Martial Ménard
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Martial Ménard est un linguiste et éditeur breton, considéré comme l'un des meilleurs érudits en langue bretonne.
Sommaire |
[modifier] Militant breton
Il est né à Paris dans le XIIIe arrondissement, et possède un CAP de cuisinier. Militant du Front de Libération de la Bretagne, il est condamné par la Cour de sûreté de l'État à 7 ans de prison en 1979 pour un attentat commis le 15 mai 1979 à Plouézec (Côtes-d'Armor) contre la résidence secondaire du commissaire Roger Le Taillanter, patron du SRPJ de Rennes.
Il apprend le breton pendant son incarcération pour participation à des activités clandestines. À sa sortie de prison, amnistié en 1981 par François Mitterrand, il devient instituteur dans une école Diwan à Quimper.
[modifier] Éditeur et journaliste breton
Il fonde en 1983 : An Here, maison d'édition. Il est directeur de publication de Bretagne Info (Breizh Info) et directeur des éditions An Here, qui ont racheté les éditions Al Liamm.
Il dirige en 1995 l'édition du premier dictionnaire entièrement en langue bretonne, intitulé simplement geriadur brezhoneg ("dictionnaire de breton").
Il fut le premier à révéler la mainmise d'un membre du bureau du Front National, M. Fernand Le Rachinel sur l'imprimerie briochine les Presses Bretonnes et qui y imprimait le titre Révision, revue révisionniste (procès gagné à l'audience du 26 juin 1997, tribunal correctionnel de Saint-Brieuc).
Il publie en 1998 Les Mémoires d'un paysan bas-breton de Jean-Marie Déguignet, succès de librairie inattendu.
En outre, il a été vice-président de l'association des éditeurs bretons, et membre de l'Institut culturel de Bretagne (section « Langue et linguistique »), et l'auteur de nombreux ouvrages sur la langue bretonne. Les éditions An Here qu'il a dirigées ont depuis disparu.
Il tient la rubrique Skolig ar brezhoneg qui tente d’initier à la langue bretonne par une approche simple et concrète dans Ouest-France.
[modifier] Polémique
- L'affaire du dictionnaire breton (2000) est une polémique lancée en avril 2000 par le Canard enchaîné sur le “ dictionnaire breton Geriadur brezhoneg” élaboré par An Here. Martial Ménard fera valoir un droit de réponse au journal sur cette affaire. Il poursuit aussi Denis Jeambar de l'Express pour diffamation publique en raison d'un article intitulé « Bretagne, le coup de balai » daté du 19 avril 2001 de cet hebdomadaire (le journaliste sera condamné par le tribunal correctionnel de Nantes).
- Une polémique aura lieu en 2001 entre Martial Ménard et le président du Conseil régional de Bretagne, Josselin de Rohan. Ce dernier refusera de visiter le stand de l'Institut culturel de Bretagne au salon Expolangues à Paris pour éviter de rencontrer Martial Ménard, directeur d'"An Here", suite à la publication d'un article critique paru dans Breizh Info, et déclarant « Je n'accepterai jamais que l'on fasse l'apologie du terrorisme ni celle de la collaboration et des collaborateurs. »
[modifier] Publications
- Le petit imagier des expressions bretonnes populaires. Spézet: Coop Breizh, 1997
- Alc'hwez braz ar baradoz bihan pe Geriahudur ar brezhoneg (dictionnaire du breton érotique). Le Relecq-Kerhuon: An Here, 1995
- Ar geriadur brezhoneg (gant skouerioù ha troiennoù). Le Relecq-Kerhuon: An Here, 1995, 1232p. (dictionnaire monolingue breton)
- Expressions populaires bretonnes. Coop Breizh. 1997.
- Petit guide d'initiation au breton. An Here. 1999.
- Petit dictionnaire des plus belles injures bretonnes. An Here. 2002. (avec la coll.de Harry Bott)