Marginalisme
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En économie, le marginalisme est la théorie d'après laquelle la valeur économique résulte de « l'utilité marginale ». Cette théorie s'est développé autour de 1870 et a été considérée comme la « révolution néo-classique » ou « révolution marginale ».
La révolution marginale est souvent perçue comme l'un des meilleurs exemples de « découverte multiple » dans l'histoire de la science économique. En effet, simultanément mais indépendamment, trois penseurs européens - William Jevons, Carl Menger et Léon Walras - vont développer le concept d'utilité marginale. Cela est d'autant plus surprenant qu'à cette époque le contexte intellectuel et le développement économique de Manchester, Vienne et Lausanne sont très différents.
Le développement du marginalisme a engendré un changement de paradigme. En effet, alors qu'Adam Smith, David Ricardo et les classiques anglais définissent la valeur relative d'un bien comme la quantité de travail nécessaire pour le produire, les marginalistes analysent cette notion via l'utilité marginale. Ainsi, on passe de l'économie classique à l'économie néoclassique, accompagné par un passage de la théorie objective de la valeur à la théorie subjective de la valeur.
L’utilité marginale est l'idée que l'on ne peut considérer des classes de biens, par exemple toutes les automobiles par opposition à tous les sandwichs. Il faut considérer chaque unité à la marge. Plus l'utilité marginale est faible, plus la valeur est faible. L'utilité marginale étant par définition décroissante, plus on acquiert un bien, moins il est utile. Par exemple, une automobile est très utile pour se déplacer. Une deuxième automobile peut être utile si la première tombe en panne mais n'est pas aussi utile que la première. Une troisième automobile a encore moins d'utilité que les deux premières.
La valeur est en fait tirée de "la queue de l'utilité marginale" (P.Samuelson) . Si l'on reprend l'exemple de l'eau et du diamant, l'eau a une valeur moindre que le diamant, ce dernier étant plus rare et plus dur à extraire. Cependant, comme l'illustre Condillac dans Le Commerce et le Gouvernement considérés l'un relativement à l'autre, un homme assoiffé payera une somme très importante pour un verre d'eau. La valeur résulte ainsi de la disponiblité d'un bien en un endroit donné. Toutefois une fois le premier verre d'eau consommé, et un second voire un troisième, l'utilité marginale, très importante au premier verre, décroît nettement si bien que le dernier verre (avant l'état de satiété où la consommation n'entraîne plus de satisfaction supplémentaire) n'a presque plus de valeur. À l'inverse le diamant connaît une utilité marginale de fin bien plus importante et son prix s'en ressent.
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