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Deuxième bataille de Zurich

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Deuxième bataille de Zurich
Informations générales
Date 3 et 4 Vendémiaire an VIII (25-26 septembre 1799)
Lieu Aux alentours et à Zurich, Suisse
Issue Victoire française décisive
Belligérants
Français Russes
Commandants
Général André Masséna Général Korsakov
Forces en présence
.
Pertes
3 000 morts ou blessés

7 000 morts ou blessés
6 000 prisonniers
Deuxième coalition
Batailles
Irlande (1798)  — Castlebar — Ballinamuck — Cassano — 1re Zurich — Trebbia — Novi — 2e Zurich — Gênes — Stockach — Montebello — Marengo — pont du Loc'h — Hochstadt — Hohenlinden — Copenhague (navale) — Algeciras (navale)
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André Masséna sauve la France lors de la bataille de Zurich les 3 et 4 Vendémiaire an VIII (25-26 septembre 1799).

Sommaire

[modifier] Intro

(à compléter, contexte des guerres napoléonniennes)

[modifier] Campagne précédant la bataille

Une première bataille eut lieu à Zurich le 16 Prairial an VII (4 juin 1799), bataille lors de laquelle les troupes françaises furent repoussées.

[modifier] Déroulement

Le 17 Fructidor (3 septembre) le général Masséna trouve un emplacement idéal pour réaliser le débarquement des troupes françaises sur la rive droite de la Limmat. Préparatifs pour le débarquement :

Le général Masséna hésita, longtemps, sur le choix du point où s'effectuerait le passage de la Limmat.

Cependant, après avoir prit connaissance du rapport des officiers d'artillerie et du génie, Masséna se décida à effectuer le passage de la Limmat par l’intermédiaire du poste de Dietikon.

À l’emplacement de ce poste, la rivière formait un coude considérable. En outre, la convexité se présentait du côté des Français. Cela leur donnait l'avantage d’avoir leur passage protégé par les feux croisés d'une nombreuse artillerie. Celle-ci se trouvait placée sur un plateau élevé, en avant du poste de Nieder-Urdorf.

Le terrain de la rive droite de la Limmat se trouvait bas et favorable au débarquement des troupes françaises. En outre, il y avait, sur les deux rives de la rivière, deux grands bouquets de bois très propres à masquer l'embarquement.

Une fois occupé par les Français, la partie du bois de la rive droite de la Limmat pouvait leur servir comme d'une tête de pont. De celle-ci, il devenait difficile, pour les Russes, de chasser l'infanterie légère française qu'on y jetterait.

Toutefois, la localité du passage présentait aussi de grandes difficultés. La principale était la presque impossibilité de faire parvenir les bateaux nécessaires autrement que sur des baquets ou à la force des bras.

Cependant, les officiers français déployèrent une grande énergie dans leurs travaux. En outre, ils furent assez bien appuyés par l’artillerie et le génie. Tout cela permit, dès lors, de surmonter toutes les difficultés et les obstacles d’un débarquement sur la rive droite de la Limmat par l’intermédiaire du poste de Dietikon.

Le 25 septembre, avant le jour, tous les préparatifs pour passer la Limmat venaient d’être achevés.

Le chef de brigade d'artillerie Dedon n'attendit plus que les derniers ordres du général Masséna pour commencer l’embarquement des troupes Française.

  • Excellentes dispositions tactique de Foy :

Le chef d'escadron Foy commandait l'artillerie de la division Française du général Lorges. Il disposait et plaçait, avec soin, les différente batteries française qui devaient protéger le débarquement sur la rive droite de la Limmat.

En outre, Foy se mit à garnir, de canons, le petit plateau qui bordait le poste de Nieder-Urdorf. Dès lors, cette dernière batterie prenait à revers l’aile gauche de l’armée russe. En outre, elle balayait la plaine entre les deux bois. Enfin, une fois que les troupes russe seraient chassés de la presqu’île, cette batterie de Foy empêcherait tout retour offensif de l’ennemi.

Foy plaça, également, de l’artillerie dans le repli inférieur de la Limmat. L’effet recherché était de battre le camp ennemi, prendre la droite de l’armée russe en écharpe et faire un feu croisé, de concert, avec l’artillerie française placée sur le plateau de Nieder-Urdorf.

Dans l'intervalle de ces deux emplacements principaux, Foy avait disposé plusieurs pièces et notamment des obusiers. Ces derniers se trouvaient destinés à battre le bois en avant de la position des Russes. En outre, ces obusiers français devaient empêcher les Russes de s'éclairer.

Enfin, vis-à-vis et au-dessous du village d'Othweil, l'intelligent chef d'escadron d'artillerie Foy avait établi une batterie de pièces de douze sur une emmenée qui se trouvait près de la Limmat. Cela avait pour but de battre et d'intercepter la seule communication qui existait entre les camps russe de Wirenlos et de Weiningen.

A deux heures, toute l'artillerie Française se trouvait, dès lors, placée dans ces différentes positions.

  • Dispositions des différents corps de l’armée Française :

Les troupes françaises du général Lorges, soutenu par la brigade de droite du général Mesnard, étaient destinées à passer sur la rive droite de la Limmat par l’intermédiaire du poste de Diétikon.

La réserve de l’armée française se trouvait sous le commandement du général Klein. Elle se composait de grenadiers et d'un corps de cavalerie. Elle fut placée entre les postes de Diétikon et de Schlieren.

Le général Klein avait, pour mission, de tenir en échec les postes Russe que le général Korsakow avait installé sur la rive gauche de la Limmat.

La division française du général Mortier devait, également, faire diversion et attirer l'attention des détachements Russe qui se trouvaient campés en avant de la Sihl. Cette opération de diversion devait être réalisée par une attaque vigoureuse sur le poste de Wollishofen.

Pour finir, la brigade de gauche du général Mesnard se trouvait destinée à faire, également, une attaque de diversion sur le village de Brügg.

  • 3 Vendémiaire (25 septembre), la bataille commence. Réussite du débarquement des première troupes françaises :

L'embarquement des troupes françaises commença à quatre heures du matin. Disposés sur le rivage, les soldats français sautèrent gaiement dans les barques qui devaient les transporter sur la rive droite de la Limmat.

On commença par remplir les bateaux les plus légers. Cependant, certains d’entre-eux se trouvèrent, bientôt, trop surchargés. Ils s'engravèrent et ne purent avancer quelque temps.

Cet accident fut, cependant, promptement réparé mais il retarda, pendant quelque temps, le déroulement de l'opération de débarquement. Le bruit, que les Français firent pour remettre les barques à flot, jeta l'alarme dans les postes russes.

Ainsi, les détachements russes s’emparèrent de leurs armes et firent feu sur la Limmat. Il était, dès lors, cinq heures du matin.

Il n'y avait pas une minute à perdre si l’on voulait réussir le débarquement des troupes française. À ce moment-là, les soldats français commencèrent à témoigner de leur vive impatience. L’on entendit, bientôt, ces cris « en avant ! en avant! ».

Les barques, qui avaient été entravées, furent, enfin, dégagées. Dès lors, elles se remplirent, successivement, de troupes françaises.

Le passage s'effectua avec tant de rapidité que, trois minutes après les premiers coups de fusil tirés par l’ennemi, il ne restait plus une seule barque française sur la rive gauche de la Limmat.

Mis à la tête de trois compagnies de carabiniers et d’un bataillon d'infanterie légère, le chef de bataillon Maransin aborda, le premier, la rive droite de la Limmat.

Maransin fut, bientôt, suivi par les autres troupes de l'avant-garde française. Celle-ci se trouvait commandée par le général Gazan. Aussitôt débarqué, ce général marchât, de suite, à l’ennemi sous le feu le plus meurtrier.

Les Russes s’avancèrent plusieurs fois pour rejeter les Français à la rivière. Cependant, les batteries françaises du commandant Foy réalisèrent un feu si vif que toutes les contre-attaques des Russes furent repoussées. Ainsi, le débarquement des troupes françaises, sur la rive droite de la Limmat, put continuer sans problème.

Les bateaux retournaient déjà sur la rive gauche de la Limmat afin d’opérer un second transport de troupes françaises. Cependant, Masséna entendait déjà, les troupes françaises de la rive droite de la Limmat, battre vigoureusement la charge.

Dès lors, dans la crainte de tirer sur les soldats français, Masséna demandât à Foy de cesser le feu de ses batteries. En conséquence, Masséna se bornat à accélérer le passage successif des dernières troupes françaises sur la rive droite de la Limmat.

Le succès du débarquement se trouvait pratiquement assuré et les Français se trouvaient assez forts sur la rive droite de la Limmat. C’est pourquoi, le chef de brigade Dedon commençât, dès lors, la construction d’un pont destiné au passage de l'artillerie et de la cavalerie française.

  • Succès du général Gazan dans le poste de Weiningen :

Pendant que l'on s'occupait de ce dernier travail, les troupes françaises du général Gazan, postée alors sur la rive droite de la Limmat, se formèrent en colonne dans le bouquet de bois et s’avancèrent pour attaquer les Russes.

Les troupes Russe n’attendirent pas le choc des Français et se retirèrent presque aussitôt. Cependant, ce mouvement de retraite fut moins l'effet de la terreur que celui d’une manœuvre du général russe.

En effet, en continuant de s'avancer, les Français trouvèrent, bientôt, toutes les troupes russes du camp de Weiningen rangées en bataille.

Cette contenance de l'ennemi ne déconcerta point les Français. Ces derniers engagèrent, dès lors, une fusillade vive et meurtrière. Au cours de celle-ci, les Français reçurent, assez vite, de nombreux renforts provenant de troupes qui venaient de débarquer.

Dans ce premier combat, Les Russes eurent, tout d’abord, un léger avantage. Cependant, il faut préciser qu’ils se trouvaient placés dans une position avantageuse et soutenus par le feu de sept pièces d’artillerie. Les Français, quant à eux, ne possédaient pas encore d’artillerie et se trouvaient, donc, désavantagés.

Finalement, renforcés par de nouvelles troupes, les Français purent, enfin, mettre en place une attaque plus franche et résolue.

Les troupes françaises de Gazan (10e légère et 37e demi-brigade) s'avancèrent au pas de charge et foncèrent sur les Russes à la baïonnette. Les soldats russes furent, bientôt, obligés de se retirer avec une perte énorme en hommes tués, blessés ou faits prisonniers.

Ce premier succès rendit, les Français, maîtres du plateau boisé et du camp de Weiningen. Sur ces entrefaites, le pont, qui avait été jeté sur la Limmat, avait été terminé avec des peines infinies.

  • Fin du débarquement de l’armée Française sur la rive droite de la Limmat :

Le général Masséna avait présidé lui-même ses travaux. Sa présence et les encouragement, donnés aux pontonniers et aux ouvriers, contribua puissamment à l'achèvement de ce pont. Celui-ci avait été commencé à cinq heures et fut terminé à huit heures du matin.

À ce moment-là de la bataille, pas moins de 8 000 soldats français se trouvaient déjà positionnés sur la rive droite de la Limmat.

À neuf heures, l'artillerie légère, la cavalerie, et le reste de l'infanterie débarquèrent sur la rive droite de la Limmat. Ces troupes occupèrent, bientôt, le plateau de Fahr.

Deux bataillons français s’avancèrent sur le poste d’Otweil et y prirent positon. Cela, afin de tenir en échec les troupes russes du camp de Wirenlos.

Tandis que les troupes françaises du général Lorges, soutenus par la brigade de droite du général Mesnard, manœuvraient ainsi sur la rive droite de la Limmat, les autres divisions françaises s'acquittaient glorieusement des opérations dont elles avaient été chargées.

Dès le point du jour, le général Mesnard avait fait faire, sur les rives de l’Aar, un feu très vif avec toutes les batteries qu'il avait installé près de Baden. Cela, afin de démonter les batteries d’artillerie Russe qui lui était, dès lors, opposées.

En même temps, Mesnard fit avancer les bateaux qui étaient restés sur l’Aar. En outre, il fit mettre, sur un seul rang, la brigade française qu'il avait sous ses ordres. Cela avait pour but de faire croire, aux Russes, que son objectif était de tenter le passage sur l’Aar.

Ces démonstrations connurent, dès lors, un plein succès puisque l’aile gauche de l’armée russe resta, toute la journée, inactive dans la plaine qui bordait les postes de Freudenau et de Wuren-Lingen.

Le général Mesnard réussit, même, à jeter un détachement de troupes légères sur la rive droite de la Limmat. Cela, au moyen de quelques barques qui furent transportées, à bras et sous le feu de la mitraille russe, des eaux de l’Aar dans celles de la Limmat.

Mesnard parvint, ainsi, à se rendre maître du cours de la Limmat par l’intermédiaire du poste de Vogelsang.

  • Succès des généraux Mortier et Lorges dans les postes de Wollishofen et d’Hongg :

De son côté, le général Mortier avait réalisé une attaque assez vigoureuse contre le village de Wollishofen. Les Russes y résistèrent, d’ailleurs, assez longtemps. Cela donna le temps à six bataillons Russe d'arriver au secours du poste de Wollishofen.

Cependant, Mortier reçut, à son tour, le renfort d’un bataillon français provenant de la réserve des grenadiers du général Humbert. Dès lors, Mortier ne craignit point de continuer son attaque sur le village de Wollishofen.

Les Français effectuèrent une charge qui permit de repousser les Russes hors du poste de Willishofen. Les fuyard russe furent, dès lors, contraint de se retirer, précipitamment, dans la ville de Zurich.

À huit heures, les troupes françaises du général Lorges n'avaient plus d'ennemis devant elles. Cela s’explique par le fait que les Russes avaient été forcés d'évacuer le camp de Weiningen et s'étaient retirés, par les deux rives de la Limmat, vers la ville de Zurich.

À dix heures, des troupes russes se présentèrent, en bataille, dans la plaine de la Sihl, en avant de Zurich. Cette colonne se trouvait, dès lors, sous la protection de l’artillerie des ouvrages de Zurich.

Se trouvant exposé au feu d'une grande partie de l’artillerie française, cette colonne Russe éprouvât, bientôt, une perte considérable en tués ou blessés.

Après s'être formés sur le plateau de Fahr, les troupes françaises attaquèrent et emportèrent le village de Hongg, ainsi que les batteries qui s'y trouvaient. Tout ceci, malgré une résistance assez opiniâtre de la part des Russes.

  • Grande attaque du général Korsakov. Celle-ci est pourtant brisée par la contre-offensive victorieuse de Masséna :

Le général Korsakov, général en chef de l’armée russe, se vit bientôt pressé par plusieurs cotés à la fois.

Dès lors, Korsakov décidât de réunir, à lui, une grande partie des troupes russes qu'il avait à Zurich et sur la rive droite de la Limmat. Avec toutes ces troupes, le général russe forma une forte colonne serrée en masse par bataillons. Avec celle-ci, Korsakov s'avança, bientôt, contre les troupes Française qui débouchaient du poste d’Hongg.

Cette colonne russe était forte de 15 000 hommes. Elle était, par conséquent, plus nombreuse que les troupes française qu'elle avait en face d’elle. Ainsi, cette masse imposante fit, tout d'abord, quelque progrès.

Cependant, le général Masséna rappela ses ailes sur son centre. Cela, afin d'opposer une plus forte résistance contre la marche de la colonne russe. Ensuite, Masséna fit manœuvrait son artillerie légère sur les flancs de la colonne russe.

La grande colonne russe s'arrêta et resta longtemps inébranlable aux charges impétueuses des Français.

Cependant, le feu de l’artillerie légère des Français avait creusé d’assez large brèche dans la colonne russe. Masséna ordonna, dès lors, à ses soldats français, de pénétrer à la baïonnette dans les vides que les décharges meurtrières venaient de faire.

C’est alors que commença un des plus effroyable carnages dont les annales de la guerre fassent mention.

Les Français se jetèrent avec furie sur les Russes, achevèrent de rompre leur masse, et couvrirent, en peu de temps, le champ de bataille de morts et de blessés.

Les Russes se mirent a fuir dans le plus grand désordre. Masséna les fit poursuivra par la cavalerie française du général Klein. Celle-ci n'avait pas encore donné et brûlait de prendre part au succès de la journée.

La cavalerie française acheva de disperser les bataillons Russe et poursuivit les débris de la redoutable colonne jusque dans les faubourgs de Zurich.

Après cette victoire signalée, les Français, quoique harassés de fatigues, ne prirent point de repos.

Masséna donnât, immédiatement, l'ordre d'occuper toutes les hauteurs qui séparaient la Limmat de la vallée de la Glatt. Ensuite, il poussât ses avant-postes sur les revers du Zurich-Berg.

Enfin, le soir même, Masséna fit sommer la ville de Zurich d'ouvrir ses portes. Cependant, le général Korsakov proposa des conditions qui ne furent point acceptées par les Français.

Après avoir fait toutes ses dispositions pour continuer ses succès sur l’armée Russe, Masséna fit prendre, à ses troupes victorieuses, un repos devenu bien nécessaire après les fatigues de cette première journée.

  • 26 septembre, la bataille reprend. Les Français remportent de nouveaux succès et s’emparent de la ville de Zürich. Défaite de l’armée russe :

Pendant la nuit du 25 au 26 septembre, le général Korsakov fit abandonner les positions qui avaient été occupées par ses troupes vers la jonction de l’Aar avec le Rhin.

Se croyant alors en mesure de reprendre l'offensive, le général Korsakov fit descendre, du Zurich-Berg, une forte colonne russe. Son nouvel objectif était d'attaquer les avant-postes Français qui se trouvaient postés sur la route de Wintherthur.

À ce moment même, Masséna commençât son mouvement pour attaquer son adversaire et presser la ville de Zurich par les deux côtés de la Limmat.

Les avant-postes français se replièrent, tout d'abord, sur les hauteurs qui se trouvaient entre les postes d’Affholteren et de Hongg. Cependant, bientôt soutenus par le gros des troupes du général Lorges, les Français se reportèrent en avant. Dès lors, Le combat s'engageât vivement et le succès fut longtemps indécis.

Les Russes firent des efforts incroyables pour rester maîtres de la route de Wintherthur. Celle-ci fut prise et reprise successivement par les deux armées.

Finalement, par une dernière charge vigoureusement exécutée en colonne serrée, les Français culbutèrent entièrement les troupes russes et les mirent dans une déroute complète. Dans cette dernière action, les soldats russes subirent d’assez lourde pertes en tués, en blessés ou en prisonniers.

Immédiatement après cette nouvelle victoire, Masséna s’occupât de l'attaque sur la ville de Zurich.

Le général Oudinot, qui s'était déjà emparé du faubourg-de Baden, s'avançât avec une colonne française vers la grande porte de la ville de Zurich. Celle-ci fut, bientôt, enfoncée à coups de canon.

Après avoir tué ou dispersé le détachement russe qui défendait cette grande porte, le général Oudinot pénétrât dans Zurich et chassât les troupes russes de toutes les rues de la ville.

Il était alors midi. Zurich se trouvait entre les mains des Français.

[modifier] Bilan

La prise de Zurich achevât la ruine et la dispersion de l’armée russe. Cette ville était le quartier-général du général Korsakov. Tous les magasins, les blessés russes, le grand parc d'artillerie et les femmes des officiers russes tombèrent au pouvoir des Français.

Tous les prisonniers français, faits dans les dernières affaires, furent également délivrés dans cette occasion. Les Russes, pressés si vivement depuis trente-six heures, n’avaient pas eu le temps d'évacuer ces prisonniers français sur les arrières.

La caisse militaire russe avait été prise et reprise plusieurs fois dans la journée. Finalement, elle restât définitivement au pouvoir des Français.

La perte des Français se monta à 3 000 tués ou blessés. Celle des Russes se montât à 7 000 tués et blessés, 6 000 prisonniers, sept drapeaux et de nombreux canons.

La ville de Zurich eut, nécessairement, beaucoup a souffrir d'une action aussi meurtrière. Après le combat, elle présentait le spectacle le plus effrayant des fureurs et des résultats de la guerre.

Poursuivis vivement par les Français, les débris de l’armée russe se retirèrent d'abord sur Eglisau et ensuite sur le poste de Schaffhausen.


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