Jacques Yver
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Jacques Yver Seigneur de Plaisance (1520 - 1571 ou 1572 ?)
[modifier] Sa vie
Ce gentilhomme poitevin, né à Niort en 1520, est mort l'année même de l'impression de son œuvre unique à Paris en 1572 (certains disent en 1571) : un recueil de cinq nouvelles.
[modifier] Son unique œuvre
Ce genre d'heptaméron (en fait un pentameron), nommé par jeu Le Printemps d'Yver, contient cinq histoires discourues par cinq iournées, en une noble compagnie, au chasteau de Printemps.
Le Printemps d'Yver regroupe cinq histoires de genres variés :
- pour le genre épique ou chevaleresque :
- Eraste et Perside
- Guillaume le Bâtard
- pour la tragédie :
- Fleurie et Hermann ;
- Clarinde et Alègre.
- pour la farce :
- Claribel et Floradin : c'est une facétie gaudriolesque qui clôt gauloisement ce recueil de nouvelles.
Ce livre fut un franc succès de librairie. Il connaîtra tout au long de la seconde moitié du XVIe siècle et jusque dans le premier tiers du suivant, de nombreuses rééditions tant en France qu'à l'étranger (pas moins de 32 tirages entre 1572 et 1618).
Sur le fond, c'est une sorte d'exercice de style, composé dans un but qui reste encore mystérieux. Si le but apparent est de montrer aux italiens que la littérature française ne se réduisait pas à une simple imitation de la littérature italienne, plusieurs passages ésotériques laissent planer le doute sur le sens réel de l'œuvre.
[modifier] Historiquement
L'auteur a composé Le Printemps d'Yver tôt dans sa jeunesse (vraisemblablement entre 1540 et 1550) mais il l'a lui-même, encore rajeuni, vers 1570 (juste avant de le faire éditer), par un mélange d'ajouts contemporains, comme l'allusion aux plus récents évènements des guerres de religion.
Si cet écrivain très célèbre en son temps, n'était plus guère connu que des spécialistes de la Renaissance, il semble aujourd'hui redécouvert par un plus large public à l'instar de beaucoup de petits auteurs de cette époque tels que : Mellin de Saint-Gelais, Bonaventure Des Périers, Lazare de Baïf, Jean Daniel, Jean de l'Espine du Pont-Alais, Antoine Héroët, Jean Parmentier, François Ier le roi, Guillaume Le Rouillé,... et beaucoup d'autres encore.
[modifier] Disciples
Deux de ses disciples furent Bénigne Poissenot et Gabriel-A. Pérouse qui écrivirent aussi des nouvelles mais également, anotèrent et commentèrent l'œuvre d'Yver dans ses éditions les plus tardives.
[modifier] Sources
- G.A Pérouse, La nouvelle française du XVIème siècle, Ed. Droz, Genève, 1977
- Jerome Schwartz, « Structures Dialectiques dans le Printemps de Jacques Yver », dans The french review, Vol. 57, No. 3 (Feb., 1984), p. 291-299, USA
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