Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy | |
Nom : | Nicolas Sarkozy |
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Naissance : | 28 janvier 1955 Paris XVIIe, France |
Nationalité : | Française |
Profession : | Homme politique français |
Formation : | Avocat |
Distinctions : | Chevalier de la Légion d'honneur |
Famille : | Cécilia Sarkozy, son épouse 1 enfant ensemble Marie-Dominique Culioli, ex-épouse 2 enfants ensemble Guillaume Sarkozy, son frère |
Nicolas Sarkozy Lire avec le navigateur (nom usuel de Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[1]), né le 28 janvier 1955 dans le XVIIe arrondissement de Paris, est un homme politique français. Il est président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), président du conseil général des Hauts-de-Seine, et candidat à l'élection présidentielle de 2007[2], soutenu officiellement par l'UMP.
Biographie
Origine et enfance
Il est le fils d'un immigré hongrois, Pál Sárközy de Nagybocsa (en hongrois nagybocsai Sárközy Pál[3]) né à Budapest, en 1928, dans une famille de la petite noblesse hongroise[4]. Les armoiries de famille sont « un loup orné d’un cimeterre ». À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et contrainte à l'exil. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Son nom est alors francisé en Paul Sarközy de Nagy-Bocsa. Devenu publicitaire, il rencontre en 1949 Andrée Mallah, qu'il épouse. Cette dernière, fille d'un médecin du XVIIe arrondissement de Paris, juif séfarade de Salonique converti au catholicisme, est alors étudiante en droit.
Nicolas Sarkozy naît en 1955 ; il est catholique baptisé. Il a deux frères : Guillaume, né en 1952, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2005) et François, né en 1957, qui devient pédiatre puis chercheur en biologie. Lorsque Paul Sarkozy quitte le domicile conjugal en 1959 et divorce, sa femme reprend ses études pour élever ses enfants. Elle devient avocate au barreau de Nanterre ; elle plaide dans l'affaire Villarceaux. Paul Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage, il aura deux autres enfants : Caroline et Pierre-Olivier, banquier à New York.
Études
Nicolas Sarkozy commence ses années de collège au lycée public Chaptal, il y redouble sa sixième, puis entre au lycée privé Saint-Louis de Monceau. Il obtient le baccalauréat B en 1973 et la famille s’installe à Neuilly. Après des études à l’université Paris X, il sort diplômé en droit public et en sciences politiques : il obtient une maîtrise de droit privé en 1978. Il finance ses études en étant entre autres livreur pour un fleuriste de la ville[5]. Toujours en 1978, il est appelé sous les drapeaux, avant d’entrer à l’Institut d'études politiques de Paris. Il n'obtiendra pas le diplôme de fin d’études à cause de notes éliminatoires en anglais[6]. Il soutient en 1981 un mémoire de DEA sur le référendum du 27 avril 1969.
En 1981, après avoir longtemps hésité à devenir journaliste, il se résout au dernier moment à passer le certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA), suivant ainsi les traces de sa mère.
Carrière d'avocat
Il est embauché par l'avocat Guy Danet puis devient l'un des trois associés du cabinet d'avocats parisien « Leibovici - Claude - Sarkozy », un cabinet comprenant onze avocats et spécialisé dans le droit immobilier. Cependant, l'exercice de l'activité d'avocat étant incompatible avec toute autre activité, il n'exerce pas cette profession pendant ses périodes d'activité gouvernementale mais, détenant un tiers des parts du cabinet, il recoit un dividende des profits du cabinet (241 000 euros en 2002).
Mariages et enfants
Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d’un pharmacien corse de Vico dont il a deux fils, Pierre (né en 1985) et Jean (né en 1987). Son témoin de mariage est Charles Pasqua.
En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albeniz lorsqu’en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l’animateur de télévision Jacques Martin, qu’elle quitte pour lui en 1989. Après un divorce en quatre mois, il l'épouse en octobre 1996. Il a pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Un fils, Louis, naît en 1997.
Formation politique
Il adhère à l’Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974 et milite pour l’élection de Jacques Chaban-Delmas. En 1975 il devient le délégué départemental des jeunes des Hauts-de-Seine. En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, sous le parrainage de Charles Pasqua à propos duquel il déclare en 1983 « tout le monde sait que je suis son double ». Il devient responsable de la section de Neuilly en 1976, secrétaire de la circonscription Neuilly-Puteaux en 1977, et est élu conseiller municipal de Neuilly en 1977.
Il est président du comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac en 1980[7].
En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine à 28 ans, succédant à Achille Peretti, décédé, mais aussi en prenant de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, alors hospitalisé pour l’opération d’une hernie. Il est chargé de mission en 1987 pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur. Il devient député à 34 ans et ministre du Budget à 38 ans. En 1993, lors de l’affaire de la maternelle de Neuilly, il négocie face à face avec le preneur d’otages armé de grenades, « Human Bomb », qui menaçait de faire sauter l’école avant d'être abattu par les gendarmes d'élite du GIGN.
Ministre du Budget
Lors de la large victoire de la droite aux élections législatives de 1993, il est réélu député de Neuilly au premier tour avec 64,90% des voix puis nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur. Il y fait son apprentissage des rouages gouvernementaux et son image médiatique commence à se façonner.
Le soutien à Édouard Balladur
En 1995, il soutient Édouard Balladur contre Jacques Chirac pour la campagne présidentielle. À la suite de la victoire de Jacques Chirac, il n'obtient aucun poste ministériel dans le nouveau gouvernement d'Alain Juppé. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est sifflé.
Élections européennes de 1999
En 1999, il devient brièvement président du RPR et conduit conjointement avec Alain Madelin la liste RPR-Démocratie Libérale aux élections européennes de 1999. Ces élections sont marquées par le désistement de Philippe Séguin et une sévère défaite : la liste arrive en troisième position avec seulement 12,8 % des suffrages (contre 25,58 % pour l'union RPR-UDF, arrivée en première place, conduite par Dominique Baudis en 1994 et 16,4 % pour l'UMP en 2004), derrière celle de Charles Pasqua (13,1%). Il abandonne alors toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Pendant cette période, il rejoint à nouveau le cabinet d'avocat dont il s'était mis en suspension et publie un livre, Libre.
XIIe législature
La XIIe législature est une ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique (gouvernementale et de parti) que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et Neuilly sur Seine à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.
Ministre de l'Intérieur (2002-2004)
En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre mais le nomme ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.
Actions pour la sécurité routière
Il organise avec Gilles de Robien, ministre des transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes permettra une baisse du nombre de morts de 7272 à 4703 entre 2002 et 2006 (-34%).
Autres actions
Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.
Extension du fichage génétique (ADN)
Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003[8], complétée par la Loi Perben[9], le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier), et laissées au libre choix des policiers et des gendarmes, sans que les preuves de culpabilité ne soient obligatoirement établies[10]. Cette loi a permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM et d'étudiants anti-CPE[11]. Les contrevenants risquent jusqu'à 15.000 euros d'amende et 1 an de prison.
Corse
Sa politique en Corse est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003.
Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum.
Lutte contre l'antisémitisme
Il mène une lutte vigoureuse contre la recrudescende d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israëlite en France, saluera l'"extrême sévérité" dont a fait montre Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[12].
Voir aussi : liste des ministres français de l'Intérieur.
Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (mars à novembre 2004)
Il est nommé ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en mars 2004, poste qu'il occupe pendant neuf mois. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[13] ; il annonce le respect en 2005 par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.
Au niveau industriel, il fait passer l'Etat de 50.4 à 41% du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d’EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l’État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi/Aventis face à Novartis. En immiscant l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom), il irrite Berlin[14]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords sont cependant contestés lors de leur signature par les syndicats[15], puisque selon eux, ils auront pour conséquence la réduction des postes administratifs et d’encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.
Nicolas Sarkozy ayant déclaré son intention de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2007 et laissé entendre qu’il briguerait la présidence de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) suite au départ d’Alain Juppé, Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, le met en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le Président français lance « Je décide, il exécute » qui est mal perçu par les proches de Nicolas Sarkozy. Lors de la convention des 28 et 29 novembre 2004, il est élu président de l’UMP par les militants avec 85,1 % des voix. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin ; il est remplacé par Hervé Gaymard.
Voir aussi : liste des ministres français des Finances
Bilan au Ministère de l'Économie
- Réduction selon le ministre de 2 % en moyenne du prix des articles vendus en grandes surfaces. Selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76% de juin à novembre 2004, "reflètant visiblement l'accord de baisse de 2% des prix des grandes marques conclu en juin". [16]
- Exonération temporaires des donations jusqu’à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant pour relancer la croissance (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005).
- Engagement à ne pas privatiser EDF-GDF : « Il n’y aura donc pas de privatisation d’EDF ni de GDF[...] Voilà la réalité des choses, la réalité incontournable »[17]. Un an plus tard, le ministre de l'économie du premier gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires.
- Vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.
Ministre de l’Intérieur (2005-2007)
Après le résultat négatif du référendum portant sur le Traité constitutionnel européen (29 mai 2005), le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin démissionne (31 mai 2005) et Nicolas Sarkozy obtient le poste de ministre d'État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, au second rang de préséance. Il cumule ainsi un poste ministériel régalien avec la présidence de l’UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l’État lors de son interview du 14 juillet 2004. Il conserve en même temps la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
Au cours de l’une de ses interventions à propos de l’affaire Nelly Crémel, qui concerne l’assassinat d’une femme par deux repris de justice tout juste libérés, il demande à ce que le juge de remise des peines responsable de leur sortie de prison soit puni, ce qui vaut un rappel à l’ordre de la part de Dominique de Villepin et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.
Suite à plusieurs incendies dans des immeubles insalubres ayant causé la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande à ce que les immeubles insalubres ou dangereux, souvent voués à la destruction, soient évacués ; ce contre quoi des associations de défense des « sans-papiers », dont l’association Droit au logement, ont protesté, y voyant un prétexte à l’expulsion sans relogement de nombreux locataires ou squatteurs. Ainsi, en août 2006, le plus important squat de France, à Cachan, est évacué par la police.
Dans son livre La République, les religions, l’espérance il parle de la reconnaissance des « nouveaux mouvements spirituels », expression commune à de nombreux groupes. Nicolas Sarkozy, après avoir rencontré, le 30 août 2005, l’acteur Tom Cruise, membre du mouvement, a expliqué ne pas avoir d’opinion arrêtée sur la scientologie. Mais dans son livre, à la page 136, Nicolas Sarkozy parle de la scientologie comme d’une secte : « Si on voulait essayer de trouver une définition de la religion par rapport aux sectes, je pense que l’un des critères les plus pertinents serait celui de la pérennité historique, car on doit convenir que l’authenticité du message spirituel est en quelque sorte légitimée par sa pérennité au travers des générations… Les témoins de Jéhovah, ce n’est pas tout à fait de la même nature en termes de pérennité séculaire, les raëliens encore moins, la scientologie pas davantage ».
Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises
- Article détaillé : Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises.
Les relations entre le ministre et une partie des jeunes de quartiers dits « sensibles » se tendent, du fait de la politique de Nicolas Sarkozy. À la suite de la mort d’un enfant tué par une balle perdue lors d’un règlement de compte dans une cité de la Courneuve (juin 2005), il emploie l’expression « nettoyer au Kärcher la cité des 4 000 ». L’expression est aussitôt interprétée par une partie de l’opinion comme une attaque contre la population y vivant.
Au mois de septembre 2005, l’intervention du ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire devant les préfets suscite de vives critiques, comme dans Le Monde diplomatique[18].
En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[19], leur accusation par Nicolas Sarkozy sur la foi des rapports de police, rapidement avérés faux, et l’agitation menée dans la cité par certains de leurs amis, des émeutes éclatent en banlieue de Paris, qui se répandent en province. En tant que ministre de l’Intérieur, et suivant les instructions du président de la République et du Premier ministre, Nicolas Sarkozy prône et applique une tolérance zéro, et annonce que les sans-papiers ayant participé aux émeutes, seront expulsés du territoire. Une partie de la gauche demande la démission du ministre tandis que certains médias jugent sévèrement son action. Toutefois un sondage annonce une majorité d’opinions favorables (68 % d’après l’institut Ipsos)[20]. Au terme des émeutes, 597 personnes ont été incarcérées sur les 2 734 personnes placées en garde-à-vue, mais seul un Malien a été expulsé, tandis que 6 autres personnes attendent encore qu’un jugement soit rendu. Il est à noter que malgré la dureté des affrontements, les dégâts considérables – en millions d’euros – occasionnés par les émeutiers (écoles, bibliothèques et entreprises détruites, automobiles brûlées, etc.), il n’y eut aucun mort.
À l’occasion de ces émeutes, Julien Dray, un habitué des questions de sécurité au Parti socialiste, déclare à propos de Nicolas Sarkozy que « son bilan sur la sécurité est mitigé ». Julien Dray nuance et critique ses résultats sur la baisse de la délinquance, rappelant que, s’il existe une baisse générale des crimes et délits entre 2002 et 2005, ceux-ci ont augmenté dans les quartiers dits « sensibles ».
Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Toutes ces informations seront par la suite démenties par un rapport public des Renseignements généraux qui parle plutôt de « révolte populaire des cités[21] ».
Loi relative à l’immigration et à l’intégration
- Article détaillé : Loi relative à l'immigration et à l'intégration.
Cette loi initiée par Nicolas Sarkozy en 2006 propose une évolution significative du droit de l’immigration en France. Elle se présente comme l’instrument de la mise en œuvre d’une « immigration choisie au lieu d’une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points :
- Durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial. Ces mesures sont qualifiées de « régression sécuritaire », par exemple par la Ligue des droits de l'Homme ou le RESF qui lutte depuis 2004 contre l’expulsion de France d’enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », et qui qualifie Nicolas Sarkozy de « Ministre de la chasse aux enfants ». Ce dernier tente de désamorcer les critiques début juin 2006 en donnant des directives pour que des familles de ce type soient régularisées ; d’après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. En effet, à l’été 2006, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions politiques, d’un côté Jack Lang déplore qu’il ne s’agisse pas d’une régularisation massive, comme dans d’autres pays européens, tandis que d’un autre côté Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations, et son souhait d’expulser tous les sans-papiers. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas. Le 16 mars 2007 un communiqué de l’ANAFE repris par le RESF et un article de Dernières Nouvelles d’Alsace explique que : « Deux jeunes hommes, victimes de persécutions dans leur pays, ont été renvoyés à leurs bourreaux car, selon la sentence favorite du ministre de l’Intérieur, "ils avaient vocation à être reconduits dans leur pays". Ce qui a été fait. Issa est en prison au Tchad, Elanchelvan a été exécuté par l'armée sri lankaise. »
- Retour à une immigration de travailleurs, fermée depuis 1974, dans plusieurs secteurs de l’économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique...), sans avoir à justifier que ces emplois ne peuvent être pourvus par des Français. Cette proposition voit l’opposition de plusieurs dirigeants africains, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade qui estime qu’il s’agit d’un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal, au Mali, où il est « chahuté » par des manifestants : tandis qu’il tente d’expliquer sa loi, il est, dans ces pays africains, également accusé de racisme[22]. Quelques mois plus tard, au Sénégal, Nicolas Sarkozy signe un accord avec Abdoulaye Wade sur une politique d’immigration concertée[23].
Habilitations à l’aéroport de Roissy
Après les déclarations de Philippe de Villiers dans le livre Les Mosquées de Roissy sur le péril islamiste qui pèserait sur l’aéroport Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et qu’ils feraient l’objet de procédures d’abrogation d’habilitation[24].
Le 21 octobre 2006, il a justifié l’abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu’il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu’un drame »[25]. Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées, ont déjà interjeté un recours devant le tribunal administratif de Bobigny, le retrait de cette habilitation justifiée par le préfet par le « comportement » de ces bagagistes leur paraissant discriminatoire car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques. La CFDT a porté plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination. La CFTC d’Air France a annoncé avoir déposé un préavis de grève pour le lundi 23 octobre, dénonçant un « durcissement » dans l’attribution des badges aéroportuaires[26]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[27] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques [28]. L’administration, de son côté, souligne l’existence de cas inquiétants, comme celui d’un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen où il aurait séjourné dans un camp d’entraînement militaire tenu par des islamistes[29].
À l’issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge.[30]
Projet de loi sur la prévention de la délinquance
Nicolas Sarkozy a initié dès 2006 un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clé de ce projet, il a insisté pour que soient détectés dès le plus jeune âge d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.
Un autre point est le durcissement et la répression d’activités sur Internet, en particulier la diffusion de scène de violence, visant le Happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu’à 5 ans.
Mais la Ligue ODEBI[31] dénonce qu'au prétexte de cette lutte, Nicolas Sarkozy en profite pour censurer la diffusion d'images de violences policières, elles aussi condamnables jusqu'à 5 ans d'emprisonnement lorsque diffusées par de simples citoyens.
Accusations d'intention d'amnistie
Le Canard enchaîné, dans son édition datée du 11 avril, affirme que « Sarko a promis à Chirac de passer au karcher ses dossiers judiciaires ». D'après ce journal, le dispositif consisterait à faire passer un article dans le projet de loi destiné à renforcer la lutte contre délinquance que le candidat de l’UMP s’est engagé, s’il est élu, à faire voter dès le mois de juillet : un article de la loi imposerait aux juges de clore leurs dossiers dans des délais stricts, pas plus d'une dizaine d'années après les faits. Les dossiers trop anciens, encore à l'instruction, seraient « purement et simplement annulés » Selon le Canard enchaîné, l'effacement des dossiers visant Jacques Chirac s'effectuerait de cette façons, dans le cadre d'un projet de loi sur la délinquance que le candidat de l'UMP s'est engagé, s'il entre à l'Elysée, à faire voter en juillet. L'hebdomadaire satirique, qui explique citer des sources proches de Jacques Chirac, fait remarquer que le quotidien le Figaro a affirmé l'existence de discussions entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac au sujet des "affaires", le 16 mars. L'Elysée et Nicolas Sarkozy nient avoir conclu un tel accord.
Bilan
Le 8 juin 2006, lors d’une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l’Intérieur depuis son arrivée en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d’études de l’Observatoire national de la délinquance (OND)[32] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l’Intérieur, aux années de législature socialiste. Tous les chiffres sur l’insécurité qu’il présente sont en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) entre 2002 et 2005, à l’exception des violences aux personnes.. Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance en baisse mais hausse des violences aux personnes)[33]. Le taux d’élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 % selon l’INSEE[34], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[35]. Le Canard Enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[36], responsables à eux seuls de 40% des infractions.
En réaction à ce bilan, qui n’intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes durant le ministère de Nicolas Sarkozy, et établit des liens entre cette augmentation et le discours et les décisions, qu’il avait critiquées, du ministre (voir plus haut). Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police dépendant désormais du nombre d’infractions constatées[réf. nécessaire], cela introduit un biais à la baisse des statistiques collectées dont l’exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer (président de l’observatoire national de la délinquance) indique que l’indicateur de la violence continue d’augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.
En matière de violence routière, la politique de contrôle et de répression qu’il a mis en place à permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l’espace de 4 ans.[37]
En matière d’immigration, l’immigration légale continue de se développer mais à un rythme moins soutenu, suite à la baisse du nombre de titres de séjour délivrés (-2,57 % en 2005 par rapport à 2004). Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les reconduites à la frontière d’immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005 (passant de 10 000 à 20 000)[38].
Après que Nicolas Sarkozy ait souhaité démissionner du Ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[39], le 19 mars 2007, Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.
Controverses
Patrimoine et impôt sur la fortune
- Article détaillé : Controverse sur le patrimoine et l'impôt sur la fortune de Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a indiqué le 18 janvier qu'il paie l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) depuis 2006, qu'il il possède un patrimoine imposable de 1,137 million d'euros déclaré au 1er janvier 2006 et s'est acquitté d'une somme de 1 988 euros à ce titre[40].
Le Canard Enchaîné, repris par d'autres médias[41] a soulevé plusieurs questions à ce propos :
- quelle est la nature exacte du patrimoine du candidat ?
- pourquoi n'a-t-il pas payé l'impôt sur la fortune en 2005 et les années précédentes ?
Le directeur général des impôts Bruno Parent a fait savoir en janvier qu'il ne pouvait pas "évoquer la situation d'un contribuable nommément désigné"[42].
Puis, dans sa lettre du 5 mars 2007, il a indiqué qu' il n'y avait pas "d'anomalie" dans les déclarations de l'impôt de solidarité du candidat. Nicolas Sarkozy a déclaré le 5 mars qu'il estime avoir apporté tous les éléments nécessaires sur cette question [43].
Relations avec le groupe Lasserre
Nicolas Sarkozy est mis en cause depuis la mi-janvier au sujet de ses relations avec ce groupe immobilier, en charge de la plupart des opérations à Neuilly depuis 1980[44]. La controverse concerne d'une part les "faveurs" dont le maire de Neuilly aurait fait bénéficier le groupe Lasserre en 1997, et d'autre part la réduction substantielle que semble avoir consenti le groupe immobilier à Nicolas Sarkozy lors de l'achat d'un appartement sur l'île de la Jatte. Cette controverse a donné lieu à plusieurs courriers de Nicolas Sarkozy au Canard enchaîné.
Nicolas Sarkozy a acheté en 1997 un duplex de 233 m2 sur l'île de la Jatte à Neuilly, pour la somme de 876 227 euros.
Sur la base d'une analyse des prix d'achat d'autres appartements dans la même résidence à la même époque, Le Canard enchaîné affirme que le promoteur immobilier, aurait fait une réduction sur le prix d'achat de l'ordre de 12 à 35% : Nicolas Sarkozy a acheté en 1997 à 24 636 F le mètre carré, alors que les prix du marché s'élevaient entre 27 871 F à 37 624 F le mètre carré. Il aurait donc bénéficié d'un rabais s'élevant entre 750 000 et 3 000 000 francs.
Par ailleurs, d'après les factures publiées par l'hebdomadaire satirique, le promoteur a réalisé à la demande des Sarkozy une série de travaux afin de transformer les deux lots en un seul duplex (d'une valeur de 925 002 F TTC), et enfin une autre série de travaux d'aménagements (dallage marbre, revêtement de l'escalier de chêne, etc.) d'une valeur de 907 553 F (également à la charge du promoteur).
Le couple Sarkozy aurait ainsi économisé entre 2 et 4,4 millions de francs sur l'achat et l'aménagement de l'appartement. [45], [46]
Le Canard Enchaîné, dans son édition du 7 mars, estime que les réponses que lui a adressé Nicolas Sarkozy dans son courrier du 2 mars ne correspondent pas aux éléments figurant sur les factures publiées.
Par ailleurs, dans son numéro du 14 mars 2007, Le Canard enchaîné affirme qu'au moment où Nicolas Sarkozy, est maire de Neuilly, la mairie permet au groupe Lasserre d'effectuer une économie de 5 MF (755 000 euros) sur l'achat de terrains de l'île de la Jatte via la société d'économie mixte Sem 92.
Nicolas Sarkozy explique dans une lettre datée du 13 mars que les rabais étaient liés à une crise de l'immobilier de 1997 ; l'hebdomadaire estime que la crise à eu lieu en 1992 et 1993, et que d'après la direction régionale de l'équipement de l'Île de France, la progression à repris dès 1995, ce qui aurait été confirmé en 1996 par la presse économique.[47]
Les conditions d'aménagement de l'île de la Jatte ont fait l'objet d'observations critiques de la Chambre régionale des comptes d'Île de France[48].
Banlieues : Les mots « nettoyer », « Kärcher » et « racaille »
Le 20 juin 2005, Nicolas Sarkozy en effectuant une visite dans une cité de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), au lendemain de l'homicide d'un enfant de 11 ans victime de balles perdues, déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[49]. Une dizaine de jours plus tard, lors d'une nouvelle visite à La Courneuve, il déclare également : « Le terme "nettoyer au Kärcher" est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[50]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » feront l'objet d'une vive polémique[51] et sont à l'origine de la rupture avec le Ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[52].
Le 26 octobre 2005, les journaux télévisés diffusent une séquence sur la visite de Nicolas Sarkozy, à 22 heures, dans un quartier défavorisé d'Argenteuil. La relation avec la population est décrite comme houleuse (avec notamment des jets de pierre) et les images le montrent disant « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser[53] ». L'usage du mot « racaille » par le ministre sera à l'origine d'une importante polémique dans la presse et suscitera l'hostilité de certains jeunes issus de quartiers « sensibles ».[54]
L'émission Arrêt sur images du 6 novembre 2005 revient sur la façon dont cette visite a été présentée[55], et révèlera d'une part que l'accueil de Nicolas Sarkozy s'est déroulé paisiblement et dans le dialogue avec la population et d'autre part qu'il n'avait en fait pas utilisé le mot « racaille » spontanément mais pour répondre à une habitante lui demandant « Quand nous débarrassez-vous de cette racaille ? ». Selon Françoise Laborde, présentatrice du journal de France 2 et invitée de l'émission, l'explication de ce traitement médiatique est, d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel, d'autre part un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.
L'Humanité soupçonne au contraire le ministre d'avoir délibérement employé une expression choquante pour occuper l'espace médiatique.[56] Les jeunes des quartiers à problêmes craignent d'être utilisés comme figures pour effrayer par Nicolas Sarkozy pour être élu et mener sa politique. [57]
Affaire Clearstream 2
- Article détaillé : Affaire Clearstream 2.
Le nom de Nicolas Sarkozy apparait indirectement sur les listings truqués de la société Clearstream. Par le biais de son avocat Thierry Herzog, il se porte partie civile dans cette affaire le 31 janvier 2006, relançant ainsi une affaire alors assoupie, relance à l'origine d'une importante crise politique en avril-mai 2006. Selon le corbeau, le ministre de l'Intérieur aurait disposé de deux comptes dans une banque milanaise, la Banca popolare di Sondrio, déguisés sous des noms tirés de son identité complète, rappelant ses origines hongroises : Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa. Par-là, le corbeau sous-entendait que les personnes citées par le courrier, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan.
Nicolas Sarkozy exige des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du patron de la DST. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire par l'intermédiaire du tribunal de Milan le 5 novembre 2004 et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'à la fin de 2005. Le journaliste Stéphane Denis affirme dans une interview au Point du jeudi 11 mai qu'il avait transmis en septembre 2004 et avril 2005 un message oral du général Rondot à Nicolas Sarkozy sur l'enquête Clearstream. Nicolas Sarkozy a été entendu le 11 mai 2006 en tant que témoin assisté par le juge Jean-Marie d'Huy chargé de l'enquête.
Imad Lahoud, l'auteur présumé des falsifications des listings, a affirmé début novembre 2006 (après l'avoir précédemment nié[58]) qu'il avait rencontré Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'économie, deux fois en 2004 pour « évoquer » ce dossier, ce que Sarkozy dément. Il affirme en effet n'avoir appris toute l'histoire que par voie de presse. L'affirmation de Lahoud concorde avec la thèse du journaliste Éric Decouty , qui affirme que cela prouve que Nicolas Sarkozy aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l’une des cibles plus tôt qu’il ne le prétend (2005) et qu'il a essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire[59][60].
Accusations d'eugénisme et conceptions innéistes
En avril 2007, Nicolas Sarkozy déclare qu'il est « inclin[é] (...) à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie», et que des jeunes se suicidaient « parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité »[61]. La communauté scientifique, Ségolène Royal et François Bayrou sont scandalisés. L'archevêque de Paris, André Vingt-Trois met en garde contre les «relents» d'eugénisme de cette déclaration[62][63].
Critiques
Relation avec les électeurs du Front national
Dans un entretien accordé au Figaro du 11 décembre 1998, Nicolas Sarkozy indique : « Si des électeurs ou des militants du FN souhaitent se détourner de cette formation pour nous rejoindre, nous les accepterons. Je parle des militants et sympathisants. Pour le reste, nous verrons l'évolution des choses. L'opposition doit poursuivre son travail de reconquête, loin de ce qui se passe au FN, qui est une caricature de démocratie. » Le 8 mars 2004, il déclare à Orange : « Les électeurs de droite me font confiance, aussi suis-je peut-être bien placé pour ramener dans le giron de la droite républicaine ceux du FN. » Il ajoute qu'il faut tendre la main « à ceux qui votent ainsi parce qu'ils souffrent ». La droite, selon lui, « a besoin de ces gens qui se sont abusés. Il n'y a qu'une stratégie gagnante : agir pour faire comprendre que la République a entendu la désespérance et y apporte une réponse concrète[64]. » Le 22 avril, à Paris, le président de l'UMP s'adresse explicitement aux électeurs du FN, et déclare qu'il veut « les chercher un par un[65] ».
Nicolas Sarkozy dénonce cependant les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission « 100 minutes pour convaincre », où il a affirmé son opposition avec les idées d'extrême droite (voir également ci-dessous).
Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive paraxénophobe ». De la même façon, Act-Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement le ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ». Les affiches sont rapidement retirées sous la pression d'un cabinet d'avocats agissant au nom du photographe détenteur des droits sur la photographie, et dont le travail avait été utilisé sans autorisation. Stéphane Dassé, président de l'association Gay Lib (proche de l'UMP), estime quant à lui que « Act Up [...] dessert la cause des gays en abusant de la provoc gratuite ». Cette campagne a également été jugée « inacceptable » par le ministre Christian Estrosi. Nicolas Sarkozy répond pour sa part que « cette affiche est directement inspirée des méthodes du Front national. Cela porte un nom : l'amalgame. »
Le livre de Nicolas Sarkozy, Témoignage, a été préfacé[66] dans sa version italienne par Gianfranco Fini président du parti politique italien Alliance nationale (parti issu du MSI parti issu du néo-fascisme italien mais ayant pris ses distances avec cette idéologie depuis 1995[67][68]. Le précédent livre de Nicolas Sarkozy, La République, les religions, l'espérance, était lui aussi préfacé par cette même personne dans la version italienne[69], le quotidien italien Panorama indiquant même une amitié[69] entre les deux hommes.
Reprise de points du programme du Front national
Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[70] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la Justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.
Certaines autres de ses mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front National combat. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présent depuis au moins 10 ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un «préfet musulman», Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.
« Rafles »
En droit administratif, l'abréviation de reconduite à la frontière est RAF et de cette procédure est exclue le principe de présomption d'innocence. Or, il a été dit que plusieurs associations de défense de sans-papiers dénoncent ce qu'elles appellent supposement un système de « rafles » pratiquées dans l'intention de « faire du chiffre » en terme de reconduites à la frontière[71].
Ces arrestations massives et non nominatives ont pour origine une demande en date d'octobre 2003, de Nicolas Sarkozy aux préfets de « mobiliser les services de l'Etat » afin d'obtenir un doublement du nombre de reconduites à la frontière par rapport à 2002.
Europe
Alexis Dalem, chercheur à l'Institut d'études politiques de Paris et corédacteur en chef de la revue officielle du Parti socialiste, résume son bilan en tant que ministre des finances et de l'intérieur ainsi : « instrumentalisation des questions européennes au profit de l’affichage médiatique, faiblesse de l’engagement européen, accord avec la vision britannique d’une Europe réduite à un grand marché voué au libéralisme économique »[72].
Après l'échec en France du référendum sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, il propose qu'un directoire formé des six plus grands pays prennent la direction des affaires européennes. « Je souhaite enfin — sur un plan qui n'est pas institutionnel, mais davantage politique — que [...] nous fassions en sorte que les 6 principaux pays [...] qui représentent 75 % de la population de l'Union, jouent un véritable rôle de moteur de l'Union européenne ». Cette vision de l'Europe est perçu par les autres membres de l'UE (les scandinaves notamment) comme de l'impérialisme au pire, une perte de souveraineté au mieux, entrainant un rejet en bloc du projet de la construction européenne[73].
Crise du Contrat première embauche
- Article détaillé : Contrat première embauche.
En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche destiné d'après lui à réduire le chômage des jeunes, qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy sur la réforme des contrats de travail. Dans un premier temps, l'UMP diffuse donc des communiqués dans lesquels elle signale que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy », et que « ce contrat est issu d’une proposition de la Convention thématique de l’UMP. » Cependant, durant la montée des protestations après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend ses distances avec ce projet.
Au printemps, il se retrouve ainsi dans une situation délicate. En tant que membre du gouvernement Villepin, il ne peut critiquer ouvertement le projet mais en tant que candidat annoncé à la présidentielle de 2007, il ne peut pas se permettre de « couler » avec le premier ministre pour un projet sur lequel il est désormais en désaccord avec lui au regard de l'ampleur de la crise soulevée ; il exprime ce désaccord par le biais de ses fidèles, puis le sous-entend dans un discours ressenti comme le premier de sa campagne présidentielle. Après l'allocution de Jacques Chirac du 31 mars annonçant l'aménagement du CPE, Dominique de Villepin est écarté du dossier et le président confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP et donc indirectement à leur chef, Nicolas Sarkozy.
Le 10 avril, Jacques Chirac annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés et désavoue ainsi son Premier ministre. Même si les Français semblent indiquer à travers différents sondages que Nicolas Sarkozy ne voit sa popularité que peu affectée par la crise (contrairement aux deux têtes de l'exécutif[74]), le Parti socialiste cherche à lier le trio « Chirac-Villepin-Sarkozy[75] » et l'intéressé évite tout triomphalisme et joue la solidarité avec le Premier ministre en saluant l'« attitude respectable[76] » de Dominique de Villepin. Selon le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[77].
Spam
Un courrier électronique soutenant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy pour 2007 est envoyé à plusieurs dizaines de milliers d'internautes en 2005. Certains assimilent cette pratique à du spam[78]. Plusieurs plaintes pénales ont été enregistrées et une enquête est en cours[79].
Suite à cette affaire, la CNIL a confirmé que « la prospection politique opérée par courrier électronique ne peut concerner que des personnes qui y ont consenti : sur ce point, la CNIL aligne le régime protecteur que la loi prévoit en matière commerciale à la prospection politique. Les gestionnaires de bases d’adresses qui n’auront pas prévu cette information devront recontacter individuellement les personnes pour les informer d’une possible utilisation politique de leurs adresses et les mettre en mesure de s’y opposer ».[80]
Anecdotes
- Il est surnommé « Sarko » par ses partisans comme par ses adversaires.
- Le mercredi 12 juillet 2006, Nicolas Sarkozy inaugure son personnage de cire au musée Grévin.
- Nicolas Sarkozy a reçu le prix Iznogoud 1999 suite à son échec aux élections européennes.
- Nicolas Sarkozy a reçu le "prix de la tolérance 2003" du centre Simon Wiesenthal pour son action contre le racisme et l'antisémitisme.
- Privacy International a décerné à Nicolas Sarkozy le prix Orwell 2005 pour l'« Ensemble de son Œuvre »[81].
Carrière
Carrière élective locale
- Depuis 1977, conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine ;
- 1983 - 2002, maire de Neuilly-sur-Seine (60 364 habitants) ; (depuis 2002 : adjoint « hors rang ») ;
- 1983 - 1988, conseiller régional d'Île-de-France ;
- 1985 - 1988, conseiller général du canton de Neuilly-sur-Seine Nord ;
- 1986 - 1988, vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'enseignement de la culture ;
- Depuis 2004, conseiller général du canton de Neuilly-sur-Seine Nord, président du conseil général des Hauts-de-Seine.
Carrière politique
- En 1977, membre du comité central du RPR.
- 1978-1979, délégué national des jeunes du RPR.
- 1979-1981, président du Comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1981.
- 1988, secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation.
- 1989, secrétaire national du RPR, chargé de l'Animation, de la Jeunesse et de la Formation.
- Co-directeur de la liste d'union pour les Élections européennes.
- 1992-1993, secrétaire général-adjoint du RPR, chargé des Fédérations.
- Depuis 1993, membre du bureau politique.
- 1995-1997 porte-parole du RPR.
- 1998-1999, secrétaire général du RPR.
- 1999, président du RPR par intérim.
- 1999, tête de la liste RPR-DL pour les Élections européennes de juin
- mai 2000, élu président du Comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine.
- novembre 2004, élu président de l'UMP avec 85,1 % des voix.
Carrière parlementaire
- Député des Hauts-de-Seine (6e circonscription des Hauts-de-Seine) :
- dates de ses mandats :
- élu en 1988 avec 67,35% des voix au premier tour (mandat jusqu'en mars 1993),
- réélu en mars 1993 avec 64,90% des voix au premier tour (remplacé par son suppléant en avril 1993, après sa nomination comme ministre du budget),
- élu en septembre 1995 (après la démission de son suppléant, mandat jusqu'en mai 1997),
- réélu en mai 1997 avec 56,23% des voix au premier tour (mandat jusqu'en juin 2002)
- réélu en juin 2002 avec 68,78% des voix au premier tour (remplacé par sa suppléante Joëlle Ceccaldi-Raynaud, en juillet 2002, après sa nomination comme ministre de l'Intérieur),
- élu le 13 mars 2005 (après la démission de sa suppléante, mandat venant en principe à échéance en juin 2007) ; lors de cette élection partielle, il est réélu au premier tour, avec 70,01 % des suffrages exprimés, et 41,38 % de participation ;
- membre des commissions parlementaires :
- de juin 1988 à avril 1991 : membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République ;
- d'avril 1991 à avril 1993 : membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales ;
- d'octobre 1995 à juin 2002, membre de la commission des finances, de l'économie générale et du Plan.
- dates de ses mandats :
- Député français au Parlement européen :
- dates de son mandat :
- élu le 13 juin 1999, sur le quota réservé à la liste Union pour l'Europe, dont il était tête de liste. En raison de la loi sur le cumul des mandats (il était à ce moment-là maire de Neuilly, député des Hauts-de-Seine et député européen), il choisit, dans le délai imparti, de démissionner de son mandat de député européen, ce qui a entraîné la nomination automatique en remplacement du premier candidat non élu de la liste, son « bras droit » Brice Hortefeux, président du Comité départemental RPR des Hauts-de-Seine ;
- membre des commissions parlementaires :
- Commissions parlementaires à préciser
- dates de son mandat :
Carrière ministérielle
- Ministre :
- Mars 1993 - janvier 1995, ministre du budget, porte-parole du gouvernement, puis chargé, à titre provisoire, d'exercer les fonctions du ministre de la communication (Gouvernement Édouard Balladur) ;
- Janvier - mai 1995, ministre du Budget, chargé d'exercer les fonctions du ministre de la communication (gouvernement Édouard Balladur) ;
- Mai 2002 - mars 2004, ministre de l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales dans le premier et le deuxième gouvernement Raffarin ;
- Ministre d'État :
- 31 mars - 29 novembre 2004, ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement Raffarin.
- 31 mai 2005 - 26 mars 2007, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l’Aménagement du territoire, dans le premier gouvernement Dominique de Villepin.
Précédé par | Nicolas Sarkozy | Suivi par | ||
Martin Malvy |
|
François d'Aubert | ||
Daniel Vaillant |
|
Dominique de Villepin | ||
Francis Mer |
|
Hervé Gaymard | ||
Dominique de Villepin |
|
François Baroin |
Autres
Membre honoraire du Rotary Club de Neuilly et du Siècle, il est président de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD) depuis le 1er avril 2005. Un des administrateurs de la Société d'économie mixte de Neuilly (Semine) basée à la mairie de Neuilly et qui gère des immeubles résidentiels [82]
Présidentielle de 2007
Nicolas Sarkozy est candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2007. Sa déclaration a été faite dans une interview à la presse régionale réalisée le 29 novembre 2006.
Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « la rupture tranquille », et l'ordre en mouvement (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il juge immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[83][84].
Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public[85]un ouvrage rédigé par Eric Besson et intitulé L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy[86] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[87]. L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jego parle d'« une caricature malhonnête »[88]. Eric Besson, l'auteur du livre, déclarera par la suite que Nicolas Sarkozy est finalement « plus préparé et plus qualifié que Ségolène Royal pour présider la France » et qu'il « a levé toute ambiguïté sur des points à [ses] yeux cruciaux (l’intervention américaine en Irak, le communautarisme, etc.) »[89].
Le dimanche 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy est élu candidat de l'UMP à l'élection présidentielle suite à un vote en sa faveur de 98,1 % des votants et un taux de participation de 69 % des adhérents, durant un congrès de l'UMP réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes suivant les sources[90] ; le budget annoncé avant celui-ci est de 3,8 millions d'euros[91].
Le lundi 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre "la barrière du ministre d'Etat" et ouvrant une "nouvelle étape de la campagne". L'annonce de son départ avait été faite le 21 mars par Jacques Chirac dans une allocution télévisée. François Baroin prend sa succession place Beauvau.
Nicolas Sarkozy et les médias
Par contraste avec la période qui a suivi les déconvenues de 1995 ainsi que son échec aux élections européennes de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation depuis 2002. Il est par exemple le seul à avoir été invité trois fois à l'émission Cent minutes pour convaincre ; il y a réalisé le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec 7,73 millions de téléspectateurs[92][93]. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser (produite par Dominique Ambiel, membre de l'UMP), il atteint un pic de 9,7 millions de téléspectateurs (et environ 8 millions en moyenne)[94].
Des députés socialistes demandent sa démission pour avoir mis en péril la mission de la police, après qu'il a évoqué, lors de son passage sur l'émission Pièces à conviction (France 3) le lundi 26 septembre 2005, des arrestations en cours : « À la minute où je vous parle, des arrestations ont lieu », ce qui était effectivement le cas le jour de la diffusion, alors que l'émission avait été enregistrée le mercredi après-midi précédent. Selon le cabinet du ministre, ce dernier évoquait des arrestations qui avaient eu effectivement lieu un peu avant l'enregistrement.
Il fait de son épouse un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice devant le tribunal de grande instance de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) le 22 juin pour « intrusion et atteinte dans la vie privée ». Et le 26 août 2005, Paris-Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy, furieux, aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quittera son poste une année plus tard. [95]. Patrick Balkany, un ami du couple, annonce dans le Parisien du 11 janvier 2006 que l'épouse est à nouveau auprès de Nicolas. Ces diverses affaires concernant sa vie privée, amènent Nicolas Sarkozy à dire au début de 2006 qu'il « regrette » d'avoir présenté sa famille trop médiatiquement et qu'il souhaite désormais la protéger d'avantage. Une photo du couple Nicolas et Cécilia Sarkozy est néanmoins présentée à la une de l'hebdomadaire VSD du 15 juin 2006.
Selon le Canard enchaîné[96], Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Sarkozy chez First Editions en octobre 2005. Ce qui déclenche en France un débat sur la médiatisation de la vie privée des hommes politiques. La "biographie" de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse [97] par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l’AFP, auteur d’un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5h30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences[98].
Nicolas Sarkozy est par ailleurs un ami proche de Martin Bouygues et d'Étienne Mougeotte (TF1), son cercle amical comprenant également Michel Denisot (Canal+) et Marc-Olivier Fogiel, Arnaud Lagardère (Groupe Hachette Filipacchi Médias), ainsi que Jean-Marie Bigard et Jean Reno [réf. nécessaire][99].
Le 7 mars 2007, Nicolas Sarkozy se serait plaint auprès de l'actionnaire principal du journal Libération, Édouard de Rothschild, d'un titre outrancier : « ISF de Sarkozy : Le soupçon. » et aurait qualifié Libération de « journal de gauche de merde » (selon une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin)[100].
DADVSI
Nicolas Sarkozy a pris parti en faveur de la loi sur les Droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information. Lors de la conférence Web3, il laisse entendre que la loi DADVSI sera complétée, notamment en définissant le téléchargement comme un « crime ». Michel Rocard critique ces orientations en estimant que « l'idée de Sarkozy de criminaliser 2,5 millions de jeunes qui téléchargent n'est pas tenable »[101].
Google bombing
Nicolas Sarkozy a été la cible d'un bombardement Google associant son nom au mot-clé Iznogoud, le vizir qui veut devenir « calife à la place du calife » dans la bande dessinée éponyme. En janvier 2006, Nicolas Sarkozy arrive en tête sur « Iznogoud président » et le mot clé « Sarkozy » donne lien sur le même personnage[102] en troisième position. Il n'a pas été déterminé s'il s'agissait d'une attaque purement politique ou d'une réplique de l'envoi de courriel massif par l'UMP.
Livres
À l'été 2006, Nicolas Sarkozy a publié un nouveau livre intitulé Témoignage. Selon l’Humanité, l'UMP a acheté 7 300 exemplaires[103]. Le livre est la 15e meilleure vente de l'année sur le site Fnac.com[104]. Selon Le Figaro, XO Editions a vendu 347.000 exemplaires du livre[105].
Le 2 avril 2007, il présente son programme présidentiel à travers son nouveau livre, Ensemble (publié aux Éditions XO).
Notes et références
- ↑ La forme complète de son nom est très rarement employée. On la retrouve cependant sur les documents officiels, par exemple sur le décret du 31 décembre 2004 le nommant chevalier de la Légion d'honneur : [pdf] fichier pdf (vers le bas de la troisième page).
- ↑ voir wikinews et texte original
- ↑ En hongrois, le prénom se met toujours après le nom de famille. Le mot nagybocsai (parfois écrit nagybócsai) est un adjectif de titre nobiliaire qui indique la provenance et ne fait pas partie du nom de famille proprement dit. Selon l'usage de la noblesse hongroise, il est généralement écrit avec une minuscule et se place avant le nom de famille ; il est toujours traduit dans les autres langues (en français et anglais de Nagybocsa, en allemand von Nagybocsa, etc.)
- ↑ [http://www.lefigaro.fr/reportage/20070207.FIG000000032_la_saga_hongroise_de_la_famille_sarkozy.html La saga hongroise de la famille Sarkozy, Le Figaro, 07/02/2007
- ↑ Un pouvoir nommé désir, Catherine Nay
- ↑ Un pouvoir nommé désir, Catherine Nay
- ↑ Reportage sur les jeunes chiraquiens, Journal de 20 heures, TF1, 24 mars 1981
- ↑ La loi n°2003-239 du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure peut être consultée sur Légifrance
- ↑ Loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité
- ↑ Détails de la loi par un avocat défendant sa cliente
- ↑ [http://www.liberation.fr/actualite/societe/216680.FR.php Grève de la salive chez les réfractaires au fichage ADN, Libération du 13 novembre 2006
- ↑ Communiqué du Consistoire central de France
- ↑ Nicolas Sarkozy veut associer davantage les collectivités locales à la réduction du déficit public, Maire Info, 22/06/2004
- ↑ [1]
- ↑ [2], L’Humanité, 19 juin 2004.
- ↑ Grande distribution, les prix ont cessé de baisser en novembre
- ↑ Discours de Nicolas Sarkozy le 27 avril 2004 sur le site du ministère de l’Industrie
- ↑ « M. Sarkozy contre l’anti-France », Le Monde diplomatique, 21 septembre 2005.
- ↑ L'embrasement document-fiction retraçant les évènements, ce que savait la police et ce que déclarais le ministre à la presse. inspiré du livre L’affaire Clichy écrit par les avocats des familles des jeunes électrocutés
- ↑ Popularité suite aux émeutes dans les banlieues
- ↑ Le Nouvel observateur
- ↑ Le 18 mai 2006, la visite de Nicolas Sarkozy au Mali s’est déroulée en parallèle d’une manifestation qui clamait « Sarkozy raciste ! » [3]
- ↑ « Au Sénégal, Sarkozy s’affiche "gagnant-gagnant" », Libération, 25 septembre 2006 [4]
- ↑ Sarkozy et Perben vérifient la sûreté de Roissy
- ↑ Controverse sur les bagagistes musulmans de Roissy, Le Figaro, le 23 octobre 2006
- ↑ Roissy : bagagistes discriminés, L'Express, le 20 octobre 2006
- ↑ Bagagistes de Roissy : les ravages de la stigmatisation, MRAP, le 20 octobre 2006 (consulté 2007-02-19)
- ↑ Roissy : le MRAP poursuit le préfet et le sous-préfet de Seine-Saint-Denis, MRAP, le 21 octobre 2006 (consulté 2007-02-19)
- ↑ Aéroport de Roissy : le "principe de précaution" mis en avant pour écarter des salariés musulmans, Le Monde, le 2 novembre 2006
- ↑ Roissy : la justice suspend deux retraits de badge, en confirme cinq
- ↑ Communiqué de la Ligue ODEBI, avec source des articles de loi en question
- ↑ Le Rapport 2006, Observatoire National de la Délinquance, consulté le 2007-02-19
- ↑ La délinquance a de nouveau reculé en 2006, Le Figaro
- ↑ Crimes et délits constatés et taux d’élucidation
- ↑ Quand la police résout... plus de 100 % des affaires, Libération, 11 janvier 2007
- ↑ Édition du 17 janvier 2007
- ↑ Morts sur la route : baisse record de 43 % en cinq ans, Le Monde, le 11 janvier 2007
- ↑ Premier coup de frein à l’immigration régulière, Le Figaro
- ↑ « Je démissionnerai à la dernière minute, lorsque la campagne rendra impossible l'exercice de responsabilité de ministre de l'Intérieur. C'est un engagement que je considère comme honnête devant les Français. »
- ↑ Patrimoine : Sarkozy publie son ISF Le Nouvel Observateur
- ↑ Libération, 1er mars 2007
- ↑ Le Canard enchaîné, « Les candidats passent aux demi-aveux », 24 janvier 2007
- ↑ Yahoo, 5 mars 2007, page consultée le 27 mars 2007
- ↑ Nouvelles accusations du Canard contre Nicolas Sarkozy, Le Nouvel Observateur, page consultée le 1er avril 2007]
- ↑ Le Canard enchaîné, « La belle affaire immobilière de Sarko », 28 février 2007
- ↑ Le Monde, 28 février 2007 : Sarkozy mis en cause sur les conditions d'acquisition de son ancien appartement
- ↑ Le Canard enchaîné, « Le cadeau du maire Sarko à son promoteur préféré », 14 mars 2007
- ↑ Le promoteur favori du maire, Le Canard Enchaîné, 28 février 2007, page 3;
Chambre régionale des comptes d'Ile de France - Rapports d'observations définitives communicables 2006 - Commune de Neuilly sur Seine page 10 à 15 [5] (pdf), document consulté le 31 mars 2007 - ↑ Le Monde, 21 juin 2005.
- ↑ "France 2", 29 juin 2005.
- ↑ http://www.syti.net/Kiosque/Kiosque_Banlieues2005.html
- ↑ Selon les propos d'Azouz Begag rapportés par Le Figaro : Azouz Begag tenté par François Bayrou, 13 mars 2007.
- ↑ France 2, Journal de 20 heures, 26 octobre 2005
- ↑ http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=982342
- ↑ Arrêt sur images du 6 novembre 2005.
- ↑ http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-06-23/2005-06-23-809232
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- ↑ Clearstream : Lahoud dit avoir rencontré Sarkozy, Le Figaro
- ↑ Clearstream: Lahoud accuse, Sarkozy nie, RFI, 3 novembre 2006
- ↑ Affaire Clearstream: Imad Lahoud affirme avoir rencontré "à deux reprises" Nicolas Sarkozy, Le Monde, 3 novembre 2006
- ↑ Voir le site de philomag qui publie un court extrait de l'interview [6]
- ↑ LeMonde.fr, AFP et Reuters, 9 avril 2007 http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-893372,0.html
- ↑ Le débat génétique se poursuit après les propos de Sarkozy, dépêche AFP du 9 avril 2007
- ↑ Propos cités dans Le Monde, 10 mars 2004
- ↑ Cité dans Le Monde, 25 avril 2006.
- ↑ Alessandro Mantovani, Gianfranco Fini, l'ami italien de Sarkozy, Article paru dans l'édition du 26 janvier 2007 (page consultée le 3 février 2007), < [7] >
- ↑ L'aile droite du parti l'a quitté progressivement, en particulier en 2003 quand M. Fini a déclaré que le fascisme avait été le "mal absolu" du XXe siècle
- ↑ (en) Article de la BBC décrivant Gianfranco Fini (page consultée le 2 février 2007.
- ↑ 69,0 69,1 (it) Journal italien, SARKÒ fa il bis, Panorama (2006-10-27), < [8] >, extrait traduit: « Fini, qui est aussi un ami de Sarkozy, a écrit la préface d'un de ses autres livres La République, les religions, l'espérance, sorti en Italie en 2005. »
- ↑ « Le Front national et Sarkozy ? Ré-So relève le défi »
- ↑ Article de la Cimade, Arrestations de sans-papiers : le retour de la rafle ?
- ↑ « L’Europe de Nicolas Sarkozy »
- ↑ Courrier international_15 mars 2007_Hebdo - n° 854 : Tout le mal qu’ils pensent de Sarkozy
- ↑ Sondage IPSOS/Le Point
- ↑ Déclaration de François Hollande : Associated Press, 10 avril 2006, Nouvel Observateur
- ↑ Après la crise, Villepin et Sarkozy jouent l'entente, Le Figaro, 12 avril 2006
- ↑ Le Monde, 12 avril 2006.
- ↑ http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Textes/Texte10/20050210-UMP-ministere-interieur-nicolas-sarkozy-spam-le-net-sans-vergogne.shtml
http://reseau.vnunetblog.fr/rseau/2005/10/politique_et_sp.html
Libération - ↑ http://www.rfc1149.net/blog/?p=60
http://www.couchet.org/blog/index.php?2005/09/30/68-sarkospam-depot-de-plainte
http://blog2.lemondeinformatique.fr/management_du_si/2005/09/cyberdlinquance.html - ↑ communiqué du 18 octobre 2006
- ↑ http://www.bigbrotherawards.eu.org/liste-bba.php3?annee=2005&statut=gagnant
- ↑ http://www.societe.com/societe/societe-d-economie-mixte-de-neuill-y-semine-354037137.html
- ↑ « Sarkozy promet une "rupture tranquille" », l'Express, 30 novembre 2006 [9]
- ↑ « Ordre juste ou rupture tranquille : l'hypertexte derrière les slogans de campagne », Le Figaro, 13 décembre 2006 [10]
- ↑ L’hebdo des socialistes n°430 contenant une présentation du livre.
- ↑ [pdf]L’inquiétante “rupture tranquille” de Monsieur Sarkozy téléchargeable librement depuis le site du parti socialiste.
- ↑ Le Monde, « Pour le PS, M. Sarkozy s'inspire des néoconservateurs américains » 9 janvier 2007, [11]
- ↑ Libération, 10 janvier 2007, « Le livre anti-sarko du PS, une « nullitude » selon l'UMP »[12]
- ↑ Le Figaro, 27/03/2007
- ↑ Le Canard enchaîné du 17 janvier s'était procuré le plan des places assises (25 000 plus 300 journalistes), et affirme que le chiffre annoncé en fin de soirée par l'UMP de 110 000 militants était impossible à réaliser
- ↑ La Presse, « Couronnement sans suspense pour Sarko » 15 janvier 2007, [13]
- ↑ chiffre pic, Le Monde, 22 novembre 2003
- ↑ Yan Chantrel, sous la direction d'Élisabeth Cazenave, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Paris-XIII,« Communication de Nicolas Sarkozy à l'émission 100 minutes pour convaincre », mémoire de maîtrise d'information et communication, Université Paris-XIII, Villetaneuse, 2005.
- ↑ Un pic d'audience à près de 10 millions, Le Figaro, 6 février 2007
- ↑ Nouvel Obs.com, « Genestar accuse Sarkozy après son licenciement de Paris-Match »
- ↑ Le Canard enchaîné, 16 novembre 2005
- ↑ Raphaëlle Picard, journaliste de l’AFP, boudée par la police et la Justice.
- ↑ La police va enquêter sur la descente aux Mureaux, paru sur lefigaro.fr, En ligne, consulté le 21 novembre 2006[14]
- ↑ Sur ce sujet, les relations avec les groupes de médias, on peut lire l'article de Raphaëlle Bacqué dans le Monde du 19 février : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-869028@51-853571,0.html.
- ↑ [http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias__pouvoirs/20070309.OBS6092/isf__nicolas_sarkozy_piqueune_colere_contre_liberation.html 'ISF : Nicolas Sarkozy pique une colère contre Libération'], article de Libération
- ↑ Interview sur ZDnet.fr
- ↑ iznogoud-lefilm
- ↑ « Faux Témoignage à l’UMP », l'Humanité, 4 août 2006 Article dans l'Humanité
- ↑ [15]
- ↑ [http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070403.FIG000000210_la_campagne_se_joue_aussi_sur_le_terrain_editorial.html "La campagne se joue aussi sur le terrain éditorial", Le Figaro, 03/04/2007
- ↑ Analyse et extrait sur le site du9
Voir aussi
Bibliographie
Œuvres
- Georges Mandel, le moine de la politique (Biographie de Georges Mandel qui a donné lieu à une adaptation télévisée), Grasset (1994) (ISBN 2246463017)
- Au bout de la passion, l'équilibre (entretiens avec Michel Denisot), Albin Michel (1995) (ISBN 2226076166)
- Libre, Robert Laffont et XO, 2001 (ISBN 222108909X)
- La République, les religions, l'espérance, Éditions du Cerf (2004) (ISBN 2266157086)
- Témoignage, XO Editions (17 juillet 2006) (ISBN 2845632878)
- Ensemble, XO Editions, 2007
Ouvrages autour de Nicolas Sarkozy
- Paul Ariès, Misère du sarkosisme, cette droite qui n'aime pas la France, éd. Parangon/Vs, 2005, 251 pages, ISBN.
- Christophe Barbier, La Comédie des orphelins. Les vrais fossoyeurs du gaullisme, Éditions Grasset, 2000
- Frédéric Charpier, Nicolas Sarkozy. Enquête sur un homme de pouvoir, Presses de la Cité, 2006
- Hedwige Chevrillon, Sarkozy Connection, Hachette littératures, 2007
- Philippe Cohen, Richard Malka et Riss : La Face Karchée de Nicolas Sarkozy, BD (2 novembre 2006), Vents d'Ouest / Fayard Editions, (ISBN )[106]
- Michaël Darmon, Sarko Star, éd. du Seuil (2004), 400 pages.
- Nicolas Domenach, Sarkozy au fond des yeux, éd. Jacob-Duvernet (2004), 267 pages.
- Béatrice Gurrey, Le Rebelle et le roi, éd. Albin Michel, 2004, 240 pages, sur les rapports Sarkozy-Chirac.
- Anita Hausser, Sarkozy, l'ascension d'un jeune homme pressé, Belfond (1995).
- Noël Mamère, Sarkozy, mode d'emploi, éd. Ramsay, 2006, 283 pages, ISBN.
- Victor Noir, Nicolas Sarkozy ou le destin de Brutus, Denoël, 2005, 318 pages, ISBN.
- Ghislaine Ottenheimer, Les Deux Nicolas, éd. Plon, 1994
- Frédéric Charpier, Nicolas Sarkozy Enquête sur une homme de pouvoir presse de la cité
- Catherine Nay, Un Pouvoir nommé désir, Grasset, 2006
- Jean-Luc Porquet, Le Petit Démagogue, éd. La Découverte, 2007
- Serge Portelli, Traité de démagogie appliquée : Sarkozy, la récidive et nous, éd. Michalon, 2006, 136 pages, ISBN.
- Azouz Begag, Un mouton dans la baignoire, Fayard, 2007, ISBN 2213633754.
- une chanson lui est dediée Nicolas Sarkozy , un fils de hongrois qui va devenir le chef des gaulois
Liens internes
- L'Union pour un mouvement populaire est le parti politique présidé par Nicolas Sarkozy.
- La Diagonale, présidée par Brice Hortefeux, est un club politique dont l'objectif est de réunir les « sarkozystes de gauche ».
- Franck Louvrier, Thierry Saussez, Emmanuelle Mignon et sa femme Cécilia sont les conseillers en communication de Nicolas Sarkozy.
- Élection présidentielle française de 2007
Liens externes
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Catégories : Page semi-protégée • Avocat français • Candidat à l'élection présidentielle française de 2007 • Personnalité de la Cinquième République • Ancien élève de Sciences Po • Réseaux Pasqua • Président de conseil général • Conseiller général des Hauts-de-Seine • Ancien député des Hauts-de-Seine • Député européen 1999-2004 • Personnalité du Rassemblement pour la République • Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire • Ministre français de l'Intérieur • Ministre français des Finances • Ministre français du Budget • Ministre français de la Communication • Porte-parole du gouvernement français • Membre d'honneur d'un Rotary-Club • Nom de convenance • Chevalier de la Légion d'honneur • Naissance en 1955