Murray (fleuve)
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Longueur | 2 530 km |
---|---|
Débit moyen | 767 m3.s-1 mesurés à |
Surface du bassin | 1 061 469 km2 |
Régime | pluvial |
Se jette dans | l'Océan Indien |
Bassin collecteur | |
Pays | Australie |
Cours d'eau - hydrologie |
Le Murray (Murray River en anglais) est le deuxième plus long cours d'eau australien après la Darling. Long de 2 530 kilomètres[1][2] (soit, 1 572 miles), il prend sa source dans les Alpes australiennes et draine le versant ouest de la plus haute chaîne de montagne du pays, puis traverse les plaines intérieures décrivant de nombreux méandres, en formant la frontière entre les États du Victoria et de la Nouvelle-Galles du Sud. Son cours, d'abord orienté vers le nord-ouest, s'incline en direction du sud (peu après sa rencontre avec le Darling), pour ses 500 derniers kilomètres, à travers l'État de l'Australie-Méridionale. A son embouchure, le Murray traverse plusieurs lacs, dont le lac Alexandrina et la lagune le Coorong, avant de se jeter dans l'océan Indien (dans l'océan Austral pour les Australiens[3]) près de Goolwa.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Le Murray fait partie du système fluvial combiné Murray-Darling, long de 3 750 kilomètres, qui draine les terres des États de Victoria, de Nouvelle-Galles du Sud et du sud du Queensland. Le bassin hydrographique de ce système couvre une zone de 1 061 469 km² qui représente à elle seule 14% du territoire australien[2]. Le Murray ne transporte qu'une faible quantité d'eau, comparativement à d'autres fleuves de taille comparable dans le monde, et avec de grandes fluctuations de débit au cours de l'année (le module moyen est estimé à 767 m³/s après la confluence avec la Darling). Le chiffre annoncé, dans l'article de la Britannica sur le Murray[1], de 0,89 m³/s correspond au débit presque inexistant du Murray à son embouchure. Victime d'une forte évaporation, de forts prélèvements en amont destinés aux activités agricoles et à l'alimentation de la ville d'Adélaïde, le fleuve n'apporte que très peu d'eau douce au milieu maritime[4]. Cette situation alarmante conduit à l'ensablement progressif de l'estuaire, à la salinisation progressive des plans d'eau situés à son amont et à la grave perturbation d'écosystèmes fragiles. Depuis que les relevés existent, il est déjà arrivé à deux ou trois reprises que le fleuve soit complétement tari en période d'extrême sècheresse[1].
Le régime du Murray est complexe car le cours du fleuve traverse des milieux climatiques différents, toutefois une constante s'impose : les précipitations se réduisent progressivement de la source à l'embouchure. A partir d'Echuca, la hauteur annuelle descend au-dessous des 400 mm annuels, ce qui fait pénétrer le cours d'eau dans la zone semi-aride, puis, à Mildura, peu avant sa confluence avec la Darling, le Murray franchit l'isohyète des 300 mm pour ne plus pratiquement quitter cette région à la limite de l'aridité jusqu'à son embouchure[5]. Parallèlement à cette réduction aval des précipitations, l'évaporation augmente et dépasse largement le nombre de mm tombés sur la majeure partie du cours[6].
Le Murray forme une grande partie de la frontière qui sépare les États de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud. Il est couramment admis que la frontière est matérialisée par la rive sud du fleuve (autrement dit, le fleuve est entièrement contenu dans l'État de Nouvelle Galles du Sud)[7]. Cette définition de la délimitation entre les deux États n'est pas sans poser de problème étant donné que le cours de la rivière a été légèrement modifié depuis que cette frontière a été introduite en 1851[7].
A l'ouest du 141e méridien est, le fleuve continue de suivre la frontière entre les États de Victoria et d'Australie-Méridionale sur 3,6 km. Ceci est dû à une erreur de calcul lorsque les géomètres l'ont arpenté pour la première fois dans les années 1840[7]. Après ce point, le fleuve s'écoule entièrement à l'intérieur de l'État d'Australie-Méridionale.
[modifier] Faune
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Le Murray et ses affluents subviennent aux besoins d'une faune unique en son genre et adaptée à ses caprices. On y trouve notamment un grande diversité de poissons autochtones[8], parmi lesquels la morue de Murray, la maccullochella macquariensis, la perche dorée, la perche Macquarie, la perche argentée[9], le poisson-chat tandanus[10], l'éperlan australien[11] et l'hypseleotris klunzingeri[12], ainsi que d'autres espèces aquatiques telles que la tortue au cou court de Murray[13], l'écrevisse de Murray ou les crevettes Macrobrachium à pattes longues[14]. Mais il est également possible d'y observer des espèces communes à tout le sud-est de l'Australie comme la tortue commune à long-cou, l'écrevisse commune, la crevette Parataya sans patte, le rat d'eau et l'ornithorynque. Le Murray fournit également l'eau nécessaire aux célèbres gommiers rouges poussant sur ses rives et aux forêts environnantes.
La santé du fleuve a fortement décliné depuis la colonisation européenne, notamment à cause des régulations fluviales; de nombreuses espèces aquatiques sont désormais menacées, vulnérables ou en voie de disparition. Les récentes grandes sécheresses de 2000 à 2007 ont mis les forêts de gommiers rouges en danger, mettant en péril leur survie à long terme.
Les espèces de poissons introduites telles que la carpe, la gambusie, la loche d'étang, la perche commune et la truite fario ont eu des incidences très négatives sur la population piscicole d'origine. La carpe a également contribué à la dégradation environnementale du fleuve et de ses affluents en détruisant la flore aquatique et en augmentant l'opacité des eaux. Certaines portions du fleuve ne sont ainsi plus habitées que par des carpes.
[modifier] Historique
[modifier] Lac Bungunnia
Durant une longue période comprise entre 2,5 et 0,5 millions d'années, le Murray se jetait dans un immense lac d'eau douce, le lac Bungunnia. Ce lac s'est formé à l'issue d'un mouvement tectonique qui eut lieu à cette époque et qui bloqua l'écoulement du fleuve, à proximité de Swan Reach[15]. Lors de sa plus grande extension géographique, le lac avait une superficie de 33 000 km², s'étendant jusqu'aux lacs Menindee au nord, et jusqu'à Boundary Bend au sud[15]. Le tarissement du lac Bungunnia, voilà environ 0,7 ou 0,6 million d'années, a dû être un événement dramatique[16]. Les épaisses couches d'argile déposées au fond du lac sont encore visibles sur les falaises autour de Chowilla en Australie Méridionnale. Il fallait des chutes de pluie très importantes pour garder un tel niveau d'eau au lac. Le tarissement du lac Bungunnia semble marquer la fin d'une période humide dans l'histoire du bassin fluvial Murray-Darling et le début de conditions arides similaires à celles que l'on connaît de nos jours[17]. Une espèce de dipneuste Neoceratodus existait dans le lac Bungunnia[18] alors qu'elle se retrouve aujourd'hui uniquement dans quelques rivières du Queensland.
[modifier] Faille de Cadell et formation des forêts d'eucalyptus de Barmah
Les célèbres forêts de gommiers rouges de Barmah doivent leur existence à la faille de Cadell. Voilà environ 20 000 ans, un déplacement intervint le long de la faille, soulevant le côté est de cette dernière (orienté nord-sud) à 8-12 mètres au-dessus du niveau de l'eau[19]. Ceci entraîna une chaîne d'événements complexes.Une portion du lit du fleuve située en aval de la faille fut immédiatement asséchée. Ce chenal pratiquement à sec existe encore aujourd'hui et est connu sous le nom de Green Gully, la rigole verte[19]. Une autre rivière, la rivière Goulburn fut barrée au niveau sud de la faille et se forma ainsi un lac naturel. Le Murray s'écoulait alors vers le nord, en contournant la faille de Cadell, créant le canal de la rivière Edward où s'écoule encore de nos jours une grande partie des eaux du Murray[19]. Ensuite, le barrage naturel du Goulburn s'effondra et le lac se tarit. Une partie de l'eau du Murray changea son cours de sens et s'écoula vers le sud dans le lit de la Goulburn. L'eau se déversant dans un canal plus petit créa l'"Étranglement de Barmah" et les "Goulets" (lieu où le canal est anormalement étroit), avant de rentrer à nouveau dans son ancien lit[19].
Cette série d'événements complexes détourne toutefois l'attention de la principale conséquence de la faille de Cadell, à savoir que le flux d'ouest du Murray rencontre le front de la faille, orienté nord-sud, et se déverse à la fois vers le nord et vers le sud en deux canaux distincts (l'Edward et le Goulburn) ainsi que plusieurs petits courants[19]. Il inonde également de nombreuses zones peu élevées situées à proximité et offre ainsi des conditions idéales au développement rapide des gommiers rouges, une variété d'eucalyptus[20]. La formation des forêts de gommiers rouges de Barmah est ainsi la conséquence directe du déplacement de la faille de Cadell, il y a de cela 20 000 ans[19].
Le défilé de Barmah et les Goulets ne permettent qu'à une faible quantité d'eau de s'écouler dans ce bras du Murray. Il s'en suit, qu'en période d'inondation ou d'irrigation importante, la majorité de l'eau qui ne peut passer par le défilé inonde les forêts de gommiers rouges et s'évacue vers le nord, par le bras de l'Edward. Le Murray n'a pas en effet un débit suffisant pour élargir les défilés et ainsi augmenter la quantité d'eau qu'elle peut évacuer[19].
La ville de Barmah, dans l'état de Victoria, a une situation inhabituelle pour une ville de l'état de Victoria: par suite d'une boucle du Murray, elle se trouve au nord d'une avancée de l'État de Nouvelle-Galles du Sud, alors que toutes les autres villes - comme Echuca, la ville la plus proche- de l'état de Victoria se trouvent au sud de l'état voisin comme on peut le voir sur une carte de la région[21].
La faille de Cadell est assez remarquable car il s'agit d'une digue en terre, continue et basse, semblant former une voie pour mener à Barmah depuis l'ouest et qui peut paraitre être l'œuvre de l'homme pour un œil non averti[22].
[modifier] Embouchure
Le Murray se jette dans l'océan Indien au point de coordonnées 35°33'S 138°53'E.
Quand les premiers explorateurs européens sont partis à la recherche de l'embouchure du Murray, ils avaient de grands espoirs de trouver une rade adaptée à la navigation. Si cela avait été le cas, le Murray aurait été bien plus utilisé en tant que voie de communication entre les différentes régions de l'Australie et la côte. Au lieu de cela, le capitaine Charles Sturt est tombé sur une embouchure remplie de pièges pour des bateaux devant se frayer un passage vers la mer à travers les courants et les bancs de sable[23].
Les registres officiels indiquent que la position de l'embouchure a varié au cours de l'histoire. À l'époque où le courant du fleuve était plus puissant et où la mer était plus agitée, les bancs de sables étaient entaillés des deux côtés, par la mer et le fleuve. De nouveaux passages étaient ainsi créés pendant que d'autres se refermaient.
A l'heure actuelle, le fleuve s'élargit d'abord dans une vaste étendue d'eau: le lac Alexandrina dont il ressortait à travers un chapelet d'îles vers une lagune: le Coorong avant de se jeter dans la mer. Toutes les îles, y compris la plus importante, l'île Hindmarch ont été reliées par des barrages (qui peuvent être ouverts en cas de crue du Murray) pour séparer l'eau salée de l'eau douce. Le fleuve doit contourner l'île Hinmarch par le nord pour tourner ensuite vers le sud-est dans le chenal de Goolwa, séparé de la mer par un banc de sable: la péninsule de Sir Richard.
Après quelques centaines de mètres dans ce chenal, se trouve l'ouverture qui fait déboucher le fleuve dans l'océan. Plus au sud-est, se continue sur plus de 100 km la lagune Coorong séparée de l'océan par la péninsule Younghusband.
L'eau du fleuve est utilisée par les fermiers pour l'irrigation dans quatre États australiens et alimente en eau la plupart des villes le long du fleuve et d'autres villes reliées par pipelines. Une grande majorité de gens s'accorde à dire que l'on extrait beaucoup trop d'eau du fleuve. Cependant les intérêts commerciaux et politiques en jeu rendent la résolution du problème difficile. L'envasement de l'estuaire est un des symptômes visibles de la surexploitation de l'eau fluviale. Une opération de dragage de l'embouchure a été mise en route en octobre 2002, afin de maintenir un écoulement minimum dans la mer et la lagune de Coorong. Sans ce dragage permanent, l'embouchure serait envahie de vase et finirait par se boucher, interrompant ainsi l'approvisionnement en eau de mer de la lagune, ce qui pourrait à terme provoquer son réchauffement, son croupissement et sa disparition. Au milieu de l'année 2006, suite à l'amélioration notable de la situation, il a été décidé de réduire l'ampleur de l'opération en passant de deux machines de dragage à une seule. Un opérateur privé assure maintenant la liaison entre Goolwa et Coorong, en traversant l'embouchure du fleuve.
[modifier] Mythologie
En tant que système fluvial majeur dans un des continents les plus secs du monde, le Murray fait partie intégrante de la culture aborigène. Selon les peuples du lac Alexandrina, le fleuve aurait été créé par les empreintes laissées par le Grand Ancêtre, Ngurunderi, alors qu'il pourchassait Pondi, la morue de Murray. La poursuite débuta à l'intérieur de la Nouvelle Galles du Sud. Ngurunderi poursuivit le poisson (qui est souvent représenté sous des traits humains, à l'instar de nombreux totems aborigènes) sur un radeau en bois d'eucalyptus en lui décochant des flèches sans relâche. Mais Pondi était une proie rusée et creusa un labyrinthe d'affluents. Ngurunderi fut contraint d'accoster avec son radeau et d'en construire souvent de nouveaux, à chaque traversée des affluents.
À Kobathatang, la chance tourna et Ngurunderi réussit finalement à toucher Pondi à la queue avec une de ses flèches. Cependant, la secousse fut si grande qu'elle propulsa le poisson jusqu'à Peindjalang, près de Tailem Bend. Voulant rectifier son erreur, le chasseur et ses deux femmes (deux soeurs, parfois épouses de Waku et Kanu) se dépêchèrent et prirent position sur la falaise de Tailem Bend. Ils tendirent une embuscade à Pondi qui échoua à nouveau. Ngurunderi se remit en chasse mais perdit sa trace quand Pondi plongea dans le lac Alexandrina. Ngurunderi s'installa alors avec ses femmes sur les rives du lac, mais la pêche ne fut pas fructueuse, à cause de l'attaque d'un monstre aquatique connu sous le nom de Muldjewangk. Ils changèrent alors d'endroit et s'installèrent près d'Ashville. Les deux sommets du Mont Misery sont sensés être les vestiges de ses radeaux. Ils sont connus sous le nom de Lalangengall ou des deux bateaux.
Étonnement, cette histoire de chasseur à la poursuite d'une morue de Murray qui creusa le Murray persiste sous de nombreuses formes dans des groupes linguistiques différents habitant une zone immense traversée par le Murray. Le peuple Wotojobaluk de Victoria parle notamment d'un certain Totyerguil des environs de Swan Hill qui vint à court de flèches alors qu'il chassait la morue Otchtout.
[modifier] Exploration
Les premiers Européens à explorer le fleuve furent Hamilton Hume et William Hovell qui, en 1824, le traversèrent au niveau de l'actuelle Albury : ils le nommèrent Hume River en l'honneur du père du premier[24]. En 1830, le capitaine Charles Sturt atteint le fleuve en remontant le cours d'un affluent, le Murrumbidgee et le nomma Murray River en l'honneur de Sir George Murray, futur Secrétaire d'État à la guerre et aux Colonies, sans se rendre compte qu'il s'agissait en fait du même fleuve découvert précédemment par Hume et Hovell. Sturt longea le reste du fleuve jusqu'à atteindre le lac Alexandrina et l'embouchure du fleuve[23]. Cette dernière fut explorée plus minutieusement par Collet Barker en 1831[25]. En 1852, Francis Cadell construisit un canoë et devint le premier Européen à descendre le fleuve dans sa totalité[26].
En 1856 et 1857, le zoologiste du Gouvernement, William Blandowski, en compagnie de Gerard Krefft, explore les abords des fleuves Murray et Darling et liste les différents oiseaux et mammifères qui s'y trouvent. Au cours de l'expédition, ils ont accumulé 17 400 spécimens et ont classifié un grand nombre de nouvelles espèces[27].
[modifier] Transport fluvial
L'absence d'estuaire empêche tout bateau d'entrer dans le Murray à partir de la mer. Cependant, au XIXe siècle, le fleuve est le lieu d'un important trafic commercial qui utilise les bateaux à vapeur à fond plat. Les premiers voyages ont été effectués par deux navires de l'Australie Méridionale lors de la crue printanière de 1853. L'un deux, le Lady Augusta, atteint Swan Hill, pendant que l'autre, le Mary Ann, se dirigea sur Moama (près d'Echuca)[28]. En 1855, un bateau à vapeur transportant des minerais d'or atteint Albury alors que les embarcations avaient l'habitude de faire demi-tour à Echuca. Seuls, les petits bateaux reliaient les villes plus en amont telles que Tocumwal, Wahgunyah et Albury[29].
L'arrivée des transports à vapeur a été bien accueillie par les éleveurs qui souffraient d'une pénurie de transport due aux grands besoins des gisements d'or. En 1860, 17 bateaux à vapeur naviguent pendant la saison haute, sur le fleuve Murray et ses affluents[29]. Avec l'arrivée du chemin de fer à Echuca, en 1864, l'essentiel des ballots de laine, en provenance de Riverina, était transporté par le fleuve à Echuca, puis acheminé au sud jusqu'à Melbourne. Le fleuve Murray était alors infesté de chicots, des arbres tombés à l'eau. Des efforts considérables ont été faits pour rétablir le trafic fluvial en utilisant des barges équipées de leviers à vapeur pour rétablir la navigabilité du fleuve. Ces derniers temps, des efforts ont été faits pour restaurer plusieurs de ces chicots en plaçant à nouveau des gommiers morts dans le fleuve. L'objectif principal étant de rétablir un habitat propice à la reproduction de plusieurs espèces de poissons.

La quantité et la qualité du commerce fluvial ont fait d'Echuca, le second port de l'État de Victoria, lequel a connu un important développement dans les années 1870. A cette époque, près d'une trentaine de bateaux à vapeur, et un nombre équivalent de barges, étaient en opération sur le fleuve en haute saison. Le trafic fluvial commença à décliner au fur et à mesure que le chemin de fer desservait les villes situées le long du fleuve[29]. Le niveau capricieux du fleuve a fini d'achever le transport fluvial ne pouvant plus rivaliser avec le rail ou le futur transport routier.
Le fleuve continue toutefois d'être emprunté par des bateaux de plaisance[30]. A l'heure actuelle, la majorité du trafic est liée aux activités de loisirs comme le ski nautique ou la pêche. Les maisons péniches y sont monnaie courante que ce soit comme logement permanent ou à la location. Il y a également un grand nombre de vieux bateaux à aubes, ainsi que des navires plus récents, qui proposent des croisières pouvant durer d'une demi-heure à 5 jours[29].
[modifier] Ponts et traversées
Pour permettre aux bateaux de naviguer sur le fleuve même en période d'inondation, il est nécessaire d'avoir une voie large et dégagée. Si l'on considère en plus, le faible trafic en Australie Méridionale, on peut comprendre le nombre peu élevé de ponts dans cet État. La plupart des traversées s'effectuent grâce à des trailles, des bacs ou des ferrys qui traversent le long d'un cable tendu entre les deux berges. Ces trailles sont gérées par le Département des Transports de l'Australie Méridionale et sont gratuits, tout comme les ponts.
Le fleuve matérialise non seulement la frontière entre les États de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud, mais également entre les anciennes colonies. De ce fait, on retrouve bien souvent une ville de chaque côté du Murray. Par ailleurs, la plupart des ponts en aval d'Echuca sont des ponts basculants afin de permettre le trafic des bateaux à aube, et ce, quelle que soit la hauteur du fleuve. Tous les ponts sont de la responsabilité des deux Etats, à l'exception des ponts de Hume, Newell et Sturt qui sont sous la juridiction du Gouvernement Fédéral.
[modifier] Écluses
La première écluse fut achevée près de Blanchetown en 1922. Le barrage de Torrumbarry, en aval d'Echuca, fut mis en service en décembre 1923. Seuls treize des nombreux projets d'écluse ont été réalisés : les écluses 1 à 11 sur la portion en aval de Mildura, la n°15 à Euston, et la 26 à Torrumbarry. La construction des écluses restantes fut définitivement abandonnée en 1934. La dernière écluse construite fut celle de Euston, achevée en 1937.
L'écluse n°11, juste en aval de Mildura, crée un bief long de 100 kilomètres aidant à l'irrigation des champs de Mildura et Red Cliffs. Chaque écluse possède une voie navigable close qui la contourne et qui n'est ouverte que lorsque le courant est trop fort pour être contenu par la seule écluse. Le barrage de la voie peut être totalement ouvert et l'écluse complètement immergée en cas d'inondation. Cette écluse n°11 est tout à fait unique car elle est construite dans une courbe du fleuve. De ce fait, la construction de la voie parallèle forme une île entre la voie et le fleuve. La conception du barrage est également particulière car il s'ouvre en le tirant plutôt qu'en le levant.
Quatre grands réservoirs ont été construits le long du Murray : le lac Victoria (terminé à la fin des années 1920), le lac Hume près d'Albury-Wodonga (fini en 1936), le lac Mulwala à Yarrawonga (fini en 1939) et le lac Dartmouth (fini en 1979) qui se trouve en fait sur la rivière Mitta Mitta en amont du lac Hume. Le Murray reçoit également l'eau du barrage et du pipeline du complexe de Snowy Mountains.
Ces barrages ont complètement bouleversé le comportement normal du fleuve au niveau de l'écoulement. Nous sommes ainsi passés d'une inondation printano-hivernale et d'un été-automne sec, au comportement actuel d'un niveau bas du fleuve en hiver et haut en été. Ces changements ont permis d'avoir de l'eau à disposition pour l'irrigation, faisant ainsi de la vallée du Murray, la région agricole la plus productive d'Australie. Mais ils ont sérieusement perturbé les cycles naturels de beaucoup d'écosystèmes que ce soit dans ou en dehors du fleuve. L'irrigation a par ailleurs conduit à la salinisation des terres qui menace aujourd'hui l'agriculture.
La perturbation du rythme fluvial, les rejets de l'agriculture, et l'introduction d'espèces parasites comme la carpe européenne ont causé de sérieux dégâts sur l'environnement tout le long du fleuve. Se pose également le problème de la salinité trop importante du fleuve, le rendant inutilisable à moyen ou long terme, ce qui est préoccupant quand on sait que le Murray fournit 40% de l'approvisionnement en eau domestique d'Adelaïde. Des efforts ont été faits pour réduire les problèmes mais ils se heurtent aux intérêts divergents de plusieurs groupes d'intérêt[31].
[modifier] Stockage d'eau et irrigation
De mini usines de pompage ont commencé à puiser l'eau du fleuve dans les années 1850, bien avant que la première grosse usine ne voit le jour à Mildura, en 1887. L'implantation de stations de pompage le long du fleuve a permis l'essor de l'agriculture et mené au développement de zones d'irrigation. En 1915, les trois Etats concernés par le fleuve Murray (la Nouvelle-Galles du Sud, le Victoria et l'Australie Méridionale) ont signé l'Accord du fleuve Murray, qui prévoyait la construction de réservoirs de stockage au niveau de la source et au niveau du lac Victoria. Une série d'écluses et de barrages ont été construits pour faciliter la navigation, quel que soit le niveau du fleuve.
En 2006, le gouvernement de l'État d'Australie Méridionale a fait part de son intention d'entamer les études en vue de la construction du controversé barrage de Wellington[32].
[modifier] Principaux affluents
- Darling
- Murrumbidgee
- Mitta Mitta River
- Kiewa River
- Goulburn River
[modifier] Voir aussi
[modifier] Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « Murray river. »
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « Murray mouth. »
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « Murray River crossings. »
[modifier] Bibliographie
- (en) Paul Sinclair, The Murray: A River and Its People, Melbourne University, 2001 (ISBN 0522849407)
- (en) Isaacs J, Australian Dreaming: 40,000 Years of Aboriginal History, Lansdowne Press, 1980, Sydney, New South Wales, (ISBN 0-7018-1330-X)
- (en) Murray-Darling Basin Commission, The Murray, Norman Mackay and David Eastburn editors, 1990, Canberra, (ISBN 1-875209-05-0)
- (en) John C Tolley, South Coast Story, Rowett Print, Mt Compass SA, 1968, (ISBN 0-9587964-3-2)
[modifier] Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 Article de la Britannica sur la Murray River (en)
- ↑ 2,0 2,1 Excellent site sur le bassin Murray-Darling (en)
- ↑ Pour les Australiens, le Murray se jette dans l'océan Austral car, en Australie, l'océan Austral comprend non seulement la zone définie par l'Organisation hydrographique internationale ou OHI, mais englobe aussi toute l'étendue maritime située entre l'Antarctique et les côtes sud du pays et de Nouvelle-Zélande. Les côtes de Tasmanie et du sud de l'Australie sont donc baignées par l’océan Austral et non par l’océan Indien. Extraits de l'article sur l'Océan austral de Wikipédia (fr).
- ↑ Document sur l'embouchure du Murray, les problèmes écologiques liés à la réduction du débit du fleuve (en)
- ↑ Carte des précipitations du bureau australien de météorologie
- ↑ Carte de l'évaporation du bureau australien de météorologie
- ↑ 7,0 7,1 7,2 Sur le tracé de la frontière et son histoire (en)
- ↑ Sur les différentes espèces de poissons du Murray (en)
- ↑ Des détails sur la perche argentée ou Bidyanus bidyanus (en)
- ↑ Sur le Tandanus Tandanus (en)
- ↑ Fiche sur l'éperlan australien ou Retropinna semoni.
- ↑ Fiche de l'hypseleotris klunzingeri
- ↑ Sur la tortue au cou court du Murray ou Emydura macquarii (en)
- ↑ Fiche sur la crevette rose Macrobachium
- ↑ 15,0 15,1 Sur la formation du lac Bungannia, document de l'université de Wollongong, p. 31 (en)
- ↑ Idem, p. 33 (en)
- ↑ Idem, p. 36 (en)
- ↑ Sur le Neoceratodus + carte du lac et quelques photographies du Murray (en)
- ↑ 19,0 19,1 19,2 19,3 19,4 19,5 19,6 Sur cet événement tectonique, le formation de la forêt de Barmah + quelques idées de découverte de cette dernière (en)
- ↑ Quelques petits films pour découvrir la forêt de gommiers rouges
- ↑ Voir sur cette carte simplifiée de la région.
- ↑ Site sur l'aménagement du Murray (en)
- ↑ 23,0 23,1 L'expédition de Charles Sturt avec une carte de celle-ci (en)
- ↑ Sur cette première exploration (en)
- ↑ Collet Barker meurt à la fin de son expédition, voir ce site (en)
- ↑ La vie et les voyages de Francis Cadell (en)]
- ↑ Voir la biographie de William Blandowski (en)
- ↑ Chronologie sur la première navigation, voir au début de la page (en)
- ↑ Des vidéos à charger sur la navigation sur le Murray
- ↑ Rapport de la commission Murray-Darling sur l'utilisation de l'eau par les divers agents économiques et les solutions à apporter pour maintenir un équilibre écologique, 116 pages (en)
- ↑ Sur le barrage de Wellington et la lutte contre son établissement (en)
[modifier] Liens externes
- Murray-Darling Basin Commission: The River Murray and Lower Darling (en)
- Murray bridges on the Department of Transport (en)
- River pilot maps 1880-1918 / Echuca Historical Society (en)
- Down the River Murray An ABC 5 part series on the river and its people (en)
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