique renvoie d'ailleurs aussi au "service secret de sa majesté".
La dernière demi-heure s'avère riche en rebondissements, puisque le méchant est lui-même confronté à d’autres méchants – et donc le héros aussi. La toute fin du film propose les habituelles caractéristiques du mythe bondien : le fameux « Mon nom est Bond,… » et notamment le thème de Monty Norman remis au goût du jour par David Arnold, qui a dirigé la bande-son de quatre films. Le climax du film consiste en une longue partie de Poker qui s'étire.
[modifier] Clichés
Tout le film est ainsi fait : les traditionnels clichés bondiens sont bien présents, mais redistribués autrement :
- la partie de cartes devient plus importante que les scènes d'actions, moins nombreuses mais réussies (dans une veine plus contemporaine).
- l'auto-présentation du héros est la dernière image du film
- le principal adversaire de Bond meurt bien avant la fin
- le générique chanté est bien présent, mais évite les traditionnelles silhouettes de pinups bondiennes (il affiche d'ailleurs lui aussi une esthétique très contemporaine, dans le style d'une animation Flash en a-plats de couleurs)
- Bond passe réellement très près de la mort, (dans une scène assez étonnamment crédible)
- il est torturé, et passe un vrai moment de souffrance, jamais expérimenté encore de la série
- la chanson du générique sort de la pop sucrée ou de la grande variété américaine matinée de soul par la voix de ses interprètes généralement féminine, pour retrouver une couleur plus simple et plus agressive par l'intermédiaire de la voix rauque de Chris Cornell, ancien chanteur de Soungarden.
- enfin, lorsqu'il demande un vodka-martini, Bond ne précise pas "au shaker, pas à la cuillère", au contraire, quand le serveur lui demande de choisir entre les deux ustensiles, il répond dans un moment d'énervement "qu'est-ce que j'en ai à foutre?"
Il est intéressant de noter que ce James Bond, qui retrace en fait le début de la carrière du célèbre agent, est de fait bien plus psychologique : ce dernier commet des erreurs au début, mais progressivement, apprend de ses erreurs. On le voit déjà très rusé, froid, logique, et très empathique.
Il part d'une machine à tuer sans histoire (une scène où James Bond et Vesper Lynd tentent de savoir ce qu'il en est de l'autre, ne nous donne finalement aucune clef sur James Bond) à un homme qui sert ses idées, qui se forge dans la violence sa propre identité, ses propres méthodes.
La scène finale est tout à fait représentative, puisqu'elle présente le personnage comme le faisaient les autres au début ; on peut donc dire qu'on assiste tout du long à l'éclosion de James Bond.
Les fans des précédents opus pourront être déçus par le manque de gadgets (et par l'absence de présentation de ceux-ci) ainsi que par la très courte course poursuite (une minute ?) qui sont réellement cassantes avec les épisodes précédents. Par ailleurs, le choix de Judi Dench dans le rôle de M pose un problème de continuité, puisque celle-ci était présentée comme la successeur du M joué par Bernard Lee et Robert Brown dans GoldenEye. En fait, la production a réglé cet apparent problème de continuité en affirmant que ce film démarrait une nouvelle série d'aventures cinématographiques de James Bond et qu'il n'y avait aucune continuité à rechercher puisqu'il n'y en avait plus.
[modifier] Liens externes
- (fr+en) Casino Royale (film, 2006) sur l'Internet Movie Database
- (fr) Site officiel
- (fr) Synopsis et critique
- (fr) Casino Royale Live
- (fr) Article sur le film
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