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Le parc national d'Ordesa et du Mont-Perdu (en espagnol : Parque nacional de Ordesa y Monte Perdido) est un parc naturel situé dans les Pyrénées, province de Huesca, communauté autonome d'Aragon, en Espagne. Il a été créé le 16 août 1918 par un décret royal qui déclarait Parc National la vallée d'Ordesa sur une surface de 2 100 ha. Le 13 juillet 1982, sa superficie est étendue à 15 608 ha et son appellation devient « Parc national d'Ordesa et du Mont-Perdu ». Il est inclus dans la réserve de biosphère Ordesa-Vignemale déclarée par l'UNESCO en 1997. Le parc et sa zone périphérique s'étendent sur les communes (ou municípios) de Torla, Broto, Fanlo, Tella-Sin, Puertola et Bielsa.
Le parc national constitue une unité géographique de premier ordre. Son orographie est dominée par le massif calcaire le plus grand d'Europe du massif de las Tres Solores, Tresserols, dominé par le Mont-Perdu duquel, de manière grossièrement radiale descendent une série de crêtes montagneuses impressionnantes et de vallées glaciaires. La plus caractéristique et emblématique est la vallée d'Ordesa - parcourue par le rio Arazas - origine du parc national, qui s'ouvre en direction du sud-ouest. Non moins belles sont les vallées de Niscle (Cañon de Aniscle) que parcourt le rio Bellos, en direction du sud, les gorges d'Escuain Gargantas de Escuain où coule le rio Yaga en direction du sud-est, et la vallée de Pinède Valle de Pineta, parcourue par le Cinca, orientée vers l'est. En outre, bien qu'il n'appartienne pas au parc national car étant situé en territoire français, il faut ajouter lea vallée et le cirque de Gavarnie, autre cirque glaciaire impressionnant avec la cascade la plus haute d'Europe avec plus de 400 m de chute verticale. La morpholgie du parc est due au plissement et à l'élévation alpine de l'ère tertiaire, modelée plus tard par l'érosion glaciaire de l'ère quaternaire, qui a donné cet aspect particulier de cirques et de vallées glaciaires très affirmés, comme la vallée d'Ordesa et la vallée de Pinède. Il existe encore un glacier sur la face nord du Mont Perdu, bien qu'il soit en régression. La roche qui domine partout dans le parc national est le calcaire, ce qui ajoute à l'ancienne érosion glaciaire la transformation karstique et fluviale du paysage, avec de multiples grottes, canyons, etc. Dans ce domaine se détachent le canyon de Niscle et les gorges d'Escuain, qui possèdent des cirques glaciaires à leur extrémité, mais qui se sont plus tard encaissés en profondes gorges. Les zones hautes du parc (altitudes supérieures à 2000 m) sont extrèmements arides. Toute l'eau qui tombe est rapidement absorbée par le système karstique, alors que les fonds des vallées sont couverts par une végétation exubérante ou dominent le hêtre et l'épicéa qui laissent la place au pin noir quand augmente l'altitude. Parmi les nombreux personnages qui sont tombés sous le charme de ces lieux, certains ont contribué à les faire connaître et protéger, tels Luciano Briet, Solor et Santallo ou Lucas Mallada.
Jusqu'à une altitude de 1500-1700 mètres, on trouve de nombreux bois de hêtres (Fagus Sylvatica), de pins sylvestres (Pinus sylvestris), de chênes (Quercus faginea), avec une présence limitée de bouleaux (Betula pendula), de frênes (Fraxinus angustifolia), de saules (Salix alba), de noisetiers (Corylus avellana), alors qu'à l'étage supèrieur, jusqu'à 2000 m domine le pin noir (Pinus nigra). Le sous-bois jusqu'à 1800 m est dominé par le buis (Buxus balearica). Sur les prairies d'altitude (entre 1700 et 3000 mètres) domine la fétuque, ainsi que de nombreuses endémiques, desquelles fait partie l'edelweiss (Leontopodum alpinum), qui est devenue le symbole du parc et qui est protégée.
L'espèce emblématique du parc était le bouquetin (Capra pyrenaica pyrenaica) tristement disparu en 2000 malgré les efforts de préservation. Les autres espèces présentes sont l'isard (Rupricapra rupricapra), la marmotte, le sanglier et le desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus). Les rapaces sont aussi abondants, tels l'aigle royal, le vautour fauve, le faucon, le grand-duc, des chouettes, vautour percnoptère et quelques gypaètes. On peut aussi citer le coq de bruyère et la perdrix des neiges.
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