Symphonie n° 8 de Chostakovitch
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La Symphonie no. 8 en ut mineur (Opus 65) de Dmitri Chostakovitch a été écrite à l'été 1943 et créée le 4 novembre de cette même année par l'Orchestre philharmonique de Leningrad sous la direction de Evgeni Mravinski à qui l'œuvre est dédiée.
Cette symphonie se situe dans la tradition des symphonies en ut mineur « de la tragédie au triomphe » entamée avec la Cinquième de Beethoven et poursuivie avec la Huitième de Bruckner et la Seconde de Mahler. L'ami de Chostakovitch, Isaak Glikman, a qualifié cette symphonie d'« œuvre la plus tragique » du compositeur.[1]
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[modifier] Orchestration
L'effectif orchestral : 4 flûtes (dont 2 piccolos), 3 hautbois (dont un cor anglais), 4 clarinettes (dont une clarinette en mi bémol et une clarinette basse), 3 bassons (dont un contrebasson); 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba; timbales et percussions (grosse caisse, caisse claire, cymbales, triangle, xylophone, tam-tam, tambourin); les cordes.
Durée d'exécution : environ 1 heure.
[modifier] Mouvements
L'œuvre est légèrement plus courte que la Symphonie n° 7, et comporte cinq mouvements :
Le premier mouvement est le plus long (près d'une demi-heure). Comme dans la symphonie de Beethoven, il commence par un motif joué fortissimo à l'octave caractérisé par David Haas dans son étude comme le motif de la « destinée »[2]
Cependant, le motif est immédiatement remplacé par les deux sujets de caractère lyrique du mouvement de la structure sonate. Le compositeur a décrit le second mouvement allegretto comme « une marche avec des éléments d'un scherzo »; le troisième mouvement (généralement décrit comme une toccata[3]) est de nouveau court.
[modifier] Discographie
- Kirill Kondrachine avec l'Orchestre philharmonique de Moscou : la version de référence, d'une maîtrise et d'un engagement sidérants dans une vision aussi virtuose qu'élégante. Seul bémol, la prise de son assez sèche privilégie trop les cordes.
- Evgeni Mravinski avec l'Orchestre philharmonique de Leningrad : l'autre grand défenseur de l'œuvre symphonique de Chostakovitch, dont il a créé la plupart des symphonies. L'âme russe transpire dans des lectures fiévreuses et précises, avec de surcroit un magnifique orchestre.
- Guennadi Rojdestvensky avec l'Orchestre symphonique du Ministère de la Culture de l'URSS : un orchestre parfois décevant dans la recherche de la virtuosité, une once de brutalité (les timbales surtout), mais une imagination de tous les instants et une profondeur inouïe dans le largo, surprennent avec bonheur.
- Bernard Haitink avec l'Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam : la grande version non russe, avec un orchestre somptueux qui épouse la vision opératique d'un Haitink très engagé, même si on est bien éloigné — même chose avec Jansons/Pittsburgh — du tempérament russe, fier et emporté.
- Kurt Sanderling avec le Berliner Sinfonie-Orchester : le chef russe a une vision glaciale de cette symphonie qui fonctionne parfaitement dans le premier mouvement où alternent subtilement les climats. Sanderling déçoit quelque peu dans les mouvements suivants, manquant d'humour dans l'allegretto ou bien trop aride dans le largo.
[modifier] Notes
[modifier] Références
- (en) Fay, Laurel (1999). Shostakovich: A Life. Oxford University Press. ISBN 0-19-513438-9.
- (en) Haas, David. Shostakovich's Eighth:C minor Symphony against the Grain in Bartlett (ed) Shostakovich in Context.
- (en) Shostakovich, Dmitri and Glikman, Isaak (2001). Story of a Friendship: The Letters of Dmitry Shostakovich to Isaak Glikman. Cornell Univ Press. ISBN 0-8014-3979-5.
- (en) Wilson, Elizabeth (1994). Shostakovich: A Life Remembered. Princeton University Press. ISBN 0-691-04465-1.
[modifier] Liens externes
[modifier] Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « Symphony No. 8 (Shostakovich). »
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
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