William Westmoreland
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William Childs Westmoreland, né le 26 mars 1914 dans le comté de Spartanburg en Caroline du Sud (États-Unis) et décédé le 18 juillet 2005 à Charleston en Caroline du Sud, était un général américain de l'armée américaine qui se rendit célèbre comme commandant des opérations militaires américaines de la guerre du Viêt Nam entre 1964 et 1968.
[modifier] Biographie
Élève de l'Académie militaire de West Point, il fut officier pendant la seconde Guerre mondiale et participa aux campagnes de Tunisie, de Sicile, de France (Bataille des Ardennes à Bastogne de décembre 1944 à janvier 1945) et d'Allemagne. Il termina cette guerre avec le grade de colonel.
Envoyé sur le front du sud-est asiatique par le président Lyndon Johnson en 1964, alors que les États-Unis y avait 16 000 « conseillers », Westmoreland fut accueilli comme le commandant qui pouvait mettre à genoux le Viêt Nam du Nord et imposer la démocratie dans la région. Avec temps, Il se retrouva à la tête d'une force de plus d'un demi-million de soldats.
Sous la conduite de Westmoreland, les États-Unis « ont gagné chaque bataille jusqu'à ce qu'ils aient perdu la guerre ». Le tournant de la guerre fut l'offensive du Têt en 1968, dans laquelle les forces communistes attaquèrent des villes et des villages dans l'ensemble du Viêt Nam du Sud. Les États-Unis et les troupes vietnamiennes du sud repoussèrent avec succès les attaques, et les forces communistes subirent de lourdes pertes. Toutefois, la férocité des assauts ébranla la confiance que le public pouvait nourrir à l'écoute des assurances que Westmoreland avait renouvelées au sujet de l'avenir de la guerre. Un débat politique et l'opinion publique contrainrent l'administration Johnson à ralentir les accroissements de troupes américaines au Viêt Nam.
Westmoreland fut retiré de ce front et il devint Chef d'état-major de l'armée américaine de 1968 à 1972.
Retraité de l'armée en 1972, il décéda en juillet 2005 dans une maison de retraite à l'âge de 91 ans.
[modifier] Le personnage
Westmoreland servit sous des présidents républicains et démocrates et se fit un honneur d'être loyal envers chacun de ses commandants.
Les opinions sur son action dans l'engagement au Viêt Nam sont très controversées. Une chose avérée est que ce fut sous son commandement que les effectifs des troupes américaines passa, comme on l'a dit plus haut, de 16 000 à un demi-million de soldats. Il fait donc partie des responsables de l'escalade en effectifs et, par conséquent, en morts (des deux côtés) et en horreur.
Il disait : « Je me suis démené pour ne pas basculer vers la politique. J'étais un soldat et je menais à bien une mission donnée par le commandant en chef, qui était le président des États-Unis. »
William Westmoreland n'a jamais renié ce qu'il a fait pendant la Guerre du Viêt Nam, verser du napalm dans les campagnes vietnamiennes afin de débusquer les « rebelles » communistes. Il a toujours affirmé que le conflit du Viêt Nam n'était pas une erreur de la part des États-Unis et que l'Histoire saurait reconnaître le bien fondé de ces millions de morts causés par l'engagement américain.
« Ce n'est pas que nous ayons perdu la guerre militairement. Le fait est que nous, en tant que nation, n'avons rien fait pour améliorer notre engagement au Viêt Nam du Sud. »
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