La Roche-Guyon
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La Roche-Guyon |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Pontoise |
Canton | Magny-en-Vexin |
Code Insee | 95523 |
Code postal | 95780 |
Maire Mandat en cours |
Alain Quenneville 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes Vexin - Val de Seine |
Latitude Longitude |
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Altitudes | moyenne : 18 m minimale : 13 m maximale : 143 m |
Superficie | 461 ha = 4,61 km2 |
Population sans doubles comptes |
550 hab. (1999) |
Densité | 119 hab./km2 |
La Roche-Guyon est une commune française située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France.
Le village est réputé pour son château de La Roche-Guyon et son donjon dominant la vallée de la Seine.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La Roche-Guyon est situé aux confins de l'Île-de-France et de la Normandie, à 70 km environ au nord-ouest de Paris par l'Autoroute A13. Le village est situé dans le creux d'un méandre de la rive droite de la Seine au pied d'une falaise crayeuse escarpée qui délimite le rebord du plateau du Vexin français.
[modifier] Histoire
Le nom du village provient du latin rupes, roche et de l'anthroponyme Guido.
Un premier château troglodytique est édifié par les Normands. La famille des Guy de La Roche en sont les seigneurs du Xe siècle au XVe siècle. Durant la guerre de Cent Ans, le château fut occupé par les Anglais en 1416. Il passa à la famille Silly en 1460, puis à la famille Rohan-Chabot et enfin à la famille La Rochefoucauld en 1659 par le mariage de Jeanne du Plessis-Liancourt avec François VII de La Rochefoucauld (1634-1714). Le château resta dans cette famille jusqu'à nos jours, sauf de 1816 à 1829 où il appartient aux ducs de Rohan.
Pendant la Révolution française, le village prit le nom de La Roche-sur-Seine. Deux ponts successifs enjambèrent la Seine, large à cet endroit de 170 mètres : le premier fut construit en 1840 et fonctionna jusqu'en 1914, le second fut inauguré en 1936 mais fut dynamité par le Génie français en 1940 et ne fut jamais remplacé. Le château de La Roche-Guyon fut occupé en 1944 par l'état-major du general-Feldmarechal Erwin Rommel.
La commune de La Roche-Guyon est membre du parc naturel régional du Vexin français. La Roche-Guyon est le seul village d'Île-de-France à faire partie des plus beaux villages de France.
[modifier] Monuments et lieux de visite
Le Château de La Roche-Guyon est un ensemble de constructions composites s'étalant du XIIe siècle au XVIIIe siècle. Il présente néanmoins essentiellement l'apparence que lui a donné le duc François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld-Liancourt qui transforma entièrement la propriété entre 1745 et 1748.
Le donjon en forme d’amande a été édifié au XIIe siècle. Sa partie défensive était pleinement tournée vers le plateau du Vexin et la vallée de l'Epte, faisant alors frontière avec la Normandie voisine, aucun assaillant n'étant à craindre du côté de la Seine vu l'escarpement de la falaise. D'une hauteur initiale de 38 mètres, il fut réduit d'un tiers de sa hauteur par la duchesse d'Erville pendant la Révolution. Il mesure près de 12 mètres de diamètre à l’extérieur et seulement 6 mètres à l’intérieur. Le donjon est relié au château de La Roche-Guyon en contre bas par un escalier souterrain de 250 marches creusées dans la falaise calcaire vers 1190 qui constitue son unique accès. Ce souterrain menait primitivement au château troglodytique, mais l'accès a été condamné à la destruction de ce dernier et forme maintenant un coude vers le château moderne.
Les casemates furent creusées derrière le château durant la Seconde Guerre mondiale. Le général Erwin Rommel y installa quelques temps son QG après le débarquement de Normandie ce qui valut au village d'être bombardé par l'aviation alliée.
Le potager du château de la Roche-Guyon, reconstitué et d'une surface de trois hectares environ, a rouvert ses portes au public le 5 juin 2004.
La mairie, inaugurée le 8 mai 1847, est un exemple peu courant de marché couvert. En effet, la halle en pierre du marché est surmontée par le bâtiment de la mairie.
L'église Saint-Samson fut édifiée à son emplacement actuel au XVe siècle après la destruction d'un précédent édifice, probablement situé dans la cour du château. Elle est constituée d'une nef élevée dépourvue de transept et terminée par un chevet polygonal, les bas-côtés sont recouverts de voûtes triangulaires à trois branches d'ogives rayonnant d'une clé centrale. L'édifice abrite le tombeau de François de Silly, premier duc de La Roche-Guyon et grand louvetier de France, mort au siège de la Rochelle en 1628 et inhumé sur ses terres.
Le grenier à sel, ou hôtel de la gabelle, est un édifice du XVIIIe siècle. Il abrite actuellement le syndicat d'initiative.
La fontaine monumentale fut élevée en 1742 par l'architecte Louis Villars.
Les boves, route de Gasny, sont caractéristiques des villages troglodytiques. Ces caves creusées dans la falaise servaient à abriter les réserves de vin. Assez hautes et de forme carrée, d'une surface de 80 à 100m² environ, elles sont généralement fermées par des portails et servent de nos jours de garage.
Les Charrières sont des rues en pente raide menant de la ville basse à la crête de la falaise.
La route des crêtes domine la vallée de la Seine et offre de superbes paysages.
L’arboretum de La Roche-Guyon est situé dans la forêt régionale de la Roche-Guyon (310 ha, gérée par l'ONF). Il s'étend sur 12 hectares, et constitue une représentation géographique originale de la région Île-de-France. Chaque département est représenté par un massif d'arbres caractéristiques : des chênes rouvre pour la Seine-et-Marne, des érables pour l’Essonne, des charmes pour le Val-de-Marne, des frênes pour le Val-d'Oise, des merisiers pour la Seine-Saint-Denis, des tilleuls pour les Hauts-de-Seine, des hêtres pour les Yvelines et des platanes, au centre, pour Paris. Les cours d'eau sont figurés par des bandes de pelouse.
[modifier] Culture
[modifier] Littérature
Au XIXe siècle, un des propriétaires et habitant du château de La Roche-Guyon, le duc et cardinal Louis François de Rohan-Chabot y a invité en séjours le poète, écrivain, historien, et homme politique Alphonse de Lamartine qui y a écrit une de ses plus admirables méditations poétiques : la semaine sainte à la Roche-Guyon
L'auteur des bandes dessinées Blake et Mortimer Edgar Jacobs y a situé l'action de son album "Le Piège diabolique" et l'imagine reliée à Paris par une sorte de RER quelque temps avant 2050.
[modifier] Cinéma
Films tournés à La Roche-Guyon :[1]
- 1964 : Fantomas d'André Hunebelle
- 1968 : Béru et ces dames de Guy Lefranc d'après la série de romans policiers San Antonio de Frédéric Dard
- 1998 : Les Visiteurs 2 de Jean-Marie Poiré
[modifier] Peinture
- Au XVIIIe siècle, le coteau de la Roche-Guyon et son château troglodytique ont été peints en tant que paysages de peinture pittoresque par le peintre Hubert Robert
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Notes
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la commune de la Roche Guyon
- Site officiel du château de la Roche Guyon
- Histoire du chateau de la Roche Guyon
- La Roche-Guyon vu du ciel (Google Maps)
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