Partis ethniques
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Il existe deux grandes catégories de partis autonomistes :
- les partis autonomistes-territorialistes (« régionalistes », « séparatistes »), qui ont pour objectif l'autodétermination — à des degrés divers — d'une entité territoriale (Parti sarde d'action, Union du peuple corse, Union démocratique bretonne, Convergencia i Unio, l'Esquerra Republicana de Catalunya, le Parti nationaliste basque (PNV), les partis arméniens de l'Empire ottoman, Dashnak, Hentchak et Ramgavar, etc.)
- les partis ethniques, qui ont pour ambition de représenter un groupe ethnique au sein d'un système politique donné, qu'il s'agisse d'un État souverain ou d'une entité subétatique, les prototypes les plus anciens en étant les partis juifs des empires russe et austro-hongrois, Bund, Folkspartei, Agoudat Israel, et le parti suédois de Finlande, le Svenska Folkpartiet (SFP), tous fondés à la fin du XIXe siècle ou dans la première décennie du XXe, à l'époque où fut également développée l'option théorique de l'autonomie nationale-culturelle par les austromarxistes.
Certains partis peuvent combiner les deux caractéristiques dans des contextes différents : les sections locales des partis francophones de Belgique dans les communes flamandes et les sections locales de tous les partis flamands dans les communes bruxelloises sont des partis ethniques dans ces contextes alors que les mêmes partis sont autonomistes-territorialistes dans les régions wallonne et flamande, la caractérisation des partis politiques belges est de toute façon assez complexe.
[modifier] Partis ethniques et options idéologiques
Il y a des degrés dans la revendication de l'autonomie, il y a aussi des différences idéologiques parfois totalement inconciliables entre des partis revendiquant l'autonomie pour un même territoire ou pour un même groupe ethnique, par exemple entre les partis sionistes (eux-mêmes divisés entre « révisionnistes » de droite, « généraux » du centre et « travaillistes » de gauche), Agoudat Israel (ultra-orthodoxe), le Bund (marxiste) et le Folkspartei (« interclassiste ») pour les Juifs de Pologne dans l'entre-deux-guerres. Des regroupements ou des accords électoraux peuvent se faire tant entre partis ethniques qu'entre un parti ethnique et un parti-frère de même tendance idéologique (le Bund et le PPS, parti socialiste « polonais » aux municipales de 1939).
Dans certains cas néanmoins, un seul parti « supra-idéologique » vise, avec plus ou moins de succès, à représenter l'ensemble d'un groupe ethnique, comme le SFP en Finlande, le SSW (Danois et Frisons) dans le Land allemand du Schleswig-Holstein, le Parti de l'Union pour les droits de l'homme (Albanie) de la minorité grecque en Albanie, l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, le Parti fédéraliste hongrois (Magyar Föderalista Párt, parti hongrois de Slovaquie), l'Action électorale polonaise de Lituanie, même si celle-ci est concurrencée par le Parti populaire des Polonais de Lituanie. Le Mohajir Quami Movement (MQM, devenu en 1997 Muttahida Quami Movement [1]) représente pour sa part les descendants des Indiens musulmans émigrés ou réfugiés au Pakistan après la partition de 1947.
Il faut par ailleurs rappeler que dans certains États (la Belgique, la Bosnie-Herzégovine, Israël, le Surinam) ou entités subétatiques (Iles Féroé, Åland), il n'y a QUE des partis autonomistes territorialistes ou des partis ethniques représentés dans les assemblées élues, que ce soit en raison du système électoral ou non.
Il serait par conséquent inexact de ranger certains de ces partis dans des catégories « idéologiques » (sociaux-démocrates, libéraux, démocrates-chrétiens etc.) et de regrouper les autres dans une catégorie générale de partis autonomistes. Le Svenska Folkpartiet (SFP) des Suédois de Finlande est par exemple membre de l'Internationale libérale tout comme le Mouvement des droits et libertés de la minorité turque de Bulgarie; le Südtiroler Volkspartei (SVP)des Allemands et Ladins du Trentin-Haut-Adige est quant à lui membre du Parti populaire européen (démocrate-chrétien), le SDLP catholique d'Irlande du Nord/Ulster est quant à lui membre de l'Internationale socialiste. Aucun parti ethnique ne fait partie de l'Alliance libre européenne qui ne regroupe que des partis autonomistes-territorialistes, mis à part le Slovenska Skupnost (Unione Slovena), et le Magyar Föderalista Párt (parti hongrois de Slovaquie), ce dernier n'y ayant que le statut d'observateur.
Le système politique belge est ainsi passé de clivages purement idéologiques jusqu'en 1968 à des clivages entre partis autonomistes de diverses nuances dans la décennie qui a suivi. Le système électoral en vigueur depuis 1989 en Région bruxelloise et pour les élections européennes, et depuis 1995 pour les élections sénatoriales, ne laisse d'ailleurs plus la place à d'éventuels partis non autonomistes, dont des vestiges subsistent néanmoins parfois au niveau municipal bruxellois (en 2000: listes bilingues socialistes PS-SP, sociales-chrétiennes PSC-CVP, libérales PRL-PVV). À la fin des années 1960 et au début des années 1970, une partie des socialistes flamands bruxellois avaient fait scission du Parti Socialiste Belge unitaire pour former les Rode Leeuwen (Lions rouges), il s'agissait là typiquement d'un parti ethnique puisque ne visant qu'à représenter des électeurs d'une minorité ethnique, même si c'était sur des bases idéologiques socialistes. Ce parti obtint quelques sièges aux élections du conseil d'agglomération en 1971 et dans des conseils communaux en 1972, et en fit perdre quelques-uns au PSB.
[modifier] Systèmes électoraux et partis ethniques
La plupart du temps, les partis ethniques opèrent dans des systèmes politiques où les électeurs ne sont pas forcés de voter dans un cadre ethnique, et peuvent donc aussi soutenir l'un ou l'autre des partis « idéologiques » supra-ethniques.
L'existence de partis juifs, allemands et ukrainiens dans la Pologne de l'entre-deux-guerres ne doit par exemple pas occulter la présence de Juifs, d'Allemands et d'Ukrainiens dans des partis « polonais », surtout dans les partis socialiste et communiste, plus ouverts à la tolérance entre les différentes composantes de la population que les partis conservateurs nationalistes (et virulemment antisémites dans certains cas).
En République Fédérale d'Allemagne, le seuil électoral minimum de 5% fut adopté dans les années 1950 pour éliminer de la scène politique un parti ethnique, le Bloc des Réfugiés (GB/BHE), qui visait à représenter dans le système politique allemand les millions de réfugiés, de déplacés et d'expulsés allemands en provenance des territoires passés sous le contrôle soviétique. Par contre, les Länder du Schleswig-Holstein et du Brandebourg ont introduit une exception pour les partis représentant une minorité ethnique reconnue, les Danois et les Frisons dans le premier cas, les Sorabes dans le second.
Dans d'autres cas, comme pour l'assemblée communautaire juive palestinienne (asefat ha-nivharim) sous le mandat britannique ou pour les sièges dévolus aux Maori en Nouvelle-Zélande (Maori Option), les électeurs doivent choisir de s'inscrire dans un registre selon leur groupe ethnique, et votent dès lors uniquement pour des partis ou des candidats issus de leur propre groupe ethnique.
Dans la Région de Bruxelles-Capitale, depuis 1989, chaque liste aux élections régionales est tenu de choisir l'une ou l'autre affiliation linguistique, tous les candidats d'une même liste doivent être détenteurs de cartes d'identité dans la langue correspondant à ce choix, et toute personne qui a été candidate à une élection régionale bruxelloise ne pourra plus, toute sa vie durant, être candidate sur une liste de l'"autre" communauté linguistique.
Dans les systèmes parlementaires ottoman, post-ottomans (Liban, Jordanie, Palestine, Syrie avant 1963) et inspirés du modèle ottoman (Iran, Pakistan, Bangla Desh), des sièges sont réservés au parlement pour certaines minorités religieuses, et parfois ethniques (les Circassiens en Jordanie, certaines tribus au Bangla Desh) le cas extrême étant le Liban où, en l'absence de majorité absolue lors de la mise en place de ce système, l'ensemble des sièges a été réparti entre les différentes communautés confessionnelles, répartition fixée par le Pacte national en 1943 (avec Président de la République maronite, Président du Conseil sunnite et Président du Parlement chi'ite) et revue lors des accords de Ta'if (Taef) en 1989. Cela ne signifie pas pour autant que ces sièges soient l'objet de compétitions entre, par exemple, des partis chrétiens (au sens ethnoreligieux, communautaire, et non à l'instar des partis démocrates-chrétiens en Europe): le Hezbollah libanais, comme naguère (dans les années 1953-1958) les Frères Musulmans syriens, compte des députés chrétiens.
[modifier] Elections régionales, locales et municipales
Certains partis ethniques limitent leur participation électorale aux échelons infra-nationaux, ce qui les rend parfois invisibles pour les observateurs extérieurs. C'est notamment le cas du parti danois-frison SSW au Schleswig-Holstein, qui bénéficie d'une exemption d'atteindre le seuil de 5 % aux élections régionales. Un nouveau parti, visant à représenter la minorité sorabe (wende), le Wendische Volkspartei, a été créé en mars 2005 dans le land du Brandebourg où une exemption de ce type est également prévue.
Par contre, il peut aussi y avoir des phénomènes de regroupement de partis ethniques en coalitions, en « cartels », par exemple en Région bruxelloise, avec les listes de « cartel flamand » aux élections communales (une pratique qui tend à disparaître), ou dans la province du Brabant flamand, avec les listes « Union des francophones » aux élections régionales et provinciales, et parfois communales.
[modifier] Les partis intra-ethniques, spécificité diasporique
Une sous-catégorie des partis ethniques est celle des partis intra-ethniques, c'est-à-dire des partis n'existant que dans la sphère politique interne de groupes ethniques minoritaires. Le cas le plus évident est celui des sections à l'étranger de partis politiques nationaux (Democrats Abroad, le Brussels & Europe Liberal Democrats, laFédération des Français de l'étranger du PS, Likoud-France etc.), mais il en existe d'autres qui concourent par exemple aux élections organisées pour les assemblées diasporiques.
Les partis français ne participent pas en tant que tels aux élections de l'Assemblée des Français de l'étranger (ex-Conseil Supérieur des Français de l'Etranger), mais par le biais d'associations politiques comme l'Union des Français de l'Etranger (droite) ou l'Association Démocratique des Français de l'Etranger (gauche).
Il en va plus ou moins de même pour les élections des Comitati degli Italiani all'Estero, Comités des Italiens à l'étranger.
Pendant la période d'occupation soviétique en Arménie orientale, les partis arméniens Dashnak, Hentchak et Ramgavar eurent ainsi ce statut de partis intra-ethniques, pouvant parfois accéder à des sièges parlementaires réservés pour la communauté arménienne, au Liban et en Syrie par exemple, ou au moins à des sièges dans des conseils d'arrondissement ou municipaux, à Marseille par exemple où le parti-frère du Dashnak, la S.F.I.O., réservait une place éligible aux socialistes arméniens en échange d'un soutien à ses propres listes.
[modifier] Liste (non exhaustive) de partis ethniques par pays
(partis représentés dans des assemblées élues au niveau national, régional ou local, sauf ceux indiqués en italique)
voir aussi la catégorie partis ethniques
[modifier] Algérie
[modifier] Allemagne
- Bloc des réfugiés (dans les années 1950-1960, parti des Allemands réfugiés déplacés ou expulsés des territoires occupés par l'Union soviétique)
- Südschleswigscher Wählerverband (parti des Danois et Frisons du Land de Schleswig-Holstein)
- Wendische Volkspartei (parti des Sorabes des Länder du Brandebourg et de Saxe)
[modifier] Autriche
- Enotna Lista (Liste unitaire slovène en Carinthie, en:Enotna Lista, compte 52 élus locaux)
[modifier] Belgique
- Moslim Democratische Partij
- Moslim Volkspartij
- Parti Citoyenneté Prospérité
- Parti jeunes musulmans [2]
- Union des Francophones
[modifier] Bulgarie
L'article 11.4 de la Constitution stipule que "Des partis politiques ne peuvent être constitués sur des principes ethniques, raciaux ou religieux, ainsi que des partis qui s'assignent pour but de s'emparer par la force du pouvoir de l'État."[1]
- Euroroma (parti tzigane, comptant des élus municipaux)
- Mouvement des droits et libertés
[modifier] Canada
- Parti acadien (1972-1986, parti de la minorité francophone dans la province du Nouveau Brunswick, revendications parfois ethniques, parfois séparatistes)
[modifier] Croatie
- Diète démocratique istrienne (croate: Istarski Demokratski Sabor; italien: Dieta Democratica Istriana) (parti des Italiens de l'Istrie)
- Parti du peuple serbe / Parti populaire serbe (SNS, Srpska narodna stranka)
- Union démocratique des Hongrois de Croatie (Demokratska Zajednica Mađara Hrvatske)
- Union du peuple allemand - Association nationale des Souabes danubiens en Croatie (Njemačka narodnosna zajednica - Zemaljska udruga Podunavskih Švaba u Hrvatskoj)
[modifier] Danemark
Schleswigschen Partei (parti de la minorité allemande du Nord-Schleswig)[3]
[modifier] Estonie
Parti populaire uni estonien (parti russe) [4]
[modifier] Finlande
Svenska Folkpartiet (Parti populaire suédois)
[modifier] Grèce
Parti arc-en-ciel Vinozhito (parti slavo-macédonien)
[modifier] Inde
[modifier] partis de la minorité musulmane
- All India Majlis-e-Ittehadul Muslimeen
- All India Muslim League (scission de l'IUML)
- Indian National League (scission de l'IUML)
- Indian Union Muslim League (héritier de la Muslim League de Jinnah avant 1948) (parti représenté au Lok Sabha)
- Majlis Bachao Tehreek (scission de l'AIMIM)(2 sièges au conseil municipal de Hayderabad)
- National Loktantric Party (parti représenté au Lok Sabha)
[modifier] partis chrétiens
United Goans Democratic Party
[modifier] partis de plusieurs minorités
- Rashtriya Janata Dal (parti de la caste Yadav et des musulmans du Bihar)
- Samajwadi Party (parti de la caste Yadav et des musulmans de l'Uttar Pradesh)
- United Minorities Front (parti des minorités de l'Assam, principalement les musulmans)
[modifier] partis d'intouchables (Dalits, Harijans)
- Bahujan Samaj Party (BSP)(parti représenté au Lok Sabha)
- Bharipa Bahujan Mahasangha (parti représenté au Lok Sabha en 1999-2004)
- Jantantrik Bahujan Samaj Party (JBSP)(scission du BSP)
- Kisan Mazdoor Bahujan Party (scission du JBSP, représenté dans l'Uttar Pradesh)
- Lok Jan Shakti Party (parti représenté au Lok Sabha) (scission du JBSP, représenté dans le Bihar)
- Loktantrik Bahujan Samaj Party (parti représenté au Lok Sabha) (scission du BSP, "pseudo-parti")
[modifier] partis tamouls
- Dravida Munnetra Kazhagam
- Pattali Makkal Katchi (parti de la caste tamoule des Vanniyar)
[modifier] Israël
[modifier] partis arabes
- Ligue nationale démocratique (Balad)
- Front démocratique pour la paix et l'égalité (Hadash) front autour du Parti communiste israélien
- Hakla'ut Ufituah (élections de 1951, 1955, 1959, lié au Mapaï)
- Kidmah Ufituah (élections de 1959, 1961, 1965, 1969, 1973, lié au Mapaï)
- Kidmah Va'avodah (élections de 1951, 1955, lié au Mapaï)
- Liste arabe des bédouins et villageois (élections de 1973, liée au Mapaï)
- Liste arabe unie
- Liste démocratique des Arabes israéliens (élections de 1951, liée au Mapaï)
- Mouvement islamique
- Parti démocratique arabe (intégré dans la Liste arabe unie en 1996 pour les élections à la Knesset)
- Parti démocratique de Nazareth (élections de 1949, lié au Mapaï)
- Shituf Ve'ahvah (élections de 1959, 1961, 1965, 1969, lié au Mapaï)
- Ta'al
[modifier] partis sépharades ou orientaux
Résultats des listes sépharades ou orientales aux élections à la Knesset
25 janvier 1949 - 1ère Knesseth |
30 juillet 1951 - 2ème Knesseth |
|||||
Union sépharade |
15.287 voix |
3,5% |
4 sièges |
12.002 voix |
1,8% |
2 sièges |
Association yéménite |
4.399 voix |
1,0% |
1 siège |
7.965 voix |
1,2% |
1 siège |
30 juin 1981 |
23 juillet 1984 |
1er novembre 1988 |
23 juin 1992 |
29 mai 1996 |
|||||||||||
44.918 |
2,3 |
3 |
31.103 |
1,5 |
1 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
- |
- |
- |
63.605 |
3,1 |
4 |
107.709 |
4,7 |
6 |
129.347 |
4,9 |
6 |
259.796 |
8,7 |
10 |
[modifier] partis d'immigrants russophones
- Yisrael Ba'aliyah (1996-2003, ensuite fusion au sein du Likoud)
- Yisrael Beytenu (« Israël notre maison »), parti d'extrême droite nationaliste fondé par Avigdor Liberman (ex-membre du Likoud)
[modifier] autres partis ethniques
Tikvah (parti éthiopien créé en 1999 par Ephraim Yonah)
[modifier] Lettonie
1918-1940
- Bund (parti juif)(1920-1924, ensuite intégré au Parti social-démocrate letton)
- Parti démocratique des Allemands de la Baltique (1920-1940)
- Parti progressiste des Allemands de la Baltique (1920-1940)
- Parti catholique polonais (1917-1934)
1991-
- Pour les droits de l'homme dans une Lettonie unie (alliance de partis russophones)
[modifier] Lituanie
1918-1940
- Bund (parti socialiste juif)
- Folkspartei (parti libéral juif)
- Front Uni des partis allemands (1926-1939)
1991-
[modifier] Macédoine
[modifier] partis albanais
- Parti démocrate des Albanais
- Parti démocrate national (parti albanais)
- Parti de la prospérité démocratique (parti albanais)
- Union démocratique pour l'intégration (parti albanais)
[modifier] partis d'autres minorités
- Ligue des Bosniaques
- Parti démocratique serbe
- Parti démocratique turc
- Parti uni des Romas en Macédoine
- Union démocratique des Valaques
[modifier] Malaisie
- Malaysian Indian Congress
- Sarawak Native People's Party (parti dayak du Sarawak)
- United Sabah People's Party (parti des indigènes non-musulmans du Sabah)
- Liberal Democratic Party (parti chinois du Sabah)
- Sabah Progressive Party (parti chinois du Sabah)
- Sarawak United People's Party (parti chinois du Sarawak)
[modifier] Monténégro
- Coalition Démocratique - Albanais Ensemble
[modifier] Nouvelle-Calédonie
Union océanienne (parti des Wallisiens et des Futuniens, 2 sièges en 1989 à l'assemblée provinciale du Sud)
[modifier] Nouvelle-Zélande
[modifier] Pakistan
Mohajir Quami Movement (MQM, devenu en 1997 Muttahida Quami Movement [2], représente les descendants des Indiens musulmans émigrés ou réfugiés au Pakistan après la partition de 1947)
[modifier] Pologne
avant 1945
partis juifs : Agoudat Israel, Bund, Folkspartei, Sionistes généraux
après 1989
- Cercle démocratique russe des Lemks «Hospodar»
- Club parlementaire allemand (Parlamentarne Koło Mniejszości Niemieckej) (1993: 4 députés au Sejm, 1 sénateur; 2001: 2 députés - 0,4% des voix)
- Comité électoral orthodoxe (1993 : 3 sièges sur 50 au conseil municipal de Białystok)
- Union démocratique biélorusse (Bielaruskaje demokratychnaje Ab’jadnannie), membre de l'Union biélorusse dans la République polonaise (Związek Białoruski w Rzeczypospolitej Polskiej) (élus municipaux à Gródek, Hajnów, et Bielsko Podalski)
sources :
- Gabriele Simoncini, National minorities of Poland at the end of the twentieth century, The Polish Review, Vol. XLIII, No. 2, 1998
- Rapport de suivi présenté par la Pologne conformément à l'article 25, paragraphe 1, de la convention-cadre pour la protection des minorités nationales, juillet 2002
[modifier] Roumanie
avant 1947
- Parti parlementaire allemand (1867-1914)
- Parti national allemand (1921-38)
- Union des Juifs roumains (1909-1940)
- Parti ukrainien (1918-38)
- Parti paysan ukrainien de Bukovine (1931-38)
- Ligue des travailleurs hongrois (1921-25)
- Parti national hongrois (1925-1940)
- Parti populaire hongrois (1925-52)
1989-
Union démocratique des Magyars de Roumanie
L'article 62.2 de la Constitution stipule que "Les organisations des citoyens appartenant aux minorités nationales, qui ne réunissent pas aux élections le nombre de voix nécessaire pour être représentées au Parlement, ont droit chacune à un siège de député, dans les conditions fixées par la loi électorale. Les citoyens d'une minorité nationale ne peuvent être représentés que par une seule organisation.". [3] Les 18 organisations suivantes sont ainsi représentées au Parlement élu en 2004, alors qu'il n'y en avait que 15 après les élections de 1996, les nouveaux venus étant les Ruthènes, les Macédoniens et les Croates.
- Association des Italiens de Roumanie (Asociaţia Italienlor din România) (1996: Ccommunauté Socola-Iasi des Italiens de Roumanie)
- Union des Bulgares du Banat - Roumanie (Uniunea Bulgară din Banat - România) (1996 : Communauté Brotstvo des Bulgares de Roumanie)
- Union culturelle des Ruthènes de Roumanie (Uniunea Culturală a Rutenilor din România) (non représentée en 1996)
- Forum démocratique des Allemands de Roumanie (Forumul Democrat al Germanilor din România)
- Union démocratique des Slovaques et Tchèques en Roumanie (Uniunea Democratică a Slovacilor şi Cehilor din România)
- Union démocratique des Tatars turco-musulmans de Roumanie (Uniunea Democrată a Tătarilor Turco-Musulmani din România)
- Fédération des communautés juives de Roumanie (Federaţia Comunităţilor Evreieşti din România)
- Union hellénique de Roumanie (Uniunea Elenă din România)
- Ligue des Albanais de Roumanie (Liga Albanezilor din România) (1996: Union culturelle des Albanais de Roumanie)
- Communauté russe lipovane de Roumanie (Comunitatea Ruşilor Lipoveni din România)
- Parti roma social-démocrate de Roumanie (Partida Romilor Social Democrată din România) (1996 : Parti Roma)
- Union démocratique turque de Roumanie (Uniunea Democrată Turcă din România)
- Union des Arméniens de Roumanie (Uniunea Armenilor din România)
- Union des Croates de Roumanie (Uniunea Croaţilor din România) (non représentée en 1996)
- Union des Polonais de Roumanie "Dom Polski" (Uniunea Polonezilor din România 'Dom Polski')
- Union des Serbes de Roumanie (Uniunea Sârbilor din România)
- Union des Macédoniens slaves de Roumanie (Asociaţia Macedonenilor Slavi din România) (non représentée en 1996)
- Union des Ukrainiens de Roumanie (Uniunea Ucrainienilor din România)
[modifier] Serbie
Ensemble pour la tolérance (parti hongrois)
[modifier] Slovaquie
Parti de la coalition hongroise (démocrate-chrétien et hongrois)
[modifier] Surinam
- Parti de base pour le renouveau et la démocratie (parti hindoustani)
- Parti national du Surinam (parti créole)
- Parti pour l'unité nationale et la solidarité (parti javanais)
- Parti progressiste réformateur (parti hindoustani)
- Pertjajah Luhur (parti javanais)
[modifier] Burundi
A partir de 1972, l'armée avec la complicité de son gouvernement et de certaines organisations comme la JRR ont en moins de deux mois massacré 10% de la population burundaise. C'est ce que Lemarchand a appelé le « génocide sélectif ». La plupart des victimes étaient majoritairement de l'ethnie Hutu. Mais certains de l'ethnie Tutsi qui n'étaient pas du clan de la clique au pouvoir ont été aussi massacrés. La haine du HUTU ou du TUTSI sera ainsi entretenue par le parti unique UPRONA jusqu'en 1993.
Des mouvements racistes et même génocidaires se manifestent à partir de 1993 au Burundi à travers le parti FRODEBU ainsi qu'avec les milices telles que les "Sans Échecs Sans défaites", Sojedem et d'autres groupuscules. Ces partis ethniques sont entretenus par l'Armée burundaise qui a de fortes implications politiques et est mono-ethnique. Ces mouvements d'extrémistes burundais n'ont en fait rien à voir avec les mouvements extrémistes d'Europe que l'on connaît. Les mouvements extrémistes d'Europe ont une idéologie. Ils peuvent se définir par rapport à un référentiel gauche-droite. Au Burundi, les milices ne sont ni de droite ni de gauche. Elles sont ethniques. Lorsque l'on dit que ce sont des milices d'extrême droite, on se trompe de référentiel, ou alors il faudrait préciser qu'on parle de conservatisme. Les milices extrémistes au Burundi ne se définissent pas par une idéologie politique extrémiste. Elles recourent à des amalgames opportunistes. Et l'opportunisme est une recette mais pas une idéologie. Au Burundi, les politiciens qui inspirent, voir créent ces milices, ne sont eux-mêmes ni à droite ni à gauche. Ils sont uniquement là où ils peuvent louvoyer. Les partis politiques au Burundi pourraient être supprimés que cela ne changerait rien. Cet état de fait à abouti aux grand massacres génocidaires Hutu/Tutsi de 1994.