Jean Pierre Joseph Bruguière
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Jean Pierre Joseph Bruguière, dit Bruyère(s), est un général d’Empire, né le 22 juin 1772 à Sommières dans le Gard et mort de ses blessures le 5 juin 1813 à Görlitz en Prusse.
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[modifier] Études en médecine
Né de Jean-Justin Bruguière chirurgien en chef de l'armée d'Italie et de Marguerite Niel, Jean Pierre Joseph Bruguière, dit Bruyère(s), se destine d'abord lui aussi à la profession médicale en commençant des études d'élève-chirurgien à l’hôpital de Bastia en 1786.
[modifier] Une carrière de soldat aux 7e, 6e et 5e Hussards
L'appel des armes est le plus fort et, en février 1794, alors qu'il est aide-major à l’armée d'Italie, Bruguière s'engage comme simple chasseur à la 15e demi-brigade d'infanterie légère le 20 pluviôse an II.
Il sert ensuite à l’armée d'Italie jusqu'en 1800. En février 1795, il est promu lieutenant, puis, en février 1797, adjoint aux adjudants-généraux le 1er nivôse an III, attaché à la division Victor. Lieutenant le 16 pluviôse an IV, le 8 mars 1797, il devient aide-de-camp du chef d’état-major de l'armée d'Italie Berthier, futur maréchal d'Empire.
Il se distingue à Klagenfurt le 30 mars et il est nommé capitaine à titre provisoire au 7e bis Hussards le 7 août 1797, ce grade étant confirmé en novembre 1797.
Aide de camp du général Joubert, il revient au service de Berthier, comme aide de camp, le 6 mars 1800. Le 14 juin 1800 intervient son premier haut fait d'armes : c'est en effet Bruguière qui sauve l'issue de la bataille de Marengo en allant chercher Desaix et en le ramenant sur le champ de bataille. Cette brillante conduite lui vaut d'être distingué et nommé, le 8 août, chef d'escadron au 7e bis de Hussards.
Il monte ensuite très vite en grade, revient au 6e hussards le 19 septembre 1801, puis passe major au 5e de hussards le 29 octobre 1803 et sert, jusqu'en 1805, à l’armée des côtes de l'Océan.
[modifier] Commandant des chasseurs à cheval
Le 16 février 1805, il est nommé colonel du 23e chasseurs à cheval et sert en Italie dans la division Espagne, où il fut blessé d'un coup de feu à la cuisse le 12 brumaire.
Au cours de la campagne de Prusse, il se fait de nouveau remarquer à la bataille d'Iéna, le 14 octobre 1806. La récompense ne tarde pas puisque, le 30 décembre, il est nommé général de brigade commandant la 3e brigade de chasseurs de la division Lasalle, et fit en cette qualité la guerre de Pologne.
Nouvelle action d'éclat , à la tête d'une brigade de cavalerie légère, à Eylau le 8 février 1807 cette fois, en prenant part à la charge des "80 escadrons", il contribue à mettre en déroute une colonne de 6000 Russes ; Un biscaïen qui passa entre son corps et son bras gauche lui occasionna, une forte contusion ; il se signale encore à Braunsberg, le 26 février 1807, et à Guttstadt, le 9 juin 1807 où il chargea avec la même bravoure et le même succès la cavalerie et l'infanterie russes. Le 2 août 1808, Bruguière est fait baron d'Empire.
[modifier] Campagne d'Allemagne
Fait officier de la Légion d'honneur le 11 juillet 1807, il eut, en 1808, le commandement d'une brigade de cavalerie légère à l'armée d'observation d'Allemagne, et reçut le titre de baron de l'Empire.
Il servit à la grande armée en 1809. Il sert à Essling, les 21-22 mai 1809, à la tête de la 1re brigade (13e chasseurs à cheval et 24e chasseurs à cheval) de la 2e division sous Montbrun. Il fut nommé commandant de la Légion d'honneur le 14 juin.
On le retrouve à Wagram, le 6 juillet 1809, où il remplace Marulaz à la tête de sa division. Il y est blessé à deux reprises : il reçut deux coups de feu, l'un très-grave et avec fracture à la cuisse droite, l'autre à l'épaule gauche. Cité à cette occasion comme un officier général de cavalerie de la plus haute espérance, l'Empereur l'éleva au grade de général de division le 14 du même mois. Il se bat encore à Schongraben, le 10 juillet, mais doit bientôt rentrer en France pour soigner ses blessures.
Obligé de rentrer en France pour y soigner ses blessures, il quitta l'armée le 28 août ; mais, à peine rétabli, il sollicita un commandement. L'Empereur lui donna la tête de la 1re division de grosse cavalerie de l'armée d'Allemagne, sous le maréchal Davout, le 17 octobre de la même année.
Le 8 avril 1811, il prend le commandement d'une division de cavalerie légère. Le 15 janvier 1812, Bruguière commande la 1re division de cavalerie légère du 1er corps de cavalerie de Nansouty.
[modifier] Campagne de Russie
Pendant la campagne de Russie, il soutint sa réputation militaire. Il combat avec panache à Vilna, le 28 juin 1812, à la tête de sa division, il prit possession de Vilna, poursuivit l'ennemi sur la rive gauche de la Wilna et lui fit éprouver des pertes considérables. Le 25 juillet suivant, appuyé par la division du général Saint-Germain, il culbuta la cavalerie ennemie à deux lieues en avant d'Ostrowno, lui enleva ses batteries et sabra l'infanterie qui s'avançait pour soutenir son artillerie. L'ennemi abandonna au vainqueur huit pièces de canon et 600 prisonniers.
A la bataille de Smolensk, le 17 août, Bruyères, avec sa division, après avoir chassé un gros corps de cavalerie russe et de Cosaques postés sur le plateau même de Sloboda-Raczenka, y prit position, et s'y maintint malgré tous les efforts de l'ennemi.
Le 7 septembre, à la Moskowa, il pénétra dans les masses ennemies et il y fit un horrible carnage. Il échappa aux désastres de la retraite et fut employé en 1813 au commandement d'une division de cavalerie légère au 1er corps sous La Tour-Maubourg.
Il s'illustre à Bautzen et Wurschen, les 20-21 mai 1813
[modifier] Héros de la bataille de Reichenbach
Le 22 mai 1813, à Reichenbach, Bruguière a les deux jambes emportées par un boulet et meurt des suites de ses blessures, à Görlitz, en Silésie, le 5 juin 1813.
Il avait épousé Joséphine Thérèze Virginie Berthier, fille du général César Berthier et nièce du maréchal Louis-Alexandre Berthier, à Savone le 15 novembre 1810. Son nom est inscrit au coté Est de l'Arc de Triomphe à Paris.
Bruguière avait été fait comte d'Empire le 23 août 1812 (non enregistré).
[modifier] Source partielle
« Jean Pierre Joseph Bruguière », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)
