Joyeuse (commune)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Joyeuse | |
Pays | France |
---|---|
Région | Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Largentière |
Canton | Joyeuse (chef-lieu) |
Code INSEE | 07110 |
Code postal | 07260 |
Maire Mandat en cours |
M. Jacques Lacour (Parti radical de gauche |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Beaume Drobie |
Latitude | 44° 28' 49" Nord |
Longitude | 04° 14' 19" Est |
Altitude | 120 m (mini) – 323 m (maxi) |
Superficie | 13,04 km2 |
Population sans doubles comptes |
1 483 hab. (1999) |
Densité | 114 hab./km2 |
Joyeuse (occitan Juèsa) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes.
Les habitants de Joyeuse sont appelé les Joyeusains.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Située dans la vallée de La Beaume, à 23 km au sud d'Aubenas, Joyeuse est un chef-lieu de canton de l'Ardèche.
Joyeuse est situé dans la région du Bas-Vivarais. La rivière Ardèche se développe jusqu'au Rhône, suivant une pente générale Sud-Est. Cette région formée de calcaires ou de marnes présente des dépressions mollement ondulées au profil aigu.
D'une altitude faible, le Bas-Vivarais jouit d'un climat chaud et sec presque méditerranéen. L'air y est lumineux, les températures élevées (+3 à +4° C en janvier). Les vents du Nord-Est sont dominants mais ceux du Sud (vent du midi) et de l'Ouest, chargés d'humidité, amènent des précipitations réparties sur un petit nombre de jours. Quelques rivières, Lavezon, Escoutay, Frayol, forment un réseau moins dense que dans le cristallin. C'est le pays de la vigne, de la garrigue, des céréales, des fruits en extension (régions d'Aubenas et de Joyeuse).
[modifier] Histoire
Histoire de Joyeuse : Culture et Patrimoine en Pays Joyeusain. Voire le site.
Préhistoire
Les monuments mégalithiques, dolmens et menhirs, apparaissent à la fin du néolithique avant l'âge du bronze de 2500 à 1500 ans avant notre ère. L'Ardèche est un des département les plus riches en dolmens, la commune de Joyeuse seule en dénombrant huit. Ils sont sur les grads calcaires dans la propriété Gleyze. Plusieurs blocs, généralement trois, dressés et couverts d'une table horizontale constituent un dolmen.
Les Celtes
Pendant une longue période s'étalant de la préhistoire au début de notre ère, la région a subi les assauts de nombreux envahisseurs. Sans oublier les Ligures à l'est du bassin méditerranéen, les Ibères à l'ouest, la région a été envahi vers le IIIe siècle av. J.-C. par les Celtes en provenance du centre du continent européen. Les Celtes volques arécomiqued se répartissant autour de Nîmes, la tribu celte des Helviens occupe le territoire de l'Ardèche actuelle. Leur religion est le druidisme et vivent de culture, d'élevage, de chasse avec une modeste industrie artisanale surtout dirigée vers la poterie. Les Helviens semblent ne pas s'opposer à d'autres envahisseurs (Annibal) et accueillent pacifiquement les romains un siècle avant l' ère chrétienne.
Les Romains
Parmi les anciennes peuplades celtiques, celle des Helviens, n'était ni la moins puissante ni la moins renommée. Au temps des Tarquins , ils particpèrent sous la conduite de Brennus, à des opérations contre les Romains, jusque dans Rome qu'ils finirent par prendre. Plus tard, ils prirent part aux guerres des Allobroges et des Arvernes contre les Romains. On voyait encore au XIXe siècle à Désaignes les ruines d'un temple de Diane, qui paraît être un des deux temples élevés par Quintus Fabius Maximus en souvenir de sa victoire sur Bituitus, chef des Arvernes.
Les grandes invasions
Lors du déferlement des peuples germaniques, l'empire romain qui a vu l'implantation du christianisme succéder au druidisme et à la froide religion de l'empire, le culte de Mithra, entre en décadence sous les coups des peuples germaniques qui déferlent dès la fin du IIIe siècle Aux Vandales et à leur chef Chrocus, on attribue la destruction d'Alba Helvorium au Ve siècle. L'évêque Avolus est mis à mort, son successeur l'évêque Auxionus s'établit au bourg fortifié de Viviers qui donnera son nom de Vivarais au diocèse.
Les Burgondes , les Wisigoths , puis les Francs envahissent le territoire de l'Helvie. Ce fut une sombre époque de tueries, pillages, famines, peste où seuls les évêques de Viviers représentent une force, une administration.
Fondation de Joyeuse
Selon la légende, sa fondation remonterait à l'an 802. L'empereur Charlemagne, revenant d'Espagne, aurait établi son campement tout près de La Beaume. Au cours d'une partie de chasse, il aurait perdu son épée, la Joyeuse. Il promit alors une forte récompense à qui la retrouverait. Après maintes recherches, un de ses soldats la lui rapporta et Charlemagne tint sa promesse en lui déclarant : « Ici sera bâti un domaine, dont tu seras le seigneur et maître, et ta descendance portera le nom de ma glorieuse épée Joyeuse. »
Le Moyen Âge
Joyeuse vivra des moments différents pendant toute cette période médiévale et apparaîtra sur le devant de la scène surtout de par l'importance individuelle de ses seigneurs.
Du XIe au XIIIe siècle : règne la Famille de Luc, puis la Maison d'Anduze, et enfin la Famille Châteauneuf-Randon qui prend le nom et les armes de Joyeuse.
Du XIVe au XVe siècle, c'est le temps des seigneurs de Joyeuse. Le seigneur Bernard de Joyeuse devient baron, puis le baron Louis II de Joyeuse devient Vicomte. En fait, avant le XVIe siècle, on sait peu de choses sur les seigneurs de Joyeuse, aucun ne se signale par des exploits. Lorsque Randon II de Joyeuse est nommé Gouverneur du Dauphiné en 1429, les seigneurs de Joyeuse n'habiteront la ville de Joyeuse. Rangés très tôt sous la bannière royale, Joyeuse n'était pas dans la seigneurie de l'évêque de Viviers, mais dépendait du baillage royal de Villeneuve-de-Berg. Les Seigneurs de Joyeuse ont souvent fait hommage aux rois de France : en 1346, 1363, 1372, 1437, 1465 et 1478. Titulaires de hautes charges royales ou ecclésiastiques ils s'éloignèrent de leur seigneurie.
Les temps modernes XVI-XVIIe siècle
La chapelle du Pouget est reconstruite au début du XVIe siècle et devient jusqu'en 1789 le siège de la Confrérie des Pénitents blancs. Devant elle se trouvait le plus ancien cimetière de Joyeuse dont il restait encore une vieille croix de pierre à la fin du XXe siècle.
[modifier] Personnalités liés à la commune
- Marcus Jalius Bassus, consul de Rome sous l'Empire. Vestiges d'un mausolée à Marcus Jalius Bassus au hameau de Laveyrune.
- Charlemagne, fondateur de Joyeuse, selon la légende.
- Le duc Anne de Joyeuse, né en 1560 à Joyeuse et mort à la bataille de Coutras le 20 octobre 1587. Il fut un des mignons du roi Henri III.
- Le cardinal François de Joyeuse, né le 24 juin 1562 à Carcassonne, décédé le 23 août 1615 en Avignon, était un ecclésiastique et homme politique. Frère cadet d'Anne de Joyeuse), de Guillaume de Joyeuse et de Marie de Batarnay.
- La duchesse Henriette Catherine de Joyeuse (1583-1656), née au Palais du Louvre le 13 janvier 1585. Elle était fille d'Henri de Joyeuse, comte du Bouchage, et de Catherine de la Valette.
- Anne Marie Louise d'Orléans, Duchesse de Montpensier dite "la Grande Mademoiselle", petite-fille de Henriette Catherine de Joyeuse, (1627-1693).
- Le philosophe François Boissel, né à Joyeuse en 1728. Il fut écrivain révolutionnaire, avocat au parlement de Paris, juge de paix et vice-président du Club des Jacobins dont il fut archiviste.
- Pierre Chabert, né à Joyeuse le 30 Septembre 1770. Son père François était boulanger, sa mère Marie Veau ménagère. Il fut laquais, puis boulanger lui-même avant la Révolution. Il s'engagea le 12 Septembre 1792 dans un bataillon de volontaires, de passage dans sa ville natale, le 2ème bataillon de la Haute-Garonne et fît campagne dans l'armée des Pyrénées-Orientales. Il gravit tous les échelons et finit colonel, puis général et enfin baron sous la Restauration. Chevalier de la légion d'honneur.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- La cité médiévale. La CPPJ propose des visites théâtralisées. Drôle, ludique, instructif, enrichissant, le parcours «classique » est ponctué par l’apparition de personnages historiques ayant marqué les grandes étapes de l’Histoire de la ville de Joyeuse. Voir le site.
- Le Château de Joyeuse est classé Monument historique. Après avoir été détruit, le château fut rebâti au XVIe siècle dans un style Renaissance sur l’emplacement du vieux château féodal dont la tour d’angle à l’est constituait le donjon. Aujourd’hui, Il est occupé par la mairie.
- Le Collège des Oratoriens est classé Monument historique. En 1617, le pape Paul V accorde à la duchesse de Joyeuse la construction d’un collège dirigé par des Oratoriens où l’enseignement fut assuré jusqu’à la Révolution française. Jusqu’en 1960, le couvent des Oratoriens abrita le presbytère. Depuis le Musée de la châtaigneraie occupe le bâtiment.
- L'église Saint-Pierre est classée Monument historique. Dédiée à Saint-Pierre, elle date du XIe siècle et se situe près du château. Elle fut donnée en 1111 par l’évêque de Viviers aux moines de Cluny avec l’église Notre Dame de Rosières dont elle dépendait. De 1111 à 1617, Saint-Pierre de Joyeuse fut annexée au prieuré de Rosières qui lui-même relevait de celui de Ruoms. Elle fut reconstruite au XVIIe siècle.
- L’hôtel de Montravel est classé Monument historique. Il fut construit entre le XIIe siècle et le XIVe siècle, seule la façade date de 1775. La commune en devint propriétaire en 1955 et l’hôtel abrite désormais des logements communaux. Pour la petite histoire, il existerait un souterrain qui depuis aurait été muré alors qu’il communiquait avec les oubliettes du château.
Les Musées
- Le Musée de la châtaigneraie permet la découverte de la culture de l'arbre le plus important économiquement du département. Il présente une collection d'outils anciens, d'objets usuels et de mobilier. En complément, il propose le sentier du châtaignier. Voir le site.
- L'Espace historique et légendaire, espace muséographique, créé, géré et animé par la CPPJ, consacré à la mise en valeur de son patrimoine historique. L’histoire de Joyeuse est dense, pétrie d’évènements et de l’ascension vertigineuse de quelques uns des hommes qu’elle a portés. Composé de quatre salles thématiques, l’espace permet de découvrir dans un premier temps l’histoire du Pays Joyeusain de la Préhistoire à la Révolution Française. Voir le site.
- La Maison de la caricature et du dessin d'humour est un temple de l'humour, créé, géré et animé par la CPPJ, ce musée d'un genre nouveau est, de fait, un espace d'exposition unique en France qui retrace l'histoire de la caricature des origines à nos jours. La caricature et le dessin d’humour est un art. De grands noms de la profession s’exposent à Joyeuse, cité au nom prédestiné pour accueillir ce type de structure muséographique. Voir le site.
[modifier] Économie
[modifier] Évènements
[modifier] Jumelage
Vilassar de Dalt, Catalogne, voir Vilassar de Dalt (ca), site web
[modifier] Liens externes
- Mairie de joyeuse
- CPPJ - Culture et Patrimoine en Pays Joyeusain (Espace historique et légendaire, visites théâtralisées, maison de la caricature et du dessin d'humour.)
|
|