Clercs et laïcs de l'Église catholique romaine
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« Alors que le sacerdoce commun des fidèles se réalise dans le déploiement de la grâce baptismale, vie de foi, d'espérance et de charité, vie selon l'Esprit, le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun, il est relatif au déploiement de la grâce baptismale de tous les chrétiens » (Instruction sur quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres, Libreria editrice vaticana, cité du Vatican 1997)
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[modifier] Ordination et sacerdoces
Tous les catholiques ont de par l'onction du baptême, adopté lors de la confirmation qui les fait «prêtres, prophètes et rois », le sacerdoce baptismal. En outre le sacrement de l'ordre donne à certains de ses membres un sacerdoce ministériel. Ces deux sacerdoces sont différents et complémentaires.
En outre, en vertu de certains vœux, certains baptisés s'engagent de façon particulière au service de Dieu, de l'Église et du monde, notamment dans les ordres religieux.
On distingue ainsi:
- les ministres ordonnés,
- les baptisés laïcs,
- les consacrés.
[modifier] Les ministres ordonnés
Les ministres ordonnés sont évêques, prêtres ou diacres. Tous ont été appelés par Dieu et par l'Église et sont ordonnés par un évêque. Ils ont pour rôle de veiller sur l'Église en priant, en enseignant, en conférant les sacrements et en vivant de manière évangélique. Les prêtres et les diacres agissent toujours en communion avec leur évêque.
Depuis 1079, le célibat est exigé des prêtres dans les églises catholiques romaines de rite latin. Le rite catholique oriental autorise l'ordination des hommes mariés ; cependant, des prêtres célibataires ou veufs ne peuvent se marier, et seuls les célibataires peuvent être nommés évêques.
Le diaconat permanent a été rétabli lors du concile de Vatican II. Les diacres permanents peuvent être mariés, mais ne peuvent plus se marier une fois qu'ils sont ordonnés.
Sont exemptés de célibat les prêtres anglicans de la haute Église qui ont rallié récemment l'Église romaine sur la question du sacerdoce féminin et les pasteurs protestants quand ils rallient l'Église catholique romaine et sont admis au sacerdoce. Voir aussi Bernard d'Arbrissel.
Pour des motifs variables, un prêtre peut être suspendu a divinis, qui signifie qu'il ne peut plus administrer les sacrements. C'est en général la conséquence d'une importante divergence théologique ou ecclésiale, voir Jean Kamp, Eugen Drewermann ou encore Marcel Lefebvre. Voir aussi le cas de Ludmila Javorova, femme ordonnée prêtre dans l'Église catholique romaine, en Tchécoslovaquie, en 1970. Voir Presbyterium ordinis, décret promulgué le 7 décembre 1965.
[modifier] Baptisés laïcs
Ils témoignent de la foi qui leur donne la vie par leur vie dans le monde. Ils participent aussi à la tâche de l'Église en participant à la catéchèse et à la liturgie (lecture, chant, musique, décoration florale).
Les baptisés mariés veillent sur leur Église domestique.
[modifier] Baptisés consacrés
Ils consacrent leur vie à Dieu, à l'Église et au monde en s'engageant par des vœux à vivre selon l'Évangile. Ils les vivent seuls (ermites) ou en communautés (cénobites). Ces vœux comportent souvent les vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. En particulier, les ordres et congrégations religieux, constitués de moines et moniales et de religieux et religieuses obéissent à une règle et constituent le clergé régulier.
[modifier] La montée du laïcat
L'idée que le laïc doit assumer un rôle dans l'Église catholique romaine et n'est pas un sujet passif ne se fait jour qu'en 1920, prend une place avec les associations d'éducation populaire d'immédiate après-guerre que sont la JOC et la JAC (créées pour faire pendant aux mouvements communistes correspondants), et se développe sous l'impulsion de ceux qui seront les artisans du Concile Vatican II. [1]. Elle vient à point nommé au moment où cette église subit de plein fouet une crise des vocations (actuellement moins d'une ordination par département et par an, par exemple, en France).
Depuis l'invention de l'imprimerie, comme l'a fait remarquer Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris, le clergé cesse d'être le seul détenteur du savoir théologique. Une nouvelle catégorie de laïcs cultivés apparaît et avec eux, une revendication en faveur de la « démocratie en Église », qui se constituent en associations et deviennent une opposition porteuse de revendications à la mesure des frustrations engendrées par la non application de quelques mesures du concile Vatican II.
voir aussi: Catholiques réformateurs