José María Aznar
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José María Aznar López, né le 25 février 1953 à Madrid, est un homme politique espagnol, ancien président du Parti populaire et président du Gouvernement durant deux mandats (1996-2000 et 2000-2004) du 5 mai 1996 au 17 avril 2004.
[modifier] Biographie
Aznar est né à Madrid, petit-fils d'un diplomate et journaliste proche du dictateur espagnol Francisco Franco.
Membre dans sa jeunesse de la phalange espagnole, une organisation para-militaire d'extrême-droite, il entre dans l'administration à l'inspection des Finances.
En 1979, il rejoint l'Alliance populaire, le parti conservateur de Manuel Fraga et est élu député de La Rioja puis président de la communauté autonome de Castille-et-León.
En 1987, Manuel Fraga en fait le nouveau président de l'alliance populaire qu'Aznar réorganise en un parti libéral de centre droit rebaptisé Parti populaire (PP). Au parlement européen, le PP quitte le groupe conservateur pour celui des démocrates-chrétiens.
En 1994, il échoue de justesse aux élections législatives contre Felipe González.
Le 19 avril 1995, il échappe à un attentat du groupe terroriste basque ETA.
En 1996, González doit déclencher des élections anticipées permettant à Aznar de prendre sa revanche et d'évincer les socialistes du gouvernement mais sa majorité n'est que relative. Il doit faire appel à l'appoint de partis régionalistes basques, catalan et canariens pour former un bloc majoritaire de centre-droit.
Le 5 mai 1996, José María Aznar devient le nouveau président du Gouvernement, marquant le retour de la droite au pouvoir.
En 2000, il est réélu en obtenant la majorité absolue aux Cortes.
Durant ses 2 mandats, le chômage qui avait dépassé les 20 % de la population active est diminué de moitié alors que l'économie espagnole connaît une croissance sans précédent depuis les années 1960.
Sur le plan international, il entreprend une politique de rapprochement avec les États-Unis et à titre personnel entretient d'excellentes relations avec George W. Bush qu'il soutient contre son opinion publique lors de la guerre en Irak en mars 2003. En revanche, les relations de l'Espagne avec le Maroc se dégradent tout au long de son mandat (quasi guerre de l'îlot Perejil en 2003).
Ayant annoncé qu'il n'effectuerait pas plus de deux mandats, il choisit Mariano Rajoy comme candidat au poste de président du gouvernement aux élections du 14 mars 2004. En dépit de sa décision de soutenir l'invasion de l'Irak, contre l'opinion de plus de 80 % des espagnols, son candidat est donné vainqueur par la quasi totalité des sondages jusqu'au 11 mars 2004 quand les attentats à Madrid du 11 mars 2004. La désignation hâtive de l'ETA comme commanditaire des attentats (différentes déclarations du Ministre de l'Intérieur, Ángel Acebes, attribuaient jusqu'au samedi 13 mars au début de l'après-midi les attentats à ETA) est perçue par l'opinion espagnole comme une tentative de manipulation. En trois jours la tendance des sondages s'inverse et les socialistes du PSOE de José Luis Rodríguez Zapatero remportent les élections.
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José Luis Rodríguez Zapatero |