Catulle
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Catulle (Caius Valerius Catullus en latin) est un poète latin. Il serait né à Vérone (si l'on en croit Suétone) ou à Sirmio (auj. Sirmione), sur le lac Benacus (auj. lac de Garde), en 87 avant J.-C.. Il mourut en 54 avant J.-C., à Rome, où il passa la plus grande partie de sa vie.
Sommaire |
[modifier] vie
Sa famille occupait un rang élevé. Même s'il vivait à Rome, Catulle avait gardé des liens avec son lieu d'origine. On trouve d'ailleurs, sur le lac de Garde, les vestiges de la Villa de Catulle. Il était poète et ami de Cornélius Népos, de Cicéron, d'Asinius Pollion, d'Hortensius. Après une brève période militaire qui le conduisit en Bithynie, où il avait accompagné son ami Memmius qui venait d'être nommé propréteur, Catulle revint déçu à Rome, vers -56, où il s'opposa très fortement à Jules César.
Admirateur des poètes alexandrins et en particulier de Callimaque, qui avait propagé un nouveau genre poétique différent de celui d'Homère, il écrivit non plus sur les hauts faits des anciens héros ou des dieux, mais sur des thèmes plus personnels. Il réussit surtout dans l'épigramme et dans le genre érotique. Il a laissé derrière lui une œuvre raffinée, bien que considérée comme vulgaire par ses contemporains et qui nous est parvenue sous la forme réduite de 116 poèmes (Les Carmina), dans lesquels on trouve notamment la célèbre "Chevelure de Bérénice" (version latine du poème de Callimaque intitulé "Les noces de Thétis et Pélée") et des poèmes d'amour d'une sensibilité très moderne. Catulle se lia, par ailleurs, avec les hommes les plus distingués de son temps et ne craignit pas d'attaquer dans ses vers le dictateur César qui, au lieu de s'en irriter, sut gagner son amitié.
Catulle a chanté également son amour pour une certaine Lesbia. La critique moderne s'accorde à reconnaître en elle une certaine Claudia, épouse du consul Quintus Metellus Celer, mort en -59. Le poète y exprime, entre autres sentiments, son déchirement devant l'envie de quitter cette muse aux mœurs très volages et la passion dévorante qu'il éprouve jalousement.
Il mourut jeune, à 30 ans selon les uns, à 40 ans selon d'autres.
[modifier] Œuvres
Ses poésies, longtemps perdues, n'ont été retrouvées qu'au XIVe siècle. Parmi les nombreuses éditions qui ont paru, on remarque celles :
- d'Isaac Vossius, Londres, 1684, in-4, enrichie d'un précieux commentaire
- de Friedrich Wilhelm Döring, Leipzig, 2 vol. in-8, 1788-1792
- de Jospeh Naudet, dans la Bibliothèque littéraire de Lemaire.
Catulle a été traduit par :
- Alexandre-Frédéric-Jacques Masson de Pezay, 1777
- Noël, 1803
- Jean-Paul-Louis-Théodore Paulinier, 1840
- Charles Héguin de Guerle (collection Panckoucke)
- Ferdinand Collet (coll. Nisard).
- Pierre-Louis Guinguené a mis en vers les "Noces de Thétis et Pélée".
- André Markowicz a fait une version française qui imite les mètres latins, Le Livre de Catulle, éd. L'Age d'Homme 1985.
[modifier] Voir aussi
- Jean-Yves Maleuvre, Catulle ou l'anti-César. Perspectives nouvelles sur le Libellus, Paris, 1998.
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Traductions de poèmes de Catulle par Maurice Rat sur le site de l'Université catholique de Louvain - Bibliotheca Classica Selecta
- Œuvres de Catulle : textes avec concordances et liste de fréquence
- (la) Poésie lue par Vojin Nedeljkovic
[modifier] Source partielle
« Catulle », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
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