Disc jockey
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Le disc jockey (très souvent abrégé en DJ, prononcé didjé ou didjay) est, dans le premier sens du mot, la personne qui tient le microphone et intervient en direct sur la version instrumentale d'un disque (souvent en face B), dans les sound systems Jamaïcains. Le deejay reggae est donc un artiste vocal au même titre que le chanteur. Son style vocal est un mélange de voix parlée/scandée/chantée et préfigure en cela celui du rappeur. Après avoir émergé dans les années 1950 (les deejays se contentaient alors de glisser de courtes interjections dans la musique), ils ont été reconnus à partir de la fin des années 1960 comme des artistes vocaux à part entière (avec des couplets et refrains complets chantés sur une version instrumentale) à égalité avec les chanteurs et sont devenus hégémoniques dans le reggae (aujourd'hui, à peu près 70% des artistes vocaux du reggae sont des deejays), et on a même vu l'apparition du singjay (mélange de style deejay et de chant pur) au cours des années 1970.
Depuis, le rôle du disc-jockey a pris de l'ampleur dans les musiques populaires récentes. Il est parfois reconnu comme un musicien à part entière.
Dans la musique de Hip Hop, le disc-jockey accompagne en général le MC (Master of Ceremony, le « rappeur ») en « scratchant », c'est-à-dire en modifiant la vitesse et le sens de lecture des platines vinyles, en « frottant » le sillon de musique sous le diamant de lecture, afin de déformer et de rythmer les sons existants. Cette déformation de sons se couple à l'utilisation sur la table de mixage (élement central) d'un Fader ou Crossfader. Cet élément permet le passage du son d'une platine à l'autre et de couper le son d'une des deux platines. Il existe diverses techniques de scratch, comme le Cutting, le Transforming, ou encore, le Flare, toutes étant additionnables et alternables à volonté.
Aujourd'hui, et dans le sens large, le disc-jockey est celui qui sélectionne et passe des disques sur ses platines (vinyles ou CD, parfois MP3). On trouve ce métier principalement dans les boîtes de nuit, mais aussi parfois dans certains bars et dans les fêtes de musique techno ou les raves. Il peut simplement enchaîner les morceaux de musique les uns après les autres en fonction des envies des auditeurs ou bien modifier ou superposer deux musiques (ou une musique et une version a capella) et faire preuve de créativité et d'inventivité, voire utiliser des machines ou des ordinateurs pour refondre entièrement le morceau utilisé. Dans tous les cas, une bonne oreille et le sens du public sont nécessaires à l'exercice de ce métier.
L'équipement de base du disc-jockey :
- Platines vinyles ou platines CD
- Table de mixage
- Casque de préécoute
- Microphone (optionnel)
- Amplificateur
- Enceintes
Les pratiques musicales du DJ :
- Scratch : utilisation d'un Fader Ou Crossfader pour découper le son enregistré sur le vinyl, de manière à le transformer et à le rendre plus rythmé et/ou incisif.
- Fondu-enchaîné : la fin d'un morceau de musique est mélangée avec le début du morceau suivant de manière à assurer une transition progressive.
- Le mixage : les disques sont synchronisés manuellement à l'aide des réglages de vitesse des platines et sont mélangés avec diverses variations, portant notamment sur les égalisations (niveau des fréquences graves, médium et aiguës), ainsi que sur l'utilisation des Faders et Crossfaders.
Les disques sont enchaînés de plusieurs façons :
- soit en scratchant (principalement utilisé en Hip-Hop et en Rap ;
- soit en mélangeant (mixant) progressivement les deux titres : on appelle alors cela un fondu-enchaîné (fade ou crossfading);
- soit en mélangeant (mixant) progressivement les deux titres, et en calant le tempo du premier morceau (en réglant sa vitesse, on parle aussi de pitch), on parle alors de mix dans le tempo (beatmix).
- soit en jouant le deuxième titre juste après le premier (un cut) ; en fait, le premier battement du deuxième titre (premier beat) est joué en même temps que le dernier beat du premier.
Cependant, certains musiciens se disent également DJ du fait qu'ils utilisent les mêmes outils, bien que ce ne soit pas dans le but d'enchaîner des morceaux, mais bien d'en créer de nouveaux à partir d'éléments de plusieurs supports musicaux. Le DJ-ing ne se fait pas toujours en direct, ni face à un public. Par exemple, certains DJ utilisent des logiciel comme Ejay Rave ou Music pour les amateurs. Certaines maisons de disques ne publient rien d'autre que les réalisations en studio de DJ. Il existe aussi un championnat du monde des DJ, qui se rencontrent dans différents types de catégories.
Le concept du DJ-ing s'applique également à la vidéo. Le « VJ » (visual jockey ou vidéo jockey) enchaîne et superpose des images fixes et animées qui peuvent être projetées sur écran à l'occasion de soirées ou de concerts, mais également, sur les chaînes télévisées musicales. Le terme a d'ailleurs été élargi au simple présentateur d'émissions de telles chaînes du fait qu'il est censé choisir les clips vidéo qui passent. De la même manière on parle de KJ (KaraJockey) pour les animateurs de karaoké.
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[modifier] Support musical et DJing
Si historiquement le vinyle a été le premier support des DJ (par le scratch), ce sont bel et bien les DJ qui ont permis au vinyle de résister à l'impact qu'a été l'arrivée du CD dans les années 1980.
La raison de cette résistance est la longue absence de platine CD à vitesse réglable, condition nécessaire pour mixer en discothèque. De ce fait en 30 ans la Technics 1200 MKII est devenue puis restée la platine vinyle la plus répandue dans les clubs.
Actuellement les labels sortent les nouveautés sous le format vinyle, à destination des DJ qui diffusent ainsi ces morceaux et permettent d'évaluer leur potentiel.
Le pressage en plus grand nombre peut alors suivre, et selon le succès du morceau on pourra ensuite le trouver dans des compilations CD ou sur les albums des artistes correspondants (si celui ci est suffisamment productif!).
Aujourd'hui, une majorité des DJ mixent encore sur vinyles, mais le format numérique (principalement le MP3 qui a balayé les autres formats, parmi lesquels le CD audio) est en train de provoquer une vraie révolution dans ce monde.
Et on peut comprendre qu'un DJ de renom parcourant le monde puisse hésiter pour le format de ses morceaux entre le vinyle (un vinyle contient un seul morceau en principe) et le mp3 (un cd de mp3 contient une centaine de morceaux : un morceau club dure en moyenne 7 minutes), sachant que le matériel hi-fi actuel (Denon DN-S1000, Technics SL-DZ1200, Vestax CDX-05, Stanton Final Scratch et Pioneer CDJ-1000) permet de reproduire facilement le contact et/ou la souplesse d'une platine vinyle.
[modifier] Émergence du mouvement
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Littéralement, le rôle d'un DJ est d'enchaîner deux morceaux de musique sans qu'il n'y ait de blanc.
Le DJ-ing est né dans le Bronx, grâce à la culture Zulu Nation au début des années 1980. Kool Herc fut le premier DJ qui mixa deux disques réellement ensemble pour la première fois, avec deux disques réglés exactement sur le même BPM (Beat Per Minute ou tempo) et superposés de façon à faire un enchaînement sur la même base rythmique (le rythme ne change pas, mais le morceau de musique change). Puis vient ensuite le scratch, il fut inventé par DJ Grandwizard Theodore et popularisé par Grand Mixer DXT et Herbie Hancock dans le titre Rock it. Depuis les DJ n'ont cessé de créer de nouvelles techniques de maniement des disques et des tables de mixage.
La technique la plus récente est le Beat Juggling ou pass-pass (le jonglage des rythmes). Cette technique permet avec deux disques identiques de recréer une version différente de l'original en manipulant simultanément ceux-ci par découpage et réarrangement pour former des boucles et de nouvelles phases musicales.
Dj Babu fut le premier à utiliser le mot Turntablism pour désigner son art. L'utilisation de ce terme aura un grand echo dans le monde du "DJ-ing".
[modifier] Vocabulaire du DJ
On peut trouver dans le vocabulaire du DJ un certain nombre de termes techniques :
- cellule : tête de lecture d'une platine vinyl
- cross-fader : fader placé horizontalement sur une table de mixage permettant de basculer d'une voie à l'autre (la courbe de fondu peut être linéaire, exponentielle, tout ou rien et/ou réglable selon le modèle)
- CUE : point de départ de la lecture sur un lecteur CD. Peut être le début de la chanson ou un point quelconque du morceaux prédéfini sur platine cd.
- fader : bouton à glissière permettant de modifier le volume sonore d'une voie.
- feutrine : sorte de tapis intercalé entre le vinyl et le plateau de la platine permettant de faire glisser le vinyl sans dommage. Ainsi pour faire Pause, un DJ jouant sur vinyls utilise rarement la touche Play/Stop. Pour arrêter un morceau... il pose ses doigts sur le disque, qui doit donc pouvoir glisser sur la feutrine ou slipmat). Il peut alors le lancer (throwing) dans le rythme.
- loop : boucle sonore composée d'un point d'entrée (loop-in) et d'un point de sortie (loop-out)
- pitch : mécanisme (potentiomètre ou boutons) d'une platine (vinyl ou CD) permettant de modifier la vitesse de lecture (modification exprimée en pourcentage par rapport à l'original). Son réglage permet ainsi de synchroniser les beats de deuxs morceaux (entrant et sortant).
- versus : remix mixant la version a capella d'un morceau avec l'instrumental d'un autre
- white label : vinyl ne portant pas d'étiquette : il s'agit généralement d'un morceau produit par un DJ peu connu, et pressé en faible nombre d'exemplaires. Exemple : dans le cas d'une future bombe dancefloor, il permet d'évaluer le potentiel club du skeud (disque) avant pressage sous un vrai label. La plupart des bootlegs sont pressés en white.
- sample : en français échantillon. Le sample est court extrait ou une partie d'un morceau de musique, joué en boucle ou par intermittence. Il peut être déformé pour atteindre l'effet recherché.
[modifier] DJ notables
[modifier] House, Tech House
[modifier] Trance, Electro, Progressive, Dance
[modifier] Hip Hop, Funk, Ragga
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[modifier] Prononciation et orthographe
La prononciation de DJ peut poser problème. Une petite liste des prononciations : Deejay ~ Didjai ~ Didjette (pour les filles) ~ ... Tout comme son orthographe : DJ-ing ~ DJing ~ Deejaying ~ Deejing ~ DJaying ~ ... Comme tous les sigles en français, DJ est invariable, ne prend pas la marque du pluriel (contrairement à l'usage anglo-saxon) et s'écrit en lettres capitales sans point d'abréviation.
Attention : ne pas prononcer Diji ou Didgi.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
Voir aussi : Radio FG (auto-proclamée « DJ Radio »)]
[modifier] Liens externes
- (en) Catégorie DJs de l'annuaire dmoz.
- (en) Dj List (Biographies des plus célèbres DJs)
- (en) Le "Top 100" des DJs du magazine DJ Mag
- (en) DMC World
- (fr) L'annuaire des DJ's
- (fr) forum du live tekno
- (fr) Interviews de DJs
[modifier] Bibliographie
- Ulf Poschardt, DJ Culture, coll. Kargo, Eclat, 2002, ISBN 2841620492. Un livre complet sur les origines et l'histoire du DJing.
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