Économie de l'Île-de-France
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Paris et sa région sont l'un des principaux moteurs de l'économie mondiale. En 2005 le PIB de l'Île-de-France calculé par INSEE était de €478,7 milliards (US$595,3 milliards de dollars). >Source Insee: 448,933 milliards €, i.e. 506,7 milliards $ US en taux de changes réels (au taux officiel de l'OCDE pour 2003). Cela place l'Île-de-France au-dessus de pays comme le Brésil (415.1 milliards d'euros[1]) et la Russie (365 milliards d'euros[1]).
Bien que sa population n'en fasse que la 20eme métropole mondiale, le PIB de l'Île-de-France est le cinquième des grandes villes du monde après l'aire métropolitaine de Tokyo, le Grand New York, Los Angeles et Osaka, et plus ou moins à égalité avec Londres.
Avec plus de 5,3 millions d'emplois, dont près de 84% dans le tertiaire[2], l'Île-de-France se caractérise par sa place prépondérante dans l'économie nationale et par l'importance du secteur tertiaire. De nombreux groupes nationaux ou internationaux ont leur siège en Île-de-France et la région représente 29 % de la valeur ajoutée brute du pays (en 2002). Bien que réalisant 83% de sa valeur ajoutée dans les services, l'économie francilienne reste extrêmement diversifiée par rapport aux autres villes de sa taille. Bien que la région ait subi une forte désindustrialisation, elle reste la première région industrielle française. L'agriculture, qui occupe 45 % du territoire régional (48 % hors Paris), dont les 2/3 sont consacrés aux céréales, est l'une des plus productives de France. L'Île-de-France est aussi une destination touristique de premier plan.
Sommaire |
[modifier] L'économie francilienne, une comparaison internationale
L'Île-de-France représente environ 29% du PIB français, alors que sa population ne représente qu'à peine 18,7% de la population française (recensement 2004). En 2002, Eurostat évaluait le PIB francilien à 4,5% du PIB total de l'Union européenne (à 25 membres)[3], alors que la région pèse pour moins de 2,45% du total de l'UE à 25. En Europe, la seule métropole qui puisse se comparer à Paris est Londres. À titre de comparaison, Eurostat évaluait le PIB total du Grand Londres en 2002 à 264 milliards d'euros. La région métropolitaine londonienne est toutefois un peu plus large que le grand Londres ce qui fausse un peu la comparaison (et les chiffres que l'on peut composer à l'occasion donnent les deux métropoles au coude-à-coude). Les PIB de ces deux régions métropolitaines dépassent largement ceux de toutes les autres métropoles européennes, que ce soit la Randsadt-Hollande, les conurbations Rhin-Ruhr ou Rhin-Main, Bruxelles ou Berlin.
[modifier] L'économie francilienne par grands secteurs d'activité
L'économie francilienne est particulièrement diversifiée, à la différence de Londres (marchés financiers) ou de Los Angeles (industrie du cinéma et divertissement). L'industrie du tourisme, par exemple (Paris est la première destination mondiale) emploie à peine 3,6% des franciliens en 1999[4]: sur de nombreux domaines, Paris est le premier ou l'un des tous premiers centres mondiaux sans être totalement dépendant d'aucun. D'ailleurs, si l'économie francilienne est essentiellement une économie de services, sa base industrielle demeure très importante. L'Île-de-France est toujours l'un des principaux centres de production européen, qui a su préserver sa compétitivité en augmentant toujours plus la part de la recherche dans son activité industrielle. Il n'en demeure pas moins que l'Île-de-France est aujourd'hui surtout une région de services de très haut de gamme, en particulier à destination des entreprises.
[modifier] Répartition de l'emploi et la valeur ajoutée par grands secteurs d'activité
Secteur | emplois | % |
Agriculture | 18 548 | 0,3 % |
Industrie | 847 802 | 15,9 % |
dont BTP | 245 374 | 4,6 % |
Services | 4 476 415 | 83,8 % |
dont Commerces | 695 785 | 13,0 % |
Secteur | Millions d'euros | % |
Agriculture | 750 | 0,2 % |
Industrie | 67 250 | 17,0 % |
Biens de consommation | 15 289 | 3,9 % |
Construction | 12 678 | 3,2 % |
Biens d’équipement | 11 216 | 2,8 % |
Biens intermédiaires | 9 469 | 2,4 % |
Énergie | 7 887 | 2,0 % |
Automobile | 6 434 | 1,6 % |
Agro-alimentaire | 4 377 | 1,1 % |
Services | 328 225 | 82,8 % |
Services aux entreprises | 100 686 | 25,4 % |
Finance et immobilier | 74 775 | 18,9 % |
Éducation, santé, administration | 63 971 | 16,1 % |
Commerce | 34 996 | 8,8 % |
Services aux particuliers | 31 842 | 8,1 % |
Transports | 21 855 | 5,5 % |
[modifier] Industrie
L'industrie emploie 650 000 personnes en Île-de-France, ce qui en fait la première région industrielle française devant Rhône-Alpes. Mais c'est en même temps, avec seulement 14 % des emplois dans l'industrie, l'une des régions les moins industrialisées de France (après Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Corse)) et une région qui s'est fortement désindustrialisée depuis une vingtaine d'année.
Aéronautique, espace et industries de défense
Le secteur de l'aérospatial et des industries de défense emploie 72 000 salariés en Île-de-France (dont 36 000 emplois directs). Plusieurs sociétés d'importance européenne y sont présentes, notamment EADS, Thales, Dassault Aviation, Snecma, ESA, Alcatel, Arianespace, etc. avec des sites de production, des centres de recherche, des sièges sociaux…
Automobile
Le secteur de l'automobile en Île-de-France emploie 156 000 salariés (dont 60 000 emplois directs et le solde en sous-traitance). Les deux constructeurs nationaux sont présents et exploitent trois usines de production parmi les plus importantes (Renault à Flins-sur-Seine, PSA à Poissy et Aulnay-sous-Bois) et plusieurs centres de recherche, dont le technocentre Renault de Guyancourt et le centre PSA de Vélizy). La plupart des équipementiers y sont également implantés, notamment (Delphi, Valeo, Faurecia, Johnson Controls Automotive Electronics, Bosch Braking System, Lear Corporation, etc.) Le secteur de la recherche en automobile emploie 17 500 personnes, dont 6 600 chercheurs, en Île-de-France, soit 75 % du potentiel du secteur en France.
Energie
Depuis la 'découverte' de la radioactivité à Paris, le nucléaire est un des secteurs où la recherche et l'industrie francilienne sont en pointe. Le groupe Areva y a son siège social. Total, un autre leader mondial de l'exploitation d'énergie (non renouvelables) a également son siège mondial en Île-de-France ainsi que de nombreux laboratoires de recherche. EDF est également très fortement implanté en Île-de-France.
Nouvelles technologies
Sante, médecine et Bio-Tech
[modifier] Services
Les 'services' constituent la majeure partie de l'emploi francilien. Au 31 décembre 2004, l'INSEE recense 3 800 000 personnes travaillant dans les services (71% de l'emploi régional) auxquelles il faut ajouter 700 000 personnes travaillant dans les commerces (13% de l'emploi régional).
Services collectifs
Au quotidien, ce sont près de 1,5 million de personnes qui travaillent dans l'administration, l'action sociale ou l'éducation. De grands groupes de services collectifs (électricité, téléphonie, eau, etc.) à capitaux publics ou privés ont leur siège à Paris (EDF, Veolia, France Telecom).
Services aux entreprises
Les activités de conseil sont en très fort développement et la région parisienne compte environ 500 000 emplois dans ce domaine. Les principales entreprises mondiales sont présentes à Paris, y ayant implanté leur siège européen ou un bureau. Les activités financières (270 000 emplois), connaissent actuellement une réorganisation très rapide. L'Île-de-France accueille le siège de grandes Banques mondiales (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole) et le siège d'Euronext. La Bourse de Paris, par sa proximité avec plus de 400 banques et institutions est considérée comme étant la 4e Bourse mondiale derrière Tokyo, New York et Londres. De plus Paris accueille les bureaux de grandes banques comme Lazard ou Goldman Sachs.
Services aux particuliers
[modifier] Agriculture
L'agriculture couvre plus de 50 % du territoire régional, mais elle n'occupe que 7 600 agriculteurs (0,5 % de la population active). La Seine-et-Marne est de loin le département le plus agricole : il consacre à l'agriculture 58 % de son territoire d'où provient 57 % de la production de blé régionale.
La proximité d'un marché de 11 millions de consommateurs, la fertilité des sols, la technicité agricole, la mécanisation des exploitations, le développement de la qualité, font que l'Île-de-France demeure une grande région agricole.
La production agricole régionale couvre globalement plus de 20 % des besoins du marché francilien, ce qui est très important. Outre les grandes cultures, une caractéristique régionale est la permanence des productions spécialisées péri-urbaines (plantes en pot, plantes à massifs, roses coupées, plantes de pépinières, légumes et frais), bien que celles-ci aient tendance à régresser sous la pression de l'urbanisation, mais l'Île-de-France reste une des premières régions horticoles de France. Les céréales et pois, parmi les meilleurs rendements du pays, constituent, avec la betterave sucrière, l'essentiel de la production. Les cultures maraîchères ou horticoles occupent 40 % de la population active agricole. La production animale ne représente que 8 % de la valeur de la production agricole francilienne.
L'industrie agro-alimentaire place l'Île-de-France au premier rang des régions françaises pour son chiffre d'affaires (127 000 MF) et sa valeur ajoutée (23 %). Elle compte 545 entreprises productrices (Coca-Cola, LU, Panzani, etc.).
[modifier] Les entreprises implantées en Île-de-France
voir article dédié: Entreprises d'Ile-de-France
[modifier] Géographie de l'emploi francilien
Pôles économiques
pôle central: Paris
pôles scientifiques et techniques régionaux d'échelle mondiale : La Défense - Plateau de Saclay - Roissy
autres pôles scientifiques et techniques régionaux majeurs: Marché de Rungis - Évry - Marne-la-Vallée
Organisation régionale
voir les Pôles de compétitivité
voir les articles sur l'Agglomération parisienne et le Bassin parisien
voir le cadre régional du SDRIF
[modifier] Répartition des emplois par département
Chiffres estimés au 31 décembre 2001[5].
Département | Superficie en km² |
Population | Nombre d'emplois | Emplois par hectare |
---|---|---|---|---|
Paris | 105 | 2 125 200 | 1 686 000 | 161 |
Seine-et-Marne (2) | 5 915 | 1 193 800 | 435 000 | 1 |
Yvelines (2) | 2 285 | 1 354 300 | 546 000 | 2 |
Essonne (2) | 1 804 | 1 134 200 | 438 000 | 2 |
Hauts-de-Seine (1) | 176 | 1 428 900 | 865 000 | 49 |
Seine-Saint-Denis (1) | 236 | 1 382 900 | 534 000 | 23 |
Val-de-Marne (1) | 245 | 1 227 300 | 513 000 | 21 |
Val-d'Oise (2) | 1 246 | 1 105 500 | 419 000 | 3 |
(1) Petite couronne | 657 | 4 039 000 | 1 912 000 | 29 |
(2) Grande couronne | 11 250 | 4 787 800 | 1 838 000 | 2 |
Île-de-France | 12 012 | 10 952 000 | 5 436 000 | 5 |
[modifier] Notes
[modifier] Liens externes
Sites administratifs et officiels
- Chambres de commerce et d'industrie de Paris (et d'Île-de-France) et le Centre régional d'observation du commerce de l'industrie et des services associé
- Conseil économique et social d'Île-de-France
- IAURIF: Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Île-de-France
- INSEE Île-de-France
- DREIF Île-de-France
- L'industrie en Île-de-France et DRIRE Île-de-France
- Agence française des investissements Internationaux - base de communiques sur la région parisienne
Sites d'associations et organisations
- Agence régionale de développement de Paris-Île-de-France
- Paris Europlace
- Paris Développement, l'Agence de développement économique de Paris
- Paris-Île-de-France Capitale économique
- Liste des "grandes écoles" d'Île-de-France
[modifier] Bibliographie
- Bilan 2005 des implantations internationales dans les 15 métropoles européennes les plus attractives
- Frédéric Gilli, 2006, La région parisienne entre 1975 et 1999 : une mutation géographique et économique, Économie et Statistiques, 387.
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