Olivier Besancenot
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Olivier Besancenot, né le 18 avril 1974 à Levallois-Perret, est un homme politique français d'extrême gauche.
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Biographie
Né le 18 avril 1974 à Levallois-Perret dans le département des Hauts-de-Seine (France), il est le fils d'un professeur de collège et d'une psychologue scolaire.
Titulaire d'une licence d'histoire de l'université de Paris X (Nanterre) il continua ses études à l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) en maîtrise d'histoire contemporaine.
Aujourd'hui il travaille comme facteur à Neuilly-sur-Seine depuis 1997. Il se déclare athée. Il a eu en 2003 un enfant avec une éditrice d'une grande maison d'édition.
Aux côtés d'Alain Krivine et de Roseline Vachetta, Olivier Besancenot est l'un des trois porte-paroles de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), formation politique d'extrême gauche. Il se définit comme « communiste altermondialiste » et cite plus volontiers Rosa Luxemburg ou Che Guevara que Trotsky dont la LCR ne fait plus, depuis longtemps, sa référence unique.
Débuts en politique
Ses premiers actes de militantisme se font à SOS Racisme, à l'âge de 14 ans, dans la commune de Louviers. Il intègre les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) et rejoint le bureau national en 1988. En 1991, il adhère à la Ligue.
Il fonde une section CGT dans le supermarché Shopi à Levallois-Perret où il travaille pendant ses études. Membre de Sud-PTT depuis 1997, il est attaché parlementaire d'Alain Krivine au Parlement européen entre 1999 et 2000, avant de reprendre son travail à La Poste.
Première élection présidentielle
Olivier Besancenot combat ce qu'il appelle « le capitalisme moderne ». Il dénonce les profits réalisés par les entreprises, profits qui selon lui ont trop souvent tendance à se répartir davantage entre l'État et l'entreprise elle-même, au détriment de la distribution de dividendes aux salariés. En d'autres termes, et selon ses idées politiques, ce capitalisme moderne aurait acquis une certaine puissance visant à influencer les décisions politiques; c'est pour "contrer" cela qu'il décide, au début de l'année 2002, de se présenter à l'élection présidentielle.
En avril 2002 il est, à 28 ans, le plus jeune candidat à l'élection présidentielle française et remporte 4,25 % des suffrages (1 300 000 voix). Dès son premier meeting, Olivier Besancenot donne le ton de sa campagne (« Nos vies valent plus que leurs profits ») avec notamment comme priorités une autre répartition des richesses, l'augmentation générale des salaires et des minima sociaux, l'interdiction des licenciements pour les entreprises bénéficiaires, la taxation des profits et des capitaux spéculatifs.
Élections européennes
En juin 2004, il est tête de liste de la liste LO-LCR Île-de-France pour l'élection européenne, rassemble 2,78 % des suffrages et par conséquent n'obtient pas de siège[1].
Référendum sur le TCE
Fin 2004 et début 2005 il se bat pour le non au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe du 29 mai 2005, jugeant celui-ci ultra-libéral et antisocial. Le non l'emporte largement en France, bien que les partis jusqu'alors majoritaires pronaient le oui, appuyés par les massmédias et les sondages des sociétés de consulting.
Rassemblement antilibéral et éléction présidentielle 2007
Les résultats du référendum motivent plusieurs partis antilibéraux à fonder un rassemblement antilibéral pour les éléctions présidentielles puis législatives de 2007.
En 2006, la LCR ne signe pas l'appel « pour un rassemblement antilibéral et des candidatures communes » car les formulations qu'il contenait laissaient « la porte ouverte à la reconstitution d'une gauche plurielle n°2, c'est-à-dire l'alliance gouvernementale avec Ségolène Royal ou le soutien parlementaire à sa politique ».
Par conséquent, le 25 juin 2006, la conférence nationale de la LCR annonce la candidature de M. Besancenot pour l'élection présidentielle française de 2007[2]. Dans le même temps, la conférence nationale de la LCR propose de retirer son candidat au profit d'un candidat unitaire si les clarifications sont faites quant aux relations avec la direction du PS.
Le 20 décembre le PCF choisit Marie-George Buffet « pour porter le rassemblement antilibéral à l'élection présidentielle »; le 21 décembre 2006, M. Besancenot appelle la gauche antilibérale à se rassembler autour de sa propre candidature[3].
Le 29 décembre 2006, il reconnaît rencontrer des difficultés pour obtenir les 500 signatures de parrainage nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle française de 2007[4], mais il les obtient finalement.
Controverses
Dans son livre, Lettre recommandée au facteur, Henri Weber, ancien sénateur et actuel député européen, cofondateur de la LCR et actuel membre du Parti socialiste, met en évidence ce qu'il voit comme les contradictions de l'idéologie révolutionnaire dont Olivier Besancenot se fait le porte-parole dans son livre Révolution (100 mots pour changer le monde).
Le 8 mars 2007, Olivier Besancenot refuse de débattre avec Alain Soral[5] (qui soutient la candidature de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle de 2007) lors d'un débat télévisé de l'émission Ripostes de Serge Moati. Dans un communiqué, il s'en explique : « Avec Soral, il ne peut s’agir d’organiser une discussion politique, d’échanger argument contre argument. Soral ne représente pas un courant politique ou idéologique. C’est un ancien intellectuel de gauche qui a mal tourné s’est mis au service de l’extrême droite. C’est un provocateur qui, au lieu de débattre, pratique le mensonge et l’insulte. Il dit, par exemple sur son blog[6] : « je hais le trotsko-gauchisme » et « Besancenot n’a pas de couilles ». À ce niveau-là, toute discussion compréhensible, qui permet au téléspectateur de cerner les divergences, est impossible. Puisque nous étions dans l’obligation de débattre avec le FN, nous avons demandé à Ripostes d’inviter un de ses dirigeants officiels, ce qui fut fait en la personne de Louis Aliot. »
Ouvrages
- Tout est à nous, Denoël, 2002, (ISBN 2207253090)
- Révolution (100 mots pour changer le monde), Flammarion, 2004, (ISBN 2290338281)
Notes
- ↑ Résultats des élections européennes de 2004 en Île-de-France
- ↑ Déclaration de la conférence nationale de la LCR des 24 et 25 juin 2006 sur la candidature à l'élection présidentielle
- ↑ Déclaration d'Olivier Besancenot
- ↑ Dépêche Reuters du 29 décembre 2006
- ↑ Version d'Alain Soral.
- ↑ Blog d'Alain Soral.
Références
- Robert Belleret, « Génération Besancenot », dans Le Monde, 11 novembre 2002
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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