Débarquement de la Baie des Cochons
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Le débarquement de la Baie des Cochons fut une opération militaire décidée par l'administration de Dwight David Eisenhower, et lancée par celle de John Fitzgerald Kennedy. Elle visait à faire débarquer à Cuba, le 16 avril 1961, environ 1400 anti-castristes émigrés(exilés cubains) aux États-Unis entrainés par la CIA, pour renverser le régime nouvellement établi de Fidel Castro.
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[modifier] Guerre du renseignement et rafles gigantesques
Les services de renseignement castristes sont en contact avec le KGB qui les encadre et ils ont des agents infiltrés parmi les exilés qui s’entraînent en vue du débarquement. Au début du mois d'avril 1961, ils savent que le débarquement est imminent, et ils sont informés de la date précise du 17 avril 1961 plusieurs jours à l'avance.
De façon à empêcher la population de se rallier aux exilés qui débarquent, les forces castristes raflent et parquent sous la menace des armes plus de 200 000 personnes, dont toute la population non communiste proche de la zone de débarquement et des dizaines de milliers de personnes à la Havane, dans des lieux publics fermés, notamment les stades, les casernes, les cours d'école et les théâtres.
[modifier] Description du débarquement
Le matin du samedi 15 avril, six bombardiers B 26 peints aux couleurs cubaines, venus du Nicaragua, attaquent les bases aériennes de La Havane et de Santiago (sud).
Cinq appareils de l'aviation castriste - une quinzaine d'avions en tout - sont détruits au sol. Mais neuf appareils qui avaient été dissimulés en prévision de ce bombardement restent intacts et joueront un rôle décisif 48 heures après.
Le 16 avril, lors de l'enterrement des sept victimes des bombardements, Fidel Castro, après avoir comparé le débarquement à l'attaque sur Pearl Harbor, lance : « Ce que les impérialistes ne peuvent nous pardonner, c'est d'avoir fait triompher une révolution socialiste juste sous le nez des États-Unis ».
Le lendemain, le 17 avril vers 01 h 15, la brigade 2506, débarque en deux points, à Playa Larga et Playa Girón. Soit au fond et à l'entrée orientale de la Baie des Cochons, à moins de 200 km au sud-est de La Havane.
Au large, huit cargos sont destinés à consolider la tête de pont. Mais les restes de l'aviation de Castro décollent. Le Houston, touché par des roquettes s'échoue et le bataillon qu'il transporte ne pourra jamais débarquer. Le Rio Escondido, chargé de 10 jours de munitions, est coulé. Les autres reprennent le large.
Dans le ciel, les T 33 de Castro abattent deux B 26, quatre pilotes américains sont tués. Au sol, l'effet de surprise du débarquement est quasi-nul : l'invasion était « un secret de polichinelle », dira le ministre cubain de l'Intérieur de l'époque, Ramiro Valdes, et 200 000 miliciens sont sur le pied de guerre. Les combats, acharnés, dureront deux jours, jusqu'au 19 avril. Mais, privés de soutien aérien et du matériel lourd, les « mercenaires » jettent l'éponge : 1.189 prisonniers, 161 morts dans les rangs castristes, 107 dans les rangs anti-castristes.
[modifier] Conséquence du débarquement
L'opération a poussé le gouvernement cubain à rechercher des garanties de sécurité auprès de l'URSS et est une cause directe de la crise des missiles de Cuba l'année suivante. Lors du règlement de la crise, les États-Unis se sont engagés à ne pas attaquer militairement Cuba. Il a aussi fait perdre aux États-unis une partie de leur crédibilié (qui était un atout crucial face à l'URSS lors de la guerre froide).
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