Saint-Antoine (Gironde)
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Saint-Antoine | |
Pays | France |
---|---|
Région | Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Arrondissement de Bordeaux |
Canton | Canton de Saint-André-de-Cubzac |
Code INSEE | 33371 |
Code postal | 33240 |
Maire Mandat en cours |
Jean-Paul Brun 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Cubzaguais |
Latitude | 45° 01' 01" Nord |
Longitude | 00° 25' 18" Ouest |
Altitude | 36 m (mini) – 47 m (maxi) |
Superficie | 0,18 km2 |
Population sans doubles comptes |
432 hab. (2006) |
Densité | 2400 hab./km2 |
Saint-Antoine est une commune française, située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Avec 18 hectares de superficie, c'est une des plus petites communes de France.
[modifier] Histoire
Saint Antoine s'est d'abord appelé Artiguelongue. Ce nom vient du gascon artigar, défricher, et du qualificatif longue, qui décrit la configuration de cette localité. Artiguelongue est en effet bâtie sur un terrain remis en culture aux alentours du Xe siècle après les ravages des invasions wisigothes, sarrasines et normandes.
Artiguelongue est devenue Saint Antoine d'Artiguelongue vers le milieu du XIIIe siècle lorsqu'une Commanderie de l'ordre des Antonins fût établie dans la localité.
Lors de la révolution française, le village s'est appelé durant quelques mois Dartiguelongue, les saints étant bannis du calendrier révolutionnaire.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
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1792 – 1796 | Raveau | - | - |
1796 – 1808 | Chapieu | - | - |
1808 – 1809 | Jean Deniau | - | - |
1809 – 1815 | Raymond Meynard | - | - |
1815 – 1826 | Laurent Prévost | - | - |
1826 – 1827 | Despaignet | - | - |
1827 – 1855 | Raymond Meynard | - | - |
1855 – 1868 | Jean-Baptiste Prévost | - | - |
1868 – 1869 | Bernard Goujon | - | - |
1869 – 1874 | Honoré Lucat | - | - |
1874 – 1879 | Laurent Boisson | - | - |
1879 – 1887 | Jean Feytit | - | - |
1887 – 1919 | André Vivier | - | - |
1819 – 1945 | André Goujas | - | - |
1845 – 1953 | Roger Giraud | - | - |
1953 – 1962 | Edgard Chesseboeuf | - | - |
1962 – 1977 | Roger Giraud | - | - |
1977 – 1983 | Louis Champeval | - | - |
1983 – 2008 | Jean-Paul Brun | - | - |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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184 | 244 | 247 | 341 | 296 | 285 | 432 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Saint Antoine le Grand ou Saint Antoine l'Ermite est indissociable de l'histoire de la commune qui porte désormais son nom.
Né en 251 à Qeman (Fayyoum) en Haute-Egypte et fervent chrétien, il naquit d'une famille riche mais devint orphelin à 18 ans. Dès l'âge de vingt ans il prend l'Évangile à la lettre et distribue tous ses biens aux pauvres, puis part vivre dans le désert en ermite dans un fortin à Pispir, près de Qeman. Là, à la manière du Christ, il subit les tentations du diable. Si pour le Christ cela ne dure que quarante jours, pour Antoine c'est beaucoup plus long et plus difficile, les démons n'hésitant pas à s'attaquer à sa vie. Mais Antoine résiste à tout et ne se laisse pas abuser par les visions tentatrices qui se multiplient. En 312 il change de désert et va en Thébaïde, sur le mont Qolzum (où se trouve aujourd'hui le monastère Saint-Antoine). Le Diable lui apparaît encore de temps en temps, mais ne le tourmente plus comme autrefois. Vénéré par de nombreux visiteurs, Antoine leur donne à chaque fois des conseils de sagesse, les invitant à la prière plutôt qu'à la violence. Il mourut en 356, à 105 ans. Sa sépulture fut gardée secrète jusqu'en 529 où son corps fut transporté à Alexandrie puis à Constantinople en 704. Le comte Josselin de Poitiers le découvrit lors d'un pélerinage et obtint le droit de l'emmener en France où il fut enseveli dans le village de La Motte aux Bois, qui devient Saint-Antoine-l'Abbaye ou Saint Antoine en Viennois. En janvier 2006, les reliques d'Antoine le Grand ont été déplacées en Italie sur l'île d'Ischia.
De nombreux miracles firent accourir auprès de ses reliques tellement de malades qu'il fallut construire une église et un hôpital. Cet hôpital fut confié aux frères de l'aumône. Ceux-ci fondèrent le grand ordre des Antonins en 1070. Il compta rapidement des milliers de religieux qui essaimèrent dans toute la France en créant des commanderies, notamment à Artiguelongue. Lorsque la terrible maladie du feu de Saint Antoine ou mal des Ardents (la maladie de l'ergot de seigle) se développa en Europe au Xe siècle et que des guérisons se produisirent sur le tombeau du saint, des pélerinages eurent lieu le 17 janvier, pour la fête du saint patron, dans toutes les commanderies, donc à Artiguelongue, où est conservée une relique du saint.
- Le cochon de Saint Antoine est à l'origine de la fête patronale du village. Deux versions peuvent éclairer la présence d'un petit porcelet accompagnant Saint Antoine l'Ermite :
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- Une truie aurait déposé un porcelet, aveugle et gémissant, aux pieds du saint. Celui-ci apitoyé par ses pleurs lui rendit la vue. Le porcelet reconnaissant ne le quitta plus et le suivit dans sa retraite.
- Émile Mâle signale que cette tradition date de la fin du XIVe siècle : le cochon n'a rien à voir avec la vie du saint mais avec l'ordre religieux des Antonins qui bénéficiaient du privilège de laisser paître un nombre illimité de porcs dans les forêts et de les laisser errer librement dans les rues à la seule condition qu'ils aient une clochette au cou. Ces porcs étaient souvent donnés aux commanderies et constituaient la principale ressource financière des hôpitaux.
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