Bruno Gollnisch
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Bruno Gollnisch, né le 28 janvier 1950 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un homme politique français.
Il est actuellement délégué général et membre du bureau exécutif du Front national. Il exerce les mandats de conseiller régional de Rhône-Alpes et de député européen.
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[modifier] Biographie
Bruno Gollnisch a servi dans la Marine nationale et est aujourd'hui capitaine de frégate de réserve.
Il est marié à une Japonaise et le couple a trois enfants.
[modifier] Origines
Bruno Gollnisch est issu d'une longue lignée d'universitaires et d'hommes politiques, originaire de l'est de la France. Il se vante sur son site d'avoir eu l'un de ses trisaïeuls Edmond Gollnisch maire de Sedan au moment de la prise de cette ville par les troupes prusso-allemandes de Bismarck, en réalité, Edmond Gollnisch ne fut maire de Sedan que de 1873 à 1874. Le maire en place en 1870 était le père Auguste PHILIPPOTEAUX (source MairesGenWeb.org). (guerre de 70).[1][non neutre]
Un autre est le physiologiste Marie Jean Pierre Flourens, professeur au Collège de France, député libéral en 1839 et académicien. Son bisaïeul, Émile Flourens (républicain modéré), fut le ministre des Affaires étrangères de la Troisième République (1886 - 1888), adversaire, bien que de sentiment fortement nationaliste, de la politique aventureuse et belliciste du général Boulanger lors de l'affaire Schnaebelé et l'un des artisans importants des rapprochements franco-anglais et franco-russe à l'origine de la Triple-Entente. Son arrière grand-oncle, Gustave Flourens, le frère du précédent, avait été brièvement très jeune professeur au Collège de France comme son père et interdit d'enseignement à la demande de l'Église à cause d'un cours sur l'origine des races humaines d'inspiration darwinienne. C'était un républicain "rouge", opposant acharné de Napoléon III, organisateur du soutien international aux crétois insurgés contre l'empire ottoman, puis revenu en France après le 4 septembre 1870, l'un des chefs militaires de la Commune de 1871 épisode, pendant lequel il trouve la mort tué par un soldat.
Un de ses oncles enfin, Paul Viard, fut doyen de la Faculté de droit et député d'Alger.
[modifier] Diplômes
- Diplômé d'études supérieures de défense
- 1971 : diplôme de japonais, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
- 1973 : diplôme de malais, Inalco
- 1973 : diplôme de sciences politiques, Institut d'études politiques de Paris
- 1973 : Diplôme d'études approfondies de droit public
- 1978 : docteur en droit, Faculté de droit, Paris
- 1980 : Avocat au Barreau de Paris
[modifier] Parcours professionnel
- Premier professeur de droit des pays d'Extrême-Orient à la faculté de droit de Paris
- Premier professeur de droit du Japon à l'Institut des langues orientales
- Maître de conférences de droit public à l'Université de Metz
- de 1981 à 2005 : professeur de langue et civilisation japonaise à l'Université Jean Moulin - Lyon 3
- 1982 : plus jeune doyen de France, dans la même université
- 3 mars 2005 : le conseil disciplinaire de l'Université Lyon 3 exclut Bruno Gollnisch de cette université pour une durée de 5 ans, suite aux propos qu'il a tenus lors de sa conférence de presse du 11 octobre 2004, sans jamais les citer. Cette mesure de suspension est accompagnée d'une réduction de moitié de son traitement. Le 13 décembre 2005, l'immunité parlementaire européenne de Bruno Gollnisch est levée.
[modifier] L'homme politique
[modifier] Les débuts
- 1973 : il adhère au Cercle Renaissance, présidé par Michel de Rostolan
- 1978-1980 : il est l'assistant parlementaire du député (divers droite) Jean-Louis Beaumont.
[modifier] Front national
- Printemps 1984 : secrétaire départemental du Rhône
- Organisateur des campagnes pour les élections européennes (1984), cantonales (1985), législatives (1986)
- 1986 : élu au Comité central lors du congrès de Lyon (constamment réélu depuis), puis coopté au Bureau politique (et constamment maintenu).
- 1994 : nommé vice-président du Front national (il portera ce titre jusqu'à sa nomination en tant que secrétaire général)
- octobre 1996 : nommé secrétaire général du Front national (en remplacement de Carl Lang qui a souhaité quitter ses fonctions pour se consacrer à la région Nord)
- 22 novembre 1999 : nommé délégué général du Front national (suite à la suspension de l'affectation à la délégation générale du parti de Bruno Mégret) - Permute ses fonctions de secrétaire général avec Carl Lang qui avait repris au pied levé la délégation générale en décembre 1998.
[modifier] Positionnement
De nombreux médias, parmi lesquels Le Monde, Le Nouvel Observateur, l'Express, France Info, l'Humanité ou encore Libération, des organismes privés traitant de questions politiques notamment l'ensemble des instituts de sondage français tels IPSOS, la TNS Sofres ou BVA, les principales agences de presse comme AP, Reuters et l'AFP, qualifient Bruno Gollnisch de responsable ou dirigeant « d'extrême droite ». Cependant, Bruno Gollnisch considère que le Front national est un courant de « droite nationale », et non un parti d'extrême droite.
Bien que dirigeant du FN, Bruno Gollnisch a parfois des remarques qui ne semblent pas refléter la ligne affichée par ledit parti. Ainsi, le dimanche 28 août 2005, dernier jour de l'université d'été du FN à Bordeaux, il qualifia l'"antiracisme" politique de sida mental, ce qui irrita à la fois les malades du sida, les "antiracistes" politiques et, mezzo voce, certains membres de la direction du FN, préoccupés par l'élection présidentielle de 2007 et tout ce qui serait susceptible de faire obstacle au futur candidat, quel que soit son nom. Bruno Gollnisch reprenait ainsi une expression rendue célèbre par Louis Pauwels, dans un éditorial resté fameux du Figaro-Magazine daté du 6 décembre 1986, titré « le Monôme des zombis ». M. Pauwels, toutefois, n'avait pas utilisé cette expression dans la même optique : son éditorial visait une jeunesse qui aurait été, selon lui, « atteinte d'un sida mental » et ayant « perdu ses immunités naturelles », citant nommément « les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et de Renaud, et somme toute, les produits de la culture Lang » (la paternité de l'expression revient au directeur de Présent Jean Madiran). M. Gollnisch, quant à lui, relayé en cela par le Quotidien Français d'abord (lettre quotidienne du FN sur l'internet), reprenait à son compte ce qu'il a qualifié de métaphore, considérant que l'"antiracisme" politique serait devenu, selon ses termes, « une véritable religion avec ses dogmes, ses prêtres, ses inquisiteurs et ses procès en sorcellerie » mais serait concurremment une « fausse religion qui [serait] aujourd’hui le véritable opium des peuples » et qui viserait à « affaiblir leurs défenses immunitaires, et [mériterait] donc pleinement le nom de sida mental ».
Le 4 juillet 2006, au Parlement Européen, il manifeste bruyamment son soutien à Maciej Giertych pour son panégyrique de Franco, Salazar et Piłsudski.
[modifier] Mandats électifs
- 1986-1988 : élu député du Rhône (mandat interrompu pour cause de dissolution de l'Assemblée nationale)
- 1986 : élu conseiller régional de Rhône-Alpes
- 1992 : réélu conseiller régional de Rhône-Alpes
- 1998 : réélu conseiller régional de Rhône-Alpes
- 2001 : réélu conseiller municipal de Lyon
- 2004 : réélu conseiller régional de Rhône-Alpes, comme tête de la liste Front national
- Président du groupe Front National au conseiller régional de Rhône-Alpes,
- 17 juin 1984 : symboliquement candidat, en 81e et dernière position, sur la liste conduite par Jean-Marie Le Pen aux élections européennes
- 18 juin 1989 : élu député européen
- juin 1994 : réélu député européen
- 13 juin 1999 : réélu député européen
- juin 2004 : réélu député européen (au titre de la circonscription du Grand Sud-Est, rassemblant PACA, Rhône-Alpes et la Corse)
[modifier] Conseil régional Rhône-Alpes
Troisième mandature, 1998-2004
- Membre de la Commission Enseignement supérieur et recherche
[modifier] Parlement européen
Quatrième législature, 1994-1999
- Membre du Groupe des non inscrits
- Membre de la Commission des budgets
- Membre suppléant de la Commission des libertés publiques et des affaires intérieures
- Membre de la Commission du règlement, de la vérification des pouvoirs et des immunités
- Membre de la Délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du Sud et l'Association sud-asiatique pour la coopération régionale (SAARC)
Cinquième législature, 1999-2004
- Membre du Groupe des non-inscrits
- Membre de le Commission de la politique régionale, des transports et du tourisme
- Membre de la Délégation pour les relations avec le Japon
- Membre suppléant de la Commission des affaires constitutionnelles
Sixième législature, 2004-2009
- Co-fondateur et président du 'Groupe ITS' (Identité, Tradition, Souveraineté) - 15/01/2007
- Membre du Groupe des non-inscrits'(jusqu'à la première session du PE en 2007)'
- Membre de la Commission des affaires économiques et monétaires
- Membre de la Délégation pour les relations avec le Japon
- Membre suppléant de la Commission des transports et du tourisme
[modifier] Condamnation pour contestation de l'existence de crime contre l'humanité
En octobre 2004, Bruno Gollnisch tient des propos qui provoquent une controverse sur le procès de Nuremberg et la Shoah, lors d'une conférence de presse puis auprès de certains médias. Plusieurs associations l'accusent d'avoir tenu des propos négationnistes, ce qu'il nie. À la suite de ces événements, la section disciplinaire du conseil d'administration de l'Université Lyon III exclut Bruno Gollnisch pour une durée de 5 ans. Une instruction judiciaire est lancée au sujet des propos tenus, débloquée le 13 décembre 2005 par le vote du Parlement européen sur la levée de son immunité parlementaire. Bruno Gollnisch est condamné en janvier 2007 à notamment trois mois de prison avec sursis et au versement de 55 000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles pour "délit de contestation de l'existence de crime contre l'humanité par paroles". Bruno Gollnisch a annoncé qu'il avait fait appel de ce jugement.
[modifier] Affaires controversées
En 1987, avant le procès de Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon entre novembre 1942 et août 1944, Bruno Gollnisch, alors député (FN) du Rhône, dénonce un « procès spectacle »[2]. La même année, M. Gollnisch apporte un soutien indéfectible à Jean-Marie Le Pen, controversé après avoir parlé des chambres à gaz comme d'un « point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale », propos qui lui ont valu d'être condamné par la justice. M. Gollnisch affirme que que l’« affaire du “point de détail” n’a fait aucun remous »[3] dans les rangs du FN, alors qu'Olivier d'Ormesson s'apprête à démissionner du parti. Toujours en 1987, M. Gollnisch fait un voyage en Afrique du sud, avec deux autres députés FN (Jean-Pierre Chenardi, Jean-Pierre Stirbois), trois députés UDF et trois députés RPR. Les neuf parlementaires concluent que l'apartheid « n'existe plus » et défendent le régime alors en place[4].
En mars 1990, Bruno Gollnisch invite à Lyon Franz Schönhuber, un ancien Waffen SS, qui était à l'époque chef de file du parti d'extrême droite allemand Die Republikaner. Cette visite suscite une manifestation[5].
Le 5 juillet 1991, Bruno Gollnisch demande, lors d'une intervention devant le conseil régional de Rhône-Alpes, « le respect de la liberté d'expression pour les enseignants qui exercent une regard critique sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale », faisant allusion, notamment, au négationniste Robert Faurisson. Les élus socialistes et communistes quittent la salle en signe de protestation, et le président du conseil régional, Charles Millon coupe le son du micro utilisé par Bruno Gollnisch[6].
Dans une lettre adressée en février 1994 au quotidien Le Monde, Bruno Gollnisch se dit « intéressé par l'Histoire, en général (…) et pas particulièrement par tel ou tel aspect du drame concentrationnaire au sujet duquel les opinions des spécialistes varient dans le temps comme dans l'espace »[7].
À l'occasion d'une réunion publique, salle Wagram à Paris en 1996, évoquant le projet de loi sur le racisme préparé par le ministre de la justice, Jacques Toubon, M. Gollnisch observait qu' « il y a aujourd'hui plus de liberté d'expression à Moscou où l'on vend plus librement qu'à Paris les livres de Roger Garaudy », en référence à l'auteur d'un ouvrage condamné pour négationnisme par la justice[8].
En 1997, Bruno Gollnisch en tant que conseiller municipal de Lyon vote contre la constitution d'une commission d'enquête sur la question de la spoliation des Juifs de leurs biens, à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2002, Bruno Gollnisch défend l'éditeur Jean Plantin condamné pour avoir diffusé des écrits négationnistes dans sa revue Akribeia, et couvre en 2003 les membres de son parti qui ont participé à une réunion à Versailles (Yvelines) et qui auraient proposé à la vente des insignes nazis et des livres négationnistes.
[modifier] Sources
- ↑ http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=122
- ↑ « Aujourd'hui — Les résistants, les juifs et les autres », Le Monde, 7 mai 1987
- ↑ « Les militants “purs et durs” face aux “notables” — Des lézardes dans le Front national », Le Monde, 1er octobre 1987
- ↑ « La visite de neuf députés français en Afrique du Sud — Les nouveaux ambassadeurs d’un pays où l’apartheid n’“existe plus” », Le Monde, 12 juillet 1987
- ↑ « La visite à Lyon de M. Franz Schönhuber, dirigeant d'extrême droite — “J'ai eu le passé normal de 90 % des Allemands” », Le Monde, 28 mars 1990
- ↑ « Incident au conseil régional Rhône-Alpes », Le Monde, 5 juillet 1991
- ↑ « CORRESPONDANCE — Une lettre de Bruno Gollnisch », Le Monde, 16 février 1994
- ↑ « L'extrême droite mène campagne contre le projet de loi sur le racisme », Le Monde, 23 octobre 1996
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site officiel de Bruno Gollnisch, avec une biographie et les interventions au Parlement européen durant la législature 1999-2004.
Catégories : Personnalité du Front national • Député européen 1989-1994 • Député européen 1994-1999 • Député européen 1999-2004 • Député européen 2004-2009 • Ancien élève de Sciences Po • Naissance en 1950 • Nationaliste français • Institut national des langues et civilisations orientales • Personne condamnée pour négationnisme