Conférence de Berlin
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La Conférence de Berlin, qui dure du 15 novembre 1884 au 26 février 1885, réunie à l'initiative de Bismarck, a pour but d'établir les règles du jeu pour la conquête de l'Afrique, afin de désamorcer les conflits entre les colonisateurs, en outre la rivalité franco-belge au Congo.
Quatorze puissances y participent : Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Danemark, Empire ottoman, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Russie, Suède. Elles s’engagent à ne plus procéder à des acquisitions sauvages sans le notifier aux autres, pour leur permettre de faire des réclamations. Les peuples et les rois africains ne sont pas consultés ni informés de toutes ces discussions.
Son « acte général », le 23 février 1885, établit les points suivants :
- toute puissance européenne installée sur la côte peut étendre sa domination vers l'intérieur jusqu'à rencontrer une sphère d'influence voisine.
- il ne peut y avoir annexion que par l'occupation effective du terrain et les traités conclus avec les populations indigènes doivent être notifiés aux autres nations colonisatrices.
- liberté de navigation sur les fleuves Niger et Congo, et liberté de commerce dans le bassin du Congo.
- interdiction de l'esclavage.
- reconnaissance de l'« État indépendant du Congo », territoire appartenant en propre au roi Léopold II de Belgique (le Congo de Léopold II deviendra une possession belge à sa mort en 1908). La France obtient la reconnaissance de son autorité sur la rive droite du Congo et de l’Oubangui.
La Conférence de Berlin rappelle l’interdiction de la traite et invite les signataires à contribuer à son extinction.
La Conférence de Berlin n'a pas partagé l'Afrique entre les puissances coloniales, elle ne fait qu'établir les règles de ce partage. Mais elle n'a pas pu empêcher les conflits entre colonisateurs, comme le montrent la crise de Fachoda, en 1898 et les crises marocaines de 1905 et 1911.
[modifier] Voir aussi
- Ce modèle comprend treize des quatorze puissances présentes, l'Empire d'Autriche-Hongrie, disparu depuis de l'échiquier, étant singulièrement dépourvu de colonies d'outre-mer.