Louvergny
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Louvergny | |
Pays | France |
---|---|
Région | Champagne-Ardenne |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Canton | Le Chesne |
Code INSEE | 08261 |
Code postal | 08390 |
Maire Mandat en cours |
Jean-Pierre Lelarge 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise |
Latitude | 49° 33' 10" Nord |
Longitude | 4° 44' 25" Est |
Altitude | m (mini) – m (maxi) |
Superficie | 8,95 km2 |
Population sans doubles comptes |
75 hab. (1999) |
Densité | 8,4 hab./km2 |
Louvergny, canton du Chesne, arrondissement de Vouziers, est une commune des Ardennes. Les habitants de Louvergny sont les Marinettes. Au dernier recensement, la population était de 75 habitants.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Louvergny est situé aux confins de l'Argonne sur des crêtes préjurassiques qui séparent géologiquement le département en deux. Une grande forêt s'étend entre Louvergny au sud et Omont et Vendresse au nord. Le territoire, qui compte un grand nombre de sources, dont deux lavoirs dans le village même, est arrosé par le ruisseau des Prés qui alimente le lac de Bairon à l'est du village.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2001 | Jean-Pierre Lelarge | ||
1989 - 2001 | Élisabeth Henriot | ||
1967 - 1989 | Pierre Simonet | ||
1942 - 1967 | René Cadet | ||
1930 - 1942 | Georges Emon | ||
1922 - 1930 | Henri Lecoq | ||
1884 - 1922 | Henri Delétang | ||
1872 - 1884 | Alphonse Vézy de Beaufort | ||
1858 - 1872 | Charles Lenoir | ||
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
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Graphique d'évolution de la population 1794-1999
[modifier] Histoire
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Quelques indices laissent penser que le village a une assez haute antiquité, ne serait-ce que la racine gauloise *vern- (l'aulne) que certains retrouvent dans son nom. D'autres ont proposé de former le toponyme à partir du nom germanique Leubrannos suivi du suffixe -iacum. Il est possible aussi que la Villa Loeium mentionnée dans une charte ancienne du comté de Rethel désigne Louvergny. Mais ce ne sont que des hypothèses. Le village n'entre réellement dans l'histoire qu'au tout début du XIIIe siècle. La forme latinisée de Louvergny est alors variable d'un document à l'autre. Au XVIIe siècle, un érudit local, Dom Ganneron, proposera de restituer Luperniacum, mais cette réfection savante n'est nulle part attestée dans la documentation.
Pendant plus de deux siècles, des seigneurs locaux, vassaux des comtes de Rethel, portent le nom de Louvergny: Jean de Louvergny en 1234, Raymond et Estevin de Louvergny en 1322, Richard de Louvergny en 1397. On sait également d'eux qu'ils tiennent les arrière-fiefs de la Tonnelle et des Sarts.
Au XVIIe siècle, le nom de Louvergny est passé à une branche de la famille Moët qui s'est éteinte en 1797.
[modifier] Prieuré de Saint-Guillaume
Au lieu-dit L'Abbaye, il ne reste aujourd'hui plus rien de ce qui a été jadis la première fondation guillemite en France, sinon une croix dite de Saint-Guillaume placée là où se trouvait le choeur de l'église abbatiale.
Le prieuré fut créé en 1249 par Jehan Ier, comte de Rethel, peut-être avant son départ pour la grande croisade de Saint-Louis. L'ordre de Saint-Guillaume comptait alors un grand nombre de monastères en Flandre et en Allemagne, mais aucun en France. Celui de Louvergny fut ainsi le premier fondé en France et subsista le dernier jusqu'en 1643. Un autre prieuré avait été fondé à Montrouge en 1256, qui s'unit à la Congrégation de Saint-Vanne à partir de 1618.
En 1643, le prieuré de Louvergny passe aux religieuses de Sainte-Marie de Mouzon. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les bâtiments sont devenus une ferme exploitée par un notable. Ils figurent encore sur le cadastre napoléonien avant de disparaître.
[modifier] Église
Il ne subsiste plus rien de l'ancienne église romane du XIIe siècle qui était située au centre du cimetière. Menaçant ruine, elle a été remplacée en 1896 par l'église actuelle, de style néo-gothique, construite aux frais de M. Noiret, un riche filateur de Rethel originaire de la commune, en mémoire de son fils Hippolyte, normalien, membre de l'École française de Rome, décédé prématurément à Venise. La paroisse est consacrée à Saint-Nicaise.
Au nord du village, dans un bosquet au milieu des champs, une chapelle de Saint-Roch rappelle les vertus guérisseuses prêtées à l'eau d'une source qui sourd à quelques mètres.
[modifier] Écarts
Il existe deux corps de ferme isolés: la ferme de Courtesoupe au sud et la ferme des Courgillots au sud-est, non loin du lac de Bairon. Quant à la ferme de Beauséjour, sur l'ancienne RN 391 menant au Chesne, elle ne compte plus aucun occupant. Le corps de ferme ancien a été victime d'un incendie il y a quelques années.
Du château de Touly (XVIe siècle), sur la route entre Louvergny et Sauville, un incendie en 1900 n'a épargné que les dépendances et un vieux pigeonnier dont il ne reste plus que la base. Son occupant le plus célèbre fut Louis-François de Gentil, juge de paix du canton en 1793 et maire de Louvergny, dont on dit qu'il arbora le drapeau blanc de la royauté lors du passage des émigrés en 1792. Le hobereau fut sauvé par le 9-Thermidor.
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