1685

Cette page concerne l'année 1685 du calendrier grégorien.

Sommaire

Début du règne de Andriamanetriarivo, roi Sakalava du Menabe (v.1685-1718).
Début du règne de Andriamandisoarivo, roi de Boina (jusque vers 1712).
- Le fils d’Andriandahifotsy, Andriamanetriarivo, chasse ses deux frères et s’empare du pouvoir.
- Un de ses frères, Andriamandisoarivo, se dirige vers le nord avec ses partisans, soumet l’Ambongo, puis les Antalaotes de Nosy Manja et du Boina, et fonde le royaume Boina avec pour capitale Tongay.

24 avril : Traité de paix et de commerce entre Alger et la France.
23 juin : D'Estrée bombarde Tripoli de Barbarie (23/06).
Les Tunisiens libèrent 200 esclaves chrétiens, s’engagent à verser une indemnité et acceptent la présence d’un consul français. Ils rendent le comptoir du cap Nègre.

Québec : Le Conseil souverain perd son droit de faire des règlements de « police générale » en l’absence du gouverneur et de l’intendant. La monnaie de carte fait son apparition en Nouvelle-France (elle sera utilisée jusqu’en 1686 et entre 1689 et 1714). Jacques Demeulle, intendant de la Nouvelle-France, autorise la mise en circulation de la monnaie de carte. (Jusqu’au XIX^e siècle, les pièces de monnaie en usage proviennent de divers pays, au gré des échanges économiques : pièces françaises, anglaises, espagnoles, mexicaines, puis américaines. Les pièces canadiennes ne font leur apparition que dans les années 1810.)

Promulgation du « Code Noir » aux Antilles françaises, qui traite de l’administration des îles et règlemente le statut des esclaves noirs.
Les Juifs sont expulsés de la Martinique.
Fondation d'une synagogue au Surinam.

Les ports de Chine sont ouverts au commerce étranger. Commerce du thé et de la porcelaine entre la Chine et l'Angleterre (Amoy, puis Canton).

Les Chinois attaquent le fort russe d’Albazin qui est incendié (22 juin), puis reconstruit aussitôt par les Cosaques.

Mission scientifique française envoyée par Louvois, Seignelay et l’Académie des sciences en Chine.

Le khan khalkha Kaïdu doit fuir en Russie avec sa famille pour échapper à la domination mandchoue. L’empire russe, ne voulant pas de querelle avec les Mandchous, le livre à l’empereur Kangxi qui le fait exécuter avec ses enfants.

Ambassade française au Siam de l’abbé de Choisy (mai-octobre) et traité de commerce franco-siamois (10 décembre).

12 février : Paix de Versailles entre la France et Gênes qui s’engage à congédier sa garnison espagnole.

Mai : Succession palatine. Mort de l’électeur palatin Charles de Simmern. Philippe-Guillaume de Neubourg, beau-père catholique de l’empereur Léopold Ier, lui succède, ce qui irrite la France, hostile aux Habsbourg. Louis XIV revendique près de la moitié du Palatinat pour Liselotte, épouse de Monsieur, duc d’Orléans.

19 août : Reprise d’Ersékúdjvár en Hongrie par les impériaux du duc de Lorraine.

8 novembre : Edit de Potsdam, le Brandebourg accueille les huguenots français, qui contribuent à l’essor prussien.
Afflux des protestants français aux Pays-Bas.

Offensive des Vénitiens en Albanie et en Bosnie contre l'Empire ottoman. Venise recouvre temporairement la Morée.
Opération de la Pologne contre les Turcs en Moldavie, Podolie et Ukraine (1685-1686).

Dernière épidémie de peste en Espagne.
Gouvernement du comte d'Oropesa en Espagne. Les intrigues de palais empêchent son action, malgré des qualités réelles.

Début du règne de Jacques II (James II), roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande (fin en 1688). Il est tenté par un retour au catholicisme.
- Charles II d'Angleterre se convertit au catholicisme sur son lit de mort. Jacques II, duc d’York, succède à son frère Charles II. Il ne cache pas sa volonté de rétablir la religion romaine, ce qui provoque un profond mécontentement qui devient rapidement un mouvement de révolte.
Insurrections dirigées par le duc de Monmouth (fils illégitime de Charles II) en Angleterre et par le comte d'Argyll en Écosse, toutes deux vouées à l’échec. Devant le risque de guerre civile, le Parlement vote une subvention massive permettant à Jacques II d’établir une grande armée permanente (1686).

18 octobre : Édit de Fontainebleau révoquant l'Édit de Nantes, signé par le roi et le chancelier Michel Le Tellier. Interdiction de culte aux protestants qui doivent abjurer et se convertir au catholicisme. Il leur est interdit de quitter le royaume. Les pasteurs sont bannis. L’édit de Fontainebleau inaugure le compromis entre l’Église et l’État qui durera jusqu’en 1762-1763.
Plus de 200 000 protestants (sur 850 000) émigrent vers l’Angleterre (40 à 50 000), les colonies anglaises (10 à 15 000), les Provinces-Unies (50 à 60 000), l’Allemagne (25 000 en Brandebourg) et la Suisse (22 000). Le reste est contraint de se convertir massivement.

Le quiétisme est condamné par la bulle Caoestus Pastor, dirigée contre le théologien espagnol Miguel de Molinos, arrêté à Rome, jugé par l’Inquisition romaine et condamné à la prison perpétuelle sur ordre du pape Innocent XI.

Furetière est exclu de l’Académie française.
De liturgia gallicana de Mabillon.
Réflexions sur les huit Béatitudes de Madame de Montpensier.
Pratique de la religion pour les fidèles privés du saint ministère, édité à Genève.
Nouvelles de la République des Lettres, de Pierre Bayle.