Louis-Alexandre Taschereau
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
- Pour les articles homonymes, voir Taschereau (homonymie).
Cet article est une ébauche à compléter concernant une personnalité politique québécoise, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
|
||||
---|---|---|---|---|
14e premier ministre du Québec | ||||
Mandat | 9 juillet 1920 11 juin 1936 |
|||
Prédécesseur | Lomer Gouin | |||
Successeur | Adélard Godbout | |||
Premier mandat | {{{mandat1}}} | |||
Prédécesseur | {{{prédécesseur1}}} | |||
Successeur | {{{successeur1}}} | |||
Deuxième mandat | {{{mandat2}}} | |||
Prédécesseur | {{{prédécesseur2}}} | |||
Successeur | {{{successeur2}}} | |||
Date et lieu de naissance |
5 mars 1867 |
|||
Date et lieu de décès |
6 juillet 1952 à Québec (ville) (Québec) |
|||
Mariage(s) | Adine Dionne | |||
Profession | Avocat | |||
Parti politique | Parti libéral du Québec |
Louis-Alexandre Taschereau (né le 5 mars 1867 et mort le 6 juillet 1952) était un avocat et politicien québécois. Il a été élu quatre fois dans la circonscription de Montmorency, à partir de 1900, et a été premier ministre du Québec de 1920 à 1936.
Né à Québec, fils de Jean-Thomas Taschereau, avocat et juge à la Cour suprème, et de Marie-Louise-Joséphine Caron, il fait ses études au séminaire de Québec et à l'Université Laval, où il obtient un diplôme en droit. Il est admis au Barreau du Québec le 9 juillet 1889.
Après s'être lancé dans la vie politique, il sert comme chef lieutenant au sein du gouvernement libéral de Lomer Gouin. Il pratique sa profession au cabinet d'avocat de Charles Fitzpatrick et de Simon-Napoléon Parent. Il est également journaliste à l'Action libérale et président et vice-président de la Banque d'économie de Québec.
Élu député à l'Assemblée législative pour la première fois en 1900, il devient plus tard le ministre des Travaux publics sous Lomer Gouin de 1907 à 1919. Élu premier ministre en 1920, à une époque ou l'économie nord-américaine commence à éprouver des difficultés qui mèneront finalement à la Grande dépression, Taschereau encourage vigoureusement le développement, par l'entreprise privée, des ressources forestières et minérales importantes dans la région d'Ungava et de Nunavik que le Parlement du Canada avait ajoutée à la province de Québec.
Un des premiers à prôner l'exploitation de l'énorme potentiel hydraulique des cours d'eau du nouveau Québec, Taschereau comprend les limites du capital disponible dans un Canada peu peuplé, et travaille activement à attirer des investissements américains pour développer le potentiel industriel du Québec et tenter de stopper l'émigration massive vers les États-Unis.
Ses politiques mettent à l'épreuve la société agraire traditionnelle que la dominance et l'influence de l'Église catholique romaine avait réussi à maintenir au Québec plus longtemps qu'ailleurs en Amérique du Nord. Les libéraux de Taschereau étaient principalement opposés aux nationalistes ultramontains tels que Henri Bourassa, éditeur de Le Devoir, et le prêtre catholique Lionel Groulx, éditeur de L'action canadienne-française.
Taschereau introduit une mesure en 1930 pour créer un conseil juif qui aurait permis une participation juive au plus haut conseil décisionnel en matière d'éducation au Québec, le Conseil de l'instruction publique du Québec. Les attaques verbales et journalistiques contre la population juive étaient fréquentes et souvent violentes dans une presse écrite qui voit dans la tentative de Taschereau de réformer le système confessionnel des écoles un exemple des juifs pour tenter de miner le christianisme. Résultat de cette opposition véhémente, la communauté juive est intimidée et n'insiste pas sur la question lorsque Taschreau est forcé de retirer le projet de loi et de proposer un compromis qu'il soumet d'abord à l'examen et à l'approbation de l'Église catholique romaine. Dans le projet de loi qui en résulte, les juifs sont renvoyés dans le système d'écoles protestantes, et le conseil juif n'a pas de pouvoir sauf celui de négocier une entente avec la commission scolaire protestante.
Louis-Alexandre Taschereau instaure également le monopole du gouvernement du Québec sur la vente des vins et spiritueux durant l'ère de la Prohibition aux États-Unis.
Il a créé des écoles des beaux-arts à Québec et Montréal et subventionne les œuvres scientifiques et littéraires. Il reçoit la Légion d'honneur française, l'ordre de Léopold belge, et est fait commandeur de l'Ordre de la Couronne belge.
Son gouvernement crée un certain mécontentement au sein du Parti libéral. L'aile gauche "radicale" du parti quitte les libéraux pour former un nouveau parti, l'Action libérale nationale. Paul Gouin, le fils de Lomer Gouin et petit-fils d'Honoré Mercier, se joint à ce nouveau parti. L'Action libérale nationale fusionne plus tard avec le Parti conservateur du Québec afin de former l'Union Nationale sous le leadership de Maurice Duplessis, qui devient célèbre en dénoncant publiquement la corruption du gouvernement libéral de Louis-Alexandre Taschereau devant le Comité des comptes publics de l'Assemblée législative.
Taschereau démissionne après que son frère Antoine ait avoué devant le Comité des comptes qu'il avait déposé sur son compte en banque personnel, les intérêts des fonds appartenant à l'Assemblée législative. L'élection en 1936 de l'Union Nationale met fin à un règne libéral qui avait duré 40 ans.
Il a été inhumé le 9 juillet 1952 dans le cimetière Notre-Dame-de-Belmont, à Sainte-Foy.
[modifier] Article connexe
[modifier] Liens externes
Premiers ministres du Québec | |
---|---|
Chauveau | Ouimet | Boucher | Joly | Chapleau | Mousseau | Ross | Taillon | Mercier | Flynn | Marchand | Parent | Gouin | Taschereau | Godbout | Duplessis | Sauvé | Barrette | Lesage | Johnson (père) | Bertrand | Bourassa | Lévesque | Johnson (P.M.) | Bourassa | Johnson (fils) | Parizeau | Bouchard | Landry | Charest |
Chef du Parti libéral du Québec | ||
---|---|---|
Joly | Mercier | Marchand | Parent | Gouin | Taschereau | Godbout | Lapalme | Lesage | Bourassa | Ryan | Johnson | Charest |
Portail du Québec – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le Québec. |