Jean-Philippe Maitre
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Jean-Phillipe (Ernest Ignace) Maitre, né le 18 juin 1949 à Genève et décédé d'un cancer le 1er février 2006 à Collonge-Bellerive, est un homme politique suisse. Couronnement de sa carrière politique, il est élu président du Conseil national le 29 novembre 2004.
[modifier] Biographie
Jean-Phillipe Maitre est né d'une famille originaire de la commune jurassienne d'Epauvillers. Son père, Yves Maître (1917-1966), est conseiller national démocrate-chrétien de 1963 à sa mort. Son épouse, Christine Maitre, est maire de Collonge-Bellerive pour l'année 2005-2006.
Après des études de droit à Genève, il ouvre une étude d'avocat et se lance parallèlement dans une carrière politique.
[modifier] Politique cantonale genevoise
À 24 ans, en 1973, il est élu député démocrate-chrétien au Grand Conseil genevois où il siège pendant 12 ans. Membre du Conseil d'État en charge de l'économie de 1985 à 1997, Jean-Phillipe Maitre est un ardent défenseur de l'aéroport international de Genève. En 1996, il démissionne avec fracas du conseil d'administration de Swissair lorsque la compagnie abandonne ses vols long-courrier au départ de Genève. Il est aussi l'artisan de la promotion économique genevoise.
[modifier] Politique nationale
Élu conseiller national en 1983, il est président du groupe parlementaire démocrate-chrétien de 1998 à 2002. Il préside également la Commission de politique extérieure (1988-1989) et la Commission de l'économie et des redevances (2002-2003). Couronnement de sa carrière politique, il est élu président du Conseil national le 29 novembre 2004. Il ne peut cependant assurer ce rôle de premier citoyen du pays que pendant une session. Il préside les travaux qui conduisent à la ratification des accords bilatéraux avec l'Union européenne.
Le 18 février 2005, alors qu'il vient de se faire opérer d'une tumeur au cerveau, Jean-Philippe Maitre annonce officiellement son retrait de la politique. Il prononce alors un émouvant discours d'adieu dix jours plus tard avant de céder sa place à la fribourgeoise Thérèse Meyer. Sa démission prend effet le 1er mars.
Après un an de combat contre la maladie, il meurt le 1er février 2006. Ses obsèques ont lieu le 4 février en l'église Saint-Joseph (Genève) en présence des conseillers fédéraux Joseph Deiss et Micheline Calmy-Rey, des anciens conseillers fédéraux Flavio Cotti et Ruth Metzler-Arnold, de conseillers nationaux, du Conseil d'État, du procureur général et de représentants communaux dont le Conseil administratif de la ville de Genève. Il est ensuite inhumé au cimetière de Collonge-Bellerive.
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