Gilles de Robien
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gilles de Robien, né le 10 avril 1941 à Cocquerel (Somme), est un homme politique français.
Comte lui-même, il est le fils du comte Jean de Robien et d'Éliane Le Mesre de Pas. La famille de Robien est d'origine bretonne et de noblesse d'extraction chevaleresque depuis 1389.
Sommaire |
[modifier] Cursus
Il suit sa scolarité à l'école de la Providence d'Amiens puis au collège Saint-Jean-de-Béthune à Versailles. Après des études de droit, il exerce depuis 1965 la profession d'agent général d'assurances à Amiens.
[modifier] Fonctions électives
- Député de la 2e circonscription de la Somme depuis 1986
- Membre de la commission des Finances
- Membre de la Commission d'enquête sur les causes, les conséquences et la prévention des inondations à l'Assemblée nationale
- Vice-président de l'Assemblée nationale de 1993 à 1998
- Maire d'Amiens (Somme) depuis 1989 puis adjoint au maire depuis 2002, date à laquelle il entre dans le gouvernement. Et à nouveau depuis le 29 mars 2007.
- Conseiller régional de Picardie en 1992
- Président de la communauté d'agglomération Amiens Métropole depuis 1994
- Chef de la délégation de la 33e session de la Conférence générale de l'UNESCO depuis octobre 2005
Il est également l'auteur de la loi du 11 juin 1996 sur l'aménagement et la réduction du temps de travail, dite « loi Robien ».
[modifier] Fonctions politiques
En 1990, Gilles de Robien devient membre du Bureau exécutif et du Comité directeur du parti républicain. Il siège parallèlement au Conseil National et au bureau politique de l'UDF, à partir de 1991. Opposé à la ligne politique libérale de Démocratie libérale dirigée par Alain Madelin, l'ancien Parti républicain séparé de l'UDF, il quitte DL après la réintégration des Présidents des Conseils régionaux élus avec les voix du Front National et participe à la fondation du PRIL. Depuis le 29 novembre 1998, il est membre du bureau politique et vice-président de l'UDF. Il occupe les fonctions de président du groupe UDF à l'Assemblée nationale de 1995 à 1997.
De mai 2002 à mai 2005, il assure la fonction de Ministre de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer des gouvernements Raffarin 1, 2 et 3. À ce titre il met en place les radars automatiques en France. Depuis, la France compte 3 000 morts de moins par an sur les routes.
En 2004, il est la tête de liste de l'union UMP-UDF aux élections régionales en Picardie, avec dans son équipe Élodie Gossuin, Miss France 2001. Comme beaucoup d'autres députés sortants de la majorité dans la plupart des régions, il échoue face à la gauche.
Le 3 juin 2005, Gilles de Robien est nommé ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du gouvernement de Villepin. Sa gestion des suites de l'agression d'Etampes (professeur poignardée par un lycéen en pleine classe) est fortement contestée, tant sur la mise en cause de « la société dans son ensemble » pour des faits qui relèvent de la responsabilité individuelle, que sur la volonté d'introduire des policiers dans les établissements scolaires. Le 29 décembre 2005, la presse révèle que les appels au secours de Karen Montet-Toutain n'avaient pas été suffisamment pris en considération par l'administration de l'Éducation nationale.
Gilles de Robien est suspendu de ses responsabilités dans les instances exécutives de l'UDF le 14 juin 2005, y compris de la vice-présidence, en raison de ses fonctions au Gouvernement qui lui valent souvent d'être critiqué au sein même de son parti.
Seul centriste du gouvernement, il se trouve dans une position inconfortable, où il doit s'efforcer d'être fidèle à la fois à Jacques Chirac, qu'il connaît de longue date, et du parti auquel il appartient depuis 30 ans. Il a notamment été proche de François Bayrou, dont il a dirigé la campagne présidentielle en 2002, mais marque aujourd'hui son éloignement devant son positionnement d'« électron libre » - ce qui lui vaut les foudres de bon nombre des personnalités du parti centriste (Hervé Morin, Maurice Leroy, Marielle de Sarnez...). Malgré sa désapprobation de la stratégie du président de l'UDF - stratégie pourtant confirmée à 97 % par les militants votants au Congrès de Lyon de 2006, il affirme solennellement devant le Conseil National de l'UDF du 10 juin 2006 qu'il soutiendra la campagne présidentielle de François Bayrou en 2007, « seul candidat UDF légitime » à ses yeux. Il a fondé un cercle au sein de l'UDF, Société en Mouvement, pour regrouper ses partisans. Le 31 mars 2007, il déclare cependant son ralliement à Nicolas Sarkozy dans une interview à paraître au Journal du Dimanche.
Gilles de Robien qualifie les meneurs des manifestations étudiantes de mars 2006 contre le CPE d'« agitateurs », reprenant à son compte la terminologie de François Missoffe ou d'Alice Saunier-Seité, ministre des Universités du Gouvernement de Raymond Barre.
Parmi les décisions de Gilles de Robien en tant que ministre de l'Éducation nationale, on note l'interdiction de la méthode globale d'apprentissage de la lecture, la revalorisation de l'apprentissage ou encore l'assouplissement de la carte géographique scolaire.
[modifier] Citations
- Les 35 heures c'est comme l'alcool, cela fait du bien pendant une heure et on le paye pendant dix heures. Le 16 mars 2006 sur France 2, dans l'émission À vous de juger, dont le sujet était CPE : comment s'en sortir ?.
[modifier] Sources
Précédé par | Gilles de Robien | Suivi par |
François Fillon | Ministre français de l'Éducation nationale 3 juin 2005 - |
... |
[modifier] Liens internes
- Loi Robien sur la réduction du temps de travail (1996)
- Loi Robien sur l'investissement locatif (2003)
|
|