Static Wikipedia February 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu

Web Analytics
Cookie Policy Terms and Conditions L'Énéide - Wikipédia

L'Énéide

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La mort de Didon, illustration d'un manuscrit de l'Énéide (v. 400)
La mort de Didon, illustration d'un manuscrit de l'Énéide (v. 400)

L'Énéide est une épopée de Virgile, le plus prestigieux exemple de ce genre littéraire en langue latine, composée en hexamètres dactyliques. Au même titre que l'Iliade et l'Odyssée — dont l'Énéide s'inspire largement —, l'ouvrage a suscité l'admiration de générations de lettrés de l'Antiquité jusqu'à nos jours et fut une source d'inspiration récurrente pour les artistes et les poètes.

L'Énéide est le récit des épreuves du Troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain, fils d'Anchise et de la déesse Vénus, depuis la prise de Troie, jusqu'à son installation dans le Latium. Le poème, écrit entre -29 et -19, contient environ 10 000 vers et se divise en douze chants.


Sommaire

[modifier] Résumé

On peut diviser L'Énéide en deux parties de six chants chacune: dans la première, Virgile raconte les voyages d'Énée après la chute de Troie, jusqu’à son arrivée en Italie (chants I à VI). On a rapproché cette partie de l’Odyssée. Dans la seconde partie du récit (chants VII à XII), l’auteur relate les conflits que durent livrer Énée et ses compagnons pour conquérir le Latium jusqu’à la création du royaume de Lavinium. On a rapproché cette partie de l’Iliade.

De nombreux critiques ont essayé d'analyser la composition de l'œuvre. En dehors de cette division en deux parties rappelant les épopées d'Homère, certains ont réparti les douze chants en trois groupes de quatre livres, les quatre premiers étant consacrés à Didon et l'épisode à Carthage, les quatre derniers aux épisodes guerriers dans le Latium. Pour d'autres, comme J. Thomas, les douze chants reprennent les signes astrologiques, le dernier chant, le plus important, correspondant à la Balance, signe d'Auguste.

Quoi qu'il en soit, la plupart des critiques contemporains s'accordent pour dire que Virgile a construit cette épopée avec soin.


[modifier] Chant I: arrivée à Carthage

L'Énéide s'ouvre sur une tempête déchaînée par ordre de Junon, alors qu'Énée semblait toucher au but de son voyage, l'Italie. La haine de Junon marque toute l'Énéide. Virgile en indique lui même les deux raisons. Elle avait soutenu les Grecs contre les Troyens dont Énée faisait partie lors de la Guerre de Troie. Surtout, Énée doit fonder Rome, qui détruira Carthage, ville aimée de Junon. On peut rapprocher cette scène de tempête de celle du Chant V de l'OdysséePoseidon soulève une tempête alors qu'Ulysse est en vue de Corcyre. Ici, toutefois, les rôles sont inversés; Enée n'étant pas un grec mais un troyen, Neptune n'apparait pas comme un adversaire, mais au contraire comme un soutien, c'est lui qui force Eole à apaiser la tempête.

Les Troyens mettent alors pied à terre en Libye, et partent chasser. Après le repas, Énée s’inquiéta du sort des autres navires de sa flotte (seules sept embarcations étaient parvenues à accoster en Libye). Vénus intervient alors auprès de Jupiter, afin de s’assurer de l’avenir des Troyens rescapés. Ce dernier rassura sa sœur quant à l’avenir d’Énée. Il lui prédit les guerres qu’Énée devra mener dans le Latium, la fondation d’Albe, l’histoire de Romulus et Remus, et l’accession au trône de l’Empereur Auguste. Par la suite, Énée et ses compagnons se rendirent à Carthage, qui se trouvait non loin du lieu où leurs navires avaient accosté. Énée et ses compagnons décidèrent par la suite de rencontrer Didon, la reine de la cité. Cette dernière était originaire de Tyr, où elle avait épousé Sychée, un riche marchand phénicien. Cependant, ce dernier fut tué par le roi Pygmalion, son propre frère, jaloux de ses richesses. Didon décida alors de s’enfuir, avec ses compagnons et l’argent de son mari. Elle se rendit alors sur la côte libyenne, où elle fonda Carthage. Arrivés au palais, Énée rencontra alors certains de ses compagnons, qui avaient survécu au naufrage. Les Troyens furent bien accueillis par Didon, qui les convia, le soir venu, à un grand banquet. Après avoir fait les libations rituelles, la reine, éprise d’Énée, demanda à se dernier de lui conter ses aventures.

[modifier] Chant II: récit d'Énée: la prise de Troie

Les chants II et III sont des récits dans le récit: Enée, à la demande de Didon, raconte la chute et le saccage de Troie (chant II) et les épreuves que lui même a enduré depuis ce moment (chant III).

Le récit de la prise de Troie s'ouvre sur l'épisode du cheval: Ulysse se dissimule avec d'autres grecs dans un cheval en bois « haut comme une montagne » ("instar montis equum"), tandis que les autres Grecs se cachent dans l'île de Ténédos, faisant face à Troie. Les Grecs semblaient donc avoir disparu et les Troyens font entrer le cheval dans leur cité, pensant qu’il s’agit d’une offrande aux dieux, et ce, malgré les avertissements de Laocoon qui périt avec ses deux fils (voir le "groupe du Laocoon", aux Musées du Vatican). La nuit venue, Ulysse et ses hommes en sortent, ouvrent les portes de la ville, et mettent Troie à feu et à sang. Au moment de l'assaut, Énée, endormi, voit Hector en songe qui lui annonce la fin de Troie et lui dit de sauver les Pénates et de fuir.

Énée fuyant Troie, par Federico Barocci (1598)
Énée fuyant Troie, par Federico Barocci (1598)

Réveillé par le bruit des combats, il oublie les avertissements d'Hector et voyant sa cité en flammes et livrée aux mains des Grecs, décide dans un premier temps de lutter jusqu’à la mort, lui et ses compagnons. Puis, visité par sa mère Vénus, il prend le parti de s’enfuir. Il est accompagné par plusieurs personnes, en particulier par Anchise, son père.

[modifier] Chant III: récit d'Énée: le périple

Énée et ses compagnons quittent Troie par la mer. Ils accostent en Thrace. Là, Énée fait des offrandes aux dieux (Jupiter et Vénus). C’est alors qu’il entend la voix de Polydoros. Ce dernier était le plus jeune fils de Priam, qui avait décidé de le confier au roi de Thrace, Polymnestor, afin de le mettre à l’abri de la guerre de Troie. Mais après la victoire des Grecs sur les Troyens, Polymnestor s'était allié à Agamemnon et avait tué Polydoros.

"Fuyant cette terre criminelle", les navires troyens se rendent au sanctuaire de Délos, où Énée consulte l’oracle d'Apollon, afin de savoir où fonder une nouvelle cité. Celui-ci lui répond qu’il doit se rendre sur la terre ancestrale des Troyens. Le premier roi de Troade, Teucros, étant originaire de l’île de Crète, Énée et ses compagnons décident de s’y rendre. Une fois arrivés, ils commencèrent à bâtir une cité du nom de Pergamée. Mais une épidémie de peste frappe les Troyens. Les Pénates apparaissent alors à Énée pour lui révéler son erreur. Teucros régnait sur la Troade, avant la fondation de Troie. Le premier roi de Troie était Dardanos, son gendre originaire d'Italie, vers laquelle partent donc Énée et ses compagnons.

Énée et ses compagnons font escale aux îles Strophades. Les Troyens affamés capturent un troupeau qui se trouvait là, et, après s’être soumis à leurs obligations religieuses, commencèrent à faire bonne chère. Ils sont alors attaqués par les Harpies, créatures au corps d’oiseau et au visage de femme, divinités de la dévastation et de la vengeance divine. L’une d’elles déclare à Énée qu’il souffrirait souvent de la faim, et qu’il cesserait d’errer le jour où lui et ses compagnons auraient ‘mangé leurs tables’.

Énée et ses compagnons décident de quitter l’île pour ne pas offenser les dieux. Ils arrivent en Épire. Là, ils rencontrèrent Hélénos, devenu roi de ce pays, et nouvel époux d'Andromaque, veuve de son frère Hector. Ceux-ci apprennent à Énée qui leur était arrivé suite à la chute de Troie. En fait, le précédent roi, Pyrrhus (appelé aussi [Néoptolème]), avait épousé Andromaque, puis l’avait délaissée pour Hermione, l’amante d’Oreste. Ce dernier tua donc Pyrrhus pour pouvoir s’emparer d’elle. Hélénos, qui avait été emmené par Pyrrhus en tant que captif suite au siège de Troie, monta alors sur le trône.

Énée et ses compagnons décident de repartir, et Hélénos leur conseilla de contourner la Sicile au lieu de passer par Messine, afin d’éviter Charybde et Scylla, deux monstres marins. Hélénos et Andromaque firent alors de nombreux cadeaux à leurs compatriotes, et Énée leur promit d’établir des relations amicales entre le royaume d’Épire et la nouvelle Troie. Après avoir quitté les côtes de Grèce, les Troyens arrivent en Italie, dans un port placé sous la protection de Minerve. Ils firent leurs dévotions à la déesse, puis repartirent en direction de la Sicile. Ils évitèrent de justesse Charybde, puis naviguèrent à proximité de la côte est de la Sicile. Une nuit, les Troyens décidèrent de mettre pied à terre. Là, ils entendirent des grondements, et pensèrent qu’il s’agissait de l’Etna, un volcan en activité situé non loin de là. Au petit matin, ils rencontrèrent un Grec nommé Achéménide. Il raconta aux Troyens qu’il était un compagnon d’Ulysse, qui avait été oublié dans la caverne du cyclope Polyphème. Il leur raconta que ce dernier avait dévoré plusieurs Grecs, et qu’Ulysse avait décidé de punir le monstre en lui perçant l’œil . Achéménide les supplia de quitter l’île au plus vite. Énée et ses compagnons virent alors Polyphème, venant baigner son œil crevé dans la mer. Pris de peur, ils prirent la fuite, et le cyclope s’en rendit compte. Il alerta alors ses frères, qui poursuivirent les Troyens. Énée et ses compagnons se réfugièrent alors sur leurs navires et prirent la fuite. Continuant leur trajet, les Troyens franchirent le cap sud de la Sicile, puis longèrent la côte ouest. Par la suite, ils décidèrent de faire une escale à Drépane, où Anchise mourut. Énée enterra alors son père, accomplissant les rituels funéraires. Énée acheva alors son récit à la reine Didon en lui racontant comment la furie de Junon les avaient écarté des côtes d'Italie.

[modifier] Chant IV: amours d'Énée et Didon

Didon se laisse persuader par sa sœur Anne de céder à ses sentiments pour Enée, malgré le voeu fait par la reine de renoncer à l'amour. Seulement, peu de temps après, la rumeur de la liaison entre les deux amants court dans les rues de Carthage. Iarbas, le prétendant de Didon, s’adressa à Jupiter dans un moment de colère, et lui reprocha la présente situation. Ce dernier envoya alors Mercure à la rencontre d’Énée, lui rappelant que le but de son voyage était l’Italie. Didon, se rendant compte qu’Énée se préparait à partir, usa de tous les subterfuges pour le retenir auprès d’elle. Sourd aux imprécations de Didon, Enée repart vers le destin qui lui a été assigné. Le chant se termine par un passage pathétique: Didon maudit Enée et se suicide et Junon met fin à la douleur d'Anne par la mort.

[modifier] Chant V: escale en Sicile et jeux funèbres

Pour échapper à une violente tempête, Énée et ses compagnons débarquent en Sicile, où règne Aceste, troyen d'origine et où est enterré Anchise, le père d'Énée mort exactement un an auparavant. Énée organise une cérémonie rituelle et des jeux funéraires. Le récit des différentes épreuves (régate, course à pied, lutte, tir à l'arc) occupe une bonne partie du chant.

Mais Junon, hostile à Énée, charge Iris d'exploiter la lassitude des femmes. Celle-ci leur apparait sous la forme d'une mortelle et, se lamentant sur leurs longues années d'errance, elle les incite à brûler les navires pour forcer les hommes à se fixer définitivement en Sicile. L'intervention de Jupiter, qui provoque la pluie, permet de sauver l'essentiel de la flotte.

Un compagon d'Énée, inspiré par Pallas, suggère de laisser les plus faibles en Sicile et de partir pour le Latium avec ses guerriers. Anchise apparait alors à Énée, il appuie ces conseils et lui demande d'aller voir la sibylle de Cumes qui le fera pénétrer en Enfer où ils pourront s'entretenir. Énée part pour Cumes sous la protection de Neptune; le pilote Palinure meurt pour prix de la protection de tous.

[modifier] Chant VI : descente d'Enée aux Enfers

La descente aux Enfers constitue sans doute le passage le plus célèbre de l'épopée. Elle constitue en quelque sorte un voyage initiatique, où Énée, mené par la sibylle, découvre le pays des morts, mais également ses propres descendants.

Énée, une fois arrivé à Cumes, se rend chez la Sibylle. Elle lui confirme les prophéties d'Anchise: Énée parviendra à ses fins après des épreuves et des guerres et le fait pénétrer aux Enfers, dont ils parcourent les différentes régions. Dans les Champs-Élysées, ils trouvent Anchise qui montre à Énée ses futurs descendants : les rois d’Albe, Romulus (le fondateur de Rome), ses successeurs, Brutus l’Ancien, Pompée, Jules César et enfin Auguste, appelé à mettre en place un Empire puissant et en paix.

Énée remonte alors la surface de la Terre, et fait mettre voile en direction du Latium.

[modifier] Chant VII

On considère couramment qu'avec le livre VII s'ouvre une deuxième partie de l'épopée: au récit des périples d'Enée se subsitue celui des guerres dans le Latium.

Les Troyens parvinrent à éviter l’île de Circé, connue pour sa magie dangereuse, et parvinrent finalement à l’embouchure du Tibre. À cette époque, le roi Latinus gouvernait la région, et sa fille, Lavinia, était courtisée par le dénommé Turnus. Apprenant la nouvelle que des étrangers approchaient, Latinus décida d’aller consulter un oracle. Ce dernier lui déclara que seul un étranger apporterait la gloire à sa race. Les Troyens, qui avaient débarqué, durent se contenter d’un frugal repas avant de se coucher. C’est alors qu’Ascagne plaisanta en disant qu’ils avaient ‘mangé leurs tables’. Énée se rendit alors compte qu’il avait atteint la terre de ses ancêtres. Par la suite, les Troyens se rendirent auprès de Latinus, qui les accueillit avec bienveillance. Ce dernier évoqua les liens qui unissaient Latins et Troyens, Dardanus, le premier roi de Troie, étant originaire du Latium. Les Troyens lui dirent alors que ce n’était pas un hasard s’ils se trouvaient ici, et lui racontèrent que l’oracle de Délos leur avait déclaré qu’ils devaient se rendre sur la terre de leurs ancêtres. Latinus décida alors de donner sa fille Lavinia en mariage à Énée, suivant les instructions de l’oracle qu’il avait visité. Il offrit aussi aux Troyens de beaux présents. Mais Junon, qui avait juré la perte des Troyens, rentra dans une colère noire en les voyant s’installer dans le Latium. La déesse savait qu’elle ne pouvait pas changer le destin, mais était consciente qu’elle pouvait cependant le retarder. Cette dernière envoya dans le Latium la Furie Alecto (ce qui veut dire ‘l’implacable’), afin qu’elle attise la haine des Latins à l’égard des Troyens. Cette dernière s’empara tout d’abord de l’esprit de la reine Amata, l’épouse de Latinus. Elle reprocha à ce dernier d’avoir marié sa fille à un étranger, criant, pleurant, le suppliant de revenir sur sa décision. Mais, comme son mari restait sourd à ses plaintes, comme prise de folie, elle enleva sa fille et la consacra au dieu Bacchus (Amata fut alors suivie par de nombreuses Latines). Par la suite, Alecto se rendit à Ardée, auprès du roi des Rutules, Turnus. Elle encouragea alors ce dernier à prendre les armes contre Énée et ses compagnons. Enfin, Alecto fit en sorte qu’Ascagne blesse un cerf apprivoisé, appartenant à des bergers du Latium. Ces derniers se rassemblèrent, et décidèrent d’attaquer les Troyens. La Furie se rendit alors auprès de Junon, lui proposant de continuer à semer le trouble. Mais la déesse, soucieuse de ne pas éveiller les soupçons de Jupiter, décida de renvoyer Alecto aux Enfers (elle passa alors par un gouffre réputé pour être la bouche du monde souterrain). Latinus, impuissant, ne parvint à empêcher que cette guerre éclate.

[modifier] Chant VIII : La Guerre se prépare

Turnus appela ses alliés des cités environnantes en renfort, bien décidé à en découdre avec les Troyens. Énée, quant à lui, se trouva désemparé devant ces évènements, et s’endormit près du Tibre. Le dieu Tiberinus apparut alors dans les rêves du Troyen. Il rassura Énée quant à son avenir, et le conseilla de s’allier avec un dénommé Évandre (le vieil homme était le chef d’une colonie d’Arcadiens qui s’étaient installés sur les pentes du mont Aventin). Le dieu ajouta aussi qu’Énée ne devait pas oublier d’honorer Junon, bien qu’elle soit l’instigatrice de cette montée de violence. Une fois réveillé, Énée fit un sacrifice à Junon, puis se dirigea vers le lieu où résidait Évandre (l’Aventin est une des sept collines sur lesquelles Rome fut bâtie). Le vieil homme, qui rendait hommage à Hercule (ce dernier, selon les légendes, aurait rencontré Évandre), accueillit convenablement les Troyens. Il leur présenta son fils, Pallas, puis leur raconta l’histoire du lieu où ils vivaient. Vénus, voyant que la guerre était inévitable dans le Latium, demanda à son mari Vulcain de forger des armes pour Énée et ses compagnons. Par la suite, Énée et Évandre cherchèrent des alliés. Ils eurent alors l’idée de débarrasser les Etrusques de leur chef, un tyran nommé Mézence (qui était un allié de Turnus). Ces derniers en remercièrent Énée, et décidèrent d’en faire leur chef (en effet, un oracle avait déclaré qu’ils devaient choisir un étranger comme chef. Ils se tournèrent d’abord vers Évandre, mais ce dernier leur conseilla de choisir Énée). Le vieil homme fournit alors au Troyen un contingent de cavaliers arcadiens, commandés par son fils Pallas. Énée, quant à lui, décida de ne conserver à ses côtés que les plus vaillants de ses compagnons. Par la suite, les alliés se rendirent auprès du chef étrusque Tarchon, où Vénus apporta une armure à son fils. Le bouclier d’Énée comportait de nombreuses scènes de l’histoire de Rome, de Romulus à la bataille d’Actium.

[modifier] Chant IX

Junon, se rendant compte qu’Énée avait quitté le camp troyen, envoya Iris sur terre. Cette dernière se rendit auprès de Turnus, et l’incita à attaquer le campement ennemi. Turnus et ses hommes se rendirent au camp troyen. Cependant, ses défenseurs refusèrent de livrer une bataille rangée, préférant défendre leur campement. Turnus, qui cherchait une idée qui pousserait les Troyens à sortir, décida alors d’incendier leurs navires. Mais ces derniers étaient protégés par Jupiter, qui décida de les changer en nymphes pour qu’ils ne soient pas détruits (par la suite, les nymphes prirent le large). Turnus n’avait pas réussi à faire sortir les Troyens de leur camp, mais il était parvenu à les faire paniquer. Le soir venu, il fit mettre le siège devant le campement (les soldats de Turnus décidèrent alors de se détendre en jouant et buvant). Une fois la nuit tombée, Euryale et Nisus, deux Troyens, avertirent Ascagne qu’ils comptaient sortir du camp afin de rejoindre Énée. Ils furent autorisés à partir, et sortir alors du campement en toute discrétion. Par la suite, ils durent traverser le camp des Rutules, qui étaient tous endormis ou ivres. Ils en profitèrent pour en tuer silencieusement un grand nombre, puis s’enfuirent après qu’Euryale se fut emparé de certaines de leurs armes. Mais, peu de temps après, un groupe de cavaliers latins, dirigés par Volcens, qui rejoignaient Turnus, aperçurent Euryale, à cause de son casque qui se reflétait au clair de lune. Nisus parvint à s’enfuir, mais Euryale ne le put, encombré par son butin. Ce dernier fut alors encerclé par ses ennemis. Nisus, s’apercevant que son ami ne l’avait pas suivi, fit rebrousse chemin, et tua deux Latins en lançant ses javelots. Volcens, croyant qu’Euryale était responsable de la mort de ses hommes, le menaça de le tuer. C’est alors que Nisus sortit de l’obscurité, affirmant qu’il avait lui-même tué les deux Latins. Malgré cela, Volcens tua Euryale d’un coup d’épée, puis, Nisus vengea son ami en tuant Volcens, et enfin mourut à son tour. Au petit matin, Turnus, nullement découragé par les cadavres des victimes d’Euryale et de Nisus, décida de lancer l’assaut contre le campement des Troyens. Les hommes de Turnus tentèrent en vain d’escalader les murs, étant repoussés par les Troyens à coups de pierres. Latins et Troyens subirent des pertes conséquentes, mais l’assaut ne cessa pas pour autant. Ascagne, protégé par Jupiter, tua alors un Latin du nom de Numanus, qui avait fait l’éloge des rudes mœurs latines et avait critiqué le goût qu’avaient les Orientaux pour le luxe (Ascagne reçut au cours de cet affrontement le surnom de Iule, qui provient de Iolum, et qui veut dire ‘petit Jupiter’). Peu après, deux Troyens, Pandare et Bitias, décidèrent d’ouvrir les portes du camp, et massacrèrent les Latins qui tentèrent d’y pénétrer. Les Troyens décidèrent alors de faire une sortie. C’est alors que Turnus se rua à l’intérieur du campement, accompagné par quatre hommes, tuant Bitias au passage. Pandare, voyant son frère mort, décida alors de refermer les portes, sans se rendre compte que Turnus était encore au sein du campement. Le Rutule, assisté par Junon, massacra une bonne dizaine de Troyens avant que ces derniers ne se ressaisissent. Finalement, Turnus, abandonné par Junon (cette dernière avait été vertement tancée par Jupiter pour son comportement), dut sauter à l’eau du haut des murailles afin de rejoindre ses hommes.

[modifier] Chant X

Les dieux, voyant ce qui se passait dans le Latium, décidèrent de se réunir sur l’Olympe. Vénus demanda alors à Jupiter d’épargner les Troyens, mais Junon, de son côté, accusa Vénus d’avoir déclenché toute cette violence en demandant à ce que les Latins soient soumis à des étrangers. Jupiter, de son côté, décida de rester neutre, et de voir comment la situation allait évoluer. De son côté, Énée naviguait vers le campement troyen, accompagné de ses nouveaux alliés. En outre, il était accompagné de Latins qui étaient opposés à Mézence, et la flotte qu’il dirigeait à présent comptait alors près de 30 navires. C’est alors que les navires troyens qui avaient été changés en nymphes, apparurent à Énée, le conseillant de ne pas hésiter à se battre contre les Rutules. Puis, Énée et ses alliés arrivèrent au campement, et se préparèrent à combattre. La bataille éclata alors, les Troyens et leurs alliés affrontant leurs ennemis les Turnules. Énée tua un grand nombre d’ennemis, mais aucun des deux camps ne parvint à prendre l’avantage. Les cavaliers arcadiens eurent alors la volonté d’abandonner le combat, voyant la détermination de leurs adversaires, mais Pallas, leur chef, les exhorta à continuer la lutte. Ce dernier aperçut alors Lausus, le fils de Mézence, dans le camp ennemi. Mais ce dernier ne put affronter Pallas, et laissa sa place à Turnus. Suite à un combat sans merci, le Rutule parvint à tuer Pallas, et lui enleva son baudrier, bien qu’il accepta de rendre le cadavre du vaincu. La nouvelle de la mort de Pallas parvint alors rapidement aux oreilles d’Énée. Ce dernier rentra alors dans une colère noire, et massacra un grand nombre de Rutules, avec l’aide de Vénus. Turnus était en grand danger, quand Jupiter, afin de compenser l’aide qu’avait apporté Vénus à Énée, accepta que Junon sorte le Rutule de ce mauvais pas. Cette dernière créa un fantôme ressemblant à Énée, et le dirigea vers la flotte de Turnus, afin de faire en sorte que ce dernier le suive. Son plan se déroula à merveille, et, une fois le roi des Rutules monté sur le navire, le fantôme disparut et l’embarcation prit le large. Turnus étant parti, ce fut au tour de Mézence de prendre le commandement. Les combats continuèrent, inlassablement, et aucun des deux camps ne prenait l’avantage, au grand désespoir des dieux. Mézence voulut alors s’attaquer à Énée, et lui lança son javelot, qui rebondit sur le bouclier de Vulcain. Ce dernier riposta alors, et blessa Mézence, qui dut se retirer. Lausus, le fils de Mézence, décida alors de couvrir la retraite de son père, et défia Énée, qui le tua. Peu de temps après, ayant appris la nouvelle de la mort de son fils, Mézence, bien que blessé, décida de faire rebrousse chemin, et d’affronter Énée. Ce dernier, à pied, fit en sorte que son ennemi tombe de sa monture, et le tua. Les combats cessèrent alors peu après.

[modifier] Chant XI

Tout d’abord, Énée, toujours très pieux, remercia les dieux de l’avoir aidé à remporter cette bataille. Par la suite, Énée rencontra Drancès, l’ambassadeur des Latins (hostile à Turnus), et lui annonça sa volonté de faire une trêve, afin d’honorer les combattants qui avaient péri au cours de la bataille. Il insista aussi sur son désir de faire la paix, accusant Turnus d’avoir déclenché la guerre. Puis Énée envoya au vieil Évandre le cadavre de son fils Pallas, accompagné de somptueux présents. Au pied du mont Aventin, ce dernier vit arriver le cadavre de son fils avec une grande tristesse. Évandre n’en voulut pas à Énée car le destin était ainsi écrit, mais par contre demanda à ce que Turnus paie pour son crime. Par la suite, de nombreux buchers furent allumés, du côté troyen comme du côté latin, où l’on déposa les cadavres des combattants morts au combat. Énée rendit alors aux morts un hommage funéraire. au cours des funérailles organisées en l’honneur des victimes, les Latins se révélèrent être divisés en deux camps. D’un côté les partisans de Drancès, hostiles à la guerre, de l’autre ceux de la reine Amata, favorables à Turnus. Les partisans de la guerre eurent alors à subir un nouveau revers, apprenant que le héros grec Diomède ne les aideraient pas contre les Troyens. En effet, celui-ci s’était réfugié en Italie suite à la guerre de Troie, fuyant la colère de Vénus. La déesse, qui avait été blessée par le Grec au cours d’une bataille, avait décidé de se venger (elle avait alors fait en sorte que la reine Aegialé, la femme de Diomède, le trompe. Ce dernier, qui était roi grâce à son mariage, fut donc contraint de fuir la Grèce dès son retour de Troie). Le Grec ne voulait plus avoir à subir la colère de Vénus, qui était la mère d’Énée. En outre, il prévint les Latins que se battre contre les Troyens n’était sans doute pas la meilleure des solutions. Latinus proposa alors de faire la paix, appuyé par Drancès (qui reprochait en outre à Turnus d’être un lâche, celui-ci ayant ‘fui’ la bataille en retournant sur son navire). Puis, le roi des Rutules prit la parole, et se défendit contre Drancès en rappelant qu’il avait tué Pallas et de nombreux Troyens, et qu’il était parvenu à rentrer dans leur campement. Il reprocha ensuite à Drancès d’être un lâche, effrayé par une bande d’étrangers. Mais, les Latins apprirent que les Troyens et leurs alliés se dirigeaient vers la ville, et durent donc mettre fin au conseil de guerre. Alors que Turnus décida de reprendre la tête des opérations, la reine Amata et ses partisanes se réfugièrent dans le temple de Minerve, où elles prièrent pour la défaite d’Énée. C’est alors que Camille, la reine des Volsques, offrit son aide à Turnus. Elle lui proposa d’attaquer Énée pendant que Turnus défendrait la ville. Ce dernier la remercia, mais préféra suivre un autre plan. Il demanda à son alliée de s’occuper de la cavalerie troyenne, alors que lui-même tendrait une embuscade à l’infanterie ennemie dans un terrain escarpé (Camille était la fille de Métabus, ancien tyran des Volsques, chassé par son peuple. Au cours de sa fuite, il parvint à sauver sa fille, Camille, qu’il consacra à la déesse Diane). La cavalerie rutule, arrivée à proximité de la cavalerie troyenne, décide de partir à l’attaque. Plusieurs assauts ont lieu, tous très violents, sans que l’un des deux camps ne puisse prendre l’avantage. L’attention de Camille fut alors attirée par les belles armes d’un prêtre troyen du nom de Chlorée. Ce dernier fut alors chargé par la jeune femme, qui voulait s’emparer de ses biens. C’est alors qu’Arruns, un allié d’Énée, profita de l’aveuglement de Camille pour la percer d’un coup de javelot. Cette dernière, mortellement blessée, décida de s’enfuir, et mourut peu après dans les bras d’Acca, sa compagne. L’annonce de son décès excita autant les Latins que les Troyens. La déesse Diane, soucieuse de venger sa protégée, chargea alors une nymphe du nom d’Opis de tuer Arruns (cette dernière le transperça alors d’une flèche, le tuant instantanément). Les Latins et leurs alliés furent alors vaincus, et se retirèrent en désordre vers leur ville. Ceux qui ne purent pas s’y réfugier avant que les portes ne soient refermées furent impitoyablement éliminés par les Troyens. Turnus, toujours en embuscade, fut prévenu par Acca de la situation. Il parvint, à la faveur de la nuit, à rentrer en ville.

[modifier] Chant XII: mort de Turnus et victoire d'Enée

Peu de temps après, Turnus accepte que le sort de la guerre soit décidé par l'issue de son conflit avec Enée.

Amata tenta de l’en dissuader, sans y parvenir. Des émissaires furent donc envoyés auprès des Troyens, afin de préparer le terrain où aurait lieu le combat et la cérémonie rituelle du traité. Junon, qui voyait que le conflit allait bientôt prendre fin, décida d’envoyer la nymphe Juturne sur terre. Pendant ce temps, les négociations étaient menées par Turnus et Latinus (du côté latin), et par Énée et son fils Ascagne (du côté troyen). Énée s’engagea à renoncer à ses prétentions sur le Latium en cas de défaite ; mais annonça qu’il comptait réunir Latins et Troyens sous les mêmes lois et les mêmes dieux en cas de victoire. De son côté, Turnus accepta les conditions d’Énée, et le traité fut entériné par les deux partis. C’est alors que Juturne, déguisée en mortelle, se glissa parmi les Latins qui regardaient du haut des murailles de la ville. Elle les incita à continuer la lutte, et finit de les convaincre en réalisant un prodige (un aigle qui pourchassait des oiseaux fut contraint par ces derniers de prendre la fuite). L’augure Tolumnius interpréta ceci comme un signe favorable, et envoya son javelot sur un groupe de neuf Troyens, tuant l’un d’entre eux. Ces derniers répliquèrent et attaquèrent les Latins. Ces affrontements dégénérèrent en mêlée générale, et les deux camps eurent à subir beaucoup de pertes. Latinus, désespéré en voyant la situation, décida alors de s’enfuir. Énée, quant à lui, tentait de rappeler vainement à son adversaire qu’ils devaient livrer un combat singulier, quant il fut blessé par une flèche. Turnus, voyant son adversaire blessé, reprit le combat avec une grande vivacité. Énée dut alors se retirer, et Iapyx, un Troyen spécialisé dans l’art de la médecine, entreprit de le soigner. Mais la blessure d’Énée ne guérissant pas, Vénus décida d’intervenir. Elle fit tremper une plante magique dans l’eau utilisée par Iapyx pour soigner Énée, qui guérit alors Énée instantanément. Ce dernier, revigoré, décida de repartir à l’assaut des Rutules. Juturne intervint alors une nouvelle fois, prenant l’apparence de Métiscus, cocher de Turnus. Cette dernière emmena alors Turnus loin du champ de bataille. Énée, voyant le char de son ennemi partir, évita de justesse une flèche lancée par un Latin. Ce peu de respect du pacte fit alors plonger Énée dans une colère noire, et il fit des ravages dans les rangs ennemis. Énée décida alors de mettre le siège devant la ville. Il annonça à ses habitants qu’ils avaient tout intérêt à se rendre s’ils ne voulaient pas voir leur ville détruite. Ces derniers, affolés, furent une nouvelle fois partagés entre les partisans de la pax et ceux de la guerre. La reine Amata, sans nouvelle de Turnus qu’elle croyait mort, se suicida de désespoir. Turnus, quant à lui, demanda à son cocher de faire demi tour, se rendant compte que les Rutules étaient acculés par Énée et ses hommes. Il se rendit compte que Juturne avait pris l’apparence de Métiscus, et l’obligea à rebrousser chemin. Turnus arriva alors sous les murs de la ville, et accepta de combattre Énée seul à seul. Le Troyen accepta, et le combat commença, sous le regard des deux camps. les deux adversaires commencèrent le duel en se lançant des javelots, puis combattirent au corps à corps. L’affrontement était équilibré, jusqu’au moment où l’épée de Turnus se brisa sur l’armure d’Énée. Le Rutule décida alors de prendre la fuite. Finalement, les deux adversaires s’affrontèrent à nouveau, chacun s’étant équipé de nouvelles armes. Pendant ce temps, dans les cieux, Jupiter finit par convaincre Junon de cesser de s’opposer à la marche de destin. Cette dernière reconnut qu’elle avait envoyé Juturne sauver Turnus, et Jupiter rassura sa compagne en lui annonçant que les Latins conserveraient leur nom, leur langue et leur culture ; que leur sang, mélangé à celui des Troyens, engendrerait une race supérieure ; et que ces derniers affectionneraient particulièrement le culte de Junon.Jupiter envoya une Furie contre Turnus, et somma Juturne de se retirer. Le Rutule, effrayé par la Furie, décida de reculer, ce qu’Énée interpréta comme un signe de lâcheté. Il provoqua alors Turnus, qui lança un rocher sur son adversaire, mais que le Troyen évita. Par la suite, Énée lança son javelot sur le Rutule, transperça son bouclier, le blessant à la cuisse. Le Troyen s’approcha alors de son ennemi, gisant à terre. Ce dernier supplia Énée de l’épargner, et ce dernier se laissa attendrir. Mais le Troyen aperçut alors le baudrier de Pallas sur les épaules de Turnus, et, furieux, Énée acheva son adversaire. L'Enéide se termine donc sur une scène de violence pendant laquelle Enée tue un ennemi sans défense.

[modifier] Postérité

Le succès de l'Enéide fut immédiat et très large. L'œuvre était étudiée par tout écolier latin, et la langue de Virgile a servi de modèle dans de nombreuses épopées postérieures. Elle a servi de support dans l'Antiquité à l'écriture d'oeuvres fictives, dans lesquelles, par exemple, Didon s'adressait à Enée dans une lettre désespérée (Ovide, Les Héroïdes, lettre VII). Au Moyen Age, l'Enéide était le poème le plus étudié. De nombreux textes doivent beaucoup à l'Enéide, l'exemple le plus célèbre est sans doute la Divine Comédie de Dante

[modifier] Analyse

L'objectif de Virgile, comme le lui avait demandé Auguste, était de promouvoir les valeurs romaines — travail de la terre (labor), respect des aïeux, des dieux et de la patrie (pietas), le courage (virtus), la sobriété (frugalitas)… — et d'influencer les Grecs en fondant son récit sur ceux d'Homère. On peut donc voir l'Enéide comme une œuvre de propagande, cet ouvrage regorgeant de passages faisant l'apologie de l'empereur Auguste. En particulier, ce texte, racontant les aventures d'Enée, vante les exploits de la gens Julia, la famille de Jules César, dont le nom se rattachait à Iule, fils d'Enée (le I et le J sont indifférenciés en latin). Or, Auguste se réclamait de cette famille, en tant que fils adoptif de César. En effet, l'époque d'Auguste (Ier siècle av. J.-C.) est souvent appelée le nouvel âge d'or ou encore le siècle d'or, et ce en raison de de la prospérité économique et de la paix civile que connaît Rome après un siècle de déchirements intérieurs. Auguste veut alors restaurer les valeurs du mos majorum, aidé d'intellectuels tels que Virgile ou Tite-Live.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'Énéide.

[modifier] Liens externes

Portail de la littérature – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la littérature.
Portail de la Rome antique – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la Rome antique.

Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu