Donald Rumsfeld
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Donald Henry Rumsfeld (Chicago, Illinois 9 juillet 1932) a été le 21e secrétaire à la Défense des États-Unis, de 2001 à décembre 2006, et le plus âgé à occuper ce poste. Il avait déjà occupé cette fonction par le passé entre 1975 et 1977, dans le gouvernement du président Gerald R. Ford, où il était alors le plus jeune ayant eu cette fonction.
Membre de la Brookings Institution, l'ancien champion de lutte et pilote de l'US Navy est aussi un atlantiste, un franc parleur et un important stratège militaire.
Donald Rumsfeld est père de 3 enfants et grand-père de 5 petits-enfants.
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[modifier] Natif de l'Illinois
La famille paternelle de Donald Rumsfeld est originaire de Brême en Allemagne et c'est son arrière-arrière-grand-père qui décide d'émigrer pour l'Amérique du Nord.
Né à Chicago dans l'Illinois, dans un milieu modeste, il grandit dans un faubourg de Chicago. Adolescent, il dirige l'équipe de lutte de son lycée.
Boursier, il fait des études de science politique à l'Université de Princeton puis s'engage dans l'United States Navy où il devient pilote, avant de devenir instructeur de l'aéronavale.
[modifier] Le JFK républicain
Attiré par la politique, il est élu pour la première fois député de l'Illinois à la Chambre des représentants des États-Unis en 1962 alors qu'il n'a que 30 ans.
Surnommé à l'époque « le JFK républicain », il sera constamment réélu jusqu'à son entrée dans l'administration de Richard Nixon en 1969 à la présidence d'un organisme chargé de la lutte contre la pauvreté.
En 1972, Nixon en fait son ambassadeur à l'OTAN à Bruxelles pendant deux années.
En 1974, le président Gerald Ford le nomme secrétaire général de la Maison Blanche. Son adjoint est alors Dick Cheney.
En 1975, Rumsfeld est nommé secrétaire à la Défense alors que George H. W. Bush, son rival, est nommé directeur de la CIA.
[modifier] Traversée du désert

En 1977, Rumsfeld rejoint le secteur privé comme dirigeant du groupe pharmaceutique Searle. Il est à l'origine de la mise sur le marché du fameux aspartame.
En 1981, en dépit du retour des républicains au pouvoir, l'hostilité du vice-président Bush l'empêche de retrouver des fonctions gouvernementales.
En 1983, il est l'envoyé spécial du président Ronald Reagan au Moyen-Orient. Il se rendra à Bagdad et rencontrera Saddam Hussein, débouchant en 1984 sur le rétablissement des relations diplomatiques, rompues par l'Irak lors de la guerre israélo-arabe de 1967.
En mai 1984, Donald Rumsfeld renonce à sa mission au Moyen-Orient pour se consacrer à ses activités de chef d'entreprise.
En 1988, il renonce à participer aux primaires républicaines pour la succession de Ronald Reagan et laisse le champ libre à George H. W. Bush.
Sa traversée politique du désert commence alors et continue sous Bill Clinton, qui lui confie pourtant, en 1998, la présidence d'une commission chargée d'étudier les projets de défense antimissile. Il dirige également une commission du Congrès sur les « États voyous » qui conclut que la CIA était incapable d'obtenir des informations sur ces nouvelles menaces.
[modifier] Le secrétaire à la Défense de George W. Bush
En 2001, c'est sous les conseils de Dick Cheney, nouveau vice-président et ami que Rumsfeld est nommé à la tête du Pentagone.
Il arrive avec un projet de modernisation des forces armées en misant sur les technologies de pointe mais en peu de temps il déclenche l'hostilité d'une bonne partie des états-majors et de leurs alliés au Congrès.
[modifier] Le vengeur de l'Amérique
Les attentats du 11 septembre 2001 font du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld l'homme de la guerre en Afghanistan, chargé d'organiser l'offensive générale contre le terrorisme.
Son nouveau rôle, sa forte popularité et l'augmentation impressionnante des crédits militaires vont lui permettre de procéder à la modernisation de l'outil de défense.
Qualifié d'arrogant, il est avec son adjoint Paul Wolfowitz, un des stratèges de la guerre en Irak en 2003.

C'est également dans le cadre de l'après 11 septembre mais également de la guerre interne menée par le vice-président, Dick Cheney, contre la CIA, l'Agence centrale de renseignement, que Rumsfeld procède à la création du Bureau des projets spéciaux (Office of Special Plans), placé sous l'autorité directe de Paul Wolfowitz, son secrétaire adjoint et gérée par le sous-secrétaire à la Défense, Douglas Feith. Le travail de cette officine fut d'analyser le matériel fourni par la CIA et les renseignements militaires et d'apporter ses propres conclusions à la Maison-Blanche. C'est ce bureau à qui sera par la suite reproché d'avoir gonflé la menace des armes de destruction massive irakiennes et d'avoir sciemment fourni de fausses informations. Il a été par la suite fermé.
[modifier] Démission
Le 8 novembre 2006, le président des États-Unis George W. Bush a annoncé la démission de Donald Rumsfeld au lendemain de la victoire des démocrates lors des élections de mi-mandat. Le président a proposé au Sénat l'ancien directeur de la CIA, Robert Gates, pour lui succéder.
Après une tournée d'adieu auprès des soldats américains en Irak, la passation de pouvoir avec son succésseur a lieu le 18 décembre 2006.
[modifier] Controverses
[modifier] L'invasion de l'Irak
Les lourdes difficultés de l'occupation militaire qui s'ensuivirent seront beaucoup reprochées à Donald Rumsfeld, notamment le fait de ne pas avoir engagé suffisamment de moyens en terme de soldats et de matériel militaire; et ce en dépit des estimations des besoins effectués par les militaires comme le général Eric Shinseki, chef d'état-major de l'armée de terre.
[modifier] Le scandale d'Abu Ghraib
Le scandale de la torture à la prison d'Abu Ghraib vont le mettre sur la sellette. Plusieurs élus républicains ou démocrates vont exiger sa démission mais le président Bush maintiendra sa confiance au vieux ministre de 70 ans et il sera maintenu à son poste après la réélection de George W. Bush en novembre 2004.
[modifier] Tamiflu
De janvier 1997 jusqu'à ce qu'il devienne le 21e secrétaire à la Défense en janvier 2001, Donald Rumsfeld était président du conseil d'administration de Gilead Sciences qui a développé le Tamiflu, utilisé dans le traitement de la grippe aviaire. D'après le magazine Fortune, M. Rumsfeld possède entre 5 et 25 millions de dollars d'actions dans la société.[1] Suite à cette révélation le journal Libération rapporte que Il a indiqué avoir déjà pensé vendre ses actions en début d'année, lorsque la question d'une pandémie possible commençait à se poser. Puis, après avoir consulté le Comité d'éthique du Sénat, les services juridiques de la Maison Blanche et le département de la Justice, il avait décidé de ne pas vendre et, mardi, de s'abstenir de toute participation aux décisions concernant la grippe aviaire. La moindre des prudences quand on sait que le Pentagone a déjà commandé pour 58 millions de dollars de Tamiflu pour les soldats US dans le monde.[2]
[modifier] Lettres de condoléances
En décembre 2004, Donald Rumsfeld a été lourdement critiqué du fait qu'il n'avait pas signé personnellement plus de 1 000 lettres de condoléances aux familles des victimes des soldats morts en Irak et en Afghanistan. Il avait alors promis de signer personnellement toutes les lettres dans le futur.[3] [4]
[modifier] Citations
- « Il y a ce qu'on sait et ce que l'on ne sait pas. Et il y a ce qu'on sait ignorer et ce que l'on ne sait pas qu'on ignore. »
- « L'absence de preuve ne signifie pas la preuve de l'absence. » (à propos de l'absence de preuve d'armes de destruction massive en Irak)
[modifier] Références
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